L'égalite souveraine des Etats au miroir de la mondialisation( Télécharger le fichier original )par Patsho LULA MUNGENGA Université de Kinshasa - Licence 2006 |
2. L'Europe et le JaponL'Europe et le Japon contribuent également à la promotion de la mondialisation. De prime abord pour l'Europe, il convient de noter que la politique de nouvelles technologies de l'information et de communication a connu deux jalons ponctués par des initiatives intermédiaires : 1979 et 1993. En 1979, Etienne DAVIGNO s'inquiète sur l'Europe. Il recommande qu'elle s'ajuste à un nouvel ordre économique et à de nouveaux rapports de force politique dans le monde pour ne pas être avalée par des nations plus puissantes. DAVIGNO propose alors qu'on mette sur pied une stratégie de relance dans le secteur de nouvelles technologies. La télématique, à ses yeux, constitue un des enjeux sur lequel se jouera l'avenir de l'Europe. Elle devra s'investir à :
Pour être compétitive sur le marché, l'Europe consent son investissement important dans la recherche technologique dans le domaine de la recherche scientifique et technique. En 1984, elle lance le programme ESPRIT ( European strategic program for reseach, information technologie) disséqué en plusieurs mini-projets pris en charge par des industriels européens. ESPRIT remporte quelques succès.(114(*)) Plusieurs autres projets de grande envergure consacrés à 40% aux technologies de l'information et de développement voient le jour à travers le programme cadre pour la recherche et le développement. Ce programme couvre la période 1987-1991. C'est dans ce cadre qu'il faut situer le programme RACE (Research in Advanced communication in Europa) qui prendra en compte 50 projets au moins sur les technologies large bande et le développement des réseaux. Citons pour terminer le projet EUREKA axé sur la recherche sur la haute technologie, la télévision haute définition (THD), en particulier(115(*)). En 1993 apparaît pour l'Europe le fameux livre blanc intitulé « Croissance, compétitivité, emploi ». ce livre est une réaction contre la politique communicationnelle et informationnelle américaine. L'Europe est consciente que les Etats-Unis sont en avance dans les domaines de la télécommunication et de l'audio-visuel.(116(*)) Elle choisit une politique décentraliste, sociétale et planétaire axée sur les priorités suivantes :
Comme ce projet lui tenait à coeur, elle à confié la gestion à un « groupe de personnalité sur la société de l'information », à l'image de ce qui se fait aux Etats-Unis. Les membres de ce groupe ont pour rôle de tracer le cadre réglementaire et de veiller à ce que les intérêts des personnes impliquées soient garantis. Le groupe a défini aussi les applications : les services de base, les réseaux européens. Il a donné enfin des recommandations sur le financement au projet et son suivi.(118(*)) Enfin, le Japon, pour faire face aux Américains, le Japon a usé de son pragmatisme en axant sa politique d'industrialisation et de technologisation sur la promotion de la créativité intellectuelle. C'est-à-dire, la promotion d'une société intellectuellement créative.(119(*)) Il a mis sur pied un cadre, son « programme 21 » qui définit sa nouvelle politique dont l'objectif majeure est de « créer un large éventail de nouveaux marchés et de domaines de croissances en ciblant les développements technologiques sur les nouveaux besoins socio-économiques.(120(*)) Le Japon a quelque chose du projet Européen en ce sens qu'il part des besoins de la société (le logement, recherche, l'enseignement, l'éducation) pour ajuster son alignement sur l'évolution du marché mondial.(121(*)) Les technologies visées par le « programme 21 » sont au nombre de quatre (4) : 1. L'information et la communication avancée ; 2. La bio-téchnologie ; 3. Les énergies nouvelles ; 4. Les nouveaux matériaux. Ce projet Nippon est futuriste mais aussi basé sur la compétitivité industrielle et la production des activités intellectuelles. * 113 MWEZE C. NKINGI, op.cit, p.124. * 114 Loc.cit * 115 MWEZE C. NKINGI, op.cit, pp.124-125. * 116 MWEZE C. NKINGI, op.cit, pp.124-125. * 117 Idem, p.125 * 118 Loc.cit. * 119 MWEZE C. NKINGI, op.cit, p.126 * 120 Loc.cit. * 121 Loc.cit. |
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