4.2.3.4 Phosphates
Le cas de pollution le plus préoccupant reste toutefois
celui généré par les phosphates. Même en
considérant la concentration minimale mesurée jusqu'à date
(14.4 mg/L) sur la station BCP7, lors de la première
journée, elle est plus de 7 fois supérieure à la limite (2
mg/L) prévue par la directive de l'Union européenne, relative aux
zones dites sensibles (Commission européenne, 1998), telle que la baie
de Port-au-Prince. La concentration maximale de phosphate fait plus de 30 fois
la norme (fig. 4.3). Mais on se fait une meilleure idée en traduisant
que la charge moyenne de phosphates en saison sèche (31.67 mg/L) qui est
déversée au niveau de la Baie de Port-au-Prince fait plus de 15
fois la limite soutenable par ses écosystèmes aquatiques, et pour
un CV de moins de 50%. Encore, faut-il questionner l'interdiction, sauf
autorisation, faite par l'article 140 du Code Rural de François Duvalier
(1962), relatif aux eaux de surface, quant à l'évacuation des
eaux de déchets des installations industrielles et des maisons de
résidence, dans les canaux de drainage (COHPEDA, 1995).
0
10
20
30
40
50
60
70
BCP1
BCP2
BCP3
BCP4
BCP5
BCP6
BCP7
Station
Concentration (mg/L)
Seuil de pollution
Jour 1
Jour 2
Jour fictif
Figure 4.3 : Niveaux de
pollution par les phosphates en saison sèche
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