IV.1.
Site de l'étude
IV.1.1 La Ville Province de Kinshasa
La ville province de Kinshasa est la capitale politique et
administrative de la République Démocratique du Congo ayant une
superficie de 9.965 km2 et comprend 24 communes : Bandalungwa,
Barumbu, Bumbu, Gombe, Kalamu, Kasa-Vubu, Kinshasa, Kintambo, Kisenso, Lemba,
Limete, Lingwala, Makala, Masina, Matete, Ndjili, Ngaba, Ngiri-Ngiri, Selembao,
Maluku, Nsele, Mont-Ngafula, Kimbanseke et Ngaliema.
La commune de Maluku est la plus vaste avec 7.965
km2 suivie par celle de Nsele (899 km2) puis vient
Mont-Ngafula (359 km2), Kimbanseke (238 km2) et enfin
Ngaliema (224 km2).
Sur le plan démographique, la population
s'élève à environ 9.000.000 habitants. Certaines communes
sont classées comme des communes urbano-rurales et c'est dans ces
communes périphériques qui résident la plus grande
population pauvre (carte administrative de la ville en annexe).
Les agences ou messageries de transfert de fonds ont
été choisies en fonction de leur couverture sur la ville et sur
l'étendue de la république Démocratique du Congo. Les
messageries sont de droit congolais.
Après avoir reçu l'autorisation des
autorités de l'institution, nous avons administré le
questionnaire à ceux qui reçoivent ou ceux qui envoient l'argent.
Les données ont été saisies en Epi Data, puis à
l'aide du logiciel Transfert, les données seront
transférées en SPSS pour analyse.
IV. 1.2 LES SITES DE COLLECTE DES DONNEES
IV.1.2.1. Golden Transfert Money
(GMT)
C'est un de service qu'offre le Golden bank. Celle -ci est une
société de micro finance créée par des capitaux
entièrement congolais en 2007.
Sa mission est de collecter l'épargne et le financement
des activités de production en octroyant des microcrédits
à ses clients. Avec un capital initial de US $ 100.000 la GMT couvre
toute la République et non seulement dans le chef lieu des provinces.
GMT est une S.P.R.L. enregistrée sous le numéro
d'identification ID NAT 5 - 610 - N 51339 N
A ce jour, la "Golden Transfert Money" est
représenté dans toute la République :
- à Kinshasa : 2 agences ;
- au Bas-Congo : 2 agences ;
- au Bandundu : 1 agence ;
- à l'Equateur : 2 agences ;
- au Kasaï oriental : 2 agences ;
- au Kasaï occidental : 2 agences ;
- au Katanga : 3 agences ;
- en Province orientale : 8 agences ;
- au Nord - Kivu : 6 agences ;
- au Sud -Kivu : 2 agences et
- au Maniema : 1 agence.
La "Golden Transfert Money" a pour mission de collecter
l'épargne et financer les activités de production en octroyant de
microcrédit à ses clients.
Les procédures de transferts de fonds sont les
suivantes : le client peut ou ne pas avoir un compte et les
différents taux pour les frais de transfert sont appliqués.
C'est par le code que celui qui a envoyé de l'argent de revenu par celui
qui vient retirer, permet de faire transfert grâce à une question
informatisée, le temps d'attente est d'environ 10 à 15 minutes.
Deux guichet sont ouverts l'un pour les francs Congolais et l'autres pour les
devises étrangères surtout le dollar U.S.
IV.1.2.2. Société de micro-finance
« C.E.R.P. GALA LETU »
C'est une S.A.R.L de droit congolais, de 20 actionnaires
reconnus par la Banque Centrale du Congo. Dénommée
«société de micro finance crédit et épargne
pour la réduction de la pauvreté "Gala Letu", en sigle
« SMF CERP GALA LETU »
Agrée le 12 septembre 2003, elle a pour mission de
contribuer d'une manière significative et progressive à la
réduction de la pauvreté en République démocratique
du Congo (RDC). Elle s'est fixée comme objectifs :
Ø Promouvoir la culture de l'épargne au sein de
la population ;
Ø Elever relativement le niveau de revenu de la
population par l'octroie de micro crédit des activités
génératrice du revenu ;
Ø Participer à la réduction du
chômage ;
Ø Faciliter à la population le transfert avec
sécurité à travers la RDC.
Les activités qui s'y déroulent sont : la
collecte de l'épargne, l'octroie de micro - crédit, le transfert
inter agences pour les clients des comptes, et la formation des clients. Et la
CERP GALA LETU offre des avantages à ses clients, si ceux-ci remplissent
les conditions suivantes :
1. payer les frais d'ouverture de compte de votre choix parmi
les six classes et les correspondances de crédit.
classes
|
Frais à payer
|
Crédit disponible
|
I
|
5 $
|
1 - 100$
|
II
|
10 $
|
1 - 500$
|
III
|
20 $
|
1 - 2000$
|
IV
|
30 $
|
1 - 5000$
|
V
|
50 $
|
1 - 10.000$
|
VI
|
100 $
|
>10.000$
|
2. effectuer pendant trois mois de mouvement jugé
suffisants en compte ;
3. rémunérer ordinairement le crédit
reçu avec un intérêt ventilé
4. avoir en six mois au plus la capacité de
remboursement du prêt reçu
5. se rassurer de ses capacités ainsi que de ses
qualités
6. mobiliser six autres clients pour l'intérêt
communautaire.
Pour son fonctionnement, la CERP GALA LETU est dotée
des organes suivants : Assemblée Générale, le conseil
d'administration, le conseil de surveillance ; le conseil de
crédit. Ne peut transférer un fond que celui qui détient
un compte.
Parmi les difficultés rencontrées figurent les
refus des autres agences de nous ouvrir leurs portes pour mener nos
enquêtes. Notamment SOFICOM, WESTERN UNION sous traitante de la Banque
Congolaise
IV.2.
METHOLOGIE
IV.2.1. Type d'étude
Par rapport aux objectifs poursuivis, notre étude est
descriptive transversale.
IV.2.2. Echantillonnage
Notre échantillonnage est de convenance
(échantillon disponible) et nous avons eu à enquêter 498
clients.
IV.2.3. Collecte des données
Nous avons administré un questionnaire dans deux
messageries durant la période de septembre à octobre 2008. Cette
période coïncide à la rentrée scolaire.
IV.2.4. Traitement et analyse des données
Les données ont été saisies par le
programme Epi Data, puis analyse par S.P.S.S.
Les messageries constituent notre unité statistique.
Sur plus 10 messageries répertoriées (formelle et informelle),
nous avons trié au hasard 4 parmi lesquelles deux seulement ont
accepté de participer à notre étude en nous autorisant de
questionner leurs clients. Certaines de ces messageries ayant refusé
l'interview, ont affiché une méfiance pour des raisons que nous
ignorons.
V. PRESENTATION DES
RESULTATS
Après l'opération de collecte des données
par les questionnaires tirés sur un échantillon d'une taille de
498 enquêtés contactés, nos données ont
été dépouillées et traitées et les tableaux
et figures commentés ci-dessous présentent les résultats
de notre enquête.
Tableau III : Etat civil du
répondant
Etat civil
|
Effectif
|
%
|
Marié
|
132
|
26,5
|
Célibataire
|
114
|
22,9
|
Veuf(ve)
|
80
|
16,1
|
Divorcé(e)
|
172
|
34,5
|
Total
|
498
|
100,0
|
. Notre échantillon est
composé à 34,5% par les divorcés, 26,5% les mariés,
22,9% des célibataires et 16,1 % des veufs. Nous observons que des
foyers séparés pour l'une ou autre raison sont ceux qui
effectuent plus des transferts des fonds.
Tableau IV : Niveau d'études du
répondant
Niveau d'études
|
Effectif
|
%
|
Primaire
|
18
|
3,6
|
Secondaire
|
126
|
25,3
|
Supérieur/universitaire
|
351
|
70,5
|
Aucun
|
3
|
0,6
|
Total
|
498
|
100,0
|
De ce tableau nous pouvons voir que 70,5% des personnes
questionnées ont un niveau d'études supérieures ou
universitaires, 25,3% ont un niveau secondaire, 3,6% n'ont qu'un certificat
d'études primaires. Ceci nous a facilité la tâche dans la
collecte des données.
Tableau V : Affectation de fonds
transféré
Raison
|
Effectif
|
%
|
Education
|
172
|
34,5
|
Santé (maladie)
|
168
|
33,7
|
Commerce
|
93
|
18,7
|
Deuil
|
6
|
1,2
|
Affaires
|
13
|
2,6
|
Survie
|
4
|
0,8
|
Autres raisons
|
42
|
8,4
|
Total
|
498
|
100,0
|
Il est démontré clairement dans ce tableau que
les fonds transférés ont été affectés en
grande partie à l'éducation, soit 34,5%, quant à la
santé, les fonds transférés y ont été
affectés à 33,7%. Ce qui montre les charges que représente
la santé. Notons aussi notre étude s'est déroulée
au mois de septembre. Cela peut justifier le pourcentage élevé de
transfert scolaire. Ces pourcentages sont illustrés dans la figure
ci-dessous (Diagramme à gâteau)
Figure 3 : Affectation des fonds
transférés
Tableau VI : Raisons associées de Flux de
transfert de fonds pour les dépenses de santé
Destination
|
Raison
|
Effectif
|
%
|
Envoi
|
Education
|
50
|
28,1
|
Santé (maladie)
|
82
|
46,1
|
|
|
|
Commerce.
|
35
|
19,7
|
|
|
|
Deuil
|
1
|
6
|
|
|
|
Autres
|
9
|
5,1
|
|
|
|
Survie
|
1
|
6
|
|
|
|
Total
|
178
|
100,0
|
Réception
|
|
|
|
Education
|
122
|
38,1
|
Santé (maladie)
|
86
|
26,9
|
|
|
|
Commerce.
|
58
|
18,1
|
|
|
|
Deuil
|
5
|
1,6
|
Autres
|
33
|
10,3
|
Affaires
|
13
|
4,1
|
|
|
|
Survie
|
3
|
9
|
Total
|
320
|
100,1
|
Il ressort de ce tableau que les fonds envoyés sont
affectés aux dépenses de santé pour 46,1% et les fonds
réceptionnés sont affectés aux dépenses de
l'éducation dans 38,1% de cas et à la santé dans 26,9% des
cas. Ces affectations démontrent que les Kinois soutiennent
financièrement les congolais de l'intérieur du pays.
Ces pourcentages sont illustrés dans les 2 figures
ci-dessous (Diagramme à gâteau).
Figure 4 : Flux d'envoi de fonds de Kinshasa vers
l'intérieur du pays
Figure 5 : Flux de réception de fonds
à Kinshasa
Tableau VII : Sexe du
répondant
Destination
|
Sexe
|
Effectif
|
%
|
Envoi
|
Masculin
|
121
|
68,0
|
Féminin
|
57
|
32,0
|
Total
|
178
|
100,0
|
Réception
|
Masculin
|
151
|
47,2
|
Féminin
|
168
|
52,8
|
Total
|
320
|
100,0
|
A partir de ce tableau, on peut voir que les hommes envoient
plus l'argent qu'ils n'en reçoivent, soit 68% d'hommes ont envoyé
de l'argent et 47,2% ont réceptionné. Tandis que seulement 32%
des femmes ont envoyé de l'argent pour diverses raisons à
l'intérieur et 52,8% ont réceptionnés de l'argent venant
de l'intérieur du pays.
Tableau VIII : Sexe du répondant et flux de
transfert de fonds pour la santé
Destination
|
Sexe
|
Effectif
|
%
|
Envoi
|
Masculin
|
48
|
58,5
|
|
34
|
41,5
|
|
82
|
100,0
|
Réception
|
Masculin
|
38
|
44,2
|
|
48
|
55,8
|
|
86
|
100,0
|
|
Le tableau ci-dessus montre que les pourcentages des
l'enquêtés qui envoient l'argent sont de sexe masculin et le font
pour des soins de santé est de 58,5%, contre 44,2% de
l'enquêté qui réceptionnent pour la dépense de
santé soit un homme. Alors que le pourcentage des l'enquêté
qui envoient l'argent de sexe féminin pour des soins de santé
est de 41,5%, contre 55,8% des enquêtés qui réceptionnent
pour les dépenses de santé.
Figure 6 : Sexe du répondant et flux de
transfert de fonds pour la santé
Tableau IX : La position du patient lors de la
réception des fonds destinés aux soins de
santé
Si pour la maladie
|
Effectif
|
%
|
Le malade est à la maison
|
34
|
20,2
|
Le malade est à l'hôpital
|
58
|
34,5
|
Il va à la consultation
|
10
|
6,0
|
Pour achat médicament
|
29
|
17,3
|
Pour se faire opérer
|
18
|
3,6
|
Pour accouchement
|
19
|
11,3
|
Total
|
168
|
100,0
|
Par manque de structure adéquate d'accueil des malades
et de suivi en RD Congo, nous remarquons que les bénéficiaires de
fonds pour les soins de santé sont pour la plupart à
l'hôpital 34,5%. On peut voir que les pourcentages des malades à
la maison est de 20,2%, pour qui l'argent est affecté à l'achat
des médicaments, il est de 17,3%, pour l'accouchement 11,3%, pour qu'il
subisse une consultation médicale dans un centre 6% et pour une
intervention chirurgicale 3,6 %.
Tableau X : Modalité de paiement de soins
de santé
Modalité de paiement
|
Effectif
|
%
|
Paie cash
|
456
|
91,6
|
Automédication
|
2
|
0,4
|
Gage
|
4
|
0,8
|
L'entreprise paie
|
5
|
1,0
|
La famille participe
|
16
|
3,2
|
Autre participation
|
15
|
3,0
|
Total
|
498
|
100,0
|
Par manque des mutuelles et autres structures communautaires
de prise en change de soins de santé en RD Congo, nous voyons au travers
ce tableau que près de 91,6% des congolais payent cash leurs soins de
santé ; la famille contribue seulement à concurrence de
3,2%, les partenaires ne prennent que 3%, les entreprises ne supportent
qu'à concurrence de 1%. Ceci se justifie par le taux élevé
de chômage et l'absence de structure formelle dominée par
l'informelle.
Tableau XI : Profession du
bénéficiaire (malade)
Profession du bénéficiaire
|
Effectif
|
%
|
Fonctionnaire de l'Etat
|
34
|
20,2
|
Commerçant
|
35
|
20,8
|
Métier libéral
|
28
|
16,7
|
Sans profession
|
71
|
42,3
|
Total
|
168
|
100,0
|
42,3 % de bénéficiaires de transfert des fonds
sont sans profession, 20,8 % sont des commerçants évoluant dans
des structures informelles, 20,2 % sont des fonctionnaires de l'Etat et 16,7%
ont la profession libérale.
Figure 7 : Profession du
bénéficiaire (malade)
Tableau XII : Profession du
répondant
Profession du répondant
|
Effectif
|
%
|
Fonctionnaire de l'Etat
|
132
|
26,5
|
Commerçant
|
114
|
22,9
|
Métier libéral
|
80
|
16,1
|
Sans profession
|
172
|
34,5
|
Total
|
498
|
100,0
|
34,5 % de répondant sont sans profession, 26,5 % sont
des fonctionnaires, 22,9 % sont des commerçants et 16,1% font les
professions libérales.
Tableau XIII : Lien par rapport au patient
bénéficiaire du transfert
Lien par rapport au patient
|
Effectif
|
%
|
Parent famille restreinte
|
384
|
77,1
|
Famille élargie
|
60
|
12,0
|
Amis
|
36
|
7,2
|
Autres
|
18
|
3,6
|
Total
|
181
|
100,0
|
Notre enquête révèle que c'est grâce
à la solidarité familiale que la plupart des congolais sont
soignés sachant qu'on peut se retrouver aussi malade et
bénéficier de la même solidarité. De cette
étude nous observons que dans 77,1% cas l'argent a été
transféré pour les membres de famille restreinte, 12% pour la
famille élargie, 7,2% pour les amis et 3,6% pour les autres
connaissances et relations.
Tableau XIV: Fréquence de transfert pour les
dépenses de soins de santé.
Fréquence d'envoi ou de
réception
|
Effectif
|
%
|
Par mois
|
251
|
50,4
|
Par trimestre
|
118
|
23,7
|
Par semestre
|
22
|
4,4
|
Par an
|
4
|
0,8
|
Sporadiquement
|
103
|
20,7
|
Total
|
498
|
100,0
|
Les envois de fonds se font plus mensuellement dans 50,4% des
cas pour de soins de santé, trimestriellement pour les frais
d'étude dans 23,7% des cas, 21% sont des dépenses
instantanées et constantes donc non prévisibles. La maladie
n'annonce pas quant est ce qu'elle arrivera. Aussi l'absence de la
médicine préventive entraîne que la médecine
curative soit une charge permanente.
Tableau XV: Flux de transfert de fonds en provinces
Destination
|
Province
|
Effectif
|
%
|
Envoi
|
Bas-Congo
|
10
|
12,2
|
Bandundu
|
8
|
9,8
|
Kasai Oriental
|
5
|
6,1
|
Kasai Occidental
|
6
|
7,3
|
Katanga
|
8
|
9,8
|
Maniema
|
3
|
3,7
|
Equateur
|
2
|
2,4
|
Nord Kivu
|
14
|
17,1
|
Sud Kivu
|
19
|
23,2
|
Kinshasa
|
2
|
2,4
|
Etranger
|
1
|
1,2
|
Province orientale
|
4
|
4,9
|
Réception
|
Bas-Congo
|
10
|
11,6
|
Bandundu
|
3
|
3,5
|
Kasai Oriental
|
6
|
7
|
Kasai Occidental
|
6
|
7
|
Katanga
|
3
|
3,5
|
Maniema
|
6
|
7
|
Equateur
|
5
|
5,8
|
Nord Kivu
|
27
|
31,4
|
Sud Kivu
|
12
|
14
|
Kinshasa
|
3
|
3,5
|
Province orientale
|
5
|
5,8
|
Total d'envoie et de réception
|
|
173
|
100
|
Le flux de transfert de fonds dans les provinces de Sud Kivu
représente 23% des cas suivi par le Nord Kivu 17,1% des cas. Les deux
provinces ont bénéficiés plus des envois à cause de
l'insécurité qui y règne.
Nous observons aussi une forte activité dans le Bas
Congo à cause de l'influence du port, de la Route Nationale n°1, du
chemin de fer (Kinshasa-Matadi), de sa proximité à la capitale du
pays.
VI. DISCUSSION
Les soins de Santé un bien, pas comme les autres a un
coût et ne peut pas être financé par une seule source ;
du moins dans la plupart de pays en voie de développement (dont la RD
Congo) où le financement est compromis. Ainsi les ménages
paient directement des sommes importantes par rapport à leurs
revenus. Ce coût a été estimé entre 13 à
16 dollars l'an.
Les pays dont le produit national brut est de 400$ US, tel que
le Nigeria, Ghana les ménages ne supportent leurs soins de santé
qu'à concurrence de 13 $ US l'an. Alors que les pays à PNB
inférieur à 100 $ US, les dépenses des ménages sont
très faible 2,6 $ US l'an, tel qu'en RDC moins de 5 $ US en 1990.
Le marasme économique a des répercussions sur
les revenus des différents ménages moteurs de production.
Finalement c'est un cercle vicieux qui non seulement
pèse sur les individus (ménages) mais ne pourra pas favoriser le
développement durable à cause de son mauvais état de
santé. Aussi, si dans le monde développé les soins de
santé sont globalement pris en charge par le pouvoir public et d'autres
sociétés d'assurance ou mutuelles de santé
(prévention, les soins curatifs), en RD Congo seuls les soins curatifs
(du reste plus coûteux) sont les seuls plus financés avec des
ressources financières fiables. Cela a pour conséquences non
seulement une mauvaise qualité de soins administrés par les
structures étatiques de santé qui ne disposent pas des moyens
financiers conséquents, mais aussi la recrudescence des maladies
chroniques et la réapparition des maladies jadis
éradiquées.
Mais, aussi, l'Etat congolais vote un budget où l'on
affecte seulement environ 2% pour la santé, cela est identique pour les
pays développés à la différence que les autres
dépenses sont couvertes par d'autres sources telles que la
sécurité sociale, les assurances maladies et les autres ...
Il serait donc impérieux pour l'Etat congolais de
redynamiser ou mieux de restructurer les activités de l'Institut
National de Sécurité Sociale, de la Société
Nationale d'Assurance pour améliorer la prise en charge de soins de
santé de la population, procéder également par la
promotion des mutuelles de Santé.
Du fait de ne pas avoir des données statistiques
exactes, les rares données disponibles sont soit de mauvaises
qualités, soit elles datent de plus de 10 ans (dépenses annuelles
de congolais pour les soins de santé inférieurs à 5$ US en
1990 dix huit ans après) soit elles sont incomplètes. Soit ce
sont des données estimatives alors qu'on pouvait les avoir en
permanence.
Comme les données sont dynamiques, à l'absence,
il n'y aura pas de planification sans données statistiques fiables et
beaucoup d'événements surviennent signalons, la crise de
confiance aux institutions financières et leurs mauvaises
répartitions seulement concentrées dans les grandes villes en
nombre insuffisant.
Par les messageries et grâce au progrès
technologique, le territoire national est desservi par les
sociétés de communication comme alternatives pour participer aux
dépenses de santé par leurs services qui de plus en plus se
déploient sur toute l'étendue de la RD Congo ; mais on ne
peut pas espérer des crédits pour un financement.
Toutefois ces messageries et les sociétés de
communication avec une vision managériale, peuvent initier des mutuelles
de santé ou des assurances maladies, et probablement être les
précurseurs de banque de développement inexistante à ce
jour dans le domaine de la santé, une façon d'aider leurs clients
car la bonne santé de ceux - ci a des implications sur la croissance de
leurs entreprises tant en nombre des clients qu'en terme de fidélisation
de la clientèle ( chaque mois il y a transfert pour les dépenses
de soins de santé).
Si cet apport est fait, alors on peu diversifier les sources
de financement en appui telles que les aides internationales
bilatérales, multilatérales, organisation non gouvernementale les
ASBL, les églises.....)
Le caractère associatif pour la santé est
très faible ce qui fait que la constitution de mutuelle d'assurance
maladie, de sécurité est une idée qu'il faut promouvoir
à tous les niveaux de la vie nationale : dans les familles, les
corporations professionnelles, les écoles, église. De notre
enquête, nous avons observé que 55% des congolais n'ont jamais
entendu parler de mutuelle de santé et près de 51% ne savent
qu'est-ce qu'une assurance maladie.
La solidarité à elle seule, base de la
constitution d'une mutuelle de santé, se manifeste d'une manière
ponctuelle ; il faut passer pour cela, d'un système lacunaire peu
organisé, peu confiant à un système plus structuré
par un long travail de formation à mener sur terrain pour non seulement
élargir cette solidarité mais pour l'organiser sur le plan
financier.
VII. CONCLUSION
Une communauté dont la
santé de ces administrés est précaire, ne peut
prétendre connaître un développement durable, il en est de
même d'un pays. Mais pour garantir la bonne santé de ces
populations, il faut avoir des ressources, parmi lesquelles les ressources
financières très indispensables. Il faut donc les mobiliser. Ces
ressources proviennent de la communauté, des ménages, des
mutuelles de santé, des assureurs et des organismes internationaux. Quoi
qu'avec un revenu faible, les ménages (individus) contribuent pour
beaucoup dans les dépenses de soins de Santé dans notre pays la
République Démocratique du Congo.
Nous ne pouvons pas passer outre
la contribution des autres partenaires dans le domaine de la santé,
notamment l'appui des organismes internationaux tels que l'OMS, ONUSIDA...de
même que l'Etat. Non seulement, ils mobilisent les ressources, mais aussi
se spécialisent dans un aspect de la santé curative, la
prévention que s'il y a un bon investissement réduirait
même les coûts de soins curatifs.
L'Etat en particulier de par ses
prérogatives, doit garantir la prise en charge des soins de santé
en stimulant la création par l'entremise de la Banque Centrale des
organismes de micro finances orientés vers la sécurité
sanitaire en y apportant de l'argent frais.
En rapport avec notre question,
quelle serait la proportion de flux de transfert des fonds qui serait
destinée au financement des soins de santé du
bénéficiaire, après cette étude, il se
révèle que 34% des fonds transférés sont pour
subvenir à un cas sanitaire. Nous ne pouvons pas négliger la
contribution de la diaspora congolaise dans le transfert de fonds pour soutenir
un membre des familles, un ami ou d'autres connaissances vivant dans le pays.
Tous ces efforts de la communauté nationale pouvaient être
canalisés dans des structures formelles.
Nous tenons à souligner, en
dépit de la période difficile pour les ménages, où
toutes les dépenses sont consacrées à la rentrée
scolaire, mais les gens continuent à soutenir leurs frères
malades. Ceci justifie le caractère impérieux de doter le pays
des structures pouvant prendre en charge de manière permanente et
continue les soins de santé de la population en général,
travailleurs ou non travailleurs.
Quant à la
fréquentation des structures de santé dans notre pays la
République Démocratique du Congo, elle reste un sérieux
problème pour les congolais des provinces, l'éloignement de
centres de santé, l'enclavement des certains coins par manque des
routes, le manque des moyens financiers adéquats, la déficience
en personnel de santé et, encore l'absence de structure pouvant garantir
la prise en charge du patient font que de nombreux congolais ne sont pas
consultés par le corps médical. De notre étude seulement
34% des congolais fréquentent le centre de santé. Mais il reste
encore 20% qui attendent un probable transfert des fonds à la maison
avant de chercher à fréquenter des structures de
santé ; conséquence aggravation de son état,
présence de maladie chronique, la rechute des malades qui finissent par
mourir, acheminement tardif des malades vers les structures de santé.
Tout ceci ne fait qu'augmenter le coût de frais d'hospitalisation, alors
qu'avec une bonne organisation, on aurait pu éviter toutes ces
dépenses qui ne font qu'appauvrir la population et de la nation.
VIII.
RECOMMANDATIONS
Avant toutes choses nous souhaitons que le ministère
de santé, change d'appellation, qu'il devienne le ministère de
santé et du Bien - être Social : combiné ces deux
fonctions dans le but de refléter l'idée de l'investissement
humain qui est une des pièces maîtresses de la stratégie de
développement socio - économique. Ainsi, nous recommandons ce qui
suit :
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