La prise en charge des hémiplégies consécutive a l'oedeme cérébral( Télécharger le fichier original )par Paul Ukondayanga udilamfumu Institut supérieur des techniques médicales de Kinshasa (R.D.C.) - Gradué en kinésitherapie 2008 |
Chapitre II : ETUDE CLINIQUE DE L'HEMIPLEGIE CONSECUTIVE A L'OEDEME CEREBRALII.1. Définition de l'hémiplégieL'hémiplégie est l'abolition plus au moins complète de la motilité volontaire dans une moitié du corps gauche ou droit, consécutive à une lésion unilatérale de la voie motrice principale au niveau de son neurone moteur central. L'hémiplégie est un ensemble des symptômes liés à l'atteinte partielle d'un ou des deux faisceaux pyramidaux, support de la motricité volontaire. Elle se manifeste essentiellement par des troubles de la commande motrice et des réflexes avec le plus souvent une perte plus au moins complète de la motricité volontaire d'un hémicorps.(4(*)) II.2. EtiologieSi le côté gauche est paralysé (hémiplégie gauche), c'est le côté droit du cerveau qui est atteint. Les causes de l'hémiplégie sont essentiellement :
II.3. CliniqueDans le cas typique d'un patient qui vient de faire une hémiplégie consécutive à l'oedème cérébral, l'hémiplégie est facile à reconnaître. Elle s'installe brutalement, faisant parfois chuter le malade ; le patient est vigilant, il tourne volontairement la tête du côté opposé à l'hémiplégie, son bras et sa jambe sont flasques, hypotoniques et la bouche asymétrique essentiellement déviée du côté sain par hypotonie des muscles du visage du côté atteint (5(*)). Lorsque la paralysie est incomplète, elle prédomine sur les allongeurs au membre supérieur et sur les raccourcisseurs aux membres inférieurs. Les réflexes ostéo-tendineux sont abolis au début, mais la survenue d'une extension du gros orteil lorsqu'on gratte le bord externe de la plante du pied (signe de Babinski) permet d'affirmer l'origine pyramidale de la paralysie. Du fait de la décussation des fibres pyramidales dans le tronc cérébral, l'hémiplégie est en général contre latérale à la lésion cérébrale, Il existe souvent des signes neurologiques associés, qui permettent de préciser le niveau de la lésion atteinte du cortex cérébral, entraîne souvent un trouble du langage (aphasie) ; un trouble du sensibilité de l'hémicorps hémiplégique ; un trouble du champ visuel du côté de l'atteinte de déficitaire. Lorsque l'atteinte siège dans le tronc cérébral, on peut observer un déficit des nerfs crâniens par exemple de l'oculomotricité faciale ou une anesthésie du visage, tous ces signes associés étant situés du côté opposé à l'hémiplégie vont devenir spasmodique ; non seulement l'atteinte du faisceau pyramidal entraîne un déficit moteur qui constitue l'hémiplégie, mais encore on constate la spasmodique qui traduit la libération d'activités motrices réflexes normalement inhibées par le système pyramidal. Certaines formes d'hémiplégies, beaucoup plus frustre sont parfois difficiles à reconnaître ; il s'agit soit d'accidents vasculaires cérébraux d'importance minime soit de déficit peu important lié à l'évolution d'un processus expansif intra crânien. La reconnaissance de l'hémiplégie repose sur l'interrogation (notion d'un gène motrice en particulier pour les mouvements fins et la marche) mais elle repose aussi sur l'examen de la marche qui permet de constater un discret fauchage, une usure anormale des chaussures du côté paralysé, une diminution du balancement du bras à la marche du côté atteint, une asymétrie de contactions de la bouche lors de la grimace. Dans cette dernière situation, l'hémiplégie consécutive à l'oedème cérébral ne pose plus un problème de diagnostique qu'un problème de nursing. Les déficiences de perceptions spatiales sont souvent négligées notamment à cause de l'accent parlé sur la communication et la parole. Les personnes ayant souffert d'une attaque ; capables de parler et de comprendre la parole, ne sont souvent pas considérées comme diminuées. Les capacités de perception spatiale sont cependant importantes et les personnes souffrant d'un déficit dans ce domaine ont souvent plus de difficultés à apprendre à être autonomes que celle qui souffrent d'un déficit équivalent dans le domaine oral.
Le comportement des hémiplégiques gauches peut conduire à surestimer leur capacité tandis que les hémiplégies droits ont tendance à être lent et prudent, les hémiplégiques gauches ont tendance à être impulsifs et trop rapide.(1) * 4 LEQUESNE (M) et ALGILLE (D), Elément de pathologie médicale, 5ème éd. Flammarion, 1971, p.399 * 5 PEQUIGNOT (H), manuel de médecine, 2ème édition, Masson et Cie, Paris 1998, p 595 |
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