IV.
2.2 De la qualité et la validité des résultats
Le type de l'étude faite est une étude
transversale descriptive à visée analytique. L'utilisation des
tests statistiques renforce la signification des conclusions
avancées.
La méthode d'échantillonnage aléatoire a
été utilisée pour identifier les parents et tuteurs
d'enfants qui constituent les cibles primaires. La taille de notre
échantillon était grande ; ce qui a permis d'obtenir une
bonne précision pour l'étude. Nous avons atteint et
dépassé légèrement la taille minimale de notre
échantillon telle que calculée dans le protocole à l'aide
de la formule de Schwartz. Il n'y a pas eu de non répondant parmi les
parents ou tuteurs interrogés. Ceci permet d'inférer les
résultats à la population de Zogbodomey. Ce sont les parents et
tuteurs qui ont supprimé leur opinion sur le phénomène de
réticence à la vaccination anti-polio dans leurs
localités. Il s'agit par ailleurs des facteurs socioculturels, du
MAPI.
La méthode d'échantillonnage non probabiliste a
été utilisée pour recueillir l'opinion des personnes
ressources, chefs villages, agents de santé et autorités DDS. Le
choix raisonné de ces personnes ayant été fait en fonction
de leur position sociale et par les postes qu'ils occupent rend fiables les
renseignements obtenus.
Le protocole de l'enquête a été bien
appliqué. Les techniques et outils de collecte des données ont
été en adéquation avec les objets de l'étude.
L'administration des questions auprès des cibles
primaires a été faite en Fongbé et Holli, langues locales
du milieu. Bien que les enquêteurs soient des Fon, nous avons traduit
ensemble toutes les questions en Fongbé et pour ceux qui sont des
localités Holli (en l'occurrence Zalimè), un relais de
Zalimè nous a aidé pour la traduction, ce qui a permis de
réduire les biais. Toutes ces conditions réunies permettent de
présumer la qualité et la validité des
résultats.
Les résultats ont montré que le niveau
d'instruction des parents ou tuteurs influence le refus de la vaccination.
IV.
2.3 Des facteurs associés au refus de la vaccination
Notre étude a montré une relation entre le
niveau d'instruction des parents et le refus à la vaccination. Les
enfants des parents instruits ont plus de chance d'être vaccinés
que les enfants des parents qui ne savent ni lire ni écrire. Ceci
s'explique par le fait que les parents connaissent et comprennent mieux les
avantages de la vaccination. Des études antérieures
réalisées dans différentes régions (Ouidah,
Toviklin) ont abouti au même résultat.
Les enfants des parents instruits et qui écoutent la
radio ont plus de chance d'être vaccinés que ceux dont les parents
sont analphabètes et ne possèdent pas de poste radio.
Dans notre étude, les croyances religieuses ou
traditionnelles ont eu moins d'influence sur le statut vaccinal de l'enfant par
rapport aux résultats de études antérieures. Ceci peut
s'expliquer par quelques sensibilisations effectuées en direction des
chefs religieux et leaders d'opinion. Les campagnes de vaccination contre la
poliomyélite ont certainement joué un rôle non
négligeable.
Il faut remarquer qu'à Massi, notamment Zalimè,
les femmes pensent que l'après midi n'est pas favorable pour faire la
vaccination aux enfants.
Pour la majorité des parents à Massi la
vaccination rend les enfants malades au point où il faut prévoir
un peu d'argent pour l'hôpital juste après la vaccination. Ce qui
constitue un frein à la vaccination.
Un autre frein à la vaccination des enfants dans
l'arrondissement de Massi est la mort d'enfant survenue après un passage
de JNV. La population s'en souvient et demande plus d'informations sur les VPO
avant de s'engager à vacciner leurs enfants.
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