Relation entreprise-clients et performance : le cas des établissements de micro-finance au Cameroun( Télécharger le fichier original )par Odette CKOUEKAM Université de Yaoundé II-SOA - Diplôme d'Etudes Approfondies en sciences de gestion, option finance 2008 |
IV-1-2-2. Variables de performanceLa revue de littérature nous a montré que «la performance bancaire» est représentée essentiellement par les indicateurs quantitatifs ou quantifiables tels que les indicateurs financiers (ROA, ROE, etc.). La même situation tend à se retrouver lorsque l'on étudie «les déterminants de la performance bancaire». En effet, la littérature retient essentiellement des variables internes ou externes de nature quantitative ou quantifiable pour expliquer la performance bancaire. Bien que ces dernières rendent compte de la performance bancaire, nous estimons qu'elles sont parcellaires et donc insuffisantes. Pour notre part, nous supposons que la performance d'une banque, en tant qu'entreprise multi produit (ou multiservice), qui opère dans un environnement incertain et volatile (Naylor, 1995, p58), est sûrement affectée non seulement par les variables internes de nature quantitative (p.ex. les ratios financiers) mais aussi par les variables internes de nature qualitative (p.ex. : les variables concernant les activités, les préférences managériales etc.). Selon Gauzente(2000) et Bressi(1994), les indicateurs de performance sont : v Le chiffre d'affaires v La productivité v La part de marché v Le climat social D'après les travaux de MicroRate & Inter American Development Bank (2003) les principaux indicateurs de performance pour les EMF sont : v la qualité du portefeuille, v la rentabilité, v l'efficacité v la gestion financière. Dans le cadre de notre travail, et notamment pour le test de l'hypothèse de l'influence de la fidélisation sur la performance de l'EMF, nous avons choisi trois variables de performance : ü Le chiffre d'affaires ü La part de marché ü la rentabilité A. Chiffre d'affaires Il désigne le montant des ventes d'une entreprise au cours d'une période donnée pour un espace géographique déterminé. Il est établi pour l'ensemble des produits de l'entreprise. Le chiffre d'affaire peut-être hors taxe(CAHT) ou toute taxe comprise (CATTC). Le tableau suivant nous donne l'évolution du chiffre d'affaires des EMF de notre échantillon en rapport avec la fidélisation de leurs clients. Tableau 33: Variation du chiffre d'affairess B. Part de marché Selon Kotler et Dubois(2000), la part de marché est le pourcentage des ventes par chaque concurrent sur le marché considéré. Nous avons mis en exergue dans la cadre de notre travail l'appréciation de la part de marché des EMF de notre échantillon par rapport à la concurrence car une entreprise ne se valorise que par rapport à la concurrence. La part de marché se mesure par rapport à la concurrence parce que c'est en référence à cette dernière qu'une entreprise s'évalue. Tableau 34 : Appréciation de la part de marché par rapport à la concurrence A la lecture de ce tableau, nous constatons que sur 27, qu'environ 80% des EMF de la 2ème catégorie ont une bonne part de marché, le reste étant dans la moyenne. C. Rentabilité La rentabilité se mesure par l'analyse de la rentabilité des actifs (ROA) et la rentabilité des fonds propres (ROE). La ROE se calcule en divisant le résultat net (après impôt et exclu de tout don) par les fonds propres moyens de la période. La ROA se calcule en divisant le résultat net (après impôt et exclu de tout don) par les actifs moyens de la période. Elle est une mesure générale de la rentabilité qui reflète aussi bien la marge de profit que l'efficacité de l'EMF. Cependant, cette rentabilité sera estimée en fonction de l'appréciation qu'en donnent les EMF de notre échantillon. Le tableau suivant nous présente l'évolution de la rentabilité des EMF de notre échantillon en rapport avec la fidélisation de sa clientèle. Tableau 35 : Variation de la rentabilité |
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