1.3.
Procédure de brouillage
La validation du modèle adopté dans le
dimensionnement du brouilleur tient essentiellement sur son aptitude, à
restreindre son champ d'action dans la zone à perturber. Son
évaluation repose sur deux aspects fondamentaux :
· L'émission des
« interféreuses » par à coup, uniquement sur
le TS0 correspondant en Downlink à la fréquence duplex
sur laquelle un service interdit a été détecté.
· L'optimisation de la puissance du brouilleur
déduite du budget de liaison évalué tout le long du trajet
emprunté par les ondes.
Les intérêts manifestés par cette vision
sont de plusieurs ordres et se montrent d'ailleurs corrélés les
uns aux autres. D'un point de vue environnementale, la préservation de
la santé des personnes et de la nature est garantie autant que la
durabilité de l'équipement sous l'aspect consommation de
l'énergie électrique. Les mesures que nous prenons donc pour
assouvir ses besoins essentiels sont les suivantes:
· Evaluation des pertes en chemin et estimation de la
mesure d'atténuation du signal.
· Génération d'un simple ton à la
fréquence empilée;
· Fenêtrage du signal émis par le
brouilleur sur le TS0 descendant ;
1.3.1. Estimation des pertes en chemin
Le pire des scenarios envisageables est celui qui ferait
intervenir un mobile en dehors de la zone de brouillage utilisant la même
fréquence d'émission vers la station de base qu'un autre mobile y
localisé. En cas de blocage d'un appel initié sur cette
fréquence downlink, le mobile à l'extérieur
serait victime d'interférence cocanal(figure 40) si la
différence de niveau de champ entre le brouilleur et la station de base
est inferieure à 12dB.
Figure 40 :
interférence cocanal [14]
Afin d'éviter cette situation, le brouilleur doit
estimer à partir d'un modèle de propagation picocellulaire
approprié, la PIRE (Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente)
devant permettre de limiter la forte propension des ondes hors zone de service.
A ces pertes en chemin, sont ajoutés des marges d'évanouissement
aléatoirement rencontrées dans l'environnement de propagation et
les paramètres radio du réseau GSM hôte. Pour notre
développement, nous nous sommes référés aux
modèles connus d'Ericsson, de l'ITU et du COST 231. L'évaluation
effective du gain à imposer au contrôleur de puissance du
brouilleur se calcule selon le modèle illustré en figure
41,
Figure 41 :
évaluation du gain de contrôleur de puissance
Les opérations que nous en déduisons sont les
suivantes :
(3.7)
(3.8)
Où
P : puissance d'émission du
brouilleur [dBm] (généralement figée en fonction de la
portée du brouilleur);
G : gain du contrôleur de puissance
[dBm] ;
PIRE : puissance effectivement rayonnée
par le brouilleur [dBm] ;
L et M : pertes en chemin
prédites par le modèle de propagation et marge de Fading
respectivement [dB],il faut noter que ces grandeurs sont comptées
négativement;
Pm : seuil de réception
du mobile (hors zone de brouillage) garantissant la non- interférence de
sa communication [dBm].
La formule (3.8) est programmable et
peut être insérée dans le microcontrôleur du
dispositif, en vue de déterminer automatiquement le gain du
contrôleur de puissance placé juste en aval de l'émetteur.
Cette phase permettra donc d'assurer de manière satisfaisante, une
couverture contrôlée des ondes émises par le brouilleur. En
outre, la nature des ondes que le brouilleur émet doit permettre de
réaliser un brouillage efficace dans l'espace dédié
à cet effet.
|