Impact des microcrédits sur le vécu quotidien des PVV: Etude menée dans l'ONG les Bà˘tisseurs dans la ville province de Kinshasa( Télécharger le fichier original )par Eustache NDOKABILYA DUNIA ISTM Kinshasa - Licence 2007 |
2.1.3.2.3. Les approches du micro crédit.La littérature distingue deux types de crédits : le crédit productif et le crédit non productif. v Les crédits productifs sont des services financiers orientés vers les catégories pauvres qui investissent dans les Micro-entreprises. v Les crédits non productifs sont destinés aux groupes marginaux qui sont davantage préoccupés par la satisfaction des besoins de base tels que les aliments, les médicaments, le logement l'éducation, etc. Même si les services financiers des programmes de est un moyen portent aussi bien sur les prêts productifs que sur les prêts non productifs, certains auteurs ont montré que les institutions qui ont obtenu plus de succès sont celles qui ont canalisé les prêts productifs aux pauvres, mais appartenant aux catégories de revenus le plus élevés. Par ailleurs, d'autres auteurs trouvent que le prêt non productif, même s'il est moins rentable que le premier, est souvent indispensable pour permettre aux populations les plus pauvres de satisfaire d'abord leurs besoins de base avant de penser à un prêt productif ( Hulme et Mosley 1996)41(*)(*). La question des services financiers aux personnes les plus pauvres s'est longtemps résumée aux méthodes de distribution du crédit. Dès la période coloniale, on observe une tension entre deux grandes tendances : - Dans la tendance bancaire, le crédit est une opération sérieuse. Il doit se rembourser et le risque doit être couvert par des garanties matérielles : bâtiments, équipements, titres de propriété, stocks, troupeaux,.... Le taux d'intérêt doit couvrir au moins les coûts de gestion et les risques et si possible, dégager un profit. - Dans la tendance développementaliste, le crédit est un instrument pour atteindre d'autres objectifs. L'essentiel est de distribuer le crédit, rapidement et à un maximum d'exploitations agricoles, puisque le crédit a des effets positifs sur l'adoption des innovations comme les engrais, les semences améliorées, et le matériel..., sur la production agricole (par l'augmentation des surfaces et l'intensification), et sur la diversification des produits et des services. Dans ces conditions, le taux de remboursement n'est pas un problème prioritaire et les taux d'intérêts doivent être les plus bas possibles. 2.1.3.2.4. Caractéristiques du microcrédit* 41 David Hume, Paul Mosley. Finance Against Poverty, Lenders , Rutledge, 1996 |
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