2.5.3.5 Conclusion
et objectif du projet
L'azote et le phosphore sont deux éléments
importants des cycles biogéochimiques. Leur rôle
privilégié dans le métabolisme des cellules vivantes
explique le fait qu'ils constituent les éléments principaux des
engrais utilisés depuis longtemps pour accroître les productions
végétales. Cependant, dans l'environnement les apports d'azote et
de phosphore ne sont pas limités aux seules activités agricoles.
Chaque habitant rejette par jour 9 à 12 g d'azote (essentiellement
associé aux urines) et 3 à 4 g de phosphore, provenant
principalement des détergents et des poudres à lessiver où
son usage vise à limiter les inconvénients (entartrage) induits
par la dureté de l'eau. On les retrouve ainsi sous des formes solides et
dissoutes dans les eaux usées et, finalement, en partie tout au moins
dans les milieux aquatiques, en particulier les eaux de surface (Miquel,
2003).
Arrivés dans ces milieux aquatiques, ces nutriments
vont provoquer un développement accru des différentes formes de
végétation présentes (algues, végétaux
flottants, ...), de la même manière que cela se produit dans les
écosystèmes agricoles. Ce phénomène peut atteindre
un niveau excessif appelé dystrophisation, qui se manifeste parfois de
manière très tangible : mortalités piscicoles, pH
extrêmes, prolifération d'espèces envahissantes, gêne
à la navigation et à la baignade, etc ... (Miquel, 2003).
D'où l'objectif renouvelé de ce projet
d'évaluer les concentrations respectives des formes chimiques des ces
nutriments en vue de prévoir le danger qu'ils représentent
principalement sur cette zone reconnue sensible, d'après la directive de
la Commission européenne (1998), que constitue la baie de Port-au-Prince
(91/271/CEE).
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