I.4.
Hygiène de l'eau
I .4.1. Propreté
L'eau de boisson doit provenir de la source la plus propre
possible.
A moins d'être certain que l'eau est potable, il faut la
faire bouillir. Cette eau sera conservée dans un récipient propre
et couvert, elle est utilisée uniquement pour la boisson [7].
La toilette, le lavage et la vaisselle ne se feront pas
à la source d'eau potable.
L'urine et les selles seront évacuées loin de la
source d'eau potable.
La sécurité de l'approvisionnement en eau saine
et des systèmes d'assainissement sont déterminants pour la
santé, la réduction de la pauvreté et le
développement [14].
Pour rendre l'eau domestique pure, des filtres de bonne
qualité sont utilisés pour retenir les impuretés et les
bactéries.
Autres méthodes de traitement de l'eau à
domicile :
· ébullition ;
· chloration et floculation ;
· sûr' eau.
I .4.2. Potabilité
Toute eau livrée à la consommation humaine doit
être potable.
Est potable une eau qui n'est pas susceptible de porter
atteinte à la santé de ceux qui la consomment.
L'ensemble de l'eau doit pour cela répondre à un
grand nombre d'exigences réglementaires.
Les normes européennes relatives à la
qualité des eaux destinées à la consommation fixent des
teneurs en différents éléments [2].
Les paramètres de contrôle se répartissent
en sept groupes :
· Paramètres organoleptiques : ils fixent les
seuils de coloration, de turbidité, d'odeur et de saveur qui ne doivent
pas être dépassés.
· Paramètres physicochimiques : ils fixent
les concentrations en résidus secs et en différentes substances
qui ne doivent pas être dépassés : (aluminium,
chlorure, sulfate, magnésium, sodium, potassium). En outre, il est
indiqué que la température ne doit pas excéder 25° et
que le pH doit être compris entre 6.5 et 9.
· Substances indésirables : les seuils de
concentration en différentes substances sont fixés. Parmi elles
on trouve les nitrates, les nitrites, l'ammonium, l'azote, hydrogène
sulfuré, les hydrocarbures, les phénols, le fer, le
manganèse, le zinc, le phosphore, l'argent et le fluor.
· Substances toxiques : les concentrations maximales
par litre sont données pour l'arsenic, le cadmium, les cyanures, le
chrome, le mercure, le nickel, le plomb, l'antimoine, le sélénium
et les hydrocarbures polycycliques insaturés.
· Paramètres microbiologiques : l'eau doit
être exempte de germes pathogènes : salmonelles,
staphylocoques pathogènes, bactériophages fécaux,
bactéries anaérobies sulfato-réductrices, bactéries
aérobies révivifiables, pseudomonas aeruginosa.
· Pesticides et produits apparentés : il
s'agit des insecticides, herbicides et fongicides mesurés à
partir des taux d'aldrine, de dialdrine et d'hexa chlorobenzène.
· Paramètres concernant les eaux adoucies :
ces paramètres se rapportent à la dureté et à
l'alcalinité des eaux.
I .4. 3. Les maladies hydriques
Selon Diane Baines Ward, plus de 40% de la population
mondiale souffre d'un manque flagrant d'eau potable et un tiers de la
population mondiale est sérieusement touchée par une crise
sanitaire liée à l'eau [14].
Les principales maladies à transmission hydriques
sont : choléra, fièvre typhoïde, shigella, parasitose
intestinale, poliomyélite, méningite, hépatite A et E,
hydatidose, trachome [22].
Les maladies transmises par les arthropodes comme le
paludisme, la bilharziose, la schistosomiase, la leishmaniose, la
dengue,...posent un problème de la gestion de l'environnement :
création des barrages en zones peuplées, création de
périmètres irrigués en zone sylvatique.
En pratique, on utilise des insecticides comme méthodes
biologiques de lutte contre les insectes [22]. Ce qui pollue des cours d'eau
et des sources si elles sont superficielles.
La prévention de ces maladies passe par un
approvisionnement en eau potable, une amélioration de l'assainissement
et le respect des conditions d'hygiène [14 ; 23].
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