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à‰valuation des risques sanitaires des ookystes de Cryptosporidium dans l'eau destinée à  la consommation humaine distribuée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, Haà¯ti.

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par Anie Bras
Université de Quisqueya - Ingénieur Civil 2005
  

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II. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

II.1. Eau potable : définition

Une eau potable se définit comme étant une eau exempte de germes de maladies à transport hydrique, de substances toxiques, ne contenant pas de quantités excessives de matières minérales et organiques. Elle doit par ailleurs, être limpide incolore et ne présenter aucun goût ou odeur désagréables. Les qualités requises sont donc d'ordre physique, chimique et bactériologique (LANOIX et ROY, 1976).

II.2. Qualité microbiologique de l'eau de boisson

L'utilisation des organismes normalement présents dans l'intestin comme indicateurs de pollution fécale à la place des organismes pathogènes eux-mêmes est universellement acceptée pour le contrôle et l'évaluation de la qualité microbiologique de l'eau. L'analyse bactériologique permet de mettre en évidence la pollution fécale de l'eau. Elle représente également un bon moyen pour contrôler l'efficacité des mesures de protection ou de traitement (OMS, 2000).

Pour ces différentes raisons, il est préférable de rechercher des germes qui sont toujours présents en grand nombre dans les matières fécales des hommes et des animaux à sang chaud, qui se maintiennent plus facilement dans le milieu extérieur et qui sont clairement identifiés (cf. tableau ci-dessous).

Tableau 1 : Qualité microbiologique de l'eau de boisson (OMS, 2000)

 

Valeurs guides OMS

Interprétation

Coliformes thermotolérants

0/100 ml

Indicateurs de pollution fécale

Streptocoques fécaux

Pas de normes

Indicateurs de pollution fécale

Coliformes totaux

0/100 ml dans 95 % des échantillons d'eaux traitées

Indicateurs d'efficacité du traitement (désinfection) ; ne signalent pas nécessairement une pollution fécale

Ces germes sont dénommés germes indicateurs de pollution fécale et leur présence témoigne de l'existence d'une contamination fécale au moment du prélèvement. Leur mise en évidence dans l'eau n'est pas la preuve de la présence de pathogènes, mais elle permet de la suspecter fortement. Les coliformes totaux ne sont pas tous d'origine fécale. Ils ne sont donc pas indicateurs d'une pollution fécale. Leur recherche est cependant utile pour contrôler la qualité d'une eau après traitement (OMS, 2000).

Les streptocoques fécaux sont en grande partie d'origine humaine. Cependant, certaines bactéries classées dans ce groupe peuvent être trouvées également dans les fèces animales, ou se rencontrent sur les végétaux. Ils sont néanmoins considérés comme indicateurs d'une pollution fécale, et leur principal intérêt réside dans le fait qu'ils sont résistants à la dessiccation (OMS, 2000). Ils apportent donc une information supplémentaire sur une pollution. L'indicateur le plus utile pour estimer la pollution fécale est la bactérie Escherichia coli.

Toutefois, aucun organisme ne présente tous les caractères d'un indicateur idéal. Ainsi les entérovirus et les kystes de certains parasites résistent mieux à la désinfection que l'E. coli, que les coliformes et leur absence dans l'eau de boisson qui a subi une simple désinfection n'indique pas nécessairement l'absence de virus entériques ou de formes quiescentes de Cryptosporidium, de Giardia, d'amibes et d'autres parasites (OMS, 2000).

Dans les pays en développement comme Haïti par exemple, la chloration reste le seul mode de traitement appliqué à l'eau brute destinée à la consommation humaine (EMMANUEL et LINDSKOG, 2002). L'apparition des pathogènes résistants aux types de traitement classique explique le fait que dans l'ensemble de ces pays, les maladies hydriques soient responsables de 5 millions de morts chaque année (DESJARDINS, 1990). Le contrôle de la qualité de l'eau reste et demeure jusqu'à présent une préoccupation cruciale à laquelle les pays en développement doivent faire face.

Dans les pays développés par contre le problème de la qualité microbiologique de l'eau était censé régler jusqu'à ce qu'une nouvelle vague épidémique liée à des parasites d'une autre nature se soit déclarée. C'est ainsi qu'en 1993 à Milwaukee aux Etats Unis à la suite d'une contamination de l'eau de boisson par Cryptoporidium sp, sur un total de 840.000 consommateurs exposés, 403.000 sont tombés malades, 4.400 ont été hospitalisés et 69 sont décédés.

Cette épidémie a conduit à une prise de conscience de l'importance des épidémies à cryptosporidies, de l'inadaptation des moyens de surveillance et de la nécessité de développer une recherche spécifique sur ce parasite et les moyens de l'éliminer (MAC KENZIE et al., 1994).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault