Analyse pragmatique du témoignage des anciens malades alcooliques sur les forums Internet : Influence et représentations( Télécharger le fichier original )par Michel Naudet Université Paris 8 - Maîtrise de psychologie clinique 2004 |
Vers le rétablissement et l'abstinence totale et potentiellement définitiveAprès avoir atteint le fond de la dépendance alcoolique, « quelque chose » va permettre à un certain pourcentage de patients de réagir et de combattre leur comportement de boisson. Il peut s'agir d'un « déclic » (nous reviendrons sur cette notion importante) ou d'un événement qui favorise la prise de conscience et la réaction de l'individu (malaise, maladie, accident, mise en garde du médecin ou de l'entourage, ennuis avec la justice, menaces professionnelles ou familiales, problèmes neurobiologiques, etc.). La partie croissante de la courbe de Jellinek décrit le rétablissement de l'alcoolique en 4 phases, sensiblement symétriques aux phases d'entrée en dépendance. 1. La phase chronique ne s'arrête bien
sûr pas avec la prise de conscience de son état et la
décision (ou l'obligation) de réagir. 2. Phase critique 3. Phase postchronique 4. Phase post-alcoolique Jellinek pense en effet que le malade alcoolique guéri acquiert un potentiel supérieur à celui qu'il avait avant de s'alcooliser. Il a donc acquis des compétences qu'il ne possédait pas ou qu'il n'avait pas exprimées auparavant. Cela revient à dire que le cycle Dépendance alcoolique - Réhabilitation est pédagogique ou thérapeutique. Dans ce cas, nous pouvons nous poser la question de savoir qui enseigne quoi, et à qui, ou qui soigne qui et comment. Dans la partie pratique du mémoire, nous allons
précisément voir si les témoignages d'anciens alcooliques
permettent de répondre à cette question ; si c'est le cas,
nous tenterons de déterminer la nature de ces compétences
acquises et de savoir si elles sont les mêmes pour tous. * 16 On sait aujourd'hui qu'un sevrage sans assistance médicale peut avoir des conséquences dramatiques (notamment Delirium Tremens). La décision d'arrêter de boire est propre au patient, mais sa mise à exécution doit se faire sous surveillance médicale. |
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