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La sexualité en milieu scolaire dakarois: comportements, connaissances et perceptions liés au VIH/SIDA

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par Ndeye Ami Niang
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 1 recherche 2007
  

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II- 4 Cadre de l'étude

L'étude en question a été menée auprès des jeunes issus du milieu scolaire, principalement de quatre établissements secondaires, de la région de Dakar. Elle pose la problématique de la sexualité des jeunes lycéens avec ses corollaires comme les IST, les grossesses précoces, le VIH/SIDA principalement, et par conséquent, l'usage des services du dépistage volontaire.

Elle met aussi en évidence l'influence du milieu scolaire sur le niveau de connaissance des élèves à propos des risques qu'ils encourent par rapport à leur sexualité, leurs appréhensions, leurs comportements sexuels et leurs perceptions face à la sexualité. Autrement dit, elle s'intéresse non seulement aux comportements sexuels des jeunes en milieu scolaire mais aussi, au niveau de connaissances de ces jeunes par rapport à l'infection du VIH /SIDA et à l'impact de ces connaissances sur ces comportements sexuels.

Les élèves ciblés sont ceux issus des classes de seconde des quatre (4) établissements suivants à savoir : le Lycée blaise Diagne, le Lycée Moderne de Rufisque, le Lycée des Parcelles Assainies, et le collège Sacré -coeur. Ces lycées ont la particularité d'être les lycées mixtes où l'on retrouve des élèves de différents sexes. Ces lycées offrent donc un cadre approprié où l'on peut étudier la sexualité car ils proposent déjà une proximité des sexes propice à une évolution et à une évaluation de la sexualité.

Aussi, avons nous choisi le cadre scolaire parce que les jeunes issus de ce milieu sont plus exposés aux risques de la sexualité, et cela pour les raisons suivantes :

Ø Ces jeunes passent plus de temps à l'école avec des groupes de pairs dont l'influence est plus forte que celle de la famille où le contrôle social e idéologique est assuré avec des valeurs traditionnelles.

Ø Dans le cadre familial, les jeunes ne bénéficient pas d'une éducation sexuelle exhaustive ; les parents n'abordant pas ouvertement le sujet de la sexualité.

Ø Ces jeunes qui n'ont encore aucune expérience de la sexualité et qui ne disposent d'aucune éducation sexuelle ni à l'école de manière formelle, ni à la maison, disposent généralement d' informations inadéquates pour vivre une sexualité sans risques et pourtant, paradoxalement, ils sont animés par un désir pressant de connaître la sexualité par eux-mêmes.

Ø La mixité notée dans ces établissements favorise l'activité sexuelle de ces jeunes par le voisinage et la disponibilité du sexe opposé.

Ø Dans le cadre de leur scolarité, ces jeunes ont plus de possibilité que les jeunes des autres milieux d'utiliser les TIC et les médias par le biais des cybers et des salles d'informatique à l'école (Internet, les journaux, le cinéma) pour côtoyer la sexualité. En cela, ils sont plus exposés aux risques car animés par la curiosité.

De plus, les élèves des classes de seconde ont été choisis parce qu' à ce stade de la scolarité, les jeunes lycéens se croient plus expérimentés car ils viennent de rejoindre le lycée, un espace, qui pour eux est réservé aux « grandes personnes ». Ils se croient dans ce cas, assez « grands » pour faire tout ce qui est réservé à cet univers qu'ils viennent d'intégrer. De plus, pour beaucoup d'élèves qui viennent de rejoindre le lycée, c'est la première fois qu'ils partagent les mêmes salles de classe avec des camarades du sexe opposé vu la mixité des établissements choisis, mixité dont ils ne jouissaient pas dans leur collège d'origine.

Ce changement peut en effet avoir des conséquences auprès des comportements de ces jeunes qui viennent d'empocher leur diplôme.

La ville de Dakar a été choisie pour accueillir cette recherche car d'après les EDS Sénégal IV, les rapports sexuels à hauts risques sont plus fréquents en milieu urbain (9 % parmi les femmes et 50 % parmi les hommes) qu'en milieu rural (respectivement, 4 % et 32 %).

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