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Commerce potentiel entre le Cameroun et ses pays frontaliers

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par Loudine Bessong à Beyeck
Institut Sous regional de Statistique et d'Economie Appliquée - Diplôme d'Ingénieur d'Application de la Statistique 2006
  

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2.2. Applications

A travers son programme de coopération en faveur du commerce Sud-Sud (voir CCI, 2003), le CCI a appliqué sa méthodologie à l'identification des opportunités commerciales intra et interrégionales de plusieurs pays et regroupements régionaux concernant la plupart des PED. Ces travaux ont presque tous révélé d'énormes potentialités.

En Afrique sub-saharienne, l'Analyse statistique des flux des échanges commerciaux intra et inter-régionaux de la CEMAC et de l'UEMOA (CCI, 2003) utilise les données du commerce extérieur de chacun des pays de la CEMAC et l'UEMOA en 2000 et ressort un énorme potentiel intra et inter régional comme on peut le constater à travers le tableau 2-1 suivant :

Tableau 2-1 : Commerce potentiel intra et inter-régional de la CEMAC et l'UEMOA en 2000 (en milliers de US $)

 

Commerce actuel

Potentiel d'exportation total

Principaux groupes de produits complémentaires

Commerce intra-régional de la CEMAC

124

489

Produits agroalimentaires, Tissus de coton et coton brut, ouvrages en métaux

Commerce intra-régional de l'UEMOA

847

903

Produits agroalimentaires, Bois d'oeuvre, Produits de l'industrie chimique, Tissus de coton

Source : CCI, 2003.

La même méthodologie est appliquée pour le cas de l'Union du Maghreb arabe (UMA) réalisée en 2002 et aussi entre l'Inde et l'Union Douanière d'Afrique australe (SACU) en 2001.

2.3. Les limites de l'approche

Le CCI présente un certain nombre de limites inhérentes au calcul des indicateurs qu'il propose.

F plusieurs facteurs importants ne sont pas pris en compte dans l'analyse ; en effet la compétitivité à l'exportation, les préférences à la consommation locale, les coûts de transports, les barrières commerciales tarifaires et non tarifaires ou même les évènements politiques peuvent grandement limiter les échanges entre entités et donner lieu à l'observation d'un potentiel très élevé ; l'interprétation des résultats doit donc s'effectuer avec la plus grande attention.

F le potentiel de commerce obtenu par cette méthode est généralement surestimé du fait de nombreux facteurs : la nature agrégée des flux analysés (même au niveau le plus désagrégé, les produits inclus au sein des différents groupes de la nomenclature SH ne sont pas des substituts parfaits) ; les statistiques commerciales contiennent des réexportations (biens réexpédiés, matériels envoyés pour réparation) et des accumulations de stocks des années précédentes.

De plus, les données du commerce extérieur sont rarement exhaustives ; le commerce informel (contrebande) ainsi que certains services (le commerce des services n'est disponible que sous forme agrégée et peu précise) ne peuvent malheureusement pas être saisis.

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