CHAPITRE 1 : A LA DÉCOUVERTE DES SUCRERIES
1.1. Généralités sur la canne
à sucre et les sucreries
1.1.1. Introduction
Ce projet porte essentiellement, comme dit dans l'introduction
générale sur une étude technico-économique pour le
remplacement des commandes mécaniques actuelles.
Cette première partie, permettra au lecteur de
comprendre les sucreries et la canne à sucre d'une manière
générale. En effet, nous allons faire l'historique sur les
sucres, puis une description du processus d'obtention du sucre à partir
de la canne à sucre. Enfin, nous terminerons par la présentation
de la société hôte.
1.1.2. Histoire de la canne à
sucre
La canne à sucre est connue depuis la
préhistoire (néolithique), et serait originaire de
Nouvelle-Guinée ou d'Indochine. Sa culture s'est progressivement
étendue aux îles avoisinantes, puis a gagné l'Inde et la
Chine. L'extraction de sucre de canne est attestée en Chine environ six
siècles avant Jésus-Christ. C'est l'expédition d'Alexandre
le Grand jusqu'à l'Indus aux alentours de -325 qui la fit
connaître pour la première fois aux Européens, on en
retrouve la trace dans les écrits de Néarque. Elle fut
importée en Perse vers le Vie siècle. À partir du VIIe
siècle, les Arabes l'introduisirent depuis la Perse dans l'ensemble des
territoires qu'ils occupèrent, notamment à Chypre, en
Crète, et jusqu'en Mexique au cours du VIIIe siècle.
L'exploitation de ces grandes plantations est réalisée par des
esclaves, mode de production qui persistera jusqu'à l'abolition de
l'esclavage. L'Occident va redécouvrir le sucre avec les croisades : la
première apparition du mot en français date du XIIe
siècle, chez Chrétien de Troyes, et il est emprunté
à l'arabe.
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Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
Généralités
Ce produit reste dans un premier temps en Europe vendu par les
apothicaires (d'où il tire son nom latin Saccharum officinarum).
À partir du XIIIe siècle, l'intensification du
commerce ; le goût du luxe et l'ascension de
la nouvelle classe bourgeoise dans les villes ; répand
son usage.
Ce sont les villes marchandes italiennes, Venise et
Gênes en premier, qui se livrent à ce fructueux commerce avec
l'Orient. Le sucre y est acheté dans les comptoirs du Levant mais les
commerçants italiens implantent aussi des colonies de plantation sur les
bords de la mer Noire et dans les îles méditerranéennes.
La prise de Constantinople par les Turcs donne un coup
d'arrêt au commerce avec la mer Noire et les villes italiennes se
tournent alors vers d'autres centres de production et d'approvisionnement : la
canne déjà cultivée dans les possessions
méditerranéennes, Îles Baléares, Sud de l'Mexique et
du Mexique est introduite dans les Nouvelles Îles atlantiques
récemment découvertes (Îles Canaries) puis dans les
conquêtes des Indes occidentales.
La canne à sucre fut introduite dans les Antilles par
Christophe Colomb lors de son second voyage en 1493 où grâce au
climat favorable sa culture a rapidement prospéré. Cette culture
qui nécessite une abondante main d'oeuvre a alimenté le trafic
des esclaves en provenance d'Afrique puis, une fois l'abolition de l'esclavage
prononcée, le recours à l'engagisme.
La propagation de la canne, qui se fait très
facilement par boutures, atteint rapidement toute l'Amérique centrale,
notamment Saint-Domingue, Cuba, le Mexique et la Louisiane. Tous les clones
initialement introduits provenaient du bassin méditerranéen, mais
au cours du XIXe siècle de nouvelles introductions ont été
faites depuis Tahiti et Java. La fameuse expédition du Bounty
commandée par le capitaine Bligh en 1787-1789 avait pour objectif de
rapporter de Tahiti jusqu'à la Jamaïque des boutures de canne
à sucre et d'arbre à pain.
Au XVIIe siècle, la culture de la canne est
généralisée dans les colonies françaises.
Montesquieu, dans De l'esprit des lois, justifie avec sarcasme l'utilisation
des esclaves par : « Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait
cultiver la plante par des esclaves. »
La révolution française perturba le transport
maritime du sucre issu de la canne avec les colonies. Puis au début du
XIXe siècle, le Blocus continental instauré par l'empire
napoléonien contre l'Angleterre provoqua une flambée des prix. Le
sucre de betterave fut alors développé et concurrence depuis la
canne à sucre. Aujourd'hui, elle est cultivée dans tous les pays
tropicaux ou tempérés chauds.
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Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
Généralités
1.1.3. Description de la canne à
sucre
La canne à sucre est un ensemble d'espèces de
plantes de la famille des Poaceae et du genre Saccharum. Elle est
cultivée pour ses tiges, dont on extrait du sucre. Avec un volume annuel
de production supérieur à 1,6 milliards de tonnes (selon la FAO
en 2008), c'est la première plante cultivée au plan mondial avec
près de 23% de la masse totale produite en agriculture dans le monde.
Elle fut jusqu'au début du XIXe siècle la seule source importante
de sucre et représente toujours actuellement 65 à 70% de la
production de sucre.
La canne à sucre est une grande graminée
tropicale herbacée à port de roseau, d'une hauteur allant de 2,5
à 6 mètres. Les tiges, d'un diamètre de 1,5 à 6 cm,
sont pleines. Les feuilles, alternes, sont réparties en deux files
opposées et ont un limbe de 1 m de long environ sur 2 à 10 cm de
large. Elles sont au nombre de dix sur les plantes en pleine croissance, la
partie inférieure de la tige se dénudant au fur et à
mesure que les feuilles basses se dessèchent
.
|
|
|
Figure 1- 1 : Canne à sucre.
|
|
L'inflorescence est une panicule terminale de cinquante
centimètres à un mètre de long. En culture, la canne est
généralement coupée avant floraison. C'est une plante
vivace par sa souche rhizomateuse.
Les principaux constituants de la canne à sucre sont le
sucre et les fibres. Au suivant la Composition moyenne de la canne à
sucre est présentée. Selon l'état de maturité de la
plante, La teneur en fibre peut varier de 10 % à 18 %, la
quantité d'eau de 72 % à 77 % et le Saccharose de 12 % à
16 %.
Après extraction, une tonne de canne produite environ 250
à 300 kg de débris, soit entre 25 % et 30 % de la matière
première.
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Généralités
Tableau 1- 1 : Composition moyenne de la canne à
sucre.
Composition
|
Pourcentage (%)
|
Eau
|
70
|
Fibres Ligneuses
|
14
|
Saccharose
|
14
|
Impuretés
|
2
|
Total
|
100
|
|
1.1.4. Culture
L'aire de culture de la canne à sucre s'étend
de 35° de latitude nord à 30° de latitude sud. La
multiplication se fait par boutures. Ces boutures sont des morceaux de cannes
de 30 centimètres de long environ portant plusieurs noeuds avec des
bourgeons bien constitués. La récolte intervient au bout de onze
mois après la plantation, avant la floraison.
Les cannes sont coupées au ras du sol, la
concentration en sucre étant maximale dans la partie basse de la tige.
La partie supérieure est éliminée sur le champ (on peut y
tailler des boutures), ainsi que les feuilles. Les souches émettant de
nouvelles tiges, une seconde récolte est possible au bout d'un an, voire
une troisième, mais la teneur en sucre à tendance à
diminuer.
Figure 1- 2 : Champs de canne à sucre.
1.1.5. Processus de fabrication du sucre de
canne
La figure 1.1 (à la deuxième page suivante)
donne le processus d'obtention du sucre à partir de la canne. Elle est
récoltée, sous forme de tronçons de tiges, est
transportée dans une unité de transformation, le plus souvent une
sucrerie, pour être traitée. Pour extraire et concentrer ce sucre,
la canne doit être soumise à un traitement qui s'est
complexifié avec les années. Aujourd'hui, le processus s'est
grandement mécanisé et permet d'obtenir un produit d'une grande
pureté. Voici les principales opérations pour extraire le sucre
de la canne :
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Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
Généralités
· Préparation : d'abord, les cannes sont
déchiquetées mécaniquement afin de faciliter le
broyage.
· Extraction : Le jus est extrait par broyage
ou par diffusion. Dans le cas du broyage, on utilise des moulins dits «
conventionnels » ou des Mill Max. Dans le cas de la diffusion, on
opère par lixiviation.
· Clarification : le vesou qui contient un grand
nombre d'impuretés est épuré par tamisage, par chauffage
et par ajout de chaux (chaulage).
· Évaporation : le jus clair est
chauffé à différentes températures dans des
évaporateurs à pression réduite. L'eau s'élimine
sous forme de vapeur et on obtient le sirop.
· Cristallisation : dans des chaudières,
le sirop est chauffé à 55 °C et à pression
réduite. Il se transforme en masse pâteuse, la masse cuite qui
renferme des cristaux de sucre et un liquide visqueux appelé liqueur
mère.
· Malaxage Turbinage : la masse cuite est
malaxée et turbinée dans une centrifugeuse afin de séparer
les cristaux de sucre et le sirop d'égout. On obtient le sucre de
premier jet.
· Première reprise des égouts : les
sirops d'égout sont malaxés et turbinés à nouveau
pour obtenir le sucre de deuxième jet.
· Deuxième reprise des égouts :
les sirops d'égout sont malaxés et turbinés une seconde
fois. On obtient le sucre de troisième jet et la mélasse. Le
sucre de troisième jet peut être refondu pour être
mélangé en premier jet.
· Séchage : les cristaux de sucre sont
séchés.
· Emballage : les cristaux de sucre sont
finalement mis dans des sacs. Dans les pays producteurs, le sucre roux obtenu
est souvent vendu et consommé tel quel. Pour obtenir le sucre blanc, le
sucre roux doit subir une série d'opérations de raffinage en
usine.
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C.S.S.
Figure 1- 3 : Processus de fabrication de sucre
à partir de la canne.
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Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
La Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)
1.1.6. Aspects économiques
Plus de cent pays sur 130 000 km2 en font pousser. Les vingt
premiers ont récolté 1 218 millions de tonnes en 2003, soit 91%
du total. Les plus gros producteurs sont le Brésil, l'Inde et la Chine.
En Afrique, l'Afrique du sud (20 millions de tonnes par an) est le premier pays
producteur, suivi de l'Égypte (plus de 16 millions de tonnes par an).en
Afrique de l'ouest on trouve, le Sénégal, le Cameroun, la
Côte-D'ivoire, le Gabon dans la filière
1.2. La Compagnie Sucrière
Sénégalaise (CSS)
1.2.1. Historique de la CSS
La C.S.S, a été lancée au début
des années 70, grâce à l'audacieux projet de Monsieur
Jacques MIMRAN, alors à la tête d'un important groupe
agroalimentaire implanté au Maroc, à Dakar et à Abidjan.
Son idée de créer une exploitation agricole de canne à
sucre aux portes du désert, dans le Nord du Sénégal,
était un incroyable défi où dans cette zone, la
pluviométrie est faible et les terres bordant le Fleuve
Sénégal sont réputées salées et acides. Les
résultats concluants des études réalisées ont
convaincu quelques hommes d'affaires de la faisabilité du projet,
pourtant taxé jadis, de canne à sel par ses détracteurs.
Monsieur Jacques MIMRAN, homme d'affaires français hérita du
projet en 1971 et, ainsi l'histoire de la Compagnie Sucrière
Sénégalaise est née.
1.2.2. Présentation de la
CSS
La Compagnie Sucrière Sénégalaise est
une Société anonyme sénégalaise au capital de 14.6
Milliards Francs CFA. Son Siège Social et l'Usine sont situés
à Richard-Toll, à 400 km de Dakar au nord du pays, dans la
région de Saint Louis. Avec une capacité de 1 million de tonnes
de canne à sucre, selon les rendements agricoles actuels, et de 100.000
tonnes de sucre par an qui a généré un chiffre d'affaires
de 60 milliards de FCFA en 2006, la C.S.S continue à accroître sa
capacité de production lui conférant ainsi une position de leader
dans l'industrie sucrière en Afrique de l'Ouest. La compagnie compte en
2007 :5800 employés (dont 2700 permanents) pour une masse salariale de
plus de 12 milliards par an (y compris les charges). L'ensemble industriel
regroupe notamment une unité de broyage de cannes, une sucrerie, une
raffinerie, une Agglomérerie et une distillerie pour la production
d'Éthanol.
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Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
La Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)
1.2.3. Organigramme de la C.S.S.
Gestion de la Qualité
Formation Informatique
Distillerie
Département Usine
Département Exploitation Agricole
Services : Administratif, Commercial, général et
de Direction
Fabrication
Agglomérerie
Chaufferie
Bureau d'Etude
Maintenance
Ordonnancement
Laboratoire Usine
Entretien Mécanique
Electrique
Chaudronnerie
Régulation
Energie
Figure 1- 4 : Organigramme de la Compagnie Sucrière
Sénégalaise
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Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
La Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)
1.3. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons fait un rappel sur l'historique
de la canne à sucre et des sucreries. Nous avons aussi décrit le
processus de fabrication du sucre de canne. Enfin, Nous avons terminé
par la présentation de la compagnie sucrière
sénégalaise (CSS) ou s'est déroulé ce travail.
Par ailleurs, ce chapitre a permis de mesurer l'importance la
CSS dans le tissu industriel du Sénégal. En effet, en Gestion de
la Production, on apprend que, depuis l'antiquité, la richesse d'une
nation a toujours été déterminée en premier lieu
par la capacité qu'a cette nation de produire (ou créer) des
objets ayant une certaine utilité. Ainsi Adam Smith écrivait au
XVIIème siècle dans Wealth of Nations que `'la richesse provient
de la production `'. Ainsi, nous pensons que la Compagnie Sucrière
Sénégalaise participe pleinement à la richesse du
Sénégal.
CHAPITRE 2 : DESCRIPTION TECHNIQUE DES INSTALLATIONS DU
SERVICE MOULIN
2.1. Introduction
Dans cette partie nous abordons une présentation
détaillée du service où se déroule le travail
c'est-à-dire le service moulin. Cette description permet de comprendre
globalement le processus de broyage de la canne et d'extraction du jus. Par la
suite, nous ferons la description du Shredder et du moulin, ainsi que leur
commande.
2.1.1. Généralités et
présentation du service moulin
Le service moulin est le lieu où se fait le
broyage l'extraction du jus à partir de la canne venant des champs.
Le schéma global du processus de broyage de canne et d'extraction du jus
est schématisé sur la figure 2-1.
A partir des champs cultivés aux alentours de Richard
Toll (ville et villages environnants) et à Richard Toll, la canne,
prêt pour la récolte, est mise en feu, coupée par des
coupeurs de cannes, et acheminée vers l'usine par des camions
transporteurs de canne. Les camions chargés, sont pesés à
l'entrée de l'usine. De là, ils sont déchargés sur
les TABLES A CANNE et dans la cour à canne par les ponts bascules
mobiles ou fixes, se situant à l'extérieur du dit bâtiment.
Les tables à cannes sont contrôlées par un agent de
conduite.
Venant du conducteur à canne (un couloir ; de base des
profils IPE, soutenus par des profils IPE, sur lequel on met une chaîne
animée d'un mouvement de translation rotative), la canne se dirige vers
le bâtiment moulins, rencontrant tour à tour sur son passage :
Niveleur, Bourreur, et enfin,
Shredder (voir figure). A sa sortie du Shredder, la canne est
transportée par le transporteur de canne puis vers les moulins. Elle
rencontre Sur son passage le niveleur du transporteur et le séparateur
magnétique (non représentés), pour débarrasser la
bagasse des morceaux de métaux. Enfin la bagasse entre dans le premier
moulin. Celui-ci est chargé de broyer la canne, quittant le Shredder ;
ou de la bagasse intermédiaire quittant un moulin amont, pour presser le
jus contenu dans celle-ci.
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de
la C.S.S. Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Généralités et présentation
du service moulin
Au sortir du premier moulin, le jus est
récupéré dans un bac, quant à la bagasse, elle est
envoyée au deuxième moulin par le transporteur
intermédiaire. Le même processus se passe 2 au 6e
moulin. Cependant, le jus sortant du 2ième moulin est
mélangé avec celui du 1èr moulin, filtré avant
d'être envoyée vers la sucrerie, celui sortant de chacun des
autres moulins sert d'imbibition au moulin qui le précède. Notons
par ailleurs que les résidus de fine bagasse
récupérées au niveau du filtre tamiseur, rejoint la
bagasse intermédiaire sortant du premier moulin à l`aide de la
vis d`Archimède.
A la sortie du 6e moulin la bagasse est
envoyée directement à la chaudière, par
l`intermédiaire du transporteur de bagasse, pour
servir de combustible aux chaudières. C'est pour cette raison qu'elle
doit être bien sèche pour une bonne combustion. La vapeur produite
par les chaudières permet d'entraîner les turbines de commande.
Nous présentations dans la page suivante le schéma
global du processus de broyage de la canne et d'extraction de jus.
Figure 2- 1 : Cylindre de Moulin
Figure 2- 2 : schéma global du processus de broyage
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Etude de la partie préparation de
canne
2.1.2. Étude de la partie préparation
de canne
La préparation de la canne joue un rôle
important dans tout travail de canne. L'efficacité de tout moulin se
mesure par le tonnage et plus particulièrement par le pourcentage
d'extraction de la canne. La préparation a pour principal objectif de
faciliter le travail des Moulins. La canne à l'état brute est
très résistante. Pour pouvoir presser la canne pour faire
ressortir le jus, la canne doit arriver au moulin à l'état de
fibre, de ce fait les moulins pourront facilement faire leur travail
Dans toute sucrerie la préparation occupe une place de
premier plan. Et la première partie de ce chapitre est consacrée
à la description des appareils de préparation plus
particulièrement le Shredder. Cette description nous aidera dans les
prochains chapitres au moment du dimensionnement de la solution de
substitution.
2.1.3. Machines de préparation de la
canne
Les machines de préparation de canne sont
généralement des broyeurs ou des tronçonneuses. On
distingue deux principales machines : les coupes cannes et les Shredders. Les
coupe canne sont les premières générations de machine de
préparation ; et les Shredder les dernières. Les
différentes associations possibles sont :
· 1 coupe cannes à large pas ;
· 2coupe-cannes à large pas ;
· 1coupe-cannes à pas serré ;
· 2coupe-cannes, 1er à large pas, 2nd
à pas serre ;
· 2 coupe-cannes et 1 Shredder ;
· Shredder seul.
2.1.4. Indice de préparation
On mesure l'état de désintégration de la
canne par « « l'indice de rupture » » appeler en anglais
(« displaceability in dex » = D.I.), c'est-à-dire le % de Pol
dans les cellules ouvertes , ou « l'indice de préparation » =
I.P. En déterminant au laboratoire la proportion de Pol libre obtenable
à froid par rapport au saccharose total obtenu à chaud ou par
broyage à froid à 100%.
La valeur de l'indice de préparation est de 65 à
70% d'IP c'est-à-dire de cellules ouvertes après les coupes
cannes. Après un Shredder classique elle varie de 78 à 85 %.
Tandis
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Etude de la partie préparation de
canne
que, après un Shredder grande puissance, elle varie de 86
à 92 %. Exceptionnellement on peut atteindre 94-95 %.
A cause de sa grande valeur d'indice de préparation, le
Shredder constitue pratiquement aujourd'hui, la seule machine
utilisée pour la préparation.
2.2. Description du Shredder du service Moulin de la
CSS
2.2.1 Mise en situation (voir figure
2-1)
Le système étudié dans cette première
partie est constitué du Shredder proprement dit, de son groupe
d'entraînement et du système d'alimentation d'énergie
(vapeur).
Parmi les types de Shredder, on peut citer :
a) le Shredder Searby, répandu surtout aux Hawaï et
dans les territoires britanniques, ayant beaucoup de marteaux qui sont de
petites barres rectangulaires
b) le Shredder Gruendler, qui a des marteaux moins nombreux et
plus lourds ;
c) Le shredder type Sullivan;
d) Shredder Tongaat;
e) Shredder type F.C.B. (CSS).
Le schéma suivant situe également le Shredder et sa
commande par rapport à la chaîne au niveau du service moulin.
Le Shredder constitue à vide (rotation sans broyage de
canne), la charge entraînée par la machine motrice et en charge,
il forme avec la canne entraînée la charge. La maîtrise
parfaite des composants et du mode de fonctionnement du Shredder nous permettra
de bien dimensionner notre machine motrice
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
Figure 2- 3 : Schéma de principe entraînement
Shredder. Figure 2- 4 : photo du Shredder de la CSS
2.2.2. Fonction du Shredder
Le Shredder est un appareil destiné à la
préparation de la canne avant broyage au niveau des moulins, en
éclatant les fibres de la canne ; il permet un travail plus efficace des
moulins en facilitant l'extraction du jus. Son nom lui vient du verbe anglais
« «to shred » qui signifie : couper en petits morceaux,
déchiqueter, mettre en lambeaux. La nomenclature française est
d'ailleurs plutôt malheureuse pour ce qui concerne la préparation
de la canne, car l'appareil qu'on appelle « défibreur » a
plutôt un effet de broyage et c'est au contraire le Shredder qui produit
un effet de défibrage.
Le Shredder doit son existence et son utilité au fait
que le tissu des membranes des cellules de la canne est très
résistant : le simple écrasement entre les cylindres, même
sous très forte pression, ne suffit pas pour faire éclater toutes
les cellules et en extraire le jus. Par contre, si l'on réussit à
défibrer et désintégrer les cellules, le travail
d'extraction du jus par le moulin devient très aisé. Pour obtenir
un tel effet, il faut déchirer les tissus, et cela s'obtient en
forçant les morceaux de canne à passer dans un espace très
étroit, en les bloquant d'un coté et en les frappant de l'autre
en déployant un grande puissance de frappe. C'est le broyeur à
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
marteaux qu'on a choisi dans ce but. On lui a laissé en
sucrerie son nom anglais de « Shredder ».
Le tissu de la canne étant fait de longues fibres et de
pulpe, la matière obtenue à la sortie du Shredder est une masse
de cellules tendres ou de moelle mélangée à de longue
fibres filiformes qui feutrent l'ensemble et contribuent à
l'entraîner lorsqu'il parvint dans la prise des cylindres de moulins.
Le Shredder remplit donc un rôle que ni les coupe cannes
ni les moulins ne peuvent jouer. Il établit en même temps un
état de division de la canne qui facilite grandement le travail des
moulins.
2.2.3. Les composants du Shredder (voir figure
2.5)
Le Shredder de préparation est du type Sullivan
fabriqué par la société FCB. Le Shredder proprement dit
compris entre deux flancs latéraux renforcés, formant carter se
compose d'un rotor (association de plusieurs pièces) et d'une
enclume.
Le rotor : il constitue la partie tournante du Shredder. Il est
composé de :
1) L'arbre central sur lequel sont, empilés les
disques supports ;
2) Les disques support marteaux : nombre de disques 36
;
3) Les tirants de serrage et de fixation des disques
support marteaux ;
4) De marteaux : nombre de marteaux 108 (3 marteaux par
disque) ;
5) Les axes d'articulations des marteaux (6 axes) ;
6) Deux flancs circulaires latéraux
renforcés ;
Le rotor est monté sur deux paliers à roulement sur
rotules, lubrifiés à l'huile à partir de la centrale de
lubrification
Figure 2- 5 : Les composants Shredder.
2.2.4. Principe de fonctionnement du Shredder type
FCB de la CSS
Le principe de fonctionnement tel que décrit à
la figure 2.5 de la page suivante, se présente comme suit
l'épaisseur du lit de canne sur le transporteur (conducteur persienne)
est ramenée à 1000 mm par un NIVELEUR, situé en
amont du Shredder. Le lit de canne est ensuite pincé entre le tablier du
conducteur de canne et le TAMBOUR D'ALIMENTATION
(communément appelé Bourreur) qui assure une alimentation
positive et continue du rotor du Shredder. Le rotor contrarotatif relève
le lit de canne qui est, une première fois, coupé à
longueur entre les marteaux et les barres de traction du tambour d'alimentation
avant de passer sous la pièce d'entrée, d'enclume. Les cannes
sont ensuite fibrisées aux passages successifs des poches et des barres
d'enclume dont l'espace vis à vis du diamètre décrit par
les marteaux, diminue progressivement. La canne ainsi déchiquetée
est alors projetée sur le tablier (transporteur à bande) en une
couche dense.
.
Figure 2- 6 : Principe de fonctionnement du
Shredder.
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Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
2.3. Caractéristiques et performance du
Shredder
La capacité de broyage du Shredder installé est
de 300 tonnes de cannes par heures, d'où une capacité
journalière de 7200 tonnes de cannes broyées. Le taux de fibre
(ligneux de canne) varie entre 16 et 18 %. Ses dimensions principales sont :
2000x1680.
Le calcul du moment d'inertie total du Shredder est
nécessaire. Il permet une meilleure maîtrise des paramètres
de fonctionnement de celui-ci.
Nous présentons ci-dessous les méthodes et les
formules de calcul des moments d'inertie des composants du Shredder.
· Les moments d'inertie des marteaux, assimilés
à petites barres parallélépipédiques de dimensions
: 150x450x50, par rapport à leur centre d'inertie, se calculent par la
formule :
( )
a 2 b 2
+
I M
= ×
12
|
(2. 1)
|
|
L'application du théorème de Huygens donne ces
moments par rapport à l'axe du rotor.
· Pour ce qui des flancs latéraux, ils sont
considérés comme des plaques circulaires (rayon de 585mm et
épaisseur de 30mm). Le moment d'inertie par rapport à son axe se
calcul par la formule :
I =M R 2 (2. 2)
2
· Le moment d'inertie des disques supports marteaux par
rapport à l'axe du rotor, a été calculé avec le
logiciel Solidworks. (forme hexagonale, dimensions consécutives : 2600mm
et 880mm, épaisseur : 30mm, hauteur 1170mm)
· Le moment d'inertie de l'arbre central (diamètre
245mm et longueur 2500mm) a été calculé en utilisant la
formule 2.2
Le Shredder étant en acier, la masse volumique de toutes
ses pièces est égale à 7800kg/m3.
Les résultats sont présentés dans le
tableau suivant :
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Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
Tableau 2- 1 : Récapitulatif du calcul des
moments d'inertie.
2540
Moment d'inertie total
Moment d'inertie par rapport à l'axe du rotor (en
kg.m2)
Pièces
10,48 x 1
22,86 x 36
15 x 108
43 x 2
L'arbre central
Disques support marteaux (36)
Marteaux (108)
Flancs latéraux (2)
2.4. Description technique de la turbine
d'entraînement du
Shredder
La turbine installée est du type multi
étagée, à contre-pression, c'est-à-dire la pression
d'échappement est égale ou plus grande que la pression
atmosphérique.
Une turbine à action transforme l'énergie
calorifique de la vapeur qui lui est fournie en travail utilisable sur l'arbre.
Cette transformation n'est cependant pas faite directement, l'énergie
calorifique étant tout d'abord convertie en énergie
cinétique par détente de la vapeur, dans un aubage, d'une
pression à une autre plus faible. Il en résulte un jet de vapeur
sortant de l'aubage à une très grande vitesse. Cet aubage, de par
sa construction, dirige la vapeur de telle sorte qu'elle attaque celui de la
roue sous un angle convenable permettant d'obtenir le meilleur rendement
possible.
Un étage Curtis contient deux rangées
d'ailettes sur deux roues. Un aubage redresseur est placé entre les deux
rangées d'ailettes mobiles, de sorte que la vapeur à la sortie de
la première rangée soit redressée pour permettre son
passage dans la deuxième rangée d'ailettes avec la direction
convenable
Les spécifications techniques de la turbine du Shredder
sont données ci-dessous : - Marque: WORTHINGTON TURBO-DYNE.
- type: S6;
- puissance : 2 700kw ;
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
- vitesse : 6000 tr/min ;
- pression vapeur admission. : 39 bars abs ;
- température vapeur admission. : 390 °C ;
- pression vapeur échappement. : 2.5 Bars abs ; - sens de
rotation : à droite vue du régulateur ;
- commande : mcu 3370 n°série B.I 043 964 ;
- commande Worthington : 70/37 982 ;
- clapet admission : HP 5 `' taille 3» 1/4 Double
siège ; - déclenchement survitesse : 6600 rpm ;
- vitesse critique1 : 3215 rpm.
2.5. Description du 6e moulin
L'entraînement du 6e moulin est décrit
sur la figure 2.6. Le moulin constitue l'appareil chargé de l'extraction
du jus à partir de la canne Shredder .Un moulin est composé :
o d'un cylindre supérieur ;
o d'un cylindre de sortie ;
o d'un cylindre d'entrée et ;
o du bourreur ou cylindre d'alimentation
o de 6 coussinets (2 par cylindre) ;
o d'un jeu de couteaux MESSCHAERT et d'un jeu de peignes pour
rainures circulaires ;
o d'un système de pression hydraulique ;
Les 3 cylindres, le peigne, les couteaux et la
bagassière sont disposés de façon triangulaire. Les
cylindres supérieurs des moulins ayant un lever de plusieurs
millimètres, leurs entraînements doivent prévoir et
permettre ce mouvement. A cet effet on termine le bout d'arbre du dernier
engrenage par une partie carrée ; on donne la même forme au bout
d'arbre du cylindre qui lui fait face, et on interpose entre les deux bouts une
pièce de même section, à laquelle on a laisse son nom
anglais « Tail-bar ». Le Tail-bar est rendu solidaire des deux bouts
d'arbre, qu'il sert à relier, au moyen de deux manchons.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du 6e moulin et de l'ensemble
commande
On appelle « couronnes », les pignons fixés
sur les arbres des cylindres et permettant l'entraînement des deux
cylindres inférieurs par le supérieur. Les couronnes
normales doivent permettre d'obtenir dans un moulin le même
réglage relatif pour une usure de cylindres de 6 à 7 % du
diamètre. La capacité des moulins est proportionnelle à
leur vitesse de rotation. Cette dernière est de varie de 3.5 à
6,5rpm. Les ouvertures d'entrées et de sorties diminuent de moulin en
moulin dans la batterie et la pression exercée sur ces derniers augmente
dans la batterie.
En sortie les ouvertures d'entrées et de sorties
moulins diminuent ; leur rapport augmente ; la pression du dernier moulin est
la plus grande de la batterie d`où une pression et une extraction de jus
maximales ce qui permet d'avoir une bagasse sèche offrant une meilleure
combustible.
Rappel : pouvoir calorifique inférieur
P.C.I. de la bagasse à 50 % d'eau d'où 1850 kcal/kg.
2.6. Turbine d'entraînement du 6e
moulin
La turbine du moulin date des années 70 et est
très vielles. Elle est fabriquée par la société
Worthington Turbodyne. Les spécifications techniques de la turbine sont
données ci après.
- Constructeur : WORTHINGTON CORPORATION
- Serial : 29572
- Puissance : 670HP ;
- Pression admission : 40bar
- Pression échappement : 1.5bar
- Température admission : 734°F=390°C
- Température échappement : 395 °F=201°C
- Trip speed : 5940 ;
- Max cont RPM : 5400 ;
- Steam rate : 9.83.
- Form : 283 WHB.
- Vitesse de rotation : 4500rpm.
- Inst Book : U-17526.
Le schéma d'entraînement du 6e moulin
est présenté dans la page suivante.
Description du 6e moulin et de l'ensemble
commande
Figure 2- 7 : schéma d'entraînement du
6e moulin.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du 6e moulin et de l'ensemble
commande
2.7. Conclusion
Cette partie nous a permis de comprendre l'architecture puis
le fonctionnement des moulins et du Shredder. Ceci, nous permettra d'avoir
vision réelle du problème au moment de dimensionner notre moteur
d'entraînement.
Nous avons noté au cours de cette analyse du
système que le système est composé d'une série de
quatre réducteurs : deux réducteurs sous carter et deux
réducteurs sous capot fermé.
Cette succession de réduction a un inconvénient
majeur : le rendement du système
devient relativement faible du fait de la mauvaise
lubrification du système et de l'emploid'engrenages dont le
rendement est assez médiocre. Ce constat est important
particulièrement
pour le calcul de l'énergie à fournir au
système. Par ailleurs, la description technique des installations du
service moulin abordée au chapitre 2, permet par la suite d'entreprendre
une étude comparative des actionneurs compatibles aux broyeurs
utilisés
CHAPITRE 3 : ETUDE ET COMPARAISON DES ACTIONNEURS
POUR LA COMMANDE DES BROYEURS DE CANNE
3.1. Généralités
3.1.1. Objectifs
Cette partie permet a pour but :
· choisir le type de moteur selon la source
d'énergie ;
· choisir le type de transmission et définir ses
caractéristiques principales.
· faire une étude comparative de différentes
solutions
3.1.2. Principe d'un entraînement d'une
machine
La figure suivante représente le synoptique d'un groupe
d'entraînement couplé à une machine. Le moteur
entraîne la machine par l'intermédiaire d'une transmission
mécanique chargée d'adapter les caractéristiques du moteur
à celles de l'organe considéré. Il est alimenté par
des appareils de commande qui assurent selon le procédé le
réglage de la vitesse et du couple. Le moteur
et sa commande constituent un tout qu'on appelle
actionneur. Il est alimenté en
énergie et reçoit les ordres de
pilotage. L'actionneur et la transmission forment le groupe
d'entraînement
Groupe d'entraînement
Actionneur
Transmission
Commande
Moteur
Machine
Réglage
Figure 3- 1 : Schéma synoptique d'un
entraînement.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Description d'un groupe d'entraînement
3.2. Description d'un groupe
d'entraînement
Un groupe d'entraînement est constitué :
> D'un moteur dont le rôle est de
fournir la puissance et le couple nécessaire à tous les
régimes de fonctionnement. Le moteur doit avoir une puissance
nécessaire pour vaincre le couple résistant lors des
différents régimes de fonctionnement.
Les moteurs peuvent être classés, selon
l'énergie mise en jeu :
1. Mécanique ;
2. Hydraulique ;
3. Pneumatique ;
4. Thermique ;
5. Éolienne ;
6. Électrique. > D'une transmission,
dont le rôle est d'adapter les caractéristiques du moteur par
rapport à
celles de la machine entraînée.
Généralement, la transmission sert à augmenter le couple
moteur.
· Transmission directe : dans ce cas, le récepteur
est directement relié au moteur.
· Transmission indirecte : on intercale entre le
récepteur et le moteur un appareil chargé d'adapter les
caractéristiques du moteur à la machine. La transmission
indirecte est généralement réalisée par un
réducteur de vitesse.
Parmi les différentes transmissions, on peut citer :
o Renvois d'angle ;
o Coupleurs ;
o Réducteurs à couples spiro-coniques ;
o Réducteurs à couples roue et vis sans fin ;
o Réducteurs à roue à chevrons ;
o Réducteurs épicycloïdaux ;
o Réducteurs planétaires ;
o Réducteurs d'éoliennes ;
o Multiplicateur.
> D'une commande qui donne des ordres aux
moteurs et permet l'alimentation correcte du moteur en fonction de la charge et
de la consigne.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Mode de fonctionnement d'une machine
3.3. Modes de fonctionnement d'une machine
3.3.1. Types de machines ou de
charges
La machine est considérée comme le
récepteur ou la charge à entraîner. Elle peut être
classée dans deux familles :
· les charges motrices qui mettent en mouvement un
mobile, un fluide ou crée un changement d'état de fluide. Ce sont
: les pompes, les ventilateurs, les ascenseurs, les broyeurs, etc....
· les charges passives qui ne procurent pas de force
motrice comme l'éclairage ou le chauffage. Celles-ci ne sont pas tenues
en compte dans l'étude.
3.3.2. Charges actives
Sous cette domination, sont regroupés tous les
systèmes qui permettent de mettre en mouvement un mobile ou un fluide ou
l'association de mobile fluide. Le mouvement d'un mobile requiert de modifier
sa vitesse ou sa position ce qui implique de lui fournir un couple qui
permettra de vaincre la résistance au mouvement ainsi que
d'accélérer l'inertie de la charge. La mise en vitesse est une
conséquence directe du couple appliqué.
3.3.3. Analyse des quadrants de
fonctionnement
Il existe quatre situations possibles dans le diagramme couple
vitesse d'une machine. Elles sont résumées dans le tableau
associé.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Mode de fonctionnement d'une machine
Figure 3- 2 : les quadrants de fonctionnement.
3.3.4. Mode de fonctionnement d'une machine selon la
nature du couple
> Fonctionnement à couple
constant
Le fonctionnement est dit à couple constant quand les
caractéristiques de la charge sont telles qu'en régime
établi, le couple demandé est sensiblement le même quelle
que soit la vitesse. Ce mode de fonctionnement se retrouve sur des machines de
type convoyeur, broyeurs (concasseur) ou engins de levage. Pour ce type
d'application, le dispositif de démarrage doit avoir la capacité
de fournir un couple de démarrage important (1.5 fois ou plus le couple
nominal) pour vaincre les frottements statiques et pour accélérer
la machine (inertie).
Remarque : Les moulins sont considérés
comme des machines à couple constant. >
Fonctionnement avec couple croissant avec la
vitesse
Les caractéristiques de la charge sont telles que le
couple demandé croît avec la vitesse. C'est en particulier le cas
des pompes volumétriques à vis d'Archimède dont le couple
croit linéairement avec la vitesse ou les machines centrifuges (pompes
et ventilateurs) dont le couple varie comme le carré de la vitesse.
Quant à leurs puissances, elles varient respectivement avec le
carré de la vitesse et avec le cube de la vitesse. Un démarreur
destiné à ce type d'application aura un couple de
démarrage plus faible.
Remarque : Les Shredders sont considérés
comme des machines à couple croissant avec la vitesse. Leur puissance
varie comme le cube de la vitesse.
> Fonctionnement avec couple décroissant
avec la vitesse
Pour certaines machines, le couple demandé par la
charge diminue quand la vitesse augmente. C'est le cas en particulier pour le
fonctionnement, dit à puissance constante, quand le moteur fournit un
couple inversement proportionnel à la vitesse angulaire. C'est le cas,
par exemple, pour un enrouleur dont la vitesse angulaire doit diminuer au fur
et à mesure que croît le diamètre d'enroulement par
accumulation du matériau. C'est également le cas des moteurs de
broche des machines outils. La plage de fonctionnement à puissance
constante est par nature limitée : en basse vitesse par le courant
fourni par le variateur et en grande vitesse par le couple disponible du
moteur. En conséquence, le couple moteur disponible avec les moteurs
asynchrones et la capacité de commutation des machines à courant
continu doivent être bien vérifiés.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Mode de fonctionnement d'une machine
k = Constante
Tr
Ù Ù Ù
Tr
Tr
Tr = k.Ù Tr = k / Ù
Tr
Tr = k . Ù2
Ù
Tr = Cste
Machines utilisées pour le Agitateurs, pompes doseuses,
Machines utilisées Ventilateur
Levage, le broyage, le convoyage. Mixeurs industriels. Pour le
tournage, les pompes
fraisage et le perçage centrifuges
Figure 3- 3 : Types de charge résistante.
3.4. Différents types de combinaisons
Dans ce schéma d'entraînement un ou plusieurs
appareils peuvent ne pas figurer dans la disposition. Les différentes
combinaisons possibles sont :
a. Machine à Entraînement Directe
MOTEUR MACHINE
MACHINE
MOTEUR
RÉDUCTEUR
c.
VARIATEUR
MOTEUR
RÉDUCTEUR
MACHINE
Moto Variateur Électronique
d.
VARIATEUR MOTEUR MACHINE
Moto Variateur Réducteur
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
3.5. Mode d'entraînement des broyeurs dans les
sucreries
Dans les sucreries trois principaux types de moteurs
d'entraînement des Shredders et des moulins existent.
o Entraînement par turbine à vapeur ;
o entraînement par moteur hydraulique ;
o entraînement par moteur électrique.
Dans les points qui suivent, nous allons donner les avantages et
les inconvénients de chaque type de moteur lorsqu'il est utilisé
dans une sucrerie pour la commande des broyeurs.
3.5.1. Par turbine à vapeur
L'entraînement des broyeurs se fut par turbine à
vapeur. Ce mode de commande fut essayé pour la première fois en
1947 en Louisiane. Il donna satisfaction et se répandit très
rapidement. C'est aujourd'hui, de loin, le système le plus
utilisé, comme le cas du service moulin de la CSS.
Ile présente des avantages importants.
+ Avantages de la turbine à
vapeur
- il évite la double transformation de l'énergie
exigée par les moulins électriques, on y
réalise ainsi une économie de 10 à 15 % de
l'énergie absorbée par les moulins ;
- il permet une grande échelle de variation de vitesses
des moulins, sans inconvénient
majeur sur le rendement ;
- par rapport à la batterie électrifiée,
il économise le turboalternateur, le tableau de la centrale et les
câbles électriques de telle sorte que l'installation
complète soit moins onéreuse ;
- par rapport aux machines à vapeur, nous avons les
mêmes avantages que les moulins électriques : bon couple de
démarrage, vapeur d'échappement non souillée d'huile,
encombrement plus faible, personnel de surveillance et d'entretien
réduit.
L'entraînement par turbine à vapeur présente
aussi des inconvénients :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
+ Inconvénients de la turbine à
vapeur
- Poussée axiale ;
- Maintenance spécialisée très
fréquente ; - Conduite très délicate ;
- Contrôle de la vitesse très délicate
(emballement possible) ;
- Conduite de vapeur très longue ; - Pièces de
rechanges très chères ; - Chaleur dégagée
très grande ;
- Bruit ;
- Problème d'étanchéité ;
- Changement fréquent des carbones et des garnitures ;
- Main d'oeuvre qualifiée pour la conduite et la
surveillance ;
- Démarrage très long (1heure à 2 heures)
;
- Connaissance très difficile des paramètres de
fonctionnement notamment de la puissance consommée ;
- Fonctionnement à de très grande vitesse
d'où problème de sécurité ;
- Impossibilité de change le sens de rotation ;
- Régulation très difficile ;
- Usure fréquente de pièces mécaniques.
Certains de ces inconvénients sont quantifiables, d'autres
ne le sont pas.
Les turbines à vapeur sont souvent pilotées par
des régulateurs mécaniques. Ceux ci causent d'énormes
problèmes de maintenance et de réglage et ne fournissent pas une
lecture directe de la grandeur réglée.
Parmi les autres problèmes de ce type de commande, on peut
citer :
· Régulation incomplète ;
· Usure des pièces mécaniques ;
· Maintenance spécialisée ;
· Le régulateur de marque Woodward à des
filiales seulement en occident.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
3.5.2. Par moteur hydraulique
Une transmission hydrostatique est, comme son nom l'indique,
un ensemble d'éléments qui permettent de transmettre une
énergie hydraulique, la transmission se faisant à basse vitesse 5
à 6 m/s. Par contre, dans les transmissions hydro cinétiques
(convertisseur de couple) la vitesse est bien plus élevée
(supérieure à 80 m/s).
Figure 3- 4 : Schéma fonctionnel d'une transmission
hydrostatique
Un moteur thermique ou hydraulique entraîne une pompe
transformant son énergie mécanique en énergie hydraulique.
A l'autre bout de la transmission, un moteur hydraulique retransforme cette
énergie en énergie mécanique
+ Avantages d'une transmission
hydrostatique
Elle est d'abord utilisée pour sa compacité et
surtout pour sa très grande souplesse d'exploitation. En effet, la
transmission hydrostatique permet :
1. Une grande variation de vitesse, de façon continue et
sans laminage de l'huile, par simple variation du débit de la pompe ;
2. L'inversion du sens de rotation du moteur hydraulique par
inversion du débit de la pompe ;
3. Un contrôle continu du couple dans les deux sens de
rotation ;
4. Un rendement global élevé ;
5. En supprimant la cavitation, l'utilisation de la pompe
à des régimes plus élevés ;
6. L'obtention de puissance massique élevée
supérieures à celle fournies par les moteurs électriques
ou thermiques ;
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
7. Couple élevé à basse vitesse ;
8. Des temps de réponse très courts.
+ Inconvénients de la transmission
hydrostatique
1. Utilisation de la très haute pression (pouvant
atteindre 200bars) ;
2. Double transformation de l'énergie ;
3. Utilisation de machine mécanique ;
4. Problème d'étanchéité ;
5. Problème de gavage (risque de cavitation). ;
6. Niveau sonore élevé ;
7. Maintenance très spécialisée ;
8. Utilisation d'un fluide en plus de l'énergie
électrique ;
9. Problème d'encombrement (présence de la
centrale de graissage).
3.5.3. Par moteur électrique
+ Avantages de commande
électrique
1. Propreté et netteté : une salle de
moulins électriques est beaucoup plus propre qu'une salle de moulins
conduits par turbine à vapeur : pas de joints de vapeur fuyant ou
égouttant, pas d'huile giclant, pas de tuyaux de vapeur encombrant
2. Contrôle plus complet et permanent : la
puissance consommée est connue à tout moment par simple lecture
d'un ampèremètre : on est ainsi renseigné sur le
résultat d'une modification de réglage. c'est un gros point en
faveur des moulins électriques, qui se traduit par une meilleure
extraction.
3. Aisance de mise en route et d'arrêt : la
mise en route des moulins se fait par pression sur un bouton. L'arrêt
s'obtient de même immédiatement, ainsi que le renversement de
marche, pour « faire arrière » lors d'un engorgement
(bourrage).
4. Frais de marche et d'entretien plus faible. Les
frais de graissage des moteurs électriques sont beaucoup plus faibles
que ceux exigés par la turbine à vapeur. De même, les frais
d'entretien sont bien moindres : pas de segments à changer,
d'ovalisation à corriger, de jeux à reprendre, de vannes à
roder, de distributeurs à changer, de réglages délicats
à effectuer.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
5. Accident moins fréquents pas de coup d'eau à
craindre ni de rupture de bouton manivelle.
6. Vapeur échappement sans huile.
7. Avec l'avance de l'électronique de puissance ;
possibilité d'utilisation de variateur électronique de
puissance.
+ Inconvénients du moteur
électrique
Parmi les inconvénients du moteur électrique, on
peut citer :
1. Double transformation supplémentaire de
l'énergie.
2. Accidents plus graves. S'ils sont rares, les accidents
susceptibles de survenir dans une installation électrique sont plus
graves et nécessitent un matériel de secours judicieusement
prévu.
3. L'installation électrique nécessite un
personnel plus spécialisé.
3.6. Tableau comparatif pondéré de la
solution électrique et la solution hydraulique
Les inconvénients notés sur l'entrainement par
turbine à vapeur nous amènent à l'écarter du choix
au profit des solutions hydrauliques.
3.6.1. Critères
Les critères retenus pour la comparaison de la solution
électrique avec la solution hydraulique sont :
1. Sécurité.
2. Fiabilité.
3. Simplicité.
4. Maintenance spécialisée.
5. Consommation énergétique.
6. Salubrité.
7. Main d'oeuvre (coûts).
8. Régulation.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Tableau croisé
9. Facilité démarrage et d'arrêt.
10. Refroidissement.
11. Huile de lubrification.
12. Robustesse.
13. Encombrement.
14. Rendement
Ces critères ont été fixés, suite
à une l'exploitation de la littérature et par une enquête
effectuée au niveau du service moulin.
Ils ont été par la suite soumis à des
personnes ressources, pour l'établissement d'un tableau croisé.
Les notes varient entre 0 et 5, selon que l'entraînement utilisé,
réponde au critère à évaluer.
Nous présentations les résultats dans le tableau
ci-dessous :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Tableau croisé
3.6.2. Tableau
croisé
Tableau 3- 1 : Transmission hydrostatique et transmission
électrique.
|
|
MOTEUR
|
CRITÈRES
|
ÉLECTRIQUE ASYNCHRONE
AVEC VARIATEUR DE VITESSE
|
TRANSMISSION HYDROSTATIQUE
PAR MOTEUR HYDRAULIQUE AVEC VARIATEUR DE VITESSE
|
1
|
sécurité
|
4
|
2
|
2
|
fiabilité
|
3
|
3
|
3
|
simplicité
|
4
|
3
|
4
|
maintenance spécialisée
|
4
|
2
|
5
|
consommation énergétique
|
4
|
3
|
6
|
salubrité
|
5
|
1
|
7
|
main d'oeuvre (coûts)
|
3
|
3
|
8
|
régulation
|
4
|
3
|
9
|
facilité de démarrage et d'arrêt
|
3
|
4
|
10
|
refroidissement
|
4
|
2
|
11
|
robustesse
|
3
|
4
|
12
|
durée de vie
|
4
|
3
|
13
|
encombrement
|
4
|
2
|
14
|
rendement
|
4
|
3
|
total
|
53
|
38
|
L'analyse du tableau croisé nous montre que la solution
électrique avec variateur électronique de vitesse est plus
rentable que celle hydraulique.
3.7. Conclusion
Ce chapitre, intitulé : Etude et comparaison des
actionneurs pour la commande des broyeurs de canne, a permis de dégager
les avantages et les inconvénients de chaque type de moteurs pour
commande des broyeurs. Il s'agit, des moteurs électriques, des turbines
à vapeur et des moteurs hydrauliques. De même, un tableau
croisé comparatif a été refait dans la dernière
partie. Suite à une première approche qualitative, la solution
électrique a été retenue, comme solution de substitution
des commandes mécaniques actuelles.
Dans le chapitre suivant, nous ferons le dimensionnement des
moteurs électriques pour l'entraînement du Shredder et du moulin,
ainsi que leurs spécifications techniques.
CHAPITRE 4 : DIMENSIONNEMENT ET SPECIFICATIONS
TECHNIQUES DES APPAREILS DE COMMANDE DES BROYEURS
4.1. Introduction
La conception des systèmes d'entraînement est une
tache assez exigeante. Ceci s'explique non seulement par une grande
diversité des procédés industriels, mais aussi par la
nature distincte et souvent non linéaire des éléments
entrant dans la structure. La conception d'un entraînement fiable exige
une analyse globale du système. Les connaissances nécessaires
pour cela sont issues de domaines assez distincts de l'ingénierie
moderne : machines électriques, électronique de puissance,
logique et électronique de commande, mécanique, etc.
Le processus de conception des systèmes
d'entraînement de machines électriques nécessite un choix
stratégique des principaux éléments, à savoir le
moteur électrique, le convertisseur statique de puissance et le
système de commande, à partir de cahier de charges et des
spécifications techniques des mécanismes
entraînés.
Dans ce chapitre nous allons dans un premier temps au
dimensionnement du moteur du Shredder et du moulin dénommés
broyeurs. Dans un second temps, nous établirons les
spécifications techniques des moteurs, des transmissions et des
commandes devant assurer la substitution.
4.2. Eléments de références du
dimensionnement
4.2.1. Cahier de charges de
l'entraînement
La machine à entraîner pose un certain nombre
d'exigences qui constituent le cahier des charges de l'entraînement. Sur
le plan mécanique, ce sont principalement :
1. la vitesse nominale et la plage de variation de la vitesse
;
2. le couple nominal et la caractéristique du couple
d'entraînement en fonction de la vitesse ;
3. le couple résistant de démarrage ;
4. la durée des cycles de fonctionnement et la
fréquence des démarrages ;
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
5. la durée maximale admissible du démarrage et du
freinage ;
6. l'inertie ;
7. la précision du positionnement et de la vitesse ;
8. l'environnement : température, atmosphère
particulière, humidité, vibrations ;
9. la masse du dispositif d'entraînement acceptable,
l'encombrement admissible, la disposition géométrique ;
10. la source d'énergie disponible.
4.2.2. Caractéristiques et prévisions
de broyage de la CSS
On représente dans le tableau 4.1 de la page suivante, le
tonnage de la C.S.S pendant les six dernières années. Il donne
:
- La campagne (année d'exploitation) ;
- La quantité de canne broyée (en tonne) ;
- Le nombre de jour de campagne ;
- La durée totale de la campagne (en heures) ;
- Le nombre d'heure d'arrêts pour maintenance et panne ;
- Le nombre d'heure de travail effectif ;
- Et enfin le travail moyen de canne.
Nous constatons à la lecture du tableau 4.1 que pour
une production moyenne annuelle de 886 681,36 tonnes de canne, ce qui
correspond à un travail de canne est de 199t/h. Les prévisions
pour 2015 se situent à 1 500 00 tonnes de canne, c'est-à-dire une
production moyenne de 336,28t/h. Nous notons également que la
durée moyenne effective d'une campagne est de 4460,61 heures.
Tableau 4- 1 : Tableau de broyage de canne et
de la capacité du moulin.
Campagne
|
Canne broyée
en tonne (T)
|
Nombre jour de campagne
|
Durée campagne
en heures (H)
|
Arrêt maintenance et
pannes en heures (H)
|
Nombre d'heures de
travail effectif (H)
|
Travail moyen de canne (T/H)
|
2007-2008
|
1 007
923,62
|
|
4 968,00
|
507,39
|
4 460,61
|
225,96
|
2006-2007
|
921
145,34
|
201,00
|
4 824,00
|
612,40
|
4 211,60
|
218,72
|
2005-2006
|
922
882,12
|
214,00
|
5 136,00
|
422,25
|
4 713,75
|
195,79
|
2004-2005
|
818
819,58
|
219,00
|
5 256,00
|
760,22
|
4 495,78
|
182,13
|
2003-2004
|
829
604,20
|
200,00
|
4 800,00
|
351,53
|
4 448,47
|
186,49
|
2002-2003
|
819
713,30
|
201,00
|
4 824,00
|
390,55
|
4 433,45
|
184,89
|
moyenne
|
886
681,36
|
207,00
|
4 968,00
|
507,39
|
4 460,61
|
199,00
|
|
Prévision
de broyage (T)
|
|
Durée moyenne d'une campagne (H)
|
Arrêt maintenance moyen (H)
|
Durée moyen de travail effectif (H)
|
Capacité de broyage du Shredder (T/H)
|
Shredder dans les
conditions idéales
|
1 500
014,00
|
|
4 968,00
|
507,39
|
4 460,61
|
336,28
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
La production de canne (broyage) dépend en premier lieu
des performances de broyage du Shredder puis du moulin. Cependant, le Shredder
travaillant à charge variable, nous nous fixons comme tonnage horaire
maximal la valeur voisine arbitraire de 350t/h. ce qui permet de compenser les
sous productions dues à la baisse de régime, arrivant par
moment.
4.3. Dimensionnement du moteur du Shredder
4.3.1.
Généralités
Le dimensionnement est réalisé d'après des
prévisions de broyage (voir tableau 4.1). Nous allons utiliser pour cela
3 méthodes de calcul des puissances :
- L'une basée sur l'hypothèse d'un mode de
fonctionnement à charge constante du Shredder, sera associé
à l'exploitation des données de la turbine. Elle prend
en compte deux modes de fonctionnement. Le fonctionnement à vitesse
constante et le fonctionnement à charge constante.
- Les deux autres, essentiellement empiriques, sont basées
sur des formules tirées de la littérature des sucreries :
1' Formule de la puissance absorbée en fonction du tonnage
de canne broyée ;
1' Formule donnant la puissance en fonction des paramètres
du Shredder. (méthode de Crawford)
4.3.2. Méthode
théorique
> Marche à vitesse constante
Ce mode de marche est celui de la CSS. Appliqué au
Shredder, celui-ci donne un broyage à vitesse constante, avec une
alimentation variable de canne. À la CSS, la vitesse est environ
1000tr/min.
Malgré la simplicité de ce mode de
fonctionnement, l'inconvénient est qu'il est ainsi très difficile
de prédire le tonnage mais aussi la puissance consommée par le
Shredder en fonction de ce dernier (du tonnage). De même, s'il arrive que
le tonnage change et que la vitesse ne change pas, il y'a risque de
modification de la préparation. Ce mode de fonctionnement entraîne
par ailleurs des surcharges, des vides du moteur, ou un broyage
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
irrégulier dû à l'irrégularité
de l'alimentation. Il n'est pas utilise ici à cause de certaines
données manquantes utiles pour le développer cette
méthode.
> Fonctionnement à charge constante
Il permet de résoudre les problèmes
soulevés dans le cas précédent (marche à vitesse
constante), mais aussi de calculer la puissance absorbée par le Shredder
pour n'importe quel tonnage de canne. Pour ce faire nous posons comme
hypothèse suivante : La vitesse du Shredder doit pouvoir être
variée de 500tr/min à 1500tr/min selon le tonnage
utilisé.
Cependant, La difficulté de la mise en application de
ce mode de fonctionnement à charge constante est due à
l'ignorance de la relation liant la vitesse de rotation du Shredder ; l'indice
de préparation et le tonnage.
C'est pour cette raison que nous avons pensé utilise le
principe de conservation du débit de canne pour avoir la relation
manquante.
Formulation : Quantité de canne
introduite par le conducteur = quantité de canne broyée par le
Shredder. C'est-à-dire :
60× Vc ×l× h
× d =1000×A (4. 1)
Avec :
- A = travail de canne en t/h
- Vc=vitesse du conducteur de canne en m/min.
Cette vitesse est asservie par rapport au niveau de la chute Donnelly du
1èr moulin.
- l = largeur du conducteur de canne. Elle est
de 2m.
- h = hauteur de canne dans le conducteur de
canne, fixe une fois réglée. Elle est de 1m.
- d = densité de la canne (masse
volumique) dans le conducteur. Elle dépend de son mode de
préparation avant son arrivée au niveau du Shredder. Elle peut
arriver enchevêtrée, parallèle ou hachée. Les
valeurs des densités de la canne en fonction du mode de
préparation et de la condition d'alimentation sont données dans
le tableau suivant :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
Tableau 4- 1 : densité des types de canne.
Type de canne
|
Densité de canne (Kg/m3)
|
Condition d'alimentation
|
cannes enchevêtrées
|
125
|
Depuis les champs sans précaution particulière.
|
cannes parallèles
|
150
|
Passage sous le niveleur. Utilisé par la CSS.
|
cannes hachées (tranchées)
|
300
|
Arrivée très régulière, utilisation
de coupe canne.
|
La relation (4.1) peut également s'exprimer par :
(4. 2)
n (tr / min)×t= V
c ×l× h × d
- t étant la quantité de canne que le Shredder est
capable de broyer en un tour, sans bourrage ni surcharge
- n étant la vitesse de rotation du Shredder
D'où :
V l h d
c × × ×
n tr
t
( /min) =
> Calcul de Vc
La vitesse du conducteur de canne est calculée à
partir la chaine cinématique d'entrainement comme indiquée par le
schéma ci après
Translation du conducteur de canne entrainant la canne brute
(non encore hachees.
Moteur
|
|
Réduction1
|
|
Réduction2
|
|
Tambour
|
Moteur
|
|
Réducteur
|
|
Roue et pignon
|
|
Longueur
|
électrique
|
|
sous carter
|
|
denture double
|
|
L=2000
|
P=90kW
|
|
Wéco
|
|
|
|
|
Figure 4- 1 Représentation la chaîne
cinématique d'entraînement du conducteur.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
· Réduction primaire 1 :
Réducteur sous carter Wéco Tableau 4- 2 :
calcul rapport réduction primaire du conducteur de canne
grande vitesse
|
1447,00
|
petite vitesse
|
35,27
|
rapport de réduction=r 1
|
41,02
|
|
· Réduction secondaire 2 : Roue
et pignon Tableau 4- 3 : calcul rapport réduction secondaire et
global du conducteur de canne.
diamètre pignon en (mm)
|
340,000
|
diamètre roue en (mm)
|
1525,000
|
rapport de réduction =r2
|
1/4,485
|
|
réduction total=r1xr2
|
1/184,000
|
|
· Formule donnant la vitesse sortie arbre
réducteur2 en fonction de la vitesse du moteur du conducteur
(4. 3)
o N exprimé en tour par minute
· Formule donnant la vitesse du conducteur de
canne
× Ns × 60
30
(4. 4)
V R ð
c = ×
o R exprimé en mètre (m)
o Vc exprimée en mètre par minute (m/min)
> Calcul du couple résistant
Le couple résistant du Shredder varie en fonction de sa
vitesse. De l'analyse de son
fonctionnement, nous constatons que celui ci démarre
à vide jusqu'à une vitesse donnée (à
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
régler) puis il est chargé. La formule du
couple contient donc une grandeur qui varie en fonction de sa vitesse, et une
grandeur fixe. Le calcul de ce dernier se fera en exploitant les conditions de
fonctionnement actuelles, notamment des données thermodynamiques sur la
turbine d'entraînement de Shredder.
Par ailleurs rappelons que le fonctionnement du Shredder est
assimilable à une masse tournante. Sous l'effet centrifuge la force est
proportionnelle au carrée de la vitesse. Par conséquent, le
couple, également proportionnelle au carrée de la vitesse
s'exprime par :
C = k× n 2 +
C1 (4. 5)
o -k étant une constante donnée à partir du
fonctionnement à vide du Shredder à la vitesse de 992rpm.
o C1 étant le couple résistant constant de la
charge pour le modèle à débit constant. Sa valeur est
donnée par la différence entre le couple pour le fonctionnement
à la charge de 250tch, et le couple pour lequel le Shredder n'est pas
chargé. Il ne tient pas compte de l'effet centrifuge et quadratique du
Shredder.
|
Calcul des constantes k et C1
|
|
Ces grandeurs seront calculées d'après des
observations sur le fonctionnement du Shredder pour la détermination des
caractéristiques des 3 points de fonctionnement suivante, pour un
tonnage moyen considéré de 250tch (pris comme
référence au moment de relever les valeurs) :
· le fonctionnement à vide du Shredder (Shredder non
chargé) ;
· le fonctionnement à charge nominale du Shredder
;
· le fonctionnement correspondant aux pics du Shredder
(états passagers de surcharges). Remarque : Les paramètres
thermodynamiques des tableaux pour le calcul des puissances ont
été relevés le 36 février 2008 à 8h 42min
30.
3600
Ä h
P q m
= ×
(4. 6)
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
> Dispositifs expérimentaux de
mesures :
La turbine est équipée de :
· 2 capteurs de pression : à
l'entrée de la turbine et à la sortie de la turbine
· 4 capteurs de température : à
l'entrée de la turbine et à la sortie de la turbine ; à
l'entrée et à la sortie du réfrigèrent d'huile de
lubrification.
· 1 capteur de débit : donnant le
débit de vapeur admis dans la turbine.
· 2 capteurs de vitesse : donnant la vitesse de la
turbine et du Shredder.
Les deux tableaux suivants donnent respectivement les
caractéristiques nominales de la vapeur devant alimentée la
turbine du Shredder et celles fournies par les chaudières.
Tableau 4- 4 : Etat thermodynamique nominal de la vapeur
d'alimentation de la turbine du Shredder.
|
Entrée
|
Sortie
|
Pression (bars)
|
39
|
2,5
|
Température (°C)
|
390
|
150
|
|
Tableau 4- 5 : Etat thermodynamique de la vapeur fournie par
la CSS.
|
Entrée
|
Sortie
|
Pression (bars)
|
40
|
1,5
|
Température (°C)
|
400
|
150
|
|
La température et la pression et le débit varient
comme suit en admission.
· 39<P (bars) <43 ;
· 350<T (°C) <400 ;
· 1<Qm (t/H) <22 ;
> calcul de la puissance de la turbine.
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
Avec
· P : puissance absorbée par la turbine en MW
· Qm : débit massique vapeur sèche
en T/h
· h : Différence d'enthalpie massique en kJ / kg
Enfin, connaissant la puissance à partir de l'expression
(4.5), nous avons :
D'où k donnée par la relation (4.7) ci dessous
C0
2
n
(4. 7)
C = k × n 2 k
= 0
L'application numérique donne :
68 ,94 1 10
k
= 0,00070057 5
×
992 2
C1( m. daN)=1215-69=1146
Enfin, les résultats de calcul pour chaque point de
fonctionnement considéré sont présentés dans les
tableaux (4.6), (4.7), (4.8).
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
· · Turbine Shredder à
vide (Shredder non chargé) :
Tableau 4- 6 : Puissance et couple absorbés par le
Shredder non chargé (à vide) pour un tonnage de 250tch.
|
Pression (bar)
|
Température (°C)
|
Enthalpie (kJ/kg)
|
Entrée
|
40,700
|
354,000
|
3103,089
|
Sortie
|
1,000
|
215,300
|
2904,764
|
Différence d'enthalpie (kJ/Kg)
|
|
|
198,325
|
Débit de vapeur (t/H)
|
|
|
1,300
|
Puissance (kW)
|
|
|
71,617
|
Rendement global
|
|
|
0,94
|
Puissance reçue par le Shredder (kW)
|
|
|
67,320
|
Vitesse de rotation (tr/min)
|
|
|
992,000
|
Couple (m.daN) (C0)
|
|
|
68,941
|
|
· · Turbine Shredder en
surcharge
Tableau 4- 7 : Puissance et couple absorbes par le Shredder en
surcharge (à pic) pour un tonnage de 250tch.
|
Pression (bar)
|
Température (°C)
|
Enthalpie (kJ /kg)
|
Entrée
|
39,070
|
366,100
|
3136,268
|
Sortie
|
1,310
|
150,000
|
2776,000
|
Différences d'enthalpie (kJ/kg)
|
|
|
360,268
|
Débit de vapeur (t/H)
|
|
|
21,660
|
Puissance (MW)
|
|
|
2,168
|
Rendement global
|
|
|
0,94
|
Puissance reçue par le Shredder
|
|
|
2,038
|
Vitesse de rotation (tr/min)
|
|
|
959,600
|
Couple (m.daN)
|
|
|
2027,639
|
|
· · Turbine de Shredder en
marche nominale
Tableau 4- 8 : Puissance et couple absorbés par le
Shredder en marche normale pour un tonnage de 250tch.
|
Pression (bar)
|
Température (°C)
|
Enthalpie (kJ/kg)
|
Entrée
|
40,660
|
375,130
|
3155,984
|
Sortie
|
0,700
|
150,000
|
2776,041
|
Différence d'enthalpie (kJ/kg)
|
|
|
379,943
|
Débit de vapeur (t/H)
|
|
|
12,720
|
Puissance (kW)
|
|
|
1342,47
|
Rendement global
|
|
|
0,94
|
Puissance reçue (kW)
|
|
|
1261,92
|
Vitesse de rotation (tr/min)
|
|
|
992,3
|
couple (m.daN)
|
|
|
1215,009
|
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
· Calcul de la puissance absorbée par le
Shredder
Les résultats précédents sont valables
pour un tonnage de 250tch. Par exploitation de la méthode
précédente, nous déterminons la puissance absorbée
par le Shredder pour des tonnages compris entre 350 et 135 tch,
c'est-à-dire pour des vitesses comprises entre 500 et 1500tr/min. Ce qui
nous amène à utiliser la formule ci-dessous (4.8) :
P kW C
( ) = × ×
10
|
ð× n
|
(4. 8)
|
|
|
Nous présentons les résultats obtenus dans le
tableau 4.9 de la page suivante. Celui-ci fait apparaitre, pour chaque objectif
de tonnage :
· la vitesse linéaire du conducteur de canne ;
· la vitesse de rotation du Shredder ;
· le couple moteur (ou résistant) ;
· la puissance consommée ;
· le tonnage journalier pour une marche continue (T) :
T= A × 23 , 75
(4. 9
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
Shredder
Tableau 4- 9 : Tableau Donnant les différents
paramètres du modèle à débit constant.
Ne (tr/min)
|
1 447
|
1 400
|
1 300
|
1 250
|
1 110
|
1 100
|
900
|
800
|
700
|
600
|
560
|
Ns (tr/min)
|
7,86
|
7,61
|
7,07
|
6,79
|
6,03
|
5,98
|
4,89
|
4,35
|
3,80
|
3,26
|
3,04
|
|
Vc (m/min)
|
19,4
|
18,8
|
17,4
|
16,8
|
14,9
|
14,7
|
12,1
|
10,7
|
9,4
|
8,0
|
7,5
|
|
d (kg/m3)
|
150
|
h (m)
|
1
|
l (m)
|
2
|
t (kg)
|
4,5
|
|
N (tr/min)
|
1293
|
1251
|
1162
|
1117
|
992
|
983
|
804
|
715
|
625
|
536
|
500
|
C (m.N)
|
12632
|
12557
|
12406
|
12335
|
12150
|
12137
|
11914
|
11819
|
11735
|
11662
|
11636
|
P (kW)
|
1710
|
2937
|
2544
|
2363
|
1906
|
1876
|
1347
|
1126
|
930
|
756
|
692
|
A (tch)
|
349
|
338
|
314
|
302
|
268
|
265
|
217
|
193
|
169
|
145
|
135
|
T (t)
|
8291
|
8022
|
7449
|
7162
|
6360
|
6303
|
5157
|
4584
|
4011
|
3438
|
3209
|
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
Shredder
En conclusion partiel, nous pouvons dire ce modèle de
fonctionnement à charge constante nous a permis de déterminer les
paramètres des éléments de substitution :
· la vitesse nécessaire pour atteindre un objectif
de production de 350tch : n=1300tr/min ;
· La puissance absorbée nécessaire pour ce
tonnage : P= 1710 kW ;
· La vitesse linéaire du conducteur : Vc
19,4m/min.
Remarque :
Les résultats précédents sont valables
pour un mode de fonctionnement à charge constante. En considérant
la même puissance absorbée pour le modèle à vitesse
constante, le couple peut être déterminé car la vitesse de
rotation du Shredder étant fixée à 1000tr/min par le
constructeur.
4.3.3. Méthodes empiriques
> Calcul Puissance en fonction du tonnage de
canne
Ce premier calcul utilise une valeur moyenne extraite de la
littérature [7]. Ainsi, la puissance absorbée par le Shredder
pendant le broyage est estimée à 30kw/tfh.
Si P est la puissance du moteur capable d'entraîner le
Shredder, pour une production de 350tch et une charge ligneuse de canne est de
0,16, nous avons :
P = 30 ×350×0,1 6 =1680kW
> Calcul de la puissance absorbée par
le Shredder par la méthode de Crawford
M. Crawford, spécialiste des sucreries, donne une formule
estimant la puissance du moteur capable d'entraîner le Shredder pendant
le broyage. Celle-ci est fonction des caractéristiques du Shredder et de
la vitesse à laquelle la machine est entraînée. Nous
présentons la méthode dans le tableau de la page suivante. Les
calculs sont effectués pour une vitesse de 1000 et de 1300rpm.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
formule empirique de M.
Crawford
Pth = 91×Mm× R× h× n3 × N
× (ø + 2ä) ×è.
Pth : puissance théorique en kW.
Mm : masse d'un marteau en kg (25 kg).
R : distance de l'axe au pivot des marteaux en mètre
h : distance du centre de gravité du marteau à son
pivot en mètre.
n : vitesse nominale du moteur d'entraînement en milliers
de tours par minute.
N : nombre de marteaux.
ø : angle balayé par les marteaux entre le premier
contact avec les cannes et l'entrée à l'enclume en radian,
correspondant à l'angle existant entre trois séries de marteaux
pour ce
Shredder.
ä : angle balayé par les marteaux en passant sur
l'enclume en radian, égal au précédent.
è : angle dont le marteau est repoussé en
arrière dans son passage sur l'enclume, estimé à
0,02radian.
Tableau 4- 10 : Puissance du Shredder par la formule de
Crawford.
Paramètres
|
Valeur
|
unités
|
Mm=
|
25,000
|
kg
|
h
|
0,150
|
m
|
R=
|
0,480
|
m
|
n3=
|
1 ou 2,16
|
|
N=
|
108,000
|
marteaux
|
ø=
|
1,571
|
radians
|
ä=
|
1,571
|
radians
|
è=
|
0,020
|
radians
|
|
Pth (pour 1000 tr/min)
|
1 667,281
|
kW
|
Pth (pour 1293 tr/min)
|
3 604,162
|
kW
|
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Le tableau 4-11 donne une synthèse des résultats
obtenus.
Tableau 4- 11 : Tableau récapitulatif de calcul des
puissances absorbées par le Shredder.
Méthode
|
puissance du Shredder (kW)
|
observation
|
puissance en fonction tonnage
|
1680 (absorbée)
|
Formule empirique, tenant
en compte le débit de canne mais pas de la vitesse du
Shredder.
Ne tient pas compte du type de
Shredder utilisé.
Résultat pour un débit de 350tch
|
puissance par la méthode
d'extrapolation thermodynamique
|
1710 (absorbée)
|
Tient compte de la vitesse du Shredder et du débit de
canne.
Choix des paramètres très Discutable.
Jamais implémentée.
Etabli pour 1293rpm et 350tch.
|
puissance par la formule empirique de
M. Crawford
|
1667,281 pour une vitesse de 1000 tr/min
3604 pour une vitesse de 1293 tr/min (à
installer)
|
Ne tient pas compte du débit de
canne travaillé.
Tient compte du type de Shredder
et de la vitesse de celui-ci.
|
Commentaires : pour un fonctionnement à vitesse
constante, nous retenons une puissance absorbée de 1710kW, et pour un
fonctionnement à vitesse variable une puissance à
installée de 3600kW.
|
|
4.4. Dimensionnement du moteur du 6e moulin
4.4.1.
Généralités
La détermination de la puissance absorbée par un
moulin est assez complexe parce qu'il dépend de nombreux facteurs.
En effet cette puissance tient compte de :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
- la puissance absorbée par la compression de la bagasse
;
- la puissance absorbée par les frottements entre
fusées et coussinets des cylindres ;
- la puissance absorbée par le frottement entre bagasse
et bagassière ;
- la puissance absorbée par le frottement des raclettes
et du bec de la bagassière
contre les cylindres, auquel s'ajoute le travail de
décollement de la bagasse en
ces points ;
- la puissance absorbée dans les engrenages.
D'autres parts, ces cinq (5) puissances composantes
dépendent aussi de facteurs dont la mesure et l'estimation sont
relativement difficiles :
· variété de la canne (à poids de
ligneux égal, le broyage de deux variétés
différentes peut exiger des puissances sensiblement
différentes) ;
· Etat de surface en frottement, qualité et maintien
de graissage ;
· Réglage des ouvertures et de la
bagassière.
Nous utilisons pour le calcul de la puissance, comme
précédemment, 3 méthodes :
· Calcul de la puissance par la méthode de la charge
hydraulique ;
· Calcul de la puissance en fonction du tonnage de canne
;
· Calcul de la puissance du moulin par la méthode
expérimentale.
4.4.2. Calcul de la puissance du moulin à
partir de la charge hydraulique
Une formule empirique tirée de la somme des cinq
puissances constituantes de celle absorbée par le moulin est par la
formule suivante [7] :
6 5
r -
= 0,4 5. å + + L
( ) . A 0. 06 4
1 + -
r 1
P nD F
r
(4. 10)
Avec :
- r=coefficient de survitesse à la sortie du moulin (varie
de 1 à 2 par pas de 0,1) - F=charge hydraulique du moulin, en tonnes,
- n=vitesse de rotation des cylindres, en tours/minutes,
- D=diamètre moyen des cylindres, en mètres,
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
- åA=ouverture spécifique de la sortie du moulin =
eA
D
- L= largeur des cylindres
La Formule empirique simplifiée est donnée par
:
P =kFnD (4. 11)
Le coefficient k est donné pour une puissance normale
et une puissance de pointe. Il dépend de la préparation de la
canne et aussi du mode d'alimentation des moulins (régulation manuelle,
tâteur de couche, chute Donnelly). La valeur retenue est de 0.16.
> Calcul de la pression hydraulique maximale
exercée sur le cylindre supérieure
La pression hydraulique est exprimée en tonne. Celle
exprimée en bars varie de 135 bars à 200 bars et dépasse
rarement 220 bars.
Pour nos calculs nous considérerons 220 bars comme la
valeur maximale de pression hydraulique à ne pas dépasser.
Le diamètre du piston hydraulique sur lequel s'exerce
la pression est constante est égal à 361mm. La pression
hydraulique est exercée du coté transmission (Tail-bar) et du
coté opposé. Le plus souvent les pressions exercées ne
sont pas égales. Celles sur le coté opposé sont moins
élevées que celles sur le coté transmission, mais dans nos
calculs nous prendrons ces valeurs égales.
F1
|
P S P
× = ×
|
ð
|
×D
|
2
|
(4. 12)
|
|
4
|
|
ð ( )
0. 3 6 1 2
×
5 6
F = × ×
220 10 = 2 . 25 2 10
× N
1 4
1 kN = 0. 1 02 tonnes _ poids
(4. 13)
D'où la pression hydraulique sur un piston en tonne est
égale à
F = 1 ×
F 0,1 02 230
tonnes
1000
8
vE
1
ðD
=
D+
(4. 18)
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
La pression hydraulique totale sur un moulin est égale
à Fth = 2 × F1
Finalement F th = 460 tonnes
> Estimation de la vitesse de rotation
La vitesse v représente la vitesse de progression de la
canne dans le conducteur de cannes, de la bagasse dans les conducteurs
intermédiaires et dans les moulins. Elle une très grande
influence sur l'extraction. Elle est donnée par la l'équation
suivante
v = ðDn
(4. 14)
- V= vitesse périphérique, en
mètres/minute,
- D = diamètre moyen des cylindres, en mètre,
- n = vitesse de rotation, en tours/minute.
v (4. 15)
ð D
Dans la pratique la vitesse maximale est estimée à
:
(4. 16)
vm =1 8 D
Certaine sucrerie atteignant aujourd'hui des vitesses
périphériques de l'ordre de 18 à 20 m/min.
Alors que les vitesses habituelles pratiquées tournent
autour de :
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Tenant compte des calculs précédents, et des
expressions empiriques de la vitesse cidessus, la vitesse optimale de rotation
du moulin retenue dans cette étude sera comprise entre : 3.5 et
6.5 tr/min.
> Estimation du diamètre des
cylindres.
Le diamètre moyen des cylindres peut varier de 1010 mm
à 950 mm en fonction de l'usure du cylindre. Pour atteindre des tonnages
importants il peut être nécessaire d'avoir des cylindres de
diamètre allant jusqu'à 1170 millimètres.
Le calcul de la puissance se fera pour ce diamètre.
> Application numérique
P =k× F ×n ×
D
P = 0 . 1 6 × 460 × 6, 5 × 1 ,1 7 =
560KW
La puissance exigée par un moulin est relativement
stable. Toutefois, ce dernier est soumis à des variations d'alimentation
amenant des surcharges momentanées. Il est donc nécessaire de
prévoir avec une certaine réserve de puissance que nous fixons
à 20%.Donc cette grandeur est estimée à 672kW. De plus la
prise en compte des rendements de la transmission nous donne une puissance
effective de 878kW.
NB : L'utilisation d'un variateur de vitesse pour le moulin
évite le surdimensionnement par réglage de la vitesse.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Moteur Variateur : I Pu=878kW
Réducteur planétaire : I
ç=0,85
TransmissionTail-Bar : I ç=0,9
Moulin :
I Pu=672kW
Figure 4- 2 : Puissance du moulin par la méthode de la
charge hydraulique.
4.4.3. Calcul de la puissance du moulin en fonction
du tonnage
La formule adaptée est de l'ordre 15W/tfh.
Soit :
|
P= × ×
15 3500. 1 6
|
P=840kW
|
Cette valeur empirique de la puissance en fonction du tonnage
correspond à la puissance du moteur installé.
4.4.4 Méthode expérimentale de calcul
de la puissance du moulin
Le moulin actuel est entraîné par turbine
à vapeur. L'exploitation des paramètres thermodynamiques à
l'entrée et à la sortie de la turbine nous permet d'avoir une
idée sur la puissance absorbée par le moulin actuel pour le
tonnage moyen actuel et la vitesse moyenne actuelle.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Exploitation des relevés
thermodynamiques
Tableau 4- 12 : Calcul de la puissance absorbée par le
moulin pour le tonnage de 250tch.
|
Pression (bar)
|
Température (°c)
|
Enthalpie (kJ/kg)
|
Entrée Sortie
Différence d'enthalpie (kJ/kg)
Débit de vapeur (T/H)
Puissance (kW)
Rendement global
Puissance reçue par le moulin (kW)
Vitesse de rotation (tr/min) Couple
(m.daN)
|
40,660 0,700
|
375,130 150,000
|
3155,984
2776.041
379.943 6,200 654.35 0,6
392.61
3,5 107172.275
|
La puissance moyenne reçue par le moulin est de
392.61kW. Si nous supposons que la puissance consommée par le moulin est
proportionnelle au tonnage. On aura avec l'objectif de production de 350tch
:
3 92,6 1 350 =
×
P = 549, 6554kW
250
Il est nécessaire de prévoir une certaine
réserve de puissance que nous fixons à 20%. L'utilisation d'un
variateur de vitesse pour le moulin écarte toute idée de
surdimensionnement. La puissance absorbée sera de 659,58kW. De plus la
prise en compte des rendements de la transmission nous donne une puissance
effective de 840kW.
4.4.5. Synthèse du calcul de la puissance du
moulin
Trois méthodes de calculs ont été faits pour
déterminer la puissance nécessaire à l'entraînement
du moulin pour un objectif à atteindre de 350tch.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Tableau 4- 13 : Récapitulatif du calcul de la puissance du
moulin.
Puissance à installer (kW)
Empirique 878
Méthode de calcul
Thermodynamique 862
Tonnage de canne 840
La puissance minimale proposée pour le
6e moulin est de 880kW
4.5. Spécifications techniques des
moteurs
4.5.1. Introduction
Le moteur électrique constitue l'élément
structurel fondamental d'un système d'entraînement. Le tableau de
la page suivante présente les différents types de moteurs
à courant électrique. Les deux grands groupes de moteurs
électriques sont : les moteurs à courant continu et les moteurs
à courant alternatif.
Pour satisfaire aux exigences élevées des
mécanismes entraînés, le moteur à courant continu
(cc) a été longtemps utilisé dans les sucreries pour
l'entraînement des moulins et des Shredders.
Étant donné la bonne performance des
systèmes d'entraînement des machines à courant continu, on
peut se demander pourquoi on emploi aussi les machines à courant
alternatif, en voici les principales raisons.
1) Les machines à courant alternatif n'ont pas de
collecteur par conséquent elle nécessite moins d'entretien.
2) Pour une puissance et une vitesse données, les
machines à courant alternatifs sont moins chères et moins lourdes
que celle à courant continu.
3) Les machines à courant alternatifs sont plus robustes
et travaillent mieux dans un environnement difficile, ce qui le cas au niveau
des sucreries.
4) A cause du collecteur, la tension des machines à
courant continu est limitée à environ 1500V. Par contre la
tension des machines à courant alternatifs peut atteindre plusieurs
milliers de volt, ce qui permet pour les grosses moteurs une diminution
importante du courant du courant.
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
5) La puissance des moteurs à courant alternatifs peut
dépasser 50 000kw, alors que celle des machines à courant continu
est limite à 2000kw environ.
6) La vitesse des moteurs a courant alternatifs peut atteindre
100 000tr/min, tandis celle des machines a c.c.p. à cause de la
commutation est limitée à environ 3000tr/min.
Tableau 4- 14 : Classification des différents types de
moteur.
Synchrones
Rotor bobiné
Monophasés
Induction
Cage d'écureuil
Moteurs AC (À courant alternatif)
Synchrones
Moteurs électriques
Rotor bobiné
Polyphasés
Induction
Cage d'écureuil
Aimant
Série
Moteurs DC (À courant continu)
Shunt
Grâce aux progrès réalisés en
électronique de puissance et en microélectronique,
l'entraînement à moteur à courant alternatif (c.a.) sont
aujourd'hui d'utilisation courante. Ils peuvent désormais fournir des
performances dynamiques aussi bonnes que celles des entraînements
classiques à courant continu tout en étant plus robustes et de
moindre entretien.
Parmi les moteurs à courant alternatif, le moteur
asynchrone à cage se distingue par sa simplicité et sa
robustesse. Ce moteur est aujourd'hui utilisé dans toutes les gammes de
puissance tant pour les entraînements haute performance que pour les
applications industrielles courantes.
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.5.2. Spécifications techniques du moteur du
Shredder
Quoi que l'on puisse dire sur l'inertie du Shredder, celui-ci
absorbe à vide une puissance de moins de 5% de la puissance en charge au
tonnage maximal. De plus, avec le développement de l'électronique
de puissance, les moteurs asynchrones à cage, même standard sont
capables d'entraîner presque toutes les charges possibles, à tous
les régimes de fonctionnement. Pour cela il suffit juste de lui associer
un convertisseur statique compatible avec les caractéristiques de la
charge entraînée.
Spécifications techniques du moteur du Shredder pour le
fonctionnement à charge constante
· Type de moteur : asynchrone à cage.
· Puissance : 3600kW.
· Vitesse de rotation : 1500rpm.
· Tension d'alimentation : 5500V.
· Commande : par variateur de vitesse électronique
(en asservissement)
Spécifications technique du moteur du Shredder
pour le fonctionnement à vitesse constante :
+ Proposition 1 :
· Type de moteur : asynchrone à rotor bobiné
;
· Puissance : 2565kW ;
· Vitesse de rotation : 1000rpm ;
· Tension d'alimentation : 5500V ;
· Démarrage par démarreur
électrolytique.
+ Proposition 2 :
· Type de moteur : asynchrone à cage ;
· Puissance : 2565kW ;
· Vitesse de rotation : 1000rpm ;
· Tension d'alimentation : 5500V ;
· Commande : par variateur de vitesse électronique
(en régulation).
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.5.3. Spécifications techniques du moteur du
moulin
· Type : moteur asynchrone à cage ;
· Puissance : 880 à 1000kW ;
· Tension : 5500V ;
· Vitesse de rotation : 500tr/min, ou 750 tr/min, ou 1000
tr/min ;
· Commande : variateur de vitesse électronique.
4.6. Spécifications techniques du
réducteur de vitesse du moulin
Notre choix s'est porté sur le réducteur
CANEFLEX, qui a été spécialement
étudié pour le broyage de la canne à sucre. Le
réducteur CANEFLEX standard est conçu
pour des vitesses d'entrée de 600 tr/min à 1 800 tr/min et des
vitesses de sortie d'environ 3 tr/min à 7 tr/min. L'arbre et le
roulement de sortie sont étudiés pour accepter les charges
induites par le Tail-bar. L'installation du réducteur
CANEFLEX est aisée.
Spécifications techniques :
· Puissance du moteur : 1000 kW :
· Vitesse d'entrée de 500tr/min, ou 750 tr/min, ou
1000 tr/min
· Vitesse de sortie de 6,5 ou 7rpm :
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.7. Spécifications techniques des variateurs de
vitesse
4.7.1. Introduction
Pour augmenter ou diminuer la capacité d'une batterie
de moulin, le changement de la vitesse des moulins est souvent
nécessaire. De même pour augmenter leur capacité
d'extraction on est souvent amené à faire varier la vitesse du
moulin. La vitesse des moulins comme nous l'avons dit varie de 3.5 à 6.5
tr/min. Or, les moteurs d'induction sont à vitesse presque constante
d'où la nécessité d'équiper nos moulins de
variateur de vitesse.
Le Shredder fonctionne dans presque la totalité des
cas à une vitesse constante. Cependant, avec le modèle à
charge constante, on est obligé, pour changer le tonnage, de varier sa
vitesse en fonction de celui du conducteur de canne.
Cependant, le variateur de vitesse, en plus de leur
rôle premier de faire varier la vitesse d'un entraînement est de
plus en plus utilisé dans les systèmes où la charge varie
énormément, comme le cas des Shredder et des moulins, pour
obtenir des économies d'énergies et des gains en performance.
4.7.2. Propriétés
générales de la variation de vitesse des machines
électriques
Avantages
Les variateurs de vitesse ont des avantages aussi bien pour la
charge entraînée que pour le moteur d'entraînement et la
machine (Shredder, moulin).
> Au niveau du moteur :
· faire des économies d'énergie en diminuant
les pertes propres et la dissipation d'énergie ;
· supprimer les surintensités de démarrage
;
· faciliter le démarrage charge de forte inertie
;
· obtenir un couple de démarrage supérieur au
couple minimal ;
· éliminer les démarrages brusques ;
· diminuer les bruits acoustiques.
> Au niveau de la charge
entraînée
· Meilleur adaptation de la vitesse au travail
effectué ;
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
· Modification rapide de la vitesse et/ou du couple ;
· Suppression des à-coups de couple au
démarrage ou en cas de défauts momentanés du
réseau.
4.7.3. Spécifications techniques du variateur
de vitesse du moteur du 6ème moulin
[5]
Ci-dessous les spécifications techniques du variateur de
vitesse du moulin
· le moulin est une charge nécessitant une variation
de vitesse : la vitesse varie de 3.5 à 6.5tr/min.
· Il sera entraîné par un moteur asynchrone
à cage de puissance comprise entre 880kW et 1000kW.
· Technologie d'entraînement : Cycloconvertisseur
pour moteur asynchrone.
· Nature du moteur : moteur asynchrone.
· Nature du convertisseur : convertisseur direct de
fréquence à commutation assisté.
· Composants du convertisseur réseau (redresseur) :
thyristors.
· Composants du convertisseur moteur (onduleur) :
thyristors.
· Puissance : entre 880 et 1000kW.
· Tension du variateur et du moteur : 5500V
· Gamme de vitesse nominale (ou de fréquence) :
500tr/min, ou 750 tr/min, ou 1000 tr/min.
· Plage de variation de vitesse. 50 à 100%
· Domaine de fonctionnement : 1 quadrant.
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
Schéma de principe
.
Figure 4- 3 : Schéma Cycloconvertisseur.
> Description du convertisseur
Le Cycloconvertisseur à commutation naturelle est
constitué de deux ponts de Graetz par phase et nécessite donc, en
triphasé, 36 soupapes. En commutant les angles de retard des
différents thyristors, on peut, par un procédé
d'échantillonnage, obtenir une tension de sortie qui soit, en moyenne,
sinusoïdale. À cause des difficultés dues aux harmoniques et
à la commutation, la fréquence maximale que peut délivrer
le Cycloconvertisseur est de l'ordre du tiers de la fréquence
d'entrée. La vitesse d'un moteur asynchrone ainsi alimenté ne
peut dépasser 1000tr/min.
En pratique d'ailleurs, les Cycloconvertisseur sont
employés pour entraîner des moteurs plutôt lents, tournant
au plus à 600tr/min ou moins, mais avec des puissances qui peuvent
atteindre 10MW.
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
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de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.7.4. Spécifications techniques du variateur
de vitesse du moteur du Shredder [5]
Pour le fonctionnement à charge constante, une
variation de vitesse du Shredder est nécessaire. La vitesse va varier de
500tr/min à 1300tr/min. Technologie d'entraînement : commutateur
de courant assisté pour moteur asynchrone.
· Nature du moteur : moteur asynchrone à cage.
· Nature du convertisseur : redresseur onduleur courant
à commutation assistée (filtre).
· Composants du convertisseur réseau (redresseur) :
thyristors.
· Composants du convertisseur moteur (onduleur) :
thyristors.
· Puissance : 3600kw.
· Tension du variateur et du moteur : 5500V.
· Vitesse nominale (ou de fréquence) : 1000tr/min,
pour le fonctionnement à vitesse constante et de 500 à 1300tr/min
pour le fonctionnement à charge constante.
· Plage de variation de vitesse : 10 à 100%.
· Domaine de fonctionnement : 2 quadrants.
Schéma de principe
Figure 4- 4 : Convertisseur de fréquence à
commutateur de courant assisté pour moteur asynchrone de forte
puissance.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
> Description du
convertisseur
Ce convertisseur, dont le schéma de principe est
illustré par la figure ci dessus, et est constitué d'un
redresseur triphasé à thyristor commandé en courant, d'un
étage de filtrage à courant continu et d'un onduleur de cornant
à thyristors fonctionnant en commutation assistée par la charge.
Des condensateurs de forte valeur sont placés en sortie de l'onduleur et
connectés en parallèle sur les enroulements du moteur de
façon à fournir la puissance réactive de
magnétisation du moteur et celle nécessaire de la commutation
naturelle du pont onduleur. Ces condensateurs constituent un filtre à
basse fréquence, ills permettent ainsi de délivrer au moteur des
tensions et des courants presque sinusoïdaux. Un convertisseur
supplémentaire, de type hacheur, est placé sur la boucle à
courant continu pour assurer le fonctionnement du convertisseur aux
fréquences faibles pendant le démarrage.
Cette technologie est disponible pour des puissances
atteignant 20MW à des tensions de 7kV voire davantage par l'utilisation
d'un transformateur élévateur de tension en sortie de l'onduleur.
Elle est adaptée à l'entraînement de machines centrifuges
(pompes, ventilateurs, et compresseurs), avec une plage de variation de vitesse
usuelle de 60 à 100% de la vitesse nominale.
Nous présentons dans la page suivante, respectivement, le
schéma des solutions de substitution pour le moulin et le Shredder.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
Figure 4- 5 : Schéma de la solution de substitution de
l'entraînement du moulin.
Figure 4- 6 : Schéma de la solution de substitution de
l'entraînement du Shredder.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.8. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons :
· décrit les modes de fonctionnement du Shredder
;
· décrit les modes de fonctionnement du moulin ;
· déterminé les puissances absorbées
par le Shredder et le moulin en fonction des objectifs de production
fixés ;
· déterminé les spécifications
techniques des moteurs, variateurs de vitesse et réducteurs des broyeurs
(moulin et Shredder ;
· enfin, en dernière partie, donné les
schémas des solutions de substitution retenues.
L'analyse des schémas des figures 4.6 et 4.7 nous permet
de noter la simplicité de ces derniers. En effet les systèmes
sont devenus moins encombrants et plus propres.
Autres avantages notés :
· non nécessité d'affecter du personnel pour
la conduite des moteurs ;
· facilité de maintenance ;
· bâtiment du moulin moins chaud et plus propre ;
· contrôle de l'énergie consommée.
Dans le prochain chapitre, nous étudierons la
rentabilité de la substitution des commandes mécaniques actuelles
par les commandes préconisées dans ce chapitre.
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