UNIVERSITE DE LOME
STS N°...
ECOLE SUPERIEURE D'AGRONOMIE
REPUBLIQUE TOGOLAISE B.P. 1515
Travail-Liberté-Patrie
Lomé TOGO
RAPPORT DE STAGE TECHNIQUE SPECIALISE
OPTION : Production Animale
Thème :
INFLUENCE DE LA PERIODE DE MISE BAS SUR LA PRODUCTION
LAITIERE
DATE : Du 14 juillet au 24
août 2008
LIEU : CREAT - AVETONOU
(Préf. Agou)
Présenté par :
Maître de stage
Yao YAOKORIN M.
KOTOE Messan
Elève Ingénieur Agronome
Docteur Vétérinaire
REMERCIEMENTS
Le présent document est le résultat d'un certain
nombre de bonnes volontés et de motivations que nous ne saurons passer
sous silence. Aussi présentons-nous nos sincères gratitudes
à tous ceux qui, directement ou indirectement, ont rendu notre stage
agréable et instructif.
Nos remerciements vont :
- au Directeur M. KANGNI et à tout le personnel du
Centre d'élevage et de Recherche d'Avétonou ;
- au Docteur KOTOE qui nous a encadré durant le
stage ;
- à la Direction et aux chargés de stages de
l'Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA) qui ont permis le
déroulement plus ou moins aisé de notre stage.
Nous remercions également les enseignants de l'ESA
spécialement, MM. AZOUMA et PITALA, qui nous ont défini le
thème de notre stage.
Nous ne saurions terminer sans présenter notre
reconnaissance et nos sincères gratitudes à nos parents, nos
frères et soeurs, nos camarades et tous ceux qui, de près ou de
loin, nous ont apporté leur concours, leurs soutiens moral et
matériel ; en l'occurrence M. ADJANKE.
SIGLES ET ACRONYMES
CRA-F : Centre de Recherche
Agronomique - zone Forestière
CREAT : Centre de Recherche et d'Elevage
d'Avétonou - Togo
ESA : Ecole Supérieure d'Agronomie
FAO : Food and Agriculture Organization
(Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture)
INZV : Institut National Zootechnique et
Vétérinaire
ITRA : Institut Togolais de Recherche
Agronomique
UL : Université de Lomé
SOMMAIRE
Pages
REMERCIEMENTS...............................................................................................
i
SIGLES ET
ACRONYMES.......................................................................................
ii
INTRODUCTION
.................................................................................................
1
I- REVUE DE LITTERATURE
.................................................................................
2
1.1 LES CARACTERISTIQUES DE LA PRODUCTION LAITIERE AU TOGO
...................... 2
1.2 LA SURALIMENTATION PRECEDANT LA MISE-BAS
........................................ 4
1.3 L'EFFET DU NOURRISSAGE ET DE L'INFECTION SUR LA PRODUCTION
LAITIERE ..... 4
1.4 LA LACTATION DE 305 JOURS
....................................................................... 5
II- MATERIEL ET METHODES
...............................................................................
6
2.1 MATERIEL ANIMAL
......................................................................................
6
2.2 PRESENTATION DE LA ZONE DE STAGE ET DE L'INSTITUT D'ACCUEIL
............... 9
2.2.1 PRESENTATION DE LA ZONE DE STAGE
.......................................................... 9
2.2.2 PRESENTATION DE L'INSTITUT D'ACCUEIL : CREAT
.................................... 10
2.3
METHODES.................................................................................................
11
2.3.1 Conduite du troupeau
...............................................................................
11
2.3.2 Collecte des données
................................................................................
12
III- RESULTATS ET DISCUSSION
...........................................................................
13
3.1 PRESENTATION DES RESULTATS
................................................................ 13
3.1.1 Production laitière
................................................................................
13
3.1.2 Evolution de la lactation par race
............................................................... 13
3.1.3 Mois de vêlage
....................................................................................
14
3.1.4 Mois de vêlage et production laitière
........................................................... 14
3.2 DISCUSSION
.............................................................................................
16
REMARQUES, SUGGESTION ET CONCLUSION
......................................................... 18
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
......................................................................... 19
ANNEXES.............................................................................................................
20
INTRODUcTION
Au TOGO, l'élevage intervient dans les populations
rurales comme une deuxième activité de production après
l'agriculture. Les travaux agricoles représentent 64% des occupations
paysannes dont l'élevage participe pour 20%. De tout l'élevage,
celui des bovins représente une part importante de par sa
capacité de production de viande, de lait et de force de travail.
En effet, le besoin national en lait est de 15000 tonnes et la
production qui ne couvre que 26% n'est que l'apanage de quelques
éleveurs peuls. La production laitière de 4000 tonnes reste
insignifiante par rapport au besoin de consommation de la population et le
déficit est compensé par des importations.
Une étude sur les conditions d'amélioration de
la production laitière s'avère nécessaire pour
déterminer le potentiel laitier du cheptel local en vue d'une certaine
introduction d'animaux performants pour réduire la dépendance
extérieure en produits laitiers. C'est dans ce cadre que s'inscrit notre
stage, dénommé : stage technique spécialisé
ayant pour thème « Influence de la période de mise bas
sur la production laitière ».
Dans les conditions naturelles, la production laitière
est saisonnière et dépend des ressources en nourriture qui
affectent le régime des lactations et des mises bas. Si l'accouplement
n'est pas contrôlé et si le bétail dépend des seules
ressources naturelles, les vêlages sont concentrés vers la fin de
la saison sèche et le début de la saison humide. Or il y a un
intérêt financier à produire du lait tout au long de
l'année, surtout en saison sèche où son prix est plus
élevé. Ainsi, pour autant que l'on dispose de fourrage
conservé, on préfère parfois que les vaches mettent bas au
début de la saison sèche alors que les ressources naturelles de
nourriture sont à leur plus bas niveau.
Ainsi, notre étude a été
spécifique à la comparaison des différentes productions
des trois races de vache laitière de la station d'Avétonou en
fonction de leur période de mise-bas.
Notre travail consistera en une revue de la
littérature, la présentation de la zone de stage et de la
structure d'accueil suivies du matériel et de la méthode
d'étude. Ensuite nous terminerons par des remarques, suggestions et
conclusion.
I- REVUE DE LITTERATURE
1.1 LES CARACTERISTIQUES DE LA PRODUCTION LAITIERE AU
TOGO
Le besoin national en lait est de 15000 tonnes et la
production qui ne couvre que 26% n'est que l'apanage de quelques
éleveurs peuls. La production laitière de 4000 tonnes reste
insignifiante par rapport au besoin de consommation de la population et le
déficit est compensé par des importations. Ces importations de
lait et des produits laitiers coûtent en moyenne 4 milliards de Frans CFA
en devise.
Vers les années 1970, la tentative
d'amélioration de la production laitière des vaches locales par
production de taureaux de races exotiques comme les brunes des alpes a connu un
échec (TCP/FAO/Togo, 1995).
Des études récentes menées dans la
filière laitière au Togo dans les zones périurbaines de
Lomé et de Sokodé ont permis de classer les élevages
laitiers en 3 types, de connaître les performances de production de la
race bovine de type Somba et d'identifier les contraintes liées à
la production laitière au Togo.
1.1.1 Elevage laitier de type
traditionnel
Cet élevage représente 96% des troupeaux
recensés autour des villes. La race exploitée est la locale de
type Somba. Il est caractérisé par l'alimentation exclusive au
pâturage et l'absence de bâtiment d'élevage. L'objectif
premier de cet élevage n'est pas la production laitière. C'est un
patrimoine collectif ou familial. Dans ce type d'élevage, les animaux
sont peu exploités. La vente d'animaux est très rare et l'animal
constitue une épargne dont les propriétaires ne
prélèvent que dans de rares cas de besoin d'argent. Les animaux
servent beaucoup plus à l'occasion des cérémonies comme
les funérailles, le mariage, les sacrifices et à l'occasion des
fêtes de tabaski.
1.1.2 L'élevage laitier de
type traditionnel amélioré
Il représente 2% des troupeaux sur le plan national.
Dans ce type d'élevage, on peut noter l'existence de bâtiments
d'élevage le plus souvent construits en mur de ciment couvert de
tôles ou bien sur piquets couverts et entourés de tôles. Les
troupeaux appartiennent dans la majorité des cas à une seule
personne non agricole.
Les propriétaires sont quelque peu flexibles pour les
animaux en fin d'année pour assurer les soins des autres animaux
toujours sur le conseil du vétérinaire de suivi.
1.1.3 L'élevage laitier de rente ou
commercial
C'est le système le plus rare, le plus structuré
et ayant pour objectif premier, la production laitière. Dans ce type, le
troupeau est individuel et appartient à un haut cadre de
l'administration ou bien à une société. Les
infrastructures sont constituées de clôture ou parc en dur,
hangar, puits, magasins, etc. La race exploitée dans ce type
d'élevage est le Goudali importée le plus souvent du Nigeria. Les
bouviers sont exclusivement salariés et payés en espèce.
L'alimentation des animaux est assurée au pâturage et
complétée à l'étable par les tourteaux d'arachide,
de coton et de coque de grain de coton. Le complément minéral est
régulièrement distribué sous forme de pierre à
lécher.
1.1.4 Le Centre de production laitière au
Togo : CREAT (Centre de Recherche d'Elevage
d'Avétonou-Togo)
Depuis 1969, la Station d'Avétonou exploite un troupeau
laitier comportant avant tout les races Brunes des Alpes et Jaune de Franconie.
Les animaux se sont bien acclimatés. Toutefois, l'entretien du troupeau
et des pâturages n'a pas amené à une relation
frais /recettes satisfaisante. En dépit de la mise au point
graduelle des techniques de production et de vente, la situation
économique n'est pas susceptible de s'améliorer de manière
décisive à l'avenir. La continuation des activités est
économiquement justifiable si l'on ne considère pas les
investissements initiaux.
D'autre part, notons que CREAT était aussi connu sous
le nom d'INZV (Institut National Zootechnique et
Vétérinaire) suivant le décret N° 97-105/PR du
Juillet 1997 portant création de l'Institut Togolais de Recherche
Agronomique et est devenu une station du Centre de Recherche Agronomique-zone
Forêt (CRA-F). Il couvre une superficie de 650 ha et est chargé de
l'exécution du Programme National Génétique et
Biotechnologique Animale axé sur la recherche et la production.
Les recherches en génétique et en biotechnologie
animale concerneront le gros bétail (bovin, cheval, âne), et le
petit élevage (ovin, caprin, porc, volaille), les élevages
spéciaux (lapin, aulacode, escargot, etc.) et les ressources
halieutiques et pêches. Les domaines des activités de recherche
sont : la sélection, la reproduction, la pathologie et
l'alimentation.
En matière de production animale le centre entretient
environ 500 têtes de bovins comprenant des races N'Dama, Borgou, Locales
et des métis ; des ovins Djallonkés d'un effectif de 70
sujets.
(Source : ITRA, 1981)
1.2 LA SURALIMENTATION PRECEDANT LA MISE-BAS
Nombre de facteurs influencent le rendement laitier et, tout
d'abord, la condition physique et l'état de santé de la vache en
fin de gestation. Si la vache n'est pas malade et si elle n'est pas
accablée par la chaleur, c'est ensuite l'alimentation qui
détermine si elle commencera sa lactation en bonne condition ou non.
Vers la fin de la gestation, l'aliment donné à
la vache doit suffire aux besoins de croissance du foetus et au
développement des glandes mammaires. Le rendement laitier dépend
en partie de la quantité de tissus sécréteurs qui s'est
formée dans les glandes mammaires au cours du dernier mois de gestation.
Les meilleures lactations sont celles qui viennent après une
période sèche de 60 jours pendant laquelle la vache a
été suffisamment nourrie (suralimentation). Au
début de la lactation, les vaches puisent sur leurs réserves
corporelles pour soutenir la sécrétion lactée. Les vaches
en bonne condition physique sont évidemment mieux aptes à le
faire que les autres. On peut considérer approximativement que 45 kg de
graisse corporelle fournissent assez d'énergie pour 400 kg de lait.
L'état général de la vache au tout début de la
lactation est aussi une garantie qu'elle pourra à nouveau concevoir au
bon moment.
Si la mise-bas se situe au début de la saison des
pluies, les ressources alimentaires pour la ration de démarrage risquent
d'être peu abondantes. Il faut pouvoir disposer de réserves de
fourrage conservé à cet effet, comme c'est souvent le cas dans
les élevages intensifs, ou éventuellement s'en procurer pour ce
qui concerne les petits producteurs.
1.3 L'EFFET DU NOURRISSAGE ET DE L'INFECTION SUR LA
PRODUCTION LAITIERE
Il est important de respecter une certaine stabilité
dans les repas. Les vaches ne doivent pas être nourries de manière
irrégulière et le moment de la traite sera fixé en
fonction des repas. Toute perturbation des habitudes dans le nourrissage et la
traite risque d'entraîner une chute du rendement laitier.
Toute forme d'infection aiguë aura des
répercutions sur le rendement laitier, mais certains troubles
infracliniques, comme les mammites, peuvent aussi réduire la production.
Les troubles du métabolisme, par exemple la fièvre de lait et
l'acétonémie, affectent parfois la production au début de
la lactation.
1.4 LA LACTATION DE 305 JOURS
Dès que la mise-bas a eu lieu, l'éleveur doit:
- réunir les conditions propices à la production
de lait pour la lactation présente;
- préparer la production de la prochaine lactation.
Cela réclame des soins quotidiens: il faut surveiller
le nourrissage, la traite et l'état de santé des vaches et faire
en sorte qu'elles soient fécondées à nouveau au bon
moment. Le «bon moment» dépend de l'intervalle souhaité
entre deux vêlages. Pour obtenir une production maximum sur l'ensemble de
la vie d'une vache, il faut que l'intervalle entre les mises bas se rapproche
le plus possible de 365 jours. Ce schéma idéal se fonde sur une
lactation de 305 jours et une période sèche de 60 jours avant la
mise-bas (Figure 1).
Pour y parvenir, il faut que la vache soit
fécondée avant que 85 jours se soient écoulés
depuis la mise-bas. Dans une large mesure, c'est cet objectif que
l'organisation d'un élevage laitier vise à atteindre. Le
contrôle de la fertilité est un élément important.
Dans la pratique, toutefois, les intervalles entre les mises-bas sont souvent
plus longs que 365 jours. Au Malawi, par exemple, pour les vaches de race
croisée (Locales/Frisonnes), on observe un intervalle moyen de 485
jours, avec des périodes de lactation qui vont jusqu'à 392 jours.
Si l'on ne recourt pas à l'accouplement naturel, il est essentiel, pour
être sûr que la vache soit fécondée, de pouvoir
compter sur une bonne détection des chaleurs et sur des méthodes
d'insémination artificielle efficaces.
Figure 1 : La lactation de 305 jours
et l'année idéale
Source : CTA, 1996
Si l'on observe la courbe de lactation des races
laitières à haut rendement, on constate que le gain de production
obtenu au lancement d'une nouvelle période de lactation compense
largement la quantité de lait qui aurait pu être obtenue en
prolongeant la lactation précédente.
On voit, sur la figure 1, que la perte de lait à la fin
de la première lactation (zone ombrée) est plus que
compensée par le gain de production au début de la lactation
suivante (zone hachure).
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