PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE ET FIABILTE
DE L'APPLICATION DE LA CAT DEVANT
DES PIQURES ET ENVENIMATATIONS
SCORPIONIQUES AU NIVEAU D'EL
KELAA DES SRAGHNA A PARTIR DES
FICHES D'HOSPITALISATIONS
(2002 - 2006)
RESULTATS ET
INTERPRETATIONS
CHAPITRE I :
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES PIQURES
ET ENVENIMATATIONS SCORPIONIQUES AU NIVEAU D'EL KELAA DES SRAGHNA A
PARTIR DES FICHES D'HOSPITALISATIONS (2002 - 2006)
Nous avons pu conclure à partir du premier volet des
présents travaux que la province d'El Kelâa Des Sraghna
était d'un intérêt particulier à cause de sa plus
grande exposition au scorpionisme et vue la mortalité maximale qui y a
été enregistrée (0,023%o). Pour ces raisons, cette partie
du travail aura pour objectif de dresser le profil
épidémiologique des envenimations scorpioniques et de
déterminer leurs facteurs de risque au niveau de la province d'El
Kelâa Des Sraghna, et ce dans le but de diminuer la mortalité et
la morbidité causées par cette pathologie au niveau de cette
région du pays.
I. Caractéristiques de la population
étudiée
Durant la période de l'étude, nous avons
colligé 1387 cas de piqûres et envenimations scorpioniques dans la
province d'El Kelâa Des Sraghna.
1. Résultats statistiques descriptifs
1.1. Analyse descriptive générale des cas
hospitalisés
A la lumière des résultats du tableau LII, on peut
tirer un certain nombre de points qui nous ont parus intéressants et
méritent d'être signalés:
La majorité des piqûres surviennent au mois de
juillet et d'août avec 30.1% et 24.4% respectivement. Ceci coïncide
avec la période chaude où l'activité du scorpion est
maximale. Concernant l'âge des patients, 63.60% des hospitalisés
ont un âge inférieur ou égale à 15 ans. La moyenne
d'âge est de 17.54 #177; 18.16, ce qui laisse penser que c'est la
population jeune qui est la plus touchée.
Le sexe ratio (M/F) est de 0.94 en faveur des femmes avec,
48.30% des hospitalisés étant de sexe masculin. Par ailleurs,
cette piqûre survient dans 68.9 % des cas durant la nuit entre 18 et 06
heures du matin et 74.76% des hospitalisés ont un TPP de moins de 3
heures.
Tableau LII :
Caractéristiques de l'échantillon étudié
Mois de la Piqûre
Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre
Octobre Novembre Décembre Total
3 32 39 77 133 417 338 226 103 14 2 1384
Age
= 15 ans 886 (64.60%)
> 15 ans
486 (35.40%) 1372
Sexe
Période de La
piqûre
Masculin 669 (48.30%)
[6h à 18h[ 361 (31.10%)
Féminin
717 (5 1.70%) 1386
[18h à 6h[
801 (68.90%) 1162
TPP
[0-1[ 171 (15.15%)
[1-2[ 368 (32.60%)
[2-3[ 305 (27.02%)
[3-4[ 192 (17.01%)
= 4 h
93 (8.24%) 1129
Classe à l'admission
Classe I 37 1(29.30%)
Classe II 811 (64%)
Classe III
85 (6.70%) 1267
Evolution
|
Guérison 1300 (93.70%)
|
Létalité
87 (6.30%) 1367
|
|
|
|
Bien que les patients ne représentant aucun signe de
gravité ne doivent pas être hospitalisés mais
surveillés pendant une période ne dépassant pas 4 heures,
29.5% des cas d'hospitalisation sont de classe I. Cette tranche correspond aux
individus piqués mais non envenimés ou à la limite
piqués par des espèces scorpioniques non mortelles. En revanche,
les classes II et III représentent 70.72% des cas. Cette
fréquence correspond au taux d'envenimation qui devrait
théoriquement se confondre avec le taux d'hospitalisation si la conduite
à tenir conçue par le CAPM était respectée.
L'évolution des piqués par le scorpion est
spontanément favorable pour la classe I, alors que 5.79% des cas de la
classe II décèdent. Le risque d'évolution vers le
décès est beaucoup plus important pour les patients de la classe
III (47.06%).
Afin d'analyser les causes d'hospitalisation des cas de la
classe I, nous avons dressé sur le tableau LIII la répartition
des hospitalisations en fonction de la classe d'admission et l'âge des
patients. Les résultats montrent que 67.30% des hospitalisations en
classe I sont des enfants de la classe d'âge ]0 - 1 0[, ce qui
expliquerait leur rétention à l'hôpital.
Tableau LIII : répartition
des hospitalisations en fonction de la classe d'admission et la clase
d'âge
|
Classe I
|
Classe II
|
Classe III
|
Total
|
] 0 - 10[
|
247 (39.52%)
|
314 (50.24%)
|
64 (10.24%)
|
625
|
[10 - 20[
|
77 (26.19%)
|
210 (71.43%)
|
7 (2.38%)
|
294
|
[20 - 30[
|
10 (12.50%)
|
66 (82.50%)
|
4 (5%)
|
80
|
[30 - 40[
|
13 (18.06)
|
56 (77.78%)
|
3 (4.17%)
|
72
|
[40 - 50[
|
7 (12.07%)
|
50 (86.21%)
|
1 (1.72%)
|
58
|
[50 - 60[
|
10 (21.28%)
|
36 (76.60%)
|
1 (2.13%)
|
47
|
[60 - 70[
|
0 (0%)
|
32 (96.97%)
|
1 (3.03%)
|
33
|
[70 - 80[
|
2 (7.69%)
|
24 (92.30%)
|
0 (0%)
|
26
|
[80 - 90]
|
1 (14.29%)
|
6 (85.71%)
|
0 (0%)
|
7
|
Total
|
367
|
794
|
81
|
1242
|
Afin de mettre en évidence les facteurs de risque qui
agissent sur l'évolution des cas envenimés vers le
décès, nous allons éliminer, dans les parties qui suivent,
les cas de la classe I vue leur évolution nettement favorable.
1.2. Analyse descriptive des cas
envenimés
1.2.1. Répartition temporelle des cas
envenimés
Les résultats descriptifs concernant les patients
envenimés au niveau de la province d'El Kelâa Des Sraghna sont
présentés dans la figure 56.
2002 2003 2004 2005 2006
2,85
2,61
3,69
2,26
1,88
2,39
2,19
2,09
n = 329 n = 255 n = 215 n = 233 n = 355
pop = 746000 pop = 752000 pop = 760000 pop = 767000 pop =
773000
4,00
3,50
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
1,84
3,03
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
Figure 56: Répartition
annuelle de la mortalité et de l'incidence des cas envenimé
à l'hôpital provincial d'El Kelâa Des Sraghna pendant la
période 2002-2006.
On constate que le taux d'incidence des envenimés a
connu une diminution globale allant de 3.69 en 2002 à 2.09 en 2006, ce
qui pourrait être expliqué par une meilleure sensibilisation de la
population. D'autre part, il y a eu une nette augmentation du taux de
mortalité chez les envenimés, allant de 1.88 en 2002
jusqu'à 2.85 en 2006.
1.2.2. Répartition des envenimés selon les
mois
La figure 57 montre que les envenimations par les scorpions
sont principalement observées entre les mois de mai et d'octobre avec un
pic en mois de juillet et août qui présentent 55.08% des cas. Ceci
coïncide avec la période chaude où l'activité du
scorpion est maximale.
0,20%
30,50%
9,28%
24,58%
16,19%
7,70%
1,18%
350 300 250 200 150 100 50
0
2,27% 2,96%
5,13%
Figure 57: Répartition des
cas envenimés selon les mois
1.2.3. Répartition des envenimés selon la
période de piqûre
Les piqûres du scorpion dans la région
étudiée peuvent survenir à n'importe quelle période
de la journée ou de la nuit. Afin de déceler la période la
plus sensible, nous avons subdivisé les 24 heures en 8 classes de trois
heures et les résultats de la répartition temporelle des
envenimations sont représentés dans la figure 58.
300
N actif = 822
34,06%
250
200
] 18 h - 6 h ] 70,92 % ( 583 cas )
] 6 h - 18 h ] 29,08 % ( 239 cas )
23,60%
150
8,76%
6,45% 5,35%
4,50%
0
]06-09] ]09-12] ]12-15] ]15-18] ]18-21] ]21-24] ]24-03]
]03-06]
8,52% 8,76%
100
50
Période (heure)
Figure 58: Répartition des
envenimés selon le moment de la journée
Le maximum d'envenimations scorpioniques surviennent dans la
plage horaire 18-24 heures (57.66%). La fréquence est moins importante
en matinée (17.24%), et faible entre 12 et 18 heures (11.80%) et entre
24 et 6 heures (13.26%).
La différence est hautement significative
(÷2 = 134.41; p = 4,44e-031) entre le nombre
d'envenimations survenant pendant la journée ]06-1 8] et celui ayant
lieu pendant le nuit ] 18 - 06]. Ceci est due au faite que le scorpion est un
animal d'activité nocturne qui quitte son gîte à la
tombée de la nuit à la recherche de la nourriture et de l'eau.
1.2.4. Répartition des envenimés selon le
sexe
Parmi les 1015 cas envenimés suite à une
piqûre de scorpion, 538 sont de sexe féminin (53% des cas) et 477
(47% des cas) de sexe masculin (Figure 59). Le sex-ratio (M/F) est de 0,89 et
la différence entre les deux sexes n'est pas significative
(÷2 = 3.67 ; p = 0.06).
N actif = 1015
Féminin
53 %
Masculin
47 %
Figure 59 : Répartition des
envenimés selon le sexe
1.2.5. Répartition des envenimés selon les
classes d'âge
L'âge moyen de la population envenimée est de
20.14 #177; 19.16 ans. La figure 5 montre que la proportion des
envenimés diminue avec l'âge. En effet, le maximum d'envenimations
a été observé chez la classe d'âge 0 - 15 ans avec
55.70% des cas, les autres classes sont représentées par des
effectifs plus faibles. Les envenimations sont significativement plus
fréquentes chez les enfants âgés de 15 ans et moins par
rapport au patients âgés de plus de 15 ans (÷2 =
18.68 ; p = 1,55e-005) (Figure 60).
Classe d'age N actif = 1005
]40-45]
]35-40]
]30-35]
]25-30]
]20-25]
]15-20]
8,66%
4,48%
= à 15 ans
> à 15 ans
55,70%
44,30%
2,59%
5,27%
3,88%
5,47%
4,98%
7,86%
13,63%
16,62%
26,57%
Effectif
= 50
]45-50]
]10-15]
]5-10]
]0-5]
50 100 150 200 250 300
Figure 60 : Répartition
des envenimés selon les classes d'âge
1.2.6. Répartition des envenimés selon la
référence
Le taux de transfert des envenimés vers une autre
structure sanitaire est de 54.87% avec 434 cas référés
(figure 61), ce qui correspond à plus de la moitié des
envenimés, la différence étant très significative
(÷2 = 7.50 ; p = 0.001). La présence d'un facteur de
risque chez les patients hospitalisés pourrait être l'un des
causes du transfert à l'hôpital provincial d'El Kelâa Des
Sraghna qui possède des services de soins intensifs pour la prise en
charge des patients envenimés.
N actf = 791
54,87%
45,1 3%
Figure 61: Répartition des
envenimés selon la référence
D'autre part, le taux des référés à
chaque tranche d'âge (figure 62) révèle que la
référence est plus importante chez les enfants âgés
de 15 ans et moins avec 67.66%.
= À 15 ans > À 15 ans
N actif = 780
Non
n = 291
n = 154
n = 139
n = 196
32.33%
67.66%
44%
56%
Figure 62 : Répartition
des référés selon les tranches d'âge
Pour voir la classe d'âge la plus sensible, on a
procédé à faire une analyse de variance (Figure 63) qui
donne un rapport de variance (F) de 2.55 très significatif (p = 0.005).
La comparaison multiple des moyennes montre que l'échantillon est
composé de deux groupes distincts (A et C) :
- Le groupe (A) correspondant aux cas les moins
référés (]25-30]).
- Le deuxièmes groupe (C) correspondant aux cas les plus
référés (]0-5], ]5-10] et ]15-20]).
Oui
Non0
C
AB
A
m1
m10
m11
m9
m7
m6
= 2.55; p = 0.005
m8
n = 32 n = 29 n = 16 n = 73 n = 23 n = 117 n = 28 n = 30 n = 62 n
= 143 n = 227
]25-30] ]35-40] ]40-45] > 50 ]30-35] ]10-15] ]20-25]
]45-50] ]15-20] ]5-10] ]0-5]
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Moyenne Moyenne#177;Erreur-T ype Moyenne#177;Ecart-Type
m11 = 0.63 #177; 0.48
m10 = 0.63 #177; 0.48
m9 = 0.58 #177; 0.50
m8 = 0.53 #177; 0.51
m7 = 0.50 #177; 0.51
m6 = 0.50 #177; 0.50
m5 = 0.48 #177; 0.51
m4 = 0.45 #177; 0.50
m3 = 0.44 #177; 0.51
m2 = 0.41 #177; 0.50
m1 = 0.31 #177; 0.47
Classe d'âge par an
Figure 63 : Répartition de
la moyenne des cas référés selon les classes
d'âge
1.2.7. Répartition des envenimés selon le
temps post-piqûre
Afin d'analyser ce facteur, nous avons organisé nos
données en cinq classes et les résultats obtenus sont
schématisés dans la figure 64.
40
90
70
60
50
30
20
80
10
0
m = 2.57 #177; 2.56 heures
Nactif = 800; D = 0.20; p < 0.01; p Lilliefors
< 0.009
20,25%
[ 3-4 [
= 4
9,75%
[ 2-3 [
32,13%
10,75%
] 0-1 [
28,12%
[ 1-2 [
N actif = 800
0,08 2,29 4,50 6,71 8,93 11,14 13,35 15,56 17,77 19,98 22,20
24,41 26,62 28,83 31,04
Temps post-piqûre
Figure 64: Répartition des
envenimés selon le TPP
Ces résultats montrent que les patients piqués
par le scorpion arrivent à l'hôpital dans un délai moyen de
2.57 #177; 2.56 heures avec un temps post-piqûre maximal allant de 2
à 3 heures (32. 13%).
D'autre part, la répartition des envenimés selon
les classes d'âge (figure 65) montre que 42.01% des cas âgés
de 15 ans et moins et 34.44% de ceux âgés de plus de 15 ans
arrivent à l'hôpital dans un délai de moins de deux heures.
Aussi, on peut constater que les enfants sont prédominants pour les
temps post-piqûres inférieurs à 2 heures tandis que les
adultes arrivent plus dans un délai dépassant les deux heures,
les différences n'étant pas significatives (p> 0.05).
Pourcentage
35
30
E-reduit = 0,89
n = 224
30,53%
E-reduit = 0,39
n = 245
32,45%
30, 12%
N actif = 790
24,83%
E-reduit = 0,49
n = 128
18,2 1%
E-reduit = 0,30
n = 108
14,90%
12,91%
] 0-1 [ [ 1-2 [ [ 2-3 [ [ 3-4 [ =
4
14,96%
25
20
15
10
5
0
E-reduit = 0,26
n = 85
11,48%
9,60%
Temps post-piqure
Figure 65: Répartition des
envenimés selon le TPP et l'âge
1.2.8. Répartition des envenimés selon les
classes de gravité à l'admission
L'état à l'admission suite à une
piqûre de scorpion diffère d'un individu à l'autre ; la
figure 66 représente la répartition des patients en fonction des
classes de gravité à l'admission.
Nactif = 896
Classe II
90,51%
Classe III
9,49%
Figure 66: Répartition des
patients envenimés en fonction des classes de gravité à
l'admission
La répartition des hospitalisations en fonction des
classes d'admission montre que 90.51% des patients envenimés (811 cas)
sont admis avec une classe II présentant des signes
généraux d'envenimation tandis que 9.49% (85 cas) sont admis avec
une classe III correspondant à des signes prononcés de
détresse vitale.
D'autre part, la répartition des patients
hospitalisés en fonction de la classe à l'admission et
l'âge est donnée par la figure 67. Pour les deux classes de
gravité II et III, les patients âgés de 15 ans et moins
sont plus fréquents que ceux âgés de plus de 15 ans avec
59.85% et 87.95% respectivement.
= À 15 ans > À 15 ans
N actif = 885
Classe II
59.85%
Classe III
n = 480
n = 73
87.95%
12.05%
n = 10
n = 322
40.15%
Figure 67: Répartition des
patients envenimés en fonction de la classe à l'admission et
l'âge
En ce qui concerne la référence, la figure 68
montre que le taux de référence est plus important chez la classe
III avec 64.63% par rapport à la classe II où celui-ci est de
53.74%.
400
350
300
250
200
150
100
50
0
Effectif
Non référé Référé
N actif = 778
46,26%
53,74%
35,37%
64,63%
Classe II Classe III
Figure 68 : Répartition des
référés selon la classe à l'admission.
Détresse vitale cardiovasculaire
Détresse vitale respiratoire Détresse vitale
neurologique
non 845
oui 52 5.80 897
oui 41 4.60 897
non 856
oui 29
non 868
3.20 897
1.2.9. Répartition des envenimés selon les
signes cliniques 1.2.9.1. Signes généraux
Les principaux signes cliniques survenant suite aux envenimations
scorpioniques au niveau de la population étudiée sont
consignés sur le tableau suivant:
Tableau LIV : Distribution des
patients envenimés en fonction des signes généraux
Signes digestifs
|
|
pourcentage
|
Nactif
|
|
Oui
|
713
|
|
|
Vomissement
|
|
|
81.30
|
877
|
|
Non
|
164
|
|
|
|
Oui
|
183
|
|
|
Douleur digestive
|
Non
|
693
|
20.90
|
876
|
|
Oui
|
691
|
|
|
Sudation
|
Non
|
186
|
78.80
|
877
|
|
Oui
|
148
|
|
|
Tachycardie
|
Non
|
727
|
16.90
|
875
|
|
Oui
|
279
|
|
|
fièvre
|
Non
|
597
|
31.80
|
876
|
Priapisme
|
Oui
|
133
|
|
|
|
|
|
30.30
|
439
|
|
Non
|
306
|
|
|
La symptomatologie est très polymorphe et concerne
principalement les signes neurovégétatifs, les changements
physiopathologiques les plus fréquemment rapportés lors d'une
envenimation scorpionique sont : vomissement (8 1.30%) et sudation (78.80%). La
fièvre, la douleur digestive et la tachycardie quant à elles,
elles se présentent avec des pourcentage respectifs de 3 1.80%, 20.90%
et 16.90%. Le priapisme, qui est un signe masculin d'envenimation, est
signalé chez 30.30% des hospitalisés.
1.2.9.2. Les détresses vitales
Le tableau LV présente les fréquences des
différentes détresses, neurologiques respiratoires et
cardiologiques.
Tableau LV : Répartition
des envenimations selon les détresses vitales
Détresse vitale Fréquence Pourcentage
Total
La répartition des détresses vitales montre une
dominance des détresses vitales cardiovasculaires avec 5.80% des cas
envenimés, suivies des détresses respiratoires avec 4.60% et des
détresses neurologiques avec 3.20%.
Une forte corrélation a été notée
entre les différentes détresses comme le montre la figure 69. En
effet, ces détresses sont fortement liées (p < 0.001 hautement
significatif) avec des coefficients de corrélations positifs.
r = 0.41 ; p = 2.68 e-038
r = 0.40 ; p = 2.88 e-036
Y = 0,025 + 0,36 X
Y = 0,014 + 0,31 X
845
DVC
N = 897; m = 0.06 #177; 0.23
52
856
DVR
r = 0.40 ; p = 2.88 e-036
Y = 0,037 + 0,45 X
N = 897; m = 0.06 #177; 0.23
41
r = 0.26 ; p = 1.60 e-015
Y = 0,022 + 0,22 X
r = 0.41 ; p = 2.68 e-038
r = 0.26 ; p = 1.60 e-015
Y = 0,040 + 0,55 X
Y = 0,036 + 0,31 X
6
D VN
N = 897; m = 0.06 #177; 0.23
29
Figure 69 : Corrélation
entre les différentes détresses des cas envenimés.
1.2.10. Répartition des envenimés selon la
durée d'hospitalisation
Les résultats de l'étude de la
répartition des envenimés selon la durée d'hospitalisation
sont résumés dans le diagramme de la figure 70. D'après
ces résultats, 40.76% des cas sont hospitalisés pendant moins de
24 heures, 33.25% sont retenus pendant 48 heures et 25.98% restent au
delà de 2 jours.
Effectif
350
N actif = 812
6,28%
4,06%
300
250
200
150
100
50
0
[ 0 - 24 [ [ 24-48 [ [ 48-72 [ [ 72-96 [
= 96
Durée d'hospitalisation
Figure 70: Répartition des
envenimés selon la durée d'observation.
D'autre part, l'étude de la relation entre la
durée d'hospitalisation et l'âge des hospitalisés (Figure
71) montre que les enfants âgés de 15 ans et moins sont
hospitalisés pour une durée largement plus longue que celle des
patients de 15 ans et plus, avec des moyennes respectives de 36.43 #177; 27.61
et 22.85#177;17.59 heures. La différence entre ces deux moyenne est
hautement significative (F = 57.04 ; p = 1.17e-013).
F = 27.54 ; p < 0.001
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type
Moyenne#177;Ecart-Type
< à
15 ans
0 1
15 ans > =
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
-20
N actif = 801
m = 36,43 #177; 27,61 n = 511
m = 22,85 #177; 17,59 n = 290
Figure 71: Répartition de
la durée d'hospitalisation en fonction de l'âge des
envenimés.
Par ailleurs, la relation entre la durée
d'hospitalisation et le temps post-piqûre montre que pour une moyenne de
TPP égale à 2.57 #177; 2.56 heures, il y a une augmentation de la
durée d'hospitalisation. Cependant, le calcul du coefficient de
corrélation entre le temps post piqûre et la durée
d'hospitalisation donne une valeur de 0.02 qui n'est pas significative avec un
p = 0.54 (figure 72).
240,00
220,00
200,00
180,00
156,58
132,50
111,00
-20,00
70,36
35,00
89,00
53,00
17,50
0,00
r = 0.02; p = 0.54 Y = 0.24 X +
30.14
0,08 2,25 4,41 6,66 9,00 12,00 15,50 18,00 21,00 24,00 27,00
Temps post-piqûre
Figure 72: Répartition du
temps post-piqûre selon la durée d'hospitalisation des cas
envenimés.
1.2.11. Répartition des envenimés selon le
traitement
Parmi les patients envenimés qui se sont
présentés à l'hôpital, 92% ont reçu un
traitement de tous types et 8% n'ont reçu aucun traitement.
p < 0,001
Non traité
8%
N actf = 912
92%
Figure 73: Répartition des
patients envenimés en fonction du traitement.
1.2.12. Répartition des envenimés selon les
traitements préconisés
Parmi 1016 cas hospitalisé, 92% ont eu un traitement
symptomatique. Le tableau LVI regroupe la répartition des traitements
préconisés aux cas hospitalisés. Selon ce tableau,
514 cas (56.54%) ont eu le sérum salé 9%o, 601 cas (66.19%)
ont eu un traitement par les
antalgiques, 602 cas (66.15%) ont eu pour traitement un
antiémétique et 137 cas (15.34) ont été
traité par un Anticonvulsivant.
Les analeptiques cardiaques comme le Dobutrex ont
été préconisé dans 448 cas, par contre
l'adrénaline a été administrée à 11 cas.
Quant aux antihypertenseurs, ils ont été administrés
à 11 cas présentant en général des signes
prononcés de détresse vitale cardiologique.
L'oxygénothérapie a été utilisée dans 61.39%
des cas hospitalisés en réponse à des perturbations
respiratoires.
On n'a pas noté de cas traités par le
sérum anti-scorpionique. Toutefois, d'autres thérapeutiques non
recommandé par le Centre Anti-Poisons du Maroc font toujours partie des
traitements préconisés comme les anti-inflammatoires (18 cas).
Tableau LVI : Répartition
des hospitalisés en fonction des traitements
préconisés.
|
|
Famille thérapeutique
|
Nom commercial
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Antalgique
|
Doliprane
|
595
|
65.53
|
|
Aspegic
|
6
|
0.66
|
Antiémétique
|
Primperan
|
602
|
66.15
|
Analeptique cardiaque
|
Dobutrex
|
448
|
49.34
|
|
Adrenaline
|
11
|
1.21
|
|
Lasilix
|
10
|
1.10
|
Antihypertenseur
|
|
|
|
|
Nepressol
|
1
|
0.11
|
Antispasmodique
|
Atropine
|
1
|
0.11
|
|
Staphymicine
|
0
|
0
|
Antibiotique
|
|
|
|
|
Penicilline-G
|
0
|
0
|
Anticonvulsivant
|
Hypnovel
|
137
|
15.34
|
Anxiolytique
|
Valium
|
8
|
0.88
|
Antiépileptique
|
Gardénal
|
0
|
0
|
|
HSHC
|
3
|
0.33
|
Anti inflammatoire
|
Xylocaine
|
15
|
1.65
|
|
Hydrocortisone
|
0
|
0
|
Anesthésique
|
Phenergan
|
0
|
0
|
|
Sérum antitétanique
|
0
|
0
|
|
Flebocar
|
1
|
0.11
|
|
Hemacel
|
0
|
0
|
|
Cetamyl
|
0
|
0
|
Autres
|
|
|
|
|
Floxapen
|
0
|
0
|
|
Serum salé 9%o
|
514
|
56.54
|
|
Serum glucosé
|
281
|
30.88
|
|
O2
|
558
|
61.39
|
1.2.13. Répartition des envenimés selon
leur évolution
La distribution des patients envenimés en fonction de leur
évolution a révélé 87 décès, soit un
taux de létalité par envenimation de 8.56% (Figure 74).
Décès
87 cas
8.56 %
Guérison
91.44 %
929 cas
Figure 74: Répartition des
envenimés selon leur évolution.
2. Répartition des différentes
caractéristiques des envenimés selon l'évolution 2.1.
Répartition annuelle selon l'évolution
La figure 75 présente l'évolution annuelle du
nombre des cas de guérison et de décès. La
fréquence de guérisons a connu un maximum en 2002 avec 261 cas, a
diminué progressivement jusqu'à une valeur de 148 en 2005 pour
augmenter de nouveau en 2006 pour atteindre 212 cas. En revanche, le nombre de
décès a augmenté progressivement de 14 cas en 2002
jusqu'à 22 cas en 2006. L'analyse de la variance de l'évolution
en fonction de l'année donne un rapport non significatif avec F= 1.12 (p
= 0.34).
300
N = 1016
25
163
145
148
22
250
20
20
17
200
14
14
15
150
261
10
100
212
2002 2003 2004 2005 2006
1 2 3 4 5
50
0
5
0
Figure 75 : Répartition
des cas de décès et de guérison selon les
années
2.2. Répartition selon l'évolution et les
mois
D'après la figure 76 (a), le maximum de
létalité générale est enregistré en mois de
juin, juillet et août avec un pic en mois de juillet (3.36%), ce qui
serait du à l'activité intense des scorpions pendant ces mois.
4,00
3,50
3,00
2,50
2,00
0,50
0,00
1,50
1,00
0 0
N actif = 1013
0,30
0,6
1,09
,3
1,58
0,99
0,49
0,10
a
16
14
12
10
4
8
6
2
0
n = 2 n = 23
0 0
n = 30
10,00
13,46
n = 52
11,70 11,00
n = 94n = 309
n = 249n = 164 n = 78
6,43 6,10 6,41
n = 11
8,33
b
Figure 76 : Distribution de la
létalité générale (a) et la létalité
spécifique (b) selon les mois
Par ailleurs, le maximum de létalité
spécifique (figure 76 (b)) est observé en mois d'avril, mai, juin
et juillet avec un pic en mois de mai (13.45%).
Ces résultats constituent un signal d'alarme pour les
professionnels de santé afin de prendre toutes précautions
nécessaires avant l'arrivée des mois où l'activité
des scorpions est intense (juin, juillet et août),
2.3. Répartition selon l'évolution et le
sexe
La figure 77 représente la distribution des patients
hospitalisés en fonction de leur évolution et de leur sexe.
Patients guéris Patients
décédés Total
494 434 538
44 43 477
Féminin
Masc
lin
Féminin
Masculin Féminin
Masculin
Sexe ratio (M/F) = 0.88 Sexe ratio (M/F) = 0.98 Sexe ratio (M/F)
= 0.89
2
÷1ddl
0.01
p =
÷ 1 ddl = p =
0049
2 3.88
÷ 1 ddl = p = 0057
2 3 . 67
Figure 77: Evolution des
hospitalisés selon leur sexe.
A la lumière de ces résultats, on peut dire que le
sex-ratio est en faveur du sexe féminin chez le total des
hospitalisés mais sans différence significative ( 3 . 67
÷ 1 ddl = et p = 0.057), ceci
2
montre que les deux variables sexe et évolution sont
indépendantes.
Par contre, Les patients à évolution favorable ont
un sex-atio de 0.88 en faveur du sexe féminin avec une différence
significative ( 3 . 8 8
÷ 1 ddl = ; p = 0.049). Aussi, les
patientes
2
décédés sont plus fréquente mais sans
différence significative ( 0 . 0 1
÷ 1 ddl = ; p = 0.91).
2
Pour savoir quelle est la cause de différence
significative entre les deux sexes lors d'une évolution favorable, nous
avons étudié ces variables en fonction de l'âge, la figure
78 en résume les résultats.
28
24
20
16
12
8
4
0
Age Age
Masculin Féminin
Guérison
F = 17.96; p < 0,001
Masculin Féminin
Décès
F = 0.22; p >0,05 F = 17.19; p < 0,001
Masculin Féminin
Total
Figure 78: Evolution des
hospitalisés selon le sexe et l'âge
On constate que les cas guéris de sexe féminin
présentent une moyenne d'âge de 23.85 #177; 19.33 ans,
significativement supérieure à celle des cas guéris de
sexe masculin (18.43 #177; 19.37 ans), ce qui expliquerait la plus grande
résistance des patientes envenimés.
Si on a plus de cas masculins de décès (44
décès contre 43 décès chez les le sexe
féminin), cela serait probablement du à l'âge moyen du sexe
féminin (7.59 #177; 5.92 ans) légèrement inférieur
à celui du sexe masculin (8.38 #177; 9.48 ans), bien que la
différence ne soit pas significative (F = 0.22; p > 0.05).
2.4. Répartition selon l'évolution et le
service de soin
En se basant sur les mêmes codes
précédemment affectés à l'évolution, nous
avons présenté sur la figure 79 la répartition de
l'évolution en fonction du service de soin. L'analyse de variance de
l'évolution selon les services a révélé un rapport
de variance (F) de 4.59
hautement significatif (p = 0.0 1), ce qui montre que le service
conditionne l'évolution des hospitalisés.
F(2 - 1000) = 4.59; p = 0.01
Décès
1
Groupe A
Groupe B
Groupe B
Guérison
0
reanimation medecine pediatrie
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
Service
Figure 79 : Répartition de
l'évolution selon les services de soin.
La comparaison multiple des moyennes montre que
l'échantillon est composé de deux groupes :
- Le premier groupe (A) correspondant au service de
réanimation, présente un taux de mortalité
élevé, d'où l'importance de ce service dans la diminution
de la létalité intrahospitalière
- Le deuxième groupe (B) correspondant aux services de
pédiatrie et de médecine, présente un taux de
mortalité faible ou nul.
2.5. Répartition selon l'évolution et
l'âge
La figure 80 montre clairement que ce sont les patients ayant un
âge ne dépassant pas 15 ans qui tendent le plus vers le
décès.
Moyenne
M oyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
Moyenne = 20.14 #177; 19.16 ans
Décès
Guérison
0 4 8 11 15 19 23 26 30 34 38 41 45 49 53 56 60 64 68 71
75 79 83 86 90
, 0
,1
Age
Figure 80 : Répartition de
l'évolution en fonction de l'âge des hospitalisés.
Aussi, l'étude de l'évolution en fonction des
classes d'âge (figure 81) montre que le nombre maximal des
envenimés est observé chez les classes d'âge de ]0-5],
]5-10] et ]10-15] avec respectivement 267, 167 et 137 cas. Le maximum de
décès est observé chez les classes d'âge de ]0-5] et
]5-10] avec respectivement 41 et 32 cas soit 83.91% du total des
décès.
50
250
224
N actif = 1005
45
43
40
200
49 54
15
44
50
52
10
38
5
2
1
1
1
1
0
0
1
0
0
35
30
150
137
130
30
25
100
77
87
20
7
26
Figure 81: Evolution des
hospitalisés en fonction des classes d'âge
L'analyse de variance de l'évolution en fonction des
classes d'âge donne un rapport F de 7.10 hautement significatif (p = 7.45
e-01 1). La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan a
révélé l'existence de 6 groupes. Les résultats sont
présentés dans la figure 82.
,1
, 0
F(10 - 994) = 7.10; p = 7.45 e-011
Décès
B
A
Guérison
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Ty pe Moyenne#177;Ecart-Ty pe
Figure 82: Evolution des
hospitalisés en fonction de la classe d'âge
Le groupe (A) qui englobe les classes d'âges ]40-45], =
50, ]25-30], ]35-40], ]20-25], ]45-50], ]15-20], ]30-35] et ]10-15] a tendance
vers l'évolution favorable. Inversement, le groupe B qui regroupe les
classes d'âges ]0-5] et ]5-10] évolue plus vers le
décès. Ces résultats montrent qu'au delà de 15 ans
il y a moins de risque d'évoluer vers le décès.
Par ailleurs, le taux de létalité
spécifique aux classes d'âge s'est révélé
maximal chez les patients de la classe d'âge ]5-10] avec 17.96%, celui de
la classe [0-5[ étant 16.10% (Tableau LVII).
Tableau L VII: Répartition
du taux de létalité spécifique et des risques relatifs
(RR) selon les classes d'âges
Classe d'âge
|
Effectif
|
Taux de létalité spécifique
(%)
|
Risque relatif
|
Intervalle de confiance (95%)
|
Inférieur
|
Supérieur
|
]0-5]
|
267
|
16.10
|
3.03
|
1.94
|
4.73
|
]5-10]
|
167
|
17.96
|
3
|
1.86
|
4.84
|
]10-15]
|
137
|
5.11
|
0.53
|
0.24
|
1.17
|
]15-20]
|
79
|
2.53
|
0.26
|
0.06
|
1.06
|
]20-25]
|
50
|
2
|
0.21
|
0.03
|
1.51
|
]25-30]
|
55
|
1.82
|
0.19
|
0.03
|
1.36
|
]30-35]
|
39
|
2.56
|
0.27
|
0.04
|
1.99
|
]35-40]
|
53
|
1.89
|
0.19
|
0.03
|
1.42
|
]40-45]
|
26
|
0
|
-
|
-
|
-
|
]45-50]
|
45
|
2.22
|
0.23
|
0.03
|
1.70
|
= 50 ans
|
87
|
0
|
-
|
-
|
-
|
Afin de déceler la liaison entre le décès
et les classes d'âge, nous avons étudié les risques
relatifs (RR) du décès pour chaque classe d'âge (tableau
LVII). Toutes les classes d'âges dont le RR est supérieur à
1 présentent plus de risque d'évoluer vers le décès
tandis que celles dont le RR est inférieur à 1 en
présentent moins de risque. Les résultats montrent que les
classes d'âge ]0-5] et ]5-10] évoluent vers le décès
de manière significative (IC95% : 1.94 - 4.73 ; 1.86 - 4.84
respectivement) avec des risques relatifs respectifs de 3.03 et 3.
Pour savoir plus sur la relation entre l'évolution et
la tranche d'âge inférieure ou égale à 15 ans et
celle supérieure à 15 ans, on a procédé à
faire une analyse de variance qui a donné un rapport de variance de
50.23 (p = 1.63 e-022), Ceci montre que les deux tranches
d'âges conditionne l'évolution des hospitalisés.
La comparaison multiple des moyennes montre que
l'échantillon est composé de deux groupes :
- Le premier groupe (A) à taux de mortalité
très élevé correspondant à la tranche d'âge
inférieure ou égale à 15 ans
- Le deuxième groupe (B) à taux de mortalité
faible et qui correspond à la tranche d'âge supérieure
à 15 ans.
,1
,0
m = 6.72 #177; 4.11 n = 434
n = 571
Groupe A
Groupe B
m = 37.79 #177; 16.71
Gué rison
F (1 - 1003) = 50.23; p = 1.63 e-022
Décès
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
15 ans et moins Plus de 15 ans
0 1
Figure 83 : Décomposition
des deux tranches d'âges (= 15 ans et > 15 ans) en fonction
de l'évolution
Pour mettre le doigt sur la tranche d'âge qui a connu plus
de létalité chez les enfants de 15 ans et moins, on a
fragmenté cette tranche d'âge à des intervalles de 3 ans
(Figure 84). L'évolution en fonction des classes d'âge montre que
le nombre maximal de décès est observé chez les classes
d'âge de ]0-3[, ]3-6] et ]6-9] avec respectivement 22 ; 25 et 20 cas.
30
25
20
15
10
5
0
]0-3] 1 2 3 4 6
]3-6] ]6-9] ]9-12] ]12-15] > 15 an
s
450
N actif = 1005
400
350
25
427
22
20
300
250
200
150
9
149
7
100
111
4
103
50
72
56
0
Figure 84: Evolution des
hospitalisés en fonction de la classe d'âge
L'analyse de variance de l'évolution en fonction des
classes d'âge donne un rapport F de 8.47 (p = 6.61 e-0.08)
hautement significatif. La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan
a révélé l'existence de deux groupes distincts (A et B)
avec trois groupes intermédiaires (AB, BC et CD). Les résultats
sont présentés dans la figure 85.
1
AB
BC
F(5 - 999) = 14.41 ; p = 5.35 e -013
CD
Décès
0
A
m1
m2
m3
m4
m5
D
m6
Guérison
> 15 ans ]12 - 15] ]9 - 12] ]0 - 3] ]3 - 6] ]6 -
9]
1 2 3 4 5 6
Classe d'âge
m1 = 0.016
m2 = 0.067
m3 = 0.081
m4 = 0.13
m5 = 0.18
m6 = 0.22
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
Atypiques
Extrêmes
Figure 85: Répartition de
l'évolution en fonction de la classe d'âge
Le groupe (A) qui englobe la classe d'âge > 15 ans ont
une tendance vers l'évolution favorable, ce qui montre qu'au
delà de 15 ans il y a moins de risque d'évoluer vers le
décès. Inversement, les patients du groupe le plus
éloigné (D) qui regroupe la classe d'âge ]6-9] ont
Moyenne
Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
plus de risque d'évoluer vers le décès.
De même, le taux de létalité spécifique le plus
élevé est observé chez les patients de la classe
d'âge ]6-9] avec 21.74%, suivi de celui des patients de la classe [3-6[
avec 18.38% (Tableau LVIII).
Tableau LVIII :
Répartition des décès chez les classes d'âge
inférieures à 15 ans.
Classe d'âge
|
Effectif
|
Taux de létalité spécifique
(%)
|
Risque relatif
|
Intervalle de confiance (95%)
|
Inférieur
|
Supérieur
|
]0-3]
|
171
|
12,87
|
1.75
|
1.05
|
2.92
|
]3-6]
|
136
|
18,38
|
2.93
|
1.77
|
4.86
|
]6-9]
|
92
|
21,74
|
3.51
|
2.02
|
6.11
|
]9-12]
|
112
|
8,04
|
0.91
|
0.44
|
1.88
|
]12-15]
|
60
|
6,67
|
0.74
|
0.26
|
2.10
|
> 15 ans
|
434
|
1,61
|
0.10
|
0.05
|
0.22
|
L'étude des risques relatifs (RR) de
décès pour chaque classe d'âge a montré que les
classes d'âge ]0-3]; ]3-6] et ]6-9] évoluent vers le
décès de manière significative (IC95% : 1.05 - 2.92 ; 1.77
- 4.86 et 2.02 - 6.11 respectivement) avec des risques relatifs respectifs de
3.51 et 2.93.
2.6. Répartition de l'évolution en fonction
du temps post-piqûre
La figure 86 montre que la majorité des
décès concernent des hospitalisés admis dans un intervalle
de temps (TPP) ne dépassant pas 5 heures.
m = 2.57 #177; 2.58 heures
Décès
10
Guérison
0 1 3 4 5 6 8 9 10 11 13 14 15 16 18 19 20 21 23 24
25 26 28 29 30 31
Temps post-piqûre (TPP)
Figure 86 : Répartition de
l'évolution en fonction du TPP.
La figure 87 montre la répartition de l'évolution
ainsi que la létalité spécifique au niveau de
l'échantillon selon les différentes classes du TPP
(organisé en 5 classes).
Guérison Décès
Létalité spécifique N actif = 800
]0-1[ [1-2[ [2-3[ [3-4[ = 4
h
200
11,11
25
228
21
8,43
113
13,08
17
96
12,73
14
4
8
6
2
0
14
12
10
250
77
50
9
0
150
200
100
10,47
Temps post-piqûre (TPP)
Figure 87: Evolution favorable ou
défavorable des patients en fonction du temps post-piqûre
On constate que la létalité spécifique
augmente avec le temps post-piqûre. L'étude du risque relatif de
décès pour les classes de TPP inférieure et
supérieure à 2 heures n'a pas révélé des
différences significatives entre ces classes et l'évolution des
envenimés vers le décès (RR = 1.02 ; IC95% : 0.64 - 1.61).
L'analyse de variance montre un rapport F de 0.01 (p = 0.94) non significatif,
ce qui montre que les deux variables TPP et évolution sont
indépendantes.
2.7. Répartition selon l'évolution et la
référence
Le nombre de décès et la létalité
spécifique sont supérieurs chez les patients
référés avec 55 cas (12.67%), contre 31 cas (8.68%) chez
les non référés. En effet, les cas
référés ont 1.53 fois plus de risque de
décès par rapport aux non référés (IC95% =
0.96 - 2.43).
Référé
Non référé
1
Groupe A
Groupe A
Guérison
0
ND = 31 cas
n = 357 cas
ND = 55 cas
n = 434 cas
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type
Moyenne#177;Ecart-Type
F(1 - 781) = 3.22; p = 0.073
Décès
Figure 88 : Décomposition de
l'évolution en fonction de la référence
L'analyse de variance de l'évolution en fonction de la
référence donne un rapport F de 3.22 (p = 0.073) non
significative (figure 88).
2.8. Répartition selon l'évolution et la
classe à l'admission
La figure 89 montre que la létalité
spécifique est beaucoup plus élevée chez les patients de
classe III (47.06%) par rapport à ceux de classe II (5.80%). Le passage
éventuel de la classe II à la classe III se produit de
façon imprévisible et parfois brutale, ce qui augmente le risque
de décès chez les patients hospitalisés en classe II
surtout lors d'une prise en charge inadéquate.
Guérison Décès Létalité
spécifique N actif = 896
900
800
700
n = 811
47,06
764
600
500
400
300
200
n = 85
100
5,80
0
47 45 40
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Classe II Classe III
Figure 89: Répartition des
hospitalisés selon la classe à l'admission et
l'évolution
L'analyse de variance montre un rapport F de 178.93 hautement
significative (p = 2,49 e-037). La comparaison multiple des moyennes
par le test Duncan nous a permis de distinguer deux groupes : le groupe A
à létalité faible de la classe II et groupe B à
létalité forte de la classe III (Figure 90).
F (1 - 894) = 178.93; p = 2.49 e - 037
Décès
1,1
Guérison
0,
Groupe B
Groupe A
Classe II Classe III
2 3
Classe à l'admission
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
Figure 90 : Décomposition
des classes d'admission en fonction de l'évolution
L'analyse en composantes principales ACP des différents
signes cliniques selon l'évolution des hospitalisés (Figure
91), montre que les deux premiers axes contribuent par 37.58% dans la
variation totale des signes cliniques en fonction de l'évolution. Selon
le premier facteur
(20.15%), on constate que les détresses vitales (DVC,
DVR, DVN), le signe général du priapisme (SGP) et
l'évolution sont du côté (X -), alors que les autres signes
généraux (SGT,SGF, SGV, SGS, SGD) sont du coté (X +) et
suivant le deuxième axe qui représente 17.43% de la
variabilité, on note une agglomération entre les signes
généraux et ceux des détresses vitales avec le
décès du côté (Y +).
1,0
Projection des individus sur le plan factoriel (1 x
2)
Nombre d'individus actif = 439
6
5
-4
-5
4
3
2
1
0
-1
-2
-3
-12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
6
Facteur 1 : 20.15 %
SGD
SGF
Décès
DVC
DVR DVN
Guérison
-1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8
1,0
Facteur 1 : 20.15 %
0,4
0,2
0,0
-0,2
-0,4
SGP
SGV
SGS
SGT
0,8
0,6
-0,6
-0,8
-1,0
Figure 91: Représentation de
l'ACP des signes cliniques en fonction de l'évolution des patients
envenimés.
Ces résultats révèlent une
affinité importante, d'une part entre l'évolution vers le
décès et les signes de détresse vitale de la classe III
(DVC, DVR, DVN) et d'autre part entre l'évolution vers le
décès et le signe prédictible de gravité (SGP) qui
est un signe de la classe II mais qui doit alerter d'une évolution
imminente vers la classe III.
En outre, le calcul des coefficients de corrélation (r)
montre que l'évolution vers le décès corrèle
fortement avec toutes les détresses vitales et avec le signe
général SGP (tableau LIX).
Tableau LIX : Répartition
des différents signes cliniques en fonction de
l'évolution
Signes cliniques
SGD SGS SGF SGT SGV SGP DVC DVR DVN
n
|
183
|
691
|
279
|
148
|
713
|
133
|
58
|
21
|
17
|
Décès
|
9.29 %
|
10.27 %
|
11.83 %
|
12.84 %
|
10.66 %
|
18.80 %
|
55.17 %
|
52.50 %
|
58.62 %
|
r
|
- 0.01
|
0.03
|
0.05
|
0.05
|
0.06
|
0.22
|
0.34
|
0.31
|
0.30
|
p
|
0.79
|
0.37
|
0.17
|
0.18
|
0.08
|
2.67 e- 006
|
2.10 e - 022
|
4.81 e - 021
|
2,14 e - 020
|
RR
|
0.93
|
1.31
|
1.38
|
1.45
|
1.84
|
4.49
|
17.54
|
12.57
|
16.15
|
IC 95%
|
0.53 - 1.62
|
1.69 - 5.21
|
0.87 - 2.18
|
0.84 - 2.50
|
0.93 - 3.63
|
2.28 - 8.84
|
9.77 - 31.50
|
6.48 - 24.36
|
7.42 - 35.17
|
En effet, les facteurs cliniques de risque potentiel de
gravité retrouvés par l'analyse sont le signe
général priapisme et les détresses vitales
cardiovasculaire, respiratoire et neurologique avec des risques relatifs de
4.49, 17.54, 12.57 et 16.15 respectivement.
2.9. Evolution en fonction de la durée
d'hospitalisation
La répartition des envenimés en fonction de la
durée d'hospitalisation (figure 92) montre que parmi les 331 cas
d'envenimations admis, 62 ont décédé pendant le premier
jour d'hospitalisation, soit une létalité spécifique de
18.73%.
20
300
18
18,73
62
50
3,15
3,03
4
1,85
1,96
2
250
16
200
269
265
14
12
150
10
8
100
123
6
0
0
5 4 1 1
50 32
] 0 - 24 [ [24!48 [ [48!72 [ [72!96 [ = 96
guérison Décès
Létalité spécifique N actif= 812
Figure 92: Répartition des
hospitalisés selon la durée d'hospitalisation et
l'évolution
Le nombre de décès a connu une diminution
importante après le premier jour allant de 5 décès (1.85%
de létalité) au deuxième jour jusqu'à un seul
décès (3.03% de létalité) au cinquième
jour.
Afin d'expliquer la létalité spécifique
élevée durant le premier jour par rapport aux jours suivants,
nous avons réparti les cas d'envenimation selon l'âge, le temps
post-piqûre et les classes de gravité (Tableau LX).
Tableau LX : Répartition
de l'âge, le TPP et la classe à l'admission en fonction de
l'évolution.
|
]0 - 24[
|
[24 - 48[
|
[48 - 72[
|
[72 - 96[
|
= 96
|
Total
|
Décès
|
7,75 #177; 6,03
|
6 #177; 4,53
|
13,25 #177; 17,86
|
13
|
5
|
|
|
N = 62
|
N = 5
|
N = 4
|
N = 1
|
N = 1
|
73
|
Vivants
|
26,68 #177; 21,44
|
17,90 #177; 19,35
|
13,89 #177; 16,35
|
10,74 #177; 11,20
|
8,70 #177; 9,29
|
|
|
N = 263
|
N = 162
|
N = 123
|
N = 50
|
N = 30
|
628
|
Décès
|
2,86 #177; 2,31
|
2 #177; 0,71
|
4,10 #177; 3,31
|
2,5
|
1,75
|
|
|
N= 61
|
N = 4
|
N = 4
|
N = 1
|
N = 1
|
71
|
Vivants
|
2.51 #177; 1,97
|
2,38 #177; 1,56
|
2,71 #177; 3,53
|
2,63 #177; 3,33
|
2,96 #177; 4,65
|
|
|
N = 251
|
N = 230
|
N = 101
|
N = 38
|
N = 31
|
651
|
Décès
|
37
|
3
|
4
|
1
|
0
|
45
|
Vivants
|
263
|
243
|
111
|
45
|
26
|
688
|
Décès
|
25
|
2
|
0
|
0
|
1
|
28
|
Vivants
|
5
|
16
|
11
|
5
|
6
|
43
|
Les résultats montrent que la moyenne d'âge au
premier jour d'hospitalisation était de 23.07 #177; 20.84 ans. Cette
moyenne diminue significativement d'un jour à l'autre (F = 11.15 ;
p = 8,42 e-009) jusqu'à arriver à
8.58 #177; 9.16 ans au cinquième jour, ce qui implique que les patients
du plus jeune âge, notamment les enfants, résistent moins aux
envenimations et sont par conséquent hospitalisés plus longtemps
par rapport aux adultes. En effet, la moyenne d'âge des patients ayant
décédé le premier jour était de 7,75 #177; 6,03 ans
et celle des patients ayant succombés le deuxième jour
était de 6 #177; 4,53 ans.
La répartition des patients selon la classe d'admission
a montré que 12.88% des envenimés (30 cas) étaient admis
avec une classe III, parmi lesquels 83.33% ont décédé le
premier jour. A ces décès s'ajoutent 37 autres admis avec la
classe II après avoir passé à la classe III. Ceci explique
le risque de décès qui est 9.85 fois plus élevé au
premier jour par rapport aux jours suivants (IC95% = 5.10 - 19.02).
Le nombre de décès diminue significativement
à partir du deuxième jour d'hospitalisation ce qui reflète
une amélioration de l'état des patients et une réponse au
traitement. Les 5 cas de décès qui ont été
enregistrés pendant le deuxième jour avaient un âge
très bas (6 #177; 4,53 ans) et n'ont pas pu survivre. Aussi, les 4 cas
de décès ayant eu lieu le troisième jour sont explicables
par le fait qu'ils soient admis avec un TPP assez élevé (4,10
#177; 3,31 heures).
2.10. Répartition selon l'évolution et le
traitement
La répartition des envenimés en fonction du
traitement (figure 93) montre que le nombre de décès est plus
important chez les patients traités, mais l'effectif de ces patients est
aussi très élevé. Le taux de létalité
spécifique selon l'existence d'un traitement ou non est respectivement
de 10.29% et 1.37%, la différence étant significative avec un
écart réduit de 2.48 (p<0.05). D'autre part, on peut constater
que parmi les 73 cas non traités, il y a eu un seul
décès.
750
Effectif
86
N actif = 909
Décès Guérison
LS = 10,29 %
LS = 1,37 %
1 72
800
700
600
500
400
300
200
100
0
Traité Non traité
Figure 93: Evolution des patients
selon le traitement ou non traitement
3. Evolution annuelle des différentes
caractéristiques des envenimés 3.1 .Caractéristiques
générales
Le tableau LXI regroupe l'évolution annuelle de
différentes caractéristiques étudiées ainsi que le
rapport F calculé par analyse de variance et sa signification p ou le
÷2 observée et sa signification p.
A la lumière des résultats du tableau LXI, on
constate que la différence entre les années est significative
pour les caractéristiques suivantes: le nombre des envenimés,
l'âge, le traitement, la référence, le sexe et la
durée d'hospitalisation. En général, on observe une
diminution des moyennes de la classe à l'admission, de la durée
d'hospitalisation, du nombre des référés, du nombre des
patients traités. En revanche, une augmentation importante a
été observée pour les moyennes du temps post-piqûre
et de la létalité spécifique.
Tableau LXI:
Caractéristiques générales de la population des
hospitalisés en fonction des années d'études et les tests
de significations entre les années.
n
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Test (p)
|
Nombre des envenimés
Pic au mois Age
Sexe ratio (M/F)
Classe à l'admission
TPP Traitement Référence
Durée d'hospitalisation
Létalité spécifique
(%)
|
1016 1013
1005 1015
896 799 909 791 812 929
|
275
Juillet- Août (n=78)
(n=54)
22.59#177;18.58 (n=275)
0.67
(n=274)
2.14 #177; 0.34 (n=168) 2.67 #177; 3.41
(n=146) 0.87 #177; 0.34 (n=178)
0.57 #177; 0.50 (n= 14 1)
35.05 #177; 17.02 (n=128)
5.09
(n=275)
|
180
Juillet- Août (n=44)
(n=43)
15.51#177;16.13 (n=1 80)
1.31 (n=1 80)
2.09 #177; 0.29
(n=172) 2.21 #177;
1.39 (n=148) 0.95 #177; 0.22
(n=173) 0.68 #177; 0.47 (n=130)
37.25 #177; 29.73 (n=159)
9.44 (n=1 80)
|
159
Juillet- Août (n=63)
(n=38)
18.83#177;19.69 (n=159)
1.04 (n=1 59)
2.04 #177; 0.21 (n=156) 2.42 #177; 1.62
(n=121) 0.99 #177; 0. 11 (n=156) 0.50 #177;
0.50 (n=1 18)
38.30 #177; 25.85 (n=142)
8.81 (n=159)
|
168
Juillet- Août (n=46)
(n=70)
18.40#177;18.34 (n= 16 1)
0.95 (n=168)
2.10 #177; 0.30
(n=167) 2.50 #177; 2.18 (n=162)
0.85 #177; 0.36 (n=233)
0.51 #177; 0.50
(n=168)
28 #177; 25.84 (n=157)
11.90 (n=168)
|
234
Juillet- Août (n=78)
(n=44)
22.96#177;21.34 (n=230)
0.77 (n=234)
2.09 #177; 0.29 (n=354) 2.87 #177; 3.15
(n=222) 0.69 #177; 0.46 (n=354) 0.51 #177;
0.50 (n=234)
23.89 #177; 23.40 (n=226)
9.40 (n=234)
|
2
48 40
÷ 4 = ·
dll
p = 7.79 e-010 -
F = 5.62
p = 1.78 e-04
÷2 = 14.23
4ddl
p = 0.007
F = 2.03 p = 0.09 F = 1.67 p = 0. 16 F = 7.26
p = 9.27 e-006 F = 3. 10
p = 0.015 F = 11.524
p = 4.26 e-009
F = 1.76 p = 0. 13
|
P > 0.05 : différence non
significative
0.05 = p > 0.01:
différence significative (5%)
0.01 = p > 0.001 :
différence très significative (1%) P
=0.001 : différence hautement significative
(1%o) n = nombre de fiches valides
TPP = temps post piqûre
3.2. Analyse en fonction des mois de piqûre et des
années
Les résultats de la répartition des envenimations
en fonction des mois de l'année montrent que la majorité des cas
envenimés surviennent en mois de juillet et août.
2002 2003 2004 2005 2006
Effectif
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2
7 7
9
7 7
N actif = 1013
14
1 1
10
22 2
21 17
17 16
38
21
78
46
63
44 43
78
70
54
38
44
23
44
36 32 28
23
18
10
25
2
3
5
4
Figure 94: Répartition des
hospitalisés selon les mois et les années
3.3. Analyse en fonction du sexe et des
années
On observe une légère prédominance du
sexe féminin par rapport au sexe masculin et cette prédominance
paraît plus importante en 2002 et plus faible en 2004. Cependant, le test
÷2 de contingence donne une valeur observée de 4.28 (p< 0.05)
significative, ce qui implique que les deux variables sexe et année sont
dépendantes.
Masculin Féminin N actif = 1015
Effectif
180 160 140 120 100 80 60 40 20
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 95: Répartition des
hospitalisés selon le sexe et l'année.
3.4. Distribution en fonction de la classe d'âge et
de l'année
La répartition annuelle des envenimés selon les
classes (Figure 96) montre que pour la majorité des classes d'âge,
il y a eu une diminution du nombre des envenimés entre 2002 et 2003,
suivie d'une stabilité entre 2003 et 2005 pour augmenter de nouveau
entre 2005 et 2006.
Effectif
0 - 10 10 - 20 20 - 30 30 - 40 40 - 50 =
50
120
100
80
60
40
20
N actif = 1004
0
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 96 : Evolution annuelle de
la fréquence des envenimations pour les différentes classes
d'âge.
L'analyse de variance des classes d'âge en fonction des
années donne un rapport de variance de 5.95 (p = 4,13 e-04)
hautement significatif (figure 97). La comparaison multiple des moyennes montre
que l'échantillon est composé de deux groupes :
- Le premier groupe (A), dont la moyenne d'âge est de 17.49
#177; 18.06 ans, correspond aux années de 2003, 2004 et 2005.
- Le deuxième groupe (B), dont la moyenne d'âge est
de 22.76 #177; 19.86 ans, correspond aux années de 2002 et 2006.
2003 2004 2005 2006 20
1 2 3 4 5
Année
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
02
75
70
65
60
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
m4
m5
- 4
F (4 - 1000) = 5.62; p = 2 e
Groupe B (22.76 #177; 19.86)
Groupe A (17.49 #177; 18.06)
m1
n = 180 n = 159 n = 161 n = 230 n = 275
m2
m3
m5 = 22.59 #177; 18.58
m4 = 22.96 #177; 21.34
m3 = 18.40 #177; 18.34
m2 = 18.83 #177; 19.70
m1 = 15.51 #177; 16.13
Figure 97 : Répartition de
l'âge des envenimés en fonction des années.
3.5.Distribution annuelle selon les tranches d'âge
inférieure et supérieure à 15 ans
Nous avons représenté sur la figure 98 la
répartition annuelle des patients envenimés appartenant aux
tranches d'âge 15 ans et moins et plus de 15 ans.
Après le calcul du Chi-deux de contingence entre les
deux tranches d'âge selon les différentes années
d'étude, on constate que les patients âgés de 15 ans et
moins sont plus fréquents que ceux âgés de plus de 15 ans
pour les années 2003, 2004 et 2005, la différence étant
très significative (p< 0.0 1). Par contre, en 2002 c'est la tranche
d'âge des adultes (>15 ans) qui l'emporte d'une manière
significative (p< 0.05).
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
= 15 ans
|
|
> 15 ans
|
|
= 15 ans
|
> 15 ans
|
|
= 15 ans
|
> 15 ans
|
44%
2
÷ 2 dll
|
N = 275 56%
*
= 3 . 96
|
|
71.11% N = 180 28.89%
|
|
66.26% N = 159 37.74%
|
|
2 ***
÷ = 32.09
2dll
|
2 **
÷ = 9.57
2dll
|
|
|
2005
|
|
|
2006
|
|
= 15 ans
|
|
> 15 ans
|
= 15 ans
|
|
> 15 ans
|
63.35% N = 161
|
36.65%
. 48 * * *
|
52.61%
2
÷ 2 dll
|
N =
=
|
230 47.39%
|
0 . 62
|
2
÷ = 1 1
2 dll
|
Figure 98 : Répartition
annuelle des envenimations pour les classes d'âge inférieure et
supérieure à 15 ans.
3.6. Répartition annuelle des envenimés
selon le TPP
La répartition des envenimés selon le TPP et
l'année (Figure 99) montre une augmentation importante de la
fréquence des envenimés entre 2005 et 2006, et ce pour toutes les
classes de TPP.
2002 2003 2004 2005 2006
]0-1[ [1-2[ [2-3[ [3-4[ = 4
h
N actif = 800
Effectif
70
60
50
40
30
20
10
0
90
80
Figure 99 : Répartition
des piqués selon le TPP et l'année
L'analyse de variance a révélé un rapport F
non significatif (F = 1.67 ; p = 0.16) ce qui implique que le TPP n'a pas
changé au fil des années (Figure 100).
Moyenne Moyenne#177;Erreur-T ype Moyenne#177;Ecart-Type
8
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
F(4 - 794) = 1.67; p = 0.156
n = 146 n = 148 n = 121 n = 162 n = 222
m2
m1
m3
m4
m5
2002 2003 2004 2005 2006
m5 = 2.87 #177; 3.15 m4 = 2.50 #177; 2.18 m3 = 2.43 #177;
1.62
m2 = 2.21 #177; 1.39
m1 = 2.67 #177; 3.41
Année
Figure 100 : Répartition du
TPP en fonction des années
3.7. Répartition annuelle selon la classe
d'admission
Le proportion de la classe II a augmenté en 2006 par
rapport aux autres années avec un pourcentage de 23.55%. En revanche, la
proportion de la classe III était maximal en 2002 et 2006 avec 2.57% et
2.46% respectivement (Figure 101)
2002 2003 2004 2005 2006
Effectif
Classe II Classe III
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
16,18%
2,57%
17,41%
1,79%
N actif = 896
16,63%
0,78%
16,74%
1,90%
23,55%
2,46%
Figure 101: Répartition
annuelle des envenimés en fonction de la classe à
l'admission.
L'analyse de variance de la classe à l'admission en
fonction des années donne un rapport de variance de 2.03 (p = 0.088) non
significatif. Cependant, le test LSD a révélé une
différence de moyennes significative au niveau 0.05 entre 2002 et 2004
avec p = 0.0047 (Figure 102).
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
8 3
0 2
|
F (4 - 891) = 2.03; p = 0.088
|
|
|
C
|
AB
|
|
|
A
|
|
|
|
|
m3
|
m4
|
|
|
m2
|
m1
m5
n = 156 n = 172 n = 233 n = 167 n = 168
2004 2003 2006 2005 2002
1 2 3 4 5
m5 = 2.14 #177; 0.34
m4 = 2.10 #177; 0.30
m3 = 2.09 #177; 0.29
m2 = 2.09 #177; 0.29
m1 = 2.04 #177; 0.21
Année
Figure 102 : Répartition
annuelle selon les classes à l'admission.
La comparaison multiple des moyennes (Figure 39) montre que
l'échantillon est composé de deux groupes distincts (A et B), un
seul groupe intermédiaire (AB):
- Le premier groupe (A) avec une moyenne de classe de 2.04 #177;
0.21 correspondant à l'année 2004
- Le deuxième groupe (C) avec une moyenne de classe de
2.14 #177; 0.34 correspondant à l'année 2002.
3.8. Répartition annuelle selon la
référence
Les résultats de la figure 103 montrent que le nombre
des référés en 2002 et 2003 est plus important par rapport
aux non référés, mais à partir de 2004 à
2006 le nombre des cas référés est comparable à
celui des non référés.
Non référé
Référé
7,59%
10,24%
5,31%
11,13%
N actif = 791
7,46%
7,46%
10,37%
10,87%
14,4 1%
15,17%
130
120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 103 : Répartition
annuelle des envenimés selon la référence.
Le calcul du rapport de variance F donne une valeur
observée de 3.10 (p = 0,015) très significative et la comparaison
des moyennes par le test Duncan (Figure 104) nous a permis de distinguer deux
groupes (A et B), avec un seul groupe intermédiaire (AB):
- Le groupe (A) pour les années 2004, 2005 et 2006 avec
une moyenne de 0.50 #177; 0.50 - Le groupe (C) pour l'année 2003 avec
une moyenne de 0.68 #177; 0.47.
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
03
1
0
m3
m2
m1
F (4 - 786) = 3.10; p = 0.015
|
C
|
AB
|
A
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
m4
|
m5
n = 118 n = 168 n = 234 n = 141 n = 130
2004 2006 2002 20
1 2 3 4 5 2005
m5 = 0.68 #177; 0.47 m4 = 0.57 #177; 0.50
m3 = 0.51 #177; 0.50
m2 = 0.51 #177; 0.50
m1 = 0.50 #177; 0.50
Année
Figure 104 : Répartition
annuelle des moyennes de référence
3.9. Répartition annuelle selon la durée
d'hospitalisation
La figure 105 présente l'évolution annuelle de
la fréquence d'envenimations pour les différents intervalles de
la durée d'hospitalisation. Celle-ci montre que la majorité des
envenimations et l'année 2002 sont hospitalisés pendant une
durée allant de 24 à 48 heures avec 67.97% (87 cas). Par contre,
la majorité des envenimés de l'année 2006 sont
hospitalisé dans un délai ne dépassant pas 24 heures avec
68.14% (154 cas).
] 0 - 24 [ [ 24-48 [ [ 48-72 [ [ 72-96 [
= 96
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
N actif = 812
2002 2003 2004 2005 2006
120
100
80
60
40
20
0
Figure 105 : Répartition
des envenimés selon la durée d'hospitalisation et
l'année
Le calcul du rapport de variance F donne une valeur
observée de 11.54 (p = 4.26 e-009) très significative,
ce qui implique que la durée d'hospitalisation change à travers
les années.
2002 2003 2004 2005 2006
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
m5 = 23.89 #177; 23.40
m4 = 28.00 #177; 25.84
m3 = 38.30 #177; 25.85
m2 = 37.25 #177; 29.73
m1 = 35.05 #177; 17.07
F (4 - 813) = 11.54; p = 4.26 e -009
Groupe A (3 6.87 #177; 24.22)
Groupe B (25.94 #177; 24.62)
m2
m3
m4
m5
m1
n = 128 n = 159 n = 142 n = 157 n = 226
Année
Figure 106 : Répartition
des envenimés selon la durée d'hospitalisation et
l'année
La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan
(Figure 51) a révélé deux groupes: - Le groupe (A) pour
les années 2002, 2003 et 2004 avec une moyenne de 36.87 #177; 24.22 ans.
- Le groupe (B) pour l'année 2005 et 2006 avec une moyenne de 25.94
#177; 24.62 ans.
3.10. Répartition annuelle selon le
traitement
D'après la figure 107, on constate une augmentation de
la fréquence des cas traités allant de 18.54% en 2002
jusqu'à 24.28% en 2006. D'autre part, le nombre de cas non
traités a diminué entre 2002 et 2004, allant de 31.51% à
2.74%, pour augmenter de nouveau entre 2004 et 2006 (42.47%).
Non traité Traité
N actif (traité) = 836
Effectif
250
200
N actif (non traité) = 73
24,28%
18,54%
19,62%
18,42%
19,14%
150
100
50
31,51%
42,47%
12,33%
2,74%
10,96%
0
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 107 : Répartition
des envenimés selon le traitement et l'année
L'analyse de variance donne un rapport de variance égale
à 7.26 (p = 9.27 e-006) hautement significatif, ce qui
implique que la prise en charge a changé au fil des années.
2006 2002 2003 2005 2004
1 2 3 4 5
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
1
0
m5 = 0.99 #177; 0.11
m4 = 0.95 #177; 0.21
m3 = 0.95 #177; 0.22
m2 = 0.87 #177; 0.34
m1 = 0.87 #177; 0.34
F (4 - 904) = 7.26; p = 9.27e -006
Groupe B ( 0.96 #177; 0.18 )
Groupe A ( 0.87 #177; 0.34 )
n = 234 n = 178 n = 168
n = 173 n = 156
m1 m2
m3 m4 m5
Année
Figure 108 : Répartition
des envenimés selon le traitement et l'année
La comparaison des moyennes par le test Duncan nous a permis de
distinguer deux groupes : - Le groupe (A) pour les années 2002 et 2006
avec une moyenne de 0.87 #177; 0.34.
- Le groupe (B) pour l'année 2003, 2004 et 2005 avec une
moyenne de 0.96 #177; 0.18.
3.11. Répartition annuelle selon
l'évolution
La répartition annuelle des envenimés selon leur
évolution est présentée dans la figure 109. Cette
dernière montre que le nombre maximal de décès est
observé en 2005 et 2006 avec 20 et
22 cas respectivement. Cependant, la létalité
spécifique (LS) a connu son maximum en 2005 avec 11.90% et son minimum
en 2002 avec 5.09%.
Guérison Décès
300
Effectif
N = 1016
LS = 5,09%
250
LS = 9,40%
200
LS = 9,44%
LS = 8,81% LS = 11,90%
150
100
50
22
14
17
14
20
0
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 109: Répartition
des envenimés selon l'évolution et l'année
L'analyse de variance de l'évolution en fonction des
années donne un rapport de variance égal à 1.76 (p = 0.13)
non significatif. Cependant, une différence de moyennes significative
entre 2002 et 2005 a été révélée par le test
LSD au niveau 0.05 avec p = 0.0 13.
La comparaison multiple des moyennes (Figure 110) montre que
l'échantillon est composé de deux groupes (A et B), avec un seul
groupe intermédiaire (AB) :
- Le premier groupe (A) avec une moyenne de 0.05 #177; 0.22
correspondant à l'année 2002.
- Le deuxième groupe (C) avec une moyenne de 0.12 #177;
0.32 correspondant à l'année 2005.
2002 2004 2006 2003 2005
1 2 3 4 5
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
1
0
F (4 - 1011) = 1.76; p = 0.13
C
AB
A
n = 275 n = 159 n = 234 n = 180 n = 168
m1
m2
m3
m4
m5
m5 = 0.12 #177; 0.32
m4 = 0.09 #177; 0.29
m3 = 0.09 #177; 0.29
m2 = 0.09 #177; 0.28
m1 = 0.05 #177; 0.22
Année
Figure 110 : Répartition
annuelle des patients envenimés selon leur évolution.
|