WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Communication et contrôle de la trypanosomose animale africaine : étude de cas des interrelations entre les agro-éleveurs et leurs prestataires de services vétérinaires dans la province du Kénédougou (Burkina Faso).

( Télécharger le fichier original )
par Der DABIRE
Université de Ouagadougou, Département de Sociologie - Maîtrise en Sociologie 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4) Construction des concepts

« C'est un fait amusant, parfois affligeant, mais toujours paradoxal que les sociologues et anthropologues n'ont guère su utiliser d'une manière collective les symboles linguistiques ; ils ont la triste réputation de ne pas s'entendre sur les termes. C'est donc peut être surtout au plan macrosociologique que le vocabulaire devient le plus hésitant : les termes se mêlent ou glissent sous nos doigts, la confusion est maîtresse » (Roger, (G), 1968, P14).

Cette phrase exprime toute la nécessité de définir les concepts que nous employons. Même si Marcel Mauss pense qu'il s'agit de définition provisoire, E. Durkheim nous recommande d'en faire une première tâche afin d'éviter les confusions et de dire clairement aux autres ce qui est en question. Mais, quelle est la portée sociologique de ce débat qui ressemble fort à une polémique familiale entre Durkheim et son neveu Mauss ? Définir les concepts dans une recherche revient à asseoir ses bases scientifiques à savoir son universalité, sa spécificité et son originalité. En effet, n'est-ce pas dans les mots qu'il utilise que le sociologue se singularise par rapport à l'économiste, au psychologue ou au juriste ? N'est-ce pas aussi dans la conceptualisation qu'on reconnaît l'ancrage sociologique et l'originalité d'un débutant en recherche ?

Pour se conformer à cette exigence, nous définissons les concepts ci-après : automédication, communication, déterminants sociologiques, information vétérinaire, innovation technique, médecine vétérinaire, prestataires de services vétérinaires, sphères de relation, stratégie d'information et de communication, système de représentations sociales et utilisation rationnelle des médicaments/trypanocides.

a) Automédication

C'est le choix et la prise de médicament sans avis médical selon le Petit Larousse illustré (1992). Ce concept a reçu plusieurs définitions dans le domaine de la santé humaine. Elles mettent en exergue les différentes conceptions de l'automédication. Mais, nous nous appuyons sur la définition donnée par Roger Zerbo (2002) pour élaborer une acception qui soit applicable à la santé animale. Prenant acte des définitions usuelles en sociologie et anthropologie de la santé, ce dernier dira que l'automédication « caractérise une situation dans laquelle une personne entreprend d'acquérir un médicament pharmaceutique et de se faire un traitement médical sans aviser un spécialiste en la matière » (Zerbo, 2002, P22-23). L'existence d'un mal vécu ou son soupçon et l'assistance médicale sont au fondement de son acception. D'où en dernier ressort, il pense que c'est « une forme autonome de soin où le patient devient lui-même son propre médecin, une thérapie présomptive sans assistance médicale » (Zerbo, 2002, p 23).

Appliquer à notre contexte, le concept « d'assistance médicale » est à relativiser. Est-ce qu'une personne qui va acheter son médicament en pharmacie avec ou sans ordonnance n'est pas assistée médicalement ? Est-ce qu'une personne qui se soigne lui-même en demandant conseil et aide d'un quelconque spécialiste en la matière n'est pas médicalement assistée ? Est-ce qu'un spécialiste de la santé qui vend des médicaments ou effectue des traitements non conformes aux règles et lois en vigueur dans le pays ne pose-t-il pas un acte d'automédication ? Nous pensons qu'il faut prendre en compte et au sérieux sa dimension juridique et institutionnelle dans la mesure où ce fait d'automédication est présent aussi bien du côté des demandeurs de médicaments et de soins que de celui des fournisseurs. C'est pourquoi, nous dirons tout simplement que l'automédication est un acte de choix et de prise de médicament avec ou sans assistance médicale par une personne malade ou soupçonnée l'être. C'est un acte de choix et de prise de médicament médicalement et socialement assisté ou pas, accompli par un éleveur pour prévenir ou guérir son bovin malade de la TAA ou soupçonné l'être.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle