Conclusion partielle
Le groupe IV est ainsi un groupe mixte qui tire des
revenus annuels dépassant légèrement 150
000 F CFA. Ce groupe n'a pas de spécificité pour les
activités rencontrées dans la zone
d'étude. Il est constitué de petits
ménages qui survivent avec des moyens modestes.
La contribution des différentes
activités s'équilibre avec pour chacune un apport de 23%
environ du revenu de ces ménages. L'émigration quant
à elle contribue à hauteur de 30%. C'est un
groupe assez homogène. Ces ménages s'activ ent
même si cela est faible sur toutes les activités.
23%
23%
Groupe IV
24%
30%
revenu agricole revenu émigration revenu
halieutique revenu forestier
Figure 6: Répartition
des revenus au niveau des ménages du groupe
IV
37
Mémoire de in d'études/M. SARR/ ENSA
'Thies 2009
3.1.4 Analyse comparative des différents types de
ménages
L'analyse des résultats montre une nette
disparité et une sorte de catégorisation des ménages du
point de vue des revenus tirés pour chaque activité. Cet
état de fait s'explique par les facteurs techniques constitués
par le niveau d'équipement agricole et la disponibilité des
terres et enfin le nombre d'UTH qui constitue la main d'oeuvre, ce qui est
déterminant pour les ménages ruraux. Le classement fait par le
logiciel SPSS se confirme avec :
Les ménages de types I qui tirent 46% de leur revenu
des activités halieutiques, 31% des activités agricoles tandis
que l'émigration et la cueillette des PFNL rapportent respectivement 16
et 7% des revenus totaux.
Les ménages de type II s'activent plus dans les
activités agricoles et en tirent le maximum de revenus (54%), suivi des
activités halieutiques (27%).
Ces deux premières catégories de ménages
obtiennent le maximum de leur revenu de l'agriculture et des activités
halieutiques. Cela se justifie par le nombre d'UTH mais surtout par la
qualité de leurs terres qui ne sont pas trop affectées par le
phénomène de salinisation.
La main d'oeuvre permanente permet aussi d'exceller dans les
activités de pêche qui nécessitent une main d'oeuvre. Dans
ce domaine aussi les femmes jouent un rôle primordial dans la cueillette
des fruits de mer et la transformation. Ces ménages de type I et II sont
bien pourvus en ressources humaines. Mais il faut noter que les charges
d'exploitation des fruits de cueillettes de mer et forestiers sont
estimées à 3,58% pour les premiers et de 5,86% pour les
deuxièmes.
Les ménages de type III tirent le maximum de leur
revenu de l'émigration des parents installés à
l'étranger ce qui représente 60%. Le nombre d'UTH de ce type de
ménage est le plus faible ce qui ne leur permet pas d'exceller dans les
travaux agricoles. Une partie de leur famille a émigré à
cause des difficultés notées dans le secteur agricole. Le
matériel agricole vieillissant et le manque de semences et d'engrais ne
facilitent pas l'installation de tous les membres de la famille pour fructifier
la terre. La salinité des terres contribue aussi à l'abandon de
l'agriculture au profit de l'émigration.
Ces facteurs structurants font que les activités agricoles
contribuent pour seulement 11% et les activités de cueillette pour
29%.
Les ménages de types IV tirent les revenus les plus
faibles dans toutes les activités qui existent dans la zone. C'est par
observation le groupe des «valeurs faibles » pour toutes les
variables à l'exception des revenus issus de la cueillette des PFNL
où il conserve les « valeurs médianes ». Ces
ménages sont pour la plupart des non autochtones qui empruntent des
terres
pour l'agriculture. Du fait de la mauvaise qualité des
terres à Palmarin, ces ménages se contentent donc lors des
emprunts, des terres qui sont assez affectées par la salinité.
Les ménages III et IV enregistrent les charges
d'exploitation les plus faibles avec respectivement 0,087% et 0,95%.
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