IV.12.
Profil cas référés
A la poursuite de notre étude, nous avons pu relever
les quelques cas référés du centre de santé vers
l'hôpital autonome de Ngozi, les consultations ont fait apparaître
la prévalence des maladies référés de la prison
vers l'hôpital dans l'ordre suivant :
A la lumière du Tableau 47, le constat est que
l'épilepsie domine les cas référés du centre de
santé de la prison centrale de Ngozi avec 35.5% de transferts, suivie
des caries dentaires et des troubles mentaux avec chacun 17 .8%, puis les
PVVS avec 8.9%, les épigastralgies avec hématémèse
se trouvent à 4.4%.
Ces résultats comparés à ceux de Isabelle
Chauvin nous montrent que les pathologies spécifiques en prison sont les
caries qui arrivent en tête : 11% du reste de la population
carcérale du reste. L'asthme affecte davantage ces prisonniers 10.4%
dans la prison de Rouen [28].
L'administration pénitentiaire met beaucoup de retard
à envoyer les malades à l'hôpital, de sorte que les
détériorations deviennent irréversibles. Le transfert
lui-même une fois accordé peut durer plusieurs jours. Ainsi, avant
d'arriver à l'hôpital autonome de Ngozi, les détenus
restent en attente plusieurs jours, pendant lesquels ils sont menottés
et entravés. Cet hôpital a la réputation auprès des
prisonniers d'être plus pénible que la cellule. Les interventions
chirurgicales toujours remises à plus tard.
CHAPITRE V. CONCLUSION ET SUGGESTIONS
V.1.
Conclusion
Etymologiquement, le mot hygiène vient du
grec « hygieinon » qui signifie santé.
Cela étant l'entretien de l'hygiène signifierait
bonne santé.
L'hygiène se base essentiellement sur trois
actions :
-Le nettoyage et la détersion, la désinfection,
la conservation.
L'assainissement fait partie intégrante de
l'hygiène.
En milieu carcéral et essentiellement à la
prison centrale de Ngozi, l'hygiène laisse à désirer comme
le prouvent nos résultats.
En effet, l'hygiène en prison de Ngozi concerne :
L'hygiène des bâtiments, l'hygiène
alimentaire, l'hygiène des latrines, l'hygiène corporelle.
Nos résultats prouvent que les bâtiments sont en
bon état dans 25% contre 75% en mauvais état ; les
prisonniers mangent une fois par jour en qualité et en quantité
insuffisante ; les latrines sont en bon état dans 19.5% contre
80.5% en mauvais état ; l'hygiène corporelle est bonne dans
45.1% contre 54.9%.
Ces conditions d'hygiène précaires à la
prison centrale de Ngozi entraînent des conséquences
suivantes : maladies dans 58% et pollution dans 42%. Toutefois, les cas de
paludisme, des affections buccodentaires, les affections digestives, la
diarrhée sont bien pris en charge au poste de soins de la prison de
Ngozi.
Les cas de caries dentaires, d'épilepsie, de troubles
mentaux, de PVVS sont transférés à l'Hôpital
autonome de Ngozi.
Réduire sensiblement la morbi-mortalité due
à l'insalubrité serait un idéal.
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