g)
Prestataires de services vétérinaires
Tiré du jargon des économistes, ce concept est
né de la volonté de ces derniers de trouver un concept à
mesure d'intégrer les services en tant que biens économiques. Son
emploi touche tous les domaines de l'activité humaine à la faveur
de la libéralisation des échanges et la globalisation de
l'économie qui n'épargne actuellement aucun domaine. S'inscrivant
dans cette dynamique, « prestataires de services
vétérinaires » désigne l'ensemble des
acteurs ayant pour activité principale ou secondaire la vente, la
distribution, la consommation des médicaments vétérinaires
et les traitements des maladies animales, en particulier la trypanosomose.
Dans notre cas spécifique, ce sont les agents publics
d'élevage, les docteurs vétérinaires, les vendeurs de
médicaments de la rue, les vaccinateurs, les éleveurs
propriétaires de grands troupeaux et certains commerçants. Par
leurs rôles et les liens qui s'établissent entre eux, les
prestataires de services vétérinaires s'appréhendent en
deux catégories dans la province du Kénédougou à
savoir : les professionnels de la santé animale (les docteurs
vétérinaires, les techniciens d'élevage et les
ingénieurs zootechniques) et les non professionnels (vendeurs de
médicaments de la rue et les vaccinateurs). Du point de vue
économique on parle de secteur formel et de secteur informel pour
désigner les deux catégories précitées.
Toutefois, sur la base de la privatisation qui sépare
le rôle de l'Etat d'avec celui des individus, on parle de secteur public
(agents des services d'élevage embauchés comme fonctionnaires de
l'Etat) et de secteur privé (vétérinaires privés et
leurs représentants ou employés ; vendeurs des
médicaments de la rue ; vaccinateurs locaux et quelques
commerçants ordinaires). Prenant acte des différentes
appellations, nous les emploierons en fonction des variables suivantes :
niveau de qualification (diplôme), niveau de légalité
(textes et lois) et type d'institution (Etat ou marché) dès qu'il
sera nécessaire.
h)
Sphères de relation
Ce concept tire son origine de la théorie des
sphères en communication. Il renvoie aux différents milieux qui
influencent les capacités de communication au niveau de l'individu.
S'appuyant sur cet acquis théorique, nous définissons une
sphère de relation comme des cercles d'activités multiformes
auxquelles personne n'y échappe dans une société
donnée. Chaque sphère dispose d'une capacité d'influence
qui est fonction des variables âge, sexe, statut social et disposition
biophysique de l'individu. En apparence isolée, une sphère de
relation se caractérise par sa capacité d'interférer avec
telle ou telle sphère. En se fondant sur les sphères pour
analyser l'influence socioculturelle sur le processus de communication chez les
agro-éleveurs, nous nous intéressons aux relations sociales dans
la famille, au travail, avec les groupes de pairs et en aventure comme bases
sociales de la communication.
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