CONCLUSION DE LA
DEUXIÈME PARTIE
Si la terre est faite pour fournir à chacun les moyens
de sa subsistance et les instruments de son progrès, tout homme a donc
le droit d'y trouver ce qui lui est nécessaire. Tous les autres droits,
quels qu'ils soient, y compris ceux de la propriété et de libre
commerce, y sont subordonnés: ils n'en doivent donc pas entraver, mais
bien au contraire faciliter la réalisation, et c'est un devoir social
grave et urgent de les ramener à leur finalité première
(Populorum Progressio, n. 22). Le chrétien conscient de cette
tâche inhérente à sa nature « d'icône » de
Dieu ne peut pas se soustraire, se dérober à cette mission divine
et abandonner l'ordre temporel comme une activité en dehors de sa
quête de Dieu. Participer à la construction de la
société devient une exigence de sa foi en ce Dieu qui est
toujours à l'oeuvre au coeur de sa création pour la sanctifier
par son Esprit Saint. Pour le chrétien, sa foi en Jésus Christ
est donc la source, la justification et la raison ultime de son engagement pour
la promotion intégrale de la société humaine, tout en
évitant les tomber dans les vices qui empêchent de vivre sa
relation avec Dieu.
TROISIEME PARTIE
Malgré les efforts de ces dernières
années dans le cadre d'une théologie africaine, il faut
reconnaître que la culture africaine n'est pas suffisamment
exploitée dans l'annonce de la Parole de Dieu pour la conversion de
l'africain
Le Fétichisme, le Totémisme, l'Animisme, le
Vitalisme, le Paganisme, le Panthéisme, le Polythéisme, le Culte
des ancêtres, le Culte des esprits, les possessions Démoniaques,
le tabou, l'Idolâtrie, la Sorcellerie, les Religions archaïques, les
Religions traditionnelles africaines, les Religions indigènes, les
Religions Aborigènes, les Religions Naturelles, les Religions
Autochtones, tels sont souvent les termes dont on fustige la
spiritualité de l'homme africain. Ainsi, avec ce qu'elle peut avoir de
positif, ce qu'elle a comme valeur morale et qui n'est pas en contradiction
avec l'Evangile, la vie spirituelle de l'homme africain se cristallise autour
de quatre grands points : l'Unicité du Divin, créateur et
propriétaire du monde, la bi dimensionnalité du monde (le monde
de l'invisible et le monde du visible), la bi dimensionnalité de l'homme
( l'homme du visible et l'homme de l'invisible et la symbiose de vie entre le
Divin et l'ensemble de sa créature. Cette unité s'exprime
essentiellement par la croyance en une communauté de vie entre les deux
dimensions du monde, entre les deux aspects de l'homme et entre le monde et
l'homme. C'est à partir de cette vision communautaire du monde et de
l'homme, inspirée par l'unité du Divin que l'homme bo pourra
donner une signification à son existence dans sa société
et dans la communauté chrétienne.
L'expansion de l'Evangile du Christ dans le monde aujourd'hui,
prouve l'évidence de la possibilité que les hommes de cultures
différentes peuvent vivre diversement les valeurs absolues et
universelles auxquelles cet Evangile les invite. Tout comme ces valeurs divines
ont intégré l'histoire du peuple d'Israël depuis son
élection jusqu'à son installation en terre promise en passant par
sa délivrance en Egypte, les valeurs évangéliques
intègrent l'histoire humaine de chaque peuple avec ses hauts et ses bas,
son contexte sociopolitique et économique, pour le transcender. Cela
nécessite au préalable une bonne connaissance de la culture une
prise de conscience chez les bwa des valeurs et des contre-valeurs de leur
culture.
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