1°) Un système reconnu
à l'échelon mondial
Le microcrédit est considéré par
l'Organisation des Nations unies comme un outil majeur et moteur du
développement et dans la lutte contre la pauvreté. C'est la
raison pour laquelle L'organisation des Nations Unies a déclaré
2005 Année internationale du micro crédit, dans le cadre
des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Le 24 janvier 2005, un rapport de la Banque mondiale a
dressé un bilan positif. Le nombre de bénéficiaires y est
estimé à 500 millions (sur les 3 milliards de personnes pauvres).
L'Asie et le Pacifique totalisent 83% des comptes ouverts dans les pays en
développement, ce qui représente 17 comptes pour 100 habitants.
Au Cambodge, cela concerne 400 000 personnes, et 18 000 nouveaux comptes sont
ouverts chaque année au Kenya. Toutefois c'est en Amérique latine
et en particulier en Bolivie que le système connaît un essor
formidable, ce pays apparaît comme un des pays les plus avancés et
les plus compétitifs de la Micro-finance.
Le 13 octobre 2006, le prix Nobel de la paix a
été conjointement attribué à Muhammad Yunus et
à la Grameen Bank. "Une paix durable ne peut pas être obtenue
sans qu'une partie importante de la population trouve les moyens de sortir de
la pauvreté", a déclaré Ole Danbolt Mjoes, le
président du comité Nobel. France : Maria Nowak,
présidente de l'Adie et du Réseau européen de
Micro-finance salue l'attribution du prix Nobel de la Paix à Muhammad
Yunus et se réjouit ainsi de la reconnaissance portée au micro
crédit.
2°) Une finalité orientée vers le
développement local
L'activité de micro crédit encourage les
microprojets au niveau local. Cela permet d'induire des mutations "à la
base". Celles-ci sont souvent plus efficaces et ont un plus grand effet
d'entraînement - en créant un maillage économique dans le
pays - que certaines infrastructures ou certains gros projets industriels qui
bénéficient rarement aux plus pauvres. Cet effet de levier permet
d'agir efficacement auprès de ceux qui prennent des initiatives en
s'engageant personnellement, c'est-à-dire les entrepreneurs ou les
artisans.
Mais au-delà du simple aspect financier, les programmes
de micro crédits ont aussi un impact sur le développement local.
En effet, ils touchent des secteurs aussi divers que l'agriculture (groupements
villageois, coopératives paysannes, organisations professionnelles
agricoles), l'artisanat (groupements d'artisans, associations artisanales
féminines), le financement de l'économie sociale (mutuelles
d'épargne et de crédit, banques villageoises), la protection
sociale (mutuelles de santé, caisses de santé primaire). Ainsi,
ils contribuent à l'amélioration de l'accès aux services
sociaux de base, aux soins de santé, aux services de planification
familiale et à l'eau potable.
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