4.2.4 Discussions sur les
résultats de la saison pluvieuse
4.2.4.1 Paramètres globaux
a) La température reste relativement constante au cours
de cette saison, variant de 27.10 oC à 32.10 oC,
avec un CV de 5.19%. A priori la moyenne saisonnière enregistrée
(28.96 oC) ne revêt aucun danger significatif. Les valeurs
mesurées sur les stations BCP6 et BCP7, lors de la
première journée (32.00 oC et 32.10 oC), et
sur la BCP7 au cours de la deuxième journée (30.10
oC) dépassent la limite maximale autorisée par le MATE
(1998) (30.00 oC). Ces échantillons ont été
prélevés respectivement à 12h30 am, 12h41 am, et à
10h16 am. Ceci laisse supposer des températures plus
élevées pour les effluents prélevés un peu plus
tard dans la journée ou dans l'après-midi. Et peut-être
qu'à un certain moment de la durée les effluents au niveau de
toutes les stations dépasseront le seuil, sans qu'il n'y ait
nécessairement un danger direct sur les écosystèmes
tropicaux d'Haïti.
b) La CE varie de 1.00 à 2.36 mS/cm. Le CV (15.14%)
laisse entrevoir une minéralisation relativement constante sur tout le
site, durant la saison pluvieuse ; la moyenne saisonnière est de
1.67 mS/cm (Mompoint et Théleys, 2004).
c) Le pH moyen de la saison est de 7.86. Variant de 7.60
à 8.11, le pH est alcalin sur toutes les stations et pour toutes les
journées de prélèvement. Il ne constitue pas un danger
direct pour les communautés aquatiques dans la mesure où il reste
dans les limites admissibles par la législation européenne (MATE,
1998). Par contre, le niveau de pH supérieur à 7 favorise la
prédominance de la forme gazeuse de l'azote ammoniacal, laquelle est
très toxique en particulier pour les poissons (Miquel, 2003).
d) La DCO varie de 130 à 540 mg/L, tandis que la limite
maximale prévue est de 300 mg/L (MATE, 1998). Les échantillons de
la quatrième journée, à l'exception de celui de la station
BCP5 (284 mg/L), ont tendance à dépasser le seuil. En
revanche, ceux de la cinquième journée s'en retrouvent tous en
dessous. Cela pourrait être dû aux travaux de curage du lit de la
ravine dont nous avons parlé plus haut. Déjà les
retombées positives peuvent se traduire par une diminution significative
de la quantité de matière organique et inorganique oxydable. Ce
qui implique donc une plus grande concentration d'OD dans les effluents et une
diminution des risques d'anoxie, particulièrement au
bénéfice des organismes aquatiques supérieurs.
4.2.3.2 Nitrates
Les nitrates pour cette
saison génèrent une situation allant de la normale à une
pollution modérée, de limites respectives : 5 mg/L et 25
mg/L (Agence de l'eau Méditerranée Rhône Corse, 1995). Il
est toutefois intéressant de souligner la particularité de la
station BCP2, dans la mesure où elle est la seule à se
rapprocher du seuil de normalité pour la 4e journée,
et aussi à dépasser ce seuil durant la 5e. Une fois
de plus, les effets du curage se manifestent par cette diminution non
négligeable de la concentration en nitrate enregistrée pour la
même saison, entre 2 journées consécutives (fig. 4.4). La
charge en nitrate varie de 0.88 mg/L (1ère station,
5e journée) à 10.12 mg/L (6e station,
4e journée). La teneur moyenne est de 4.68 mg/L.
0.00
10.00
20.00
30.00
40.00
50.00
60.00
70.00
80.00
90.00
BCP1
BCP2
BCP3
BCP4
BCP5
BCP6
BCP7
Station
Concentration (mg/L)
Jour 4
Jour 5
Jour fictif 2
Situation normale
Pollution modérée
Pollution nette
Pollution importante
![]()
Figure 4.4 : Niveaux de
pollution par les nitrates en saison de pluies
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