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Intelligence économique et stratégie d'entreprise, état de la question et pratique en Algerie

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par Souhil FEKIR
EHEC Alger - Magister 2009
  

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1.2. Définition, théorie et processus

Avons de se lancer dans la présentation des théories et du processus de décision, nous allons mettre en évidence quelques notions de base.

1.2.1. Concepts, théories te processus

La prise de décision peut être définie comme « ...un processus cognitif complexe visant à la sélection d'un type d'action parmi différentes alternatives » (*). Cette définition suppose que lors de la prise de décision, on se trouve devant de multiples choix parmi lesquels on devra choisir le plus pertinent. Autrement dit, s'il n y avait pas d'alternatives il n'y aurait pas de décisions. On peut se trouver ainsi dans une situation d'un choix unique, dans ce cas il se peut y avoir aussi deux choix, on opte ou pas, il y a donc une décision à prendre. Cependant, une nouvelle théorie qui sera présentée plus loin infirme cette hypothèse.

Un processus cognitif ? En répondant à cette question, nous voudrions bien clarifier les éléments et la méthode de prise de décision par l'être humain. Divers sont les processus cognitifs, ce sont « ...les différents modes à travers les quels :

les systèmes naturels : le cerveau humain ou animal, neurone, groupe d'individus (poissons, fourmis, neurones)... ; et

les systèmes artificiels : réseaux de neurones [voir partie2, système d'information] artificielles, systèmes experts,... ;

Traitent l'information en y répondant par une action. ». (*)

Dans notre cas, nous traitons les processus cognitifs de l'être humain uniquement et les systèmes artificiels sont introduits dans le deuxième chapitre comme outil de prise de décisions. La dernière phrase de cette définition est explicative, elle résume ce processus en deux éléments : le traitement de l'information et l'action entre lesquels se situ la prise de décision.

(*) : www.wikipedia.com

Les processus cognitifs sont : la perception, l'attention, la sensation, la mémoire, la représentation, le langage, le raisonnement, la catégorisation, la prise de décision, la reconnaissance, l'apprentissage, l'émotion, l'oubli, l'action, le comportement individuel et collectif, les phénomènes collectifs (1). Nous n'allons présenter ces notions, les éléments en italique sont traités dans le deuxième chapitre.

Le processus cognitif chez l'être humain utilise deux mécanisme fondamentaux (1), l'assimilation (voir chapitre 2, l'information R. Reix,), et l'accommodation qui consiste à transformer une conduite, une opération ou un mode de raisonnement en réaction au milieu ou a un nouveau problème à traiter.

Quelques définitions utiles liées au processus cognitif peuvent être citées (1):

- la perception : c'est le processus de recueil et de traitement de l'information sensorielle.

- l'attention : c'est l'ensemble des processus psychologiques permettant à l'individu de se préparer à effectuer une action à entreprendre, sélectionner des informations particulières et de les traiter de manière approfondie.

- Le raisonnement : c'est un processus cognitif qui permet d'obtenir de nouveaux résultats ou de vérifier un fait en faisant appel à différentes « lois » ou expériences..., ses objectifs sont la prise de décision, le test d'une argumentation, la conduite d'une démonstration, d'un théorème, de la confirmation d'une hypothèse.

Ces concepts expliquent, à un certain degré, la prise de décision individuelle ; ce qui nous importe plus est la prise de décision collective, au sein d'un groupe d'individu et précisément ceux qui travaillent ensemble dans une organisation. À ce niveau là, la prise de décision devient plus complexe et plus difficile vu le caractère collectif d'où des intérêts, des spécificités, des interactions possibles et autres facteurs. Pour ce faire, des théories ont été émises tentant d'expliquer le phénomène de la prise de décision et de tracer un model pouvant la rendre plus rationnelle.

Théorie de décision ? Tout simplement, la théorie de décision « ...focuses on how we use our freedom » (2), c'est donc une liberté dotée par l'homme lui donnant la possibilité de choisir. Ce choix n'est pas fait hasardeusement mais objectivement, c'est ce que l'on appel « goal-directed activities » (2). Il y intervient différents spécialistes de différentes sciences et disciplines tel que l'économie, les sciences sociales, les statistiques, la politique,...Nous distinguons les théories descriptives et les théories normatives, les théories descriptives permettent de répondre à la question comment est-ce que les décision sont, en effet, prises ; les théories normatives permettent de répondre à la question comment est-ce que les décisions doivent être prises (pour être rationnelle).

(1): Idem.

(2): Sven Ov Hansson, Decision Theory: A brief Introduction, 2005-08-23.

La prise de décisions prend généralement du temps, ce qui permet d'identifier plusieurs phases. Parmi les premiers processus apparu en le terme, citons celui de Condorcet (1847) qui divise le processus de décision en trois phases : la première concerne les principes pouvant servir de base la prise de décision en terme général de la problématique, et traite les différents angles de cette problématique et les divers conséquences et chemins pour la prise de décision, l'opinion reste individuel à ce stade ; la seconde clarifie la question et prend en considération les différents opinions et combine entre eux pour donner un nombre restreint d'opinions, la dernière consiste à opter pour un choix.

Avant l'apparition des théories des relations humaines (1930), la théorie classique de décision (Classical or Rational Decision Theory) a définit l'homme rationnel qui prend des décisions rationnelles permettant d'atteindre les objectifs de l'organisation à moindre coût possible. Il peut également savoir l'ensemble des résultats potentiels pour chaque alternative existant et les ordonner en fonction de leur importance et d'en choisir la meilleur, il doit donc connaître tous les objectifs de son organisation. Cette théorie a été critiquée pour plusieurs raisons, elle suppose que l'individu travail à l'abri de toute influence externe et interne (*), le comportement humain est influencé par plusieurs facteurs ce qui rend sa rationalité limitée, l'individu se trouve parfois face à des alternatives contradictoires ce qui rend sa rationalité de prise de décision non- garantie. Le temps, les donnés et la nature humaines sont les facteurs principaux compliquant la prise d'une décision de ce type.

La théorie comportementale (Behavior Decision Theory) prend en considération l'influence des facteurs internes et externes dans la prise de décision. Herbert Simon fut le premier chercheur travaillant sur cette théorie, il démontre que l'individu ne peut pas prendre des décisions optimales et que la prise de décision est limitée par ses capacités d'étudier l'ensemble des alternatives, de prévoir les résultats possibles et d'allouer le temps nécessaire. Il confronte par ça de nombreux facteurs sortant de son contrôle ou ceux qu'il ne peut pas connaître ou prévoir. L'auteur ajoute à ce propos un critère -qualitatif- permettant de réduire la complexité de la notion de rationalité et de la rendre plus pragmatique. Deux types de rationalité en résultent :

- La rationalité objective : c'est le comportement « correcte » qui a pour but de maximiser l'utilité dans une situation donnée où l'information sur les différentes alternatives est disponible ainsi que les résultats attendues.

- La rationalité subjective : c'est le comportement qui veille a maximiser l'utilité dans une situation donnée après avoir pris en considération les contraintes et les facteurs diminuant la capacité de l'individu choisir.

Par ce que la connaissance de toutes les alternatives et leurs résultats n'est pas possible, selon Simon, la rationalité ne peut qu'être limitée (Bounded Rationality) et la solution doit

(*) : Miller, David and Starr. ~~ , 1997, ~~ÑÇÏ~Ç ÊÇÑÇ~~~Ç ~~ji~ , È~~ . ä

être la plus satisfaisante que d'être optimale. Il propose un processus de décision composée de quatre phases, la phase d'intelligence indiquant l'existence d'un problème (recherche d'information) ; la phases de modélisation et de définir l'ensemble des chois possibles ; la phase de sélection d'un choix et la phase de d'exploitation du choix et de suivi. Brim et al. (1962) proposes à ce propos, un modèle composé de cinq phases (1) :

- l'identification du problème ;

- l'acquisition des informations nécessaires ;

- la définition de solutions possibles ; - l'évaluation de ses solutions ;

- la sélection d'une stratégie de performance.

Witte (1972) a critiqué cette théorie en se basant sur le parallélisme des différentes phases de prise de décision au lieu de leur logique séquentielle proposée. Il déclare à ce propos: « We believe that human beings cannot gather information without in some way simultaneously developing alternatives. They cannot avoid evaluating these alternatives immediately, and in doing this they are forced to a decision. ». (1)

Une autre approche récente fondée par G. Klein (1998) intègre l'élément « contexte », en plus du décideur (2). C'est ce que l'on appel « Naturalistic Decision Making ». Cette modèle propose de ne pas construire un modèle de décision destiné aux managers, mais plutôt d'observer leur comportement en situation en essayant de le modéliser. Il ne s'agit pas de choix entre alternative mais « ...tout va dépendre de l'expérience du décideur et de sa capacité à reconnaître la situation dans laquelle il est. [Conscience de la situation] » (2)

Face à ses différents concepts et théories, nous pouvons s'interroger s'il y a un seul type de décision à prendre ou au contraire il existe plusieurs types.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote