II- Problématique
Avant d'entamer notre recherche, nous essayerons de
définir des notions qui nous semblent importantes pour la
compréhension de celle-ci. Nous appellerons notions explicites, les
notions que nous retrouverons dans le libellé de notre sujet
d'étude et notions implicites, des notions qui n'apparaissent pas dans
notre sujet mais qui se retrouveront tout au long de notre étude.
En ce qui concerne les notions explicites, nous
définirons le quartier comme une « division administrative
d'une ville. Partie d'une ville ayant certaines caractéristiques ou une
certaine unité. Espace qui environne immédiatement, dans une
ville, le lieu où l'on se trouve, et en partie. Lieu
d'habitation ». (Le petit Larousse, 2007)
La résidence pourrait être définie comme
la « demeure habituelle dans un lieu
déterminé ». (Le petit Larousse, 2007). Pour la
délinquance, nous prendrions la définition qui dit d'elle qu'elle
est l'« ensemble des infractions commises, considérées
sur le plan social. (Le petit Larousse).
Quant aux notions implicites, nous tenterons de définir
les notions telles que la délinquance juvénile, la
déviance, la victimisation, la criminalité, le sexe, l'âge,
l'ethnie, la situation familiale et l'entente au sein de la famille.
La délinquance juvénile fait appel à deux
dimensions distinctes ; les actes et l'âge. Ces deux aspects peuvent
varier dans le temps et l'espace en fonction du pays. En Suisse, la loi
s'applique aux mineurs à partir de 10 ans révolus jusqu'à
18 ans
Quant à la déviance, elle est définie
comme un comportement qui viole des normes institutionnalisées, des
attentes partagées et reconnues comme légitime à
l'intérieur d'un système social. La déviance est la
confrontation d'un comportement avec une norme qui est une règle pouvant
être physiquement donnée ou socialement produite. (Kuhn, 2002).
La victimisation concerne l'action de victimiser
c'est-à-dire considérer, désigner comme une victime.
L'étude de la victime va donner naissance à la victimologie qui
peut être définie comme une science qui s'intéresse
à la personnalité des victimes d'infractions pénales,
à leur condition psychosociale, dans le but d'étudier le
phénomène de la délinquance. La criminalité, elle,
concerne « la transgression des normes à caractères
pénal en vigueur dans un système social donné. Il s'agit
donc d'un comportement contraire aux normes pénales d'une certaine
société ». (Kuhn, 2002)
Dans notre étude, le sexe se rapportera aussi bien aux
garçons qu'aux filles. Nous diviserons l'âge en deux
catégories qui sont pour la première allant de 12 à 14 ans
et pour la seconde allant de 15 à 16 ans. Par l'emploi des parents, nous
entendons le fait que les parents (père ou mère) du jeune
exercent au moins une activité, qu'elle soit régulière ou
pas.
La situation familiale concerne ici le fait de vivre soit avec
son père et sa mère (comprends aussi le fait de vivre en partie
avec le père et en partie avec la mère), ou uniquement avec le
père ou uniquement avec la mère, ou avec le père ou la
mère mais avec de nouveaux partenaires, ou avec d'autres membres de la
famille ou avec d'autres personnes.
Concernant l'ethnie, nous allons nous baser sur une
étude (Weijters, Scheepeers & Gerris, 2007) qui définissait
l'ethnie en six catégories au Pays Bas. Ces catégories
étaient : les Hollandais, les jeunes venant des Surinam/Antilles,
les Turques, les Marocains, les « mélangés »
et les « autres ». Et cette classification était
basée sur le lieu de naissance des parents. Les
« mélangés » sont ceux issus d'un parent
Hollandais et les « autre » correspondent à ceux qui
ont des parents qui viennent d'ailleurs. Nous à notre niveau, prendrons
comme ethnie, le lieu de naissance de la mère et du père. Au
niveau de la mère, nous aurons 2 catégories : soit la
mère est née Suisse, soit elle est née à
l'étranger ; pareil pour le père : soit il est
né en Suisse, soit il est né à l'étranger. Dans
notre sondage de délinquance auto reportée, nous n'avons pas les
différentes catégories comme celles évoquées dans
l'étude citée ci-dessus. Contrairement aux différentes
études menées aux Etats-Unis, où l'ethnie fait
référence à la couleur de la peau des individus. Cela par
du fait que dans notre questionnaire, il n'est pas fait mention de la couleur
de la peau des individus.
L'entente au sein de la famille concerne de manière
générale l'entendement que le jeune se fait de sa relation avec
l'homme ou la femme avec laquelle il vit (que se soit son père, sa
mère ou d'autres personne).
2.1-La revue de littérature
Cette revue de littérature, va se fonder sur les
différentes recherches qui ont été menées en
criminologie en ce qui concerne notre sujet d'étude et celles-ci
essaient d'expliquer la délinquance dans les quartiers. En d'autres
termes, il s'agira pour nous de faire l'état des travaux en rapport avec
notre sujet d'étude. Pour se faire nous parlerons uniquement que de
trois théories.
2.1.1-Le modèle
écologique
Le terme d'écologie désigne l'étude des
relations entre un organisme et son environnement. On distingue deux approches
distinctes, soit l'écologie humaine et l'écologie sociale (Mayer,
1997).
L'écologie humaine est caractérisée par
la méthodologie de l'école de chicago portant sur les
études de la vie urbaine. Il s'agit de mesurer les
caractéristiques des résidents des quartiers et de les mettre en
relation avec une variable dépendante qui peut être la
délinquance.
Quant à l'écologie sociale, elle vise
l'étude de l'individu tel que situé dans un ensemble de
structures s'emboitant les unes dans les autres.
Selon la théorie écologique, le quartier est un
groupe social fermé de personnes agissant comme un système
indépendant, les personnes qui y vivent étant influencées
par ce système (RIVA, 1988).
An niveau de la recherche criminologique, un grand
intérêt est porté à l'étude du taux de
criminalité des quartiers ou des villes. Ces études s'appuient
généralement pour expliquer les taux du crime sur les
caractéristiques de ces quartiers ou de ces villes, Aux Etats-Unis en
particulier, les différences entre les taux de criminalité des
villes ont retenu l'attention de diverses recherches (Blau & Blau,
1982 ; Miethe et al, 1991 ; Parker, 2001 ; Velez et al, 2003).
Par l'explication des théories au niveau macro social, ces études
négligent les déterminants individuels de la délinquance
individuelle.
Diverses catégories de facteurs (biologiques,
individuels, familiaux, scolaires, environnementaux, démographiques)
peuvent influencer le devenir délinquant notamment dans les quartiers.
Pour Farrington (1994), lorsqu'on regarde de plus près le
développement de la délinquance, on se rend compte que la plupart
des facteurs criminogènes sont reliés.
D'autres recherches vont aussi être effectuées
aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe, mais elles vont se focaliser soit sur
les caractéristiques des quartiers soit sur les individus. Aux
Etats-Unis, il s'agit de la Denver Youth Survey (DYJ), la Rochester Youth
Development Study (RYDS), l'étude des jeunes de Pittsburg (PYS) et le
projet sur le développement humain dans les quartiers de Chicago
(PHDCN). En Europe, nous avons l'étude des jeunes de Peterborough
(PBYS), le projet allemand sur les problèmes sociaux et la
délinquance des jeunes dans une perspective écologique (SPJDEP)
et l'Edinburg Study of youth transitions and crime (ESYTC). Tous ces projets se
concentrent sur des niveaux différents pour expliquer la
délinquance des jeunes.
Aucune d'entre elle n'a cherché à mesurer
simultanément les principaux facteurs individuels, familiaux et
environnementaux. Tout simplement parce que : « les
recherches passées se sont penchées sur les influences qui
s'exercent ou bien sur les individus, ou bien sur les communautés,
presque jamais sur les deux(...) Par conséquent, la plupart des
recherches qui portent sur les individus sont inadéquates parce qu'elles
négligent les variations dans les caractéristiques
communautaires, tandis que celles qui se situent au plan communautaire
négligent de tenir compte des différences
individuelles » (Tonry et al, 1991).
La délinquance est le produit de l'interaction d'un
individu ayant des tendances antisociales ou un potentiel criminel et d'un
milieu qui présente des occasions criminelles. Comme l'a souligné
Farrington (1994) : « certains facteurs environnementaux peuvent
avoir des effets directs sur la délinquance tandis que d'autres peuvent
avoir des effets indirects par l'intermédiaire de facteurs familiaux.
Certaines variables (pauvreté, chômage, classe sociale ou ethnie)
peuvent être mesurées simultanément chez l'individu, dans
la famille et dans l'environnement et peuvent avoir des effets selon la
catégorie. »
La recherche de Shaw et Mc Kay (1929, 1942,
1969)
Depuis Delinquency Areas (Shaw et al, 1929)
jusqu'à Juvenile delinquency and Urban Areas (Shaw et MC Kay,
1942, 1969), Shaw et Mc Kay, vont essayer d'expliquer les corrélations
qu'ils ont observés entre, d'une part, les taux de délinquance
juvénile de différents quartiers de Chicago et d'autres part, des
variables tirés des recensements (pauvreté des habitations,
densité de la population, occupation des propriétaires,
composition ethnique) ainsi que les taux de problèmes socio sanitaires
comme l'absentéisme scolaire, les troubles mentaux, la tuberculose et la
mortalité infantile. Ils vont prendre en considération les taux
de délinquance du lieu de résidence des délinquants et non
celui des infractions. Ils reprirent le modèle général de
Park et Burgess (1925) qui se sont eux intéressés au processus
sous jacents à l'accroissement territoriales des villes.
Shaw et Mc Kay vont établir que le taux de
délinquance était plus élevé au centre ville et que
ce taux diminuait à mesure que l'on s'éloignait vers la banlieue.
Ils constatèrent aussi que généralement les quartiers
à délinquance élevée avaient aussi des taux
élevés de problèmes socio sanitaires, étaient
physiquement détériorés et socialement
désorganisés. La délinquance persistait dans ces quartiers
quand bien même la composition de la population était changeante
c'est-à-dire que bien même certains y aménageaient et
d'autres déménageaient. En tenant compte de cela, ils concluront
que la délinquance dépend de caractéristiques de
l'environnement et non de caractéristiques individuelles. Ils vont
dès lors donner plusieurs explications sur l'influence du milieu sur la
délinquance avec notamment le lien entre la dégradation physique
et la « désorganisation sociale » qui se
résume pour eux à la faible capacité qu'ont les
institutions locales de contrôler les comportements des résidents
ce qui favorise l'émergence de la délinquance.
Le contrôle communautaire consiste par exemple à
interroger les gens sur leurs activités suspectes ou à
réprimander les enfants pour leurs comportements inacceptables (Bursik,
1988).
A Chicago, l'intégration des communautés du
centre ville étaient minées par les activités commerciales
et industrielles qui s'y sont implantées ainsi que par l'afflux des
groupes qui s'y installent. Dès lors, il émergea des valeurs qui
sont entrées en compétition avec les valeurs conventionnelles. A
partir de ce moment, dans les quartiers où résident les jeunes
délinquants, le crime va s'afficher sans difficulté et il
deviendra alors difficile aux parents et aux éducateurs sociaux de
défendre les valeurs constamment concurrencées par celles
anomiques. C'est ainsi que des modèles culturels antis sociaux sont
transmis à travers les générations aux jeunes des
quartiers délinquants.
De manière générale, Shaw et Mc Kay ont
mis l'accent sur la transmission culturelle des valeurs antisociales et sur
l'inefficacité du processus de socialisation dans les milieux
désorganisés.
Cependant, certaines critiques peuvent être faites
à leurs travaux. En effet, Ruth Kornhauser (1978) indique que les
auteurs ont analysé des variables associées à une
théorie du contrôle social et ont interprété leurs
résultats à l'aide de théories de culture et de la
tension.
Concernant le modèle concentrique, ce modèle
n'est pas valide pour rendre compte de la distribution de la délinquance
dans plusieurs grandes villes Européennes notamment en Suisse. En effet,
dans plusieurs de ces villes, les zones de pauvreté sont situées
en périphérie du centre urbain.
Cependant la co-variation entre les indicateurs du statut
socio-économique et de la délinquance (selon le lieu de
résidence) a été observée dans des villes
Européennes (Wickstöm, 1991).
En ce qui concerne la victimisation dans un quartier de
résidence, Wittebrood(2000) a montré que les individus qui vivent
dans des quartiers avec un faible statut social, une forte
hétérogénéité ethnique, et ou il y a
beaucoup de déménagements sont plus susceptibles d'être
victime de comportements délinquants voire même de crimes
violents.
Toujours dans une perspective écologique, il y a une
étude récente réalisée en Europe, il s'agit d'une
étude de Weijters et al (2007).
Dans cette étude, Weijters et al, vont en plus des
caractéristiques propres aux quartiers et aux villes, étudier les
caractéristiques aussi bien individuelles, psychologiques et ceux
relatifs à la famille, aux paires et à l'école. Leur
échantillon était composé de jeunes dont l'âge
variait entre 12 et 17 ans et qui se trouvaient dans 11 villes des Pays-Bas.
Ils vont tester l'ethnie, le niveau d'éducation, la situation familiale,
le sexe et l'âge.
Leur recherche se base sur un sondage de délinquance
auto reporté et la variable délinquance juvénile, a
été opérationnalisée par la commission de six actes
délinquants (vol en magasin, vandalisme, graffiti, cambriolage, le fait
de porter une arme et de menacer quelqu'un pour de l'argent).
Il en résulte que les jeunes qui commettent plus
d'actes délinquants dans leurs quartiers étaient ceux qui avaient
les caractéristiques suivantes : ceux qui ont un faible niveau
d'éducation, ceux vivant avec un seul des deux parents (incluant un
nouveau partenaire), les garçons commettaient plus d'actes
délinquants que les filles, les plus âgés commettent aussi
plus d'actes que les moins âgés de même que les jeunes ayant
un parent Hollandais.
2.1.2-Le contrôle social
La perspective du contrôle social dans les
communautés, impliquent que le manque d'intégration sociale dans
les communautés diminue le contrôle social informel qui à
son tour va faire augmenter le taux de criminalité.
Les causes du crime sont liées à
l'érosion du contrôle social qui résulte d'une
désorganisation sociale relevant elle-même l'assouplissement des
obligations dans les quartiers, la famille et dans la religion. Ces notions
sont devenues des éléments clés dans les travaux de
Hirschi (1969). Il existe deux sortes de contrôle social, la
première est formelle (tribunaux, police) et la seconde informelle (qui
se trouve dans les structures sociales de la communauté).
Contrairement aux sanctions officielles qui sont clairement
définies pour lutter contre la criminalité, le contrôle
social est établie pour d'autres fins (Kornhauser, 1978) notamment dans
les familles et les quartiers.
Dans la littérature, le contrôle social informel
a pour rôle au sein des familles d'apporter de la surveillance dans les
comportements et de contrôler sinon de prévenir le crime.
Dans la logique de Hirschi, Sampson et Laub (1994) vont dire
que la probabilité pour que le crime se développe résulte
du fait que les liens sociaux sont faibles ou brisées avec les
individus ; notamment un faible attachement à la famille et
à l'école, et une expérience de divorce. Ils arguent du
fait que là où il existe des circonstances structurelles comme la
pauvreté, les causes du crime sont importantes car ces conditions
réduisent la capacité du contrôle social informel dans les
familles.
Cette affirmation se retrouve avec Murray (1996) qui souligne
de l'importance d'une tutelle responsable (famille) dans la réduction du
niveau de criminalité.
Cependant, la famille n'est pas le seul acteur s'agissant du
control social informel. Bursik et Grasmick (1993) en ont reconnu trois :
le premier étant la famille et les amis proches, le second les quartiers
et le troisième étant le public (les grandes communautés
et les agences externes).
Dans une étude, Taylor (1996, 1997) le niveau deux
c'est-à-dire les quartiers, est très important en ce qui concerne
le sentiment d'attachement et de participation sociale et que le taux de crime
est fonction de l'investissement des gens à la vie dans leurs quartiers
et de l'intégration sociale à l'intérieur de ces
quartiers.
Bottoms (1984), sur la nature changeante de la ville moderne
et sa pertinence par rapport à la criminalité, décrit le
« scénario du cauchemar » dans lequel les liens
sociaux affaiblies le manque de relations entre les voisins dans un quartier
entrainent inévitablement l'augmentation du taux de
criminalité.
Sampson et Groves (1989) soulignent le fait que dans un
quartier où il existe un bon réseau social qui inclut une bonne
entente avec les voisins, les amis, là où les gens participent de
manière volontaire dans des associations, le taux de crime est moins
élevé.
De nombreux changements dans la vie sociale d'une
communauté ou d'un quartier peuvent faire évoluer le taux de
criminalité. Reiss (1986) a utilisé le terme de
« carrière du crime d'une communauté » pour
suggérer que l'évolution du crime est aussi fonction des
transformations sociales.
Un sentiment de communauté et l'existence d'une culture
partagée localement forme une autre dimension du control social
informel. Concernant le rôle du control social dans les quartiers
à l'est de Londres, Foster (1995) montre que la perception que les
habitants se font en estimant qu'ils n'ont pas de problème de
criminalité, est en elle-même une forme de prévention de la
crminalité. Cette étude va l'encontre de celles qui affirment que
le control social informel est absent des quartiers pauvres et rejoint William
J. Wilson (1987), par exemple, qui argue du fait que les résidents des
quartiers pauvres peuvent avoir des liens sociaux très étroits au
sein de leur réseau, mais ils manquent souvent des ressources
suffisantes pour établir le contrôle social. Pour lui, c'est
« l'effet de concentration » de l'extrême
désavantage de la situation socio économique tel que le taux de
chômage, la pauvreté élevée qui font augmenter le
taux de délinquance.
Hope et forster (1992) montrent que dans un quartier où
il y a du dynamisme entre les habitants cela entraine une réduction du
taux de crime. C'est dans cet ordre d'idée que Braithwaite (1989) disait
qu'en intégrant les gens déjà condamnés dans ce
genre de communauté, il y a de fortes chances de réduire la
récidive. Toujours selon lui, une forte cohésion sociale
doublée d'un sentiment mutuel de confiance, d'une loyauté au
groupe sont des caractéristiques très importantes pour
réduire le crime dans un quartier en cela que l'individu aura une honte
à réaliser des actes répréhensibles dans la
communauté.
La honte de l'autre est moins effective que la sanction
officielle dans une communauté fortement mobile et anonyme où les
gens ressentent un manque de cohésion sociale dans leurs quartiers.
Braithwaite parle de réintroduction du concept ou de la
notion de la honte provoquée par le regard des autres. La justice
restauratrice est elle aussi basée sur le même principe de la
honte et Hudson et Galaway (1996) affirment que l'une des conditions
fondamentales de la justice restauratrice doit être le fait que les gens
voient dans le crime une sorte de blessure faite à la communauté
à laquelle appartient la victime, et seulement en second lieu comme une
violation contre l'Etat.
Dans une étude de Hirschfield et al (1991) sur les
données de recensement de Merseyside (Angleterre), examiner
l'hypothèse qui soutient que le niveau des crimes des régions
désavantagées est dû au niveau de cohésion sociale.
Ils vont examiner les classifications géo démographiques et les
mesures officielles de privation du gouvernement. Ils suggèrent que le
taux de criminalité est nettement plus faible que prévu dans les
zones défavorisées, avec un niveau plus élevé de
cohésion sociale et vice versa.
En ce qui concerne la victimisation dans la perspective du
control social, Ludemann et Sascha (2007) dans une étude menée
sur des données d'enquête avec 3612 individus dans quarante neuf
(49) districts de la ville de Hambourg en Allemagne montrent que les
incivilités, les contacts avec les voisins et le capital social
général ont des effets positifs sur la victimisation ; la
confiance mutuelle entre les voisins et l'efficacité collective ont des
effets négatifs sur la victimisation. Concernant le contexte
prédicateur quartiers désavantagés, il y a un effet
positif sur la victimisation indirecte.
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