2.1.2. Les banques
centrales
Les banques centrales n'interviennent pas
régulièrement sur le marché des changes, mais quand elles
le font c'est généralement de manière massive.
Elles interviennent en général pour gérer
leurs réserves en devises et en papiers d'Etat. Les transactions des
Banques Centrales représentent environ 5 à
10 % du total des volumes réalisés sur le
marché des changes.
On opérant sur le marché, une Banque Centrale
remplit 2 fonctions :
- elles exécutent les ordres de sa
clientèle : administration, banque centrale
étrangère, organismes internationaux ;
- elles cherchent à influencer l'évolution du
taux de change pour des raisons de politiques économiques internes,
d'une part, pour faire respecter certains engagements internationaux formels
(le traité de Bretton Woods) ou informels (les accords dits du G7),
d'autre part.
En intervenant sur le marché des changes, les Banques
Centrales ont également pour objectif de régulariser
l'évolution des cours de devises. Ces interventions ont toutefois,
toujours font l'objet de controverses.
Certaines Banques Centrales ont toujours refusé
d'intervenir estimant que ces achats et ces ventes déstabilisent le
marché des changes. Telle a été la position des
autorités monétaires américaines jusqu'en septembre 1985.
Elle s'est sensiblement modifiée depuis (par exemple intervention sur la
chute du dollar par le dirigeant de la Fed Alan Greenspan ou la politique de
relance du secrétaire américain au trésor Henry Paulson
pour recapitaliser les banques suite à la crise financière de
2008). Les autres Banques Centrales sont moins hostiles à ces
interventions, elles y recourent quand des turbulences et des incertitudes
provoquent les fluctuations des taux de changes qu'elles estiment
dénuées de justifications économiques.
2.1.3. Les institutions
financières non bancaires
Depuis le début de la décennie 1990, les
institutions financières non-bancaires (filiales de groupes industriels
et investisseurs institutionnels) sont devenus des opérateurs externes
et actifs sur le marché des changes (MC).
Les filiales financières non-bancaires des groupes
industriels interviennent pour le compte de leur maison mère et de ses
filiales, mais ces groupes (internationaux pour la plupart) continuent à
travailler avec les banques car leurs filiales financières n'ont pas
toujours les fonds suffisants pour effectuer de très grosses
transactions et la technicité requise pour réaliser certaines
opérations.
Les investisseurs institutionnels sont les plus importants
participants non-bancaires.
Cet ensemble regroupe les fonds de pension, les caisses de
retraite, les sociétés d'assurance, les fonds gérés
par le compte des tiers, les fonds d'investissements (mutual funds
américains et OPCVM pour les français et les Unit trusts pour les
anglais, les hedge funds) et les départements de banques commerciales de
banques chargées de la gestion de fortune de leur clientèle
privée (bank trust departments).
Les plus importants d'entre eux opèrent sur le
marché des changes mais ils sont encore très nombreux à
recourir aux sources de l'intermédiation bancaire.
Les investisseurs institutionnels interviennent sur le
marché des changes pour couvrir des positions sur leurs portefeuilles
d'actions et d'obligations.
Leurs transactions représentent 30 % du total des
transactions effectuées sur le marché. Certains investisseurs
institutionnels, en revanche, gèrent uniquement des portefeuilles de
devises. L'objectif est donc uniquement de générer de la
performance en prenant des positions spéculatives sur les devises.
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