WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude de quelques paramètres biologiques de Amblyseius swirskii Athias

( Télécharger le fichier original )
par Joel DAYE LOFFA
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme d'Ingénieur Agronome 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

ABSTRACT

Although the existence of great deal control strategies, the cowpea, Vigna unguiculata production, still limited by pests. In this thesis, we study the possibility of Amblyseius swisrkii (Acari: Phytoseiidae) Athias-Henriot, to reproduce with Megalurothrips sjostedti Trybom (Thysanoptera: thripidae) larvae instars and pollen of this western flowering thrips host plants. So our works are conducted to appreciate the vulnerability at the predation of M. sjostedti larvae instars. The effect of the pollen of five thrips host plants (Lonchocarpus sericeus, Vigna unguiculata, Tephrosia candida, Zea mays and Typha australis) was tested too on the reproduction function and the survival of the predator. The pollens were extracted from the flowers of the thrips host plants, collected in different regions of south and central-Benin. In the laboratory, the vulnerability of thrips was tested on the first instars of M. sjostedti. (larvae 1 and larvae 2). We used five (5) larvae for each instars with one (1) predator as densities. The results show that the predator does not attack the larvae 2 but has a significant effect on larvae 1 instars of the pest. In addition, phytoseiid nourish and lay well on all the pollen sources. But the combination of cowpea pollen and larvae 1, reduces the predation rate of the phytoseiid. Nevertheless, A. swirskii, is an interesting biological agent against M. sjostedti.

Key words: pollens, diet, life table, phytoseiid, Amblyseius swirskii, predator, acari, Vigna unguiculata, Tephrosia candida, Zea mays, Lonchocarpus sericeus, Typha australis.

INTRODUCTION

Le niébé, Vigna unguiculata (L.) Walpers, est la légumineuse vivrière la plus importante et la plus cultivée dans les régions d'Afrique Tropicale (Jakai & Adalla, 1997). Il peut être cultivé en association avec d'autres cultures principales tels que le sorgho, le maïs, l'igname ou le mil. Le niébé se caractérise par sa richesse en protéines et contribue énormément à la fertilisation des sols grâce à la fixation symbiotique de l'azote atmosphérique (Sun et Simbi, 1983). Au plan alimentaire, il occupe une place de choix du fait qu'il constitue une importante source de protéines et d'énergie tant pour les hommes que pour les animaux (Rachie, 1985; Anonyme, 2002). Dans les pays en développement où l'accès aux protéines d'origine animale est difficile voire impossible pour certaines populations, le niébé constitue la seule source de protéine la plus accessible et il est appelé, pour ce fait, «la viande du pauvre». Ainsi, le niébé est susceptible de combler les déficits protéiques des pays en développement qui regorgent les trois quarts (3/4) de la population mondiale, mais qui ne produisent que seulement le quart de la production mondiale de viande (Delobel & Tran, cités par Capo-Chichi, 2005). Il constitue alors un aliment d'appoint non négligeable pour l'amélioration de l'état nutritionnel des populations des pays pauvres. Malgré cette utilité du niébé, les rendements et les superficies emblavées pour sa culture évoluent en dents de scie au Bénin (INRAB, 1995).

Selon Coulibaly & Lowenber-Deboer (2002), l'Afrique Occidentale est actuellement loin de couvrir ses besoins en niébé par sa propre production. Dans cette partie du continent, les rendements moyens oscillent autour de 230 kg/ha, sans application des pesticides, contre 800 kg/ ha avec application de pesticides (PEDUNE, 1998), alors que le rendement potentiel du niébé est de 3000 kg/ha (Rusoke & Rubaihayo, 1994). Cette faiblesse du rendement est due au complexe parasitaire associé à cette culture depuis la levée jusqu'au stockage (Singh & Allen, 1980; Ahounou, 1990; Atachi, 1998; Agboton, 2004). Parmi les insectes ravageurs, le thrips floricole Megalurothrips sjostedti (Trybom), (Thysanoptera: Thripidae) (Syn: Taeniothrips sjostedti) constituent la contrainte majeure à la production du niébé dans les régions de l'Afrique au sud du Sahara (Okwakpam, 1967; Singh & Allen, 1980; Ezueh, 1981; Jakai & Daoust, 1986; Tamo, 1991; Tamo et al., 1993; Bottenberg et al., 1997). Ce

ravageur est capable d'occasionner des pertes de rendement atteignant 20% à 80% des récoltes. En cas de fortes infestations, les pertes de rendements sont totales.

Au nombre des exigences dont il faudrait tenir compte pour augmenter la production du niébé au Bénin, on peut citer les traitements phytosanitaires (MDR, 1992). Cette recommandation encourage l'utilisation des pesticides de synthèse dont les effets nocifs des résidus, ne sont plus ignorés de nos jours, quel que soit le respect des doses recommandées. Chose plus grave, l'utilisation des pesticides induit la résistance chez les ravageurs occasionnant leur résurgence, et a des effets nocifs sur la santé humaine et sur l'environnement (Programme Natura/Nectar, 1996). Il en résulte un important risque d'intoxication difficilement chiffrable (Tissut et al., 1979). Le faible niveau de revenu des producteurs ne leur permet pas un accès facile à ces pesticides, du fait de leur coût très élevé. Il s'avère alors impératif, de rechercher d'autres méthodes de luttes contre ces ravageurs, dans le contexte d'une agriculture écologique. On peut citer entre autres la lutte biologique. En effet, la lutte biologique est une méthode de protection des cultures dont le but est de réduire la population des ravageurs en dessous du seuil économique des dégâts. Elle se base sur l'utilisation des ennemis naturels natifs et ou exotiques pour lutter contre les ravageurs des cultures. Cette façon de gérer les ravageurs, permet d'éviter les effets néfastes des pesticides chimiques sur l'environnement, les producteurs et les consommateurs (Nomikou, 2003). Dans ce contexte, certaines potentialités biologiques de Amblyseius swirskii Athias-Henriot (Acari: Phytoseiidae), relatives à son régime alimentaire seront évaluées, pour une lutte biologique efficiente contre le thrips, M. sjostedti. Mais le succès d'un programme de contrôle biologique doit provenir d'une connaissance approfondie des paramètres bioécologiques de l'ennemi naturel (Waag, 1989).

L'objectif global de la présente étude est de contribuer à l'évaluation des capacités de A. swirskii à réduire ou à supprimer les populations de thrips en pullulation

De façon spécifique, il s'agira :

- d'évaluer la prédation de A. swirskii sur les premier et deuxième stades larvaires de M. sjostedti;

- de sélectionner les plantes-hôtes dont le pollen assure au mieux la reproduction de A. swirskii; et

- d'évaluer l'effet de la combinaison du meilleur pollen et des larves de M. sjostedti, sur le développement, la reproduction et la survie de A. swirskii.

2.1 Le niébé, Vigna unguiculata (L.) Walp. (Fabaceae).

Depuis des décennies, le thrips floricole, M. sjostedti Trybom (Thysanoptera: Thripidae), l'un des principaux ravageurs cibles du niébé, fait l'objet de nombreux travaux de recherche. L'attachement des chercheurs à ce domaine, tient des lourdes pertes qu'occasionnent ce thrips floricole sur la production de niébé (Okwakpam, 1967; Singh & Allen, 1980; Ezueh, 1981; Jakai & Daoust, 1986; Tamo, 1991; Tamo et al., 1993 ; Bottenberg et al., 1997). De nos jours, l'approche de lutte intégrée contre les ravageurs, basée sur la manipulation de l'environnement est de plus en plus envisagée, pour assurer une méthode de protection saine et durable qui préserve la santé des producteurs ainsi que celle des consommateurs (Tissut et al., 1979).

La présente revue de littérature se propose donc de faire une synthèse des informations nécessaires à une connaissance générale des facteurs édapho-climatiques, sociologiques et le complexe parasitaire liés à la production de niébé.

2.1.1- Ecologie, distribution et production

Le niébé se développe dans les conditions de chaleur et de luminosité intense. C'est une plante thermophile qui requiert tout au long de sa croissance, une température oscillant entre 25 et 28°C et une pluviométrie de 750 à 1000 mm (Anochili, 1978). Il vit bien dans les sols profonds et bien drainés et est tolérant à la sécheresse ainsi qu'à la salinité du sol. Il peut se développer sous des conditions environnementales variées et sur des sols pauvres, sans addition d'engrais azotés. Il peut être semé en culture pure ou en association avec d'autres cultures. Dans les associations de cultures, les paramètres tels que la densité de plantation, les arrangements spatiaux, la date de semis, le nombre de cultures associées varient d'une région à une autre. Ces paramètres tiennent compte de la fertilité des sols, de la disponibilité des semences et des besoins alimentaires de la famille. Parmi les principales légumineuses vivrières, le niébé et l'arachide occupent une place importante en superficie et en production. Parfois les superficies du niébé dépassent celles de l'arachide. En 2003, le niébé a pris le dessus sur toutes les légumineuses avec une contribution de 7 1,5% des emblavures, suivi de voandzou 10,6% (INRAB, 1995). Cela montre que le niébé est aussi une source de revenu non

négligeable pour les producteurs. Mais l'essentiel de la production est assuré par les petits paysans qui cultivent le niébé avec des méthodes encore extensives.

Le niébé est cultivé au Bénin sur toute l'étendue du territoire national. Les zones de prédilection se rencontrent par ordre d'importance dans l'Ouémé, le Mono et le Zou (MAEP, 2004). Les statistiques sur les douze dernières années montrent que les superficies de production et les rendements évoluent en dents de scie. Les rendements sont restés faibles et ne dépassent pas 600 kg/ha (Agboton, 2004). Cette faiblesse est due au fait que le niébé est toujours fortement parasité au champ et le manque de traitements phytosanitaires adéquats affecte le rendement. Au nombre des exigences dont il faudra tenir compte pour augmenter la production du niébé, le Ministère du Développement Rural (MDR, 1992) préconise d'assurer le traitement phytosanitaire comme le font déjà si bien les petits producteurs du coton. Ce travail doit se faire en collaboration avec les structures d'encadrement technique opérant sur le terrain.

2.1.2- Importance et utilisation du niébé

Le niébé constitue la plus importante légumineuse à graine cultivée en Afrique Tropicale. Il se caractérise surtout par sa richesse en protéines (24-28%) et autres constituants comme l'eau 11%, les hydrates de carbone 56,8%, les lipides (1,3%), les fibres (3,9%), les cendres (3,6%), la vitamine A (32,42UI /100g), la vitamine D (26- 78,02ug/100g) et la vitamine E (3,07-5,07 mg/100g). les grains de niébé contiennent aussi du calcium (90mg/100g) du fer (6-7mg/100g), de l'acide nicotinique (2mg/100g), de la thiamine (0,9mg/100g). Mais il est pauvre en lysine (Platt, 1962; Oyenuga, 1968; Ogounmodedo & Oyenuga, 1968; IITA, 1975).

Le niébé fournit une valeur énergétique de 342 calories par 100g de graines (Oyenuga, 1968). Sa capacité à fixer de l'azote atmosphérique lui confère le rôle important de précédent cultural et du maintien de la fertilité des sols (Ahounou, 1990). En dehors de ces graines, les feuilles du niébé sont consommées comme légume par les hommes, et comme fourrage par le bétail (INRAB, 1995). Le niébé sert aussi à la fabrication des colorants verts (Bezpaly, 1984).

2.1.3- Complexe parasitaire du niébé

Un vaste éventail de ravageurs s'attaque au niébé depuis la levée jusqu'à la maturation complète, occasionnant ainsi d'énormes dégâts (Ahounou, 1990). Ces ravageurs ont été catégorisés en trois groupes par Singh et al. (1979) :

+ Les insectes de pré-floraison

Il s'agit des coléoptères Chrysomelidae, Ootheca mutabilis (Sahlb) et Paraluperodes quaternus (Fairmare); des hémiptères Aphididae, Aphis craccivora (Koch), des thysanoptères Thripidae du feuillage, Sericothrips occipitalis (Hood), et les familles Jassidae, Empoasca dolichi (Paoli).

+ Les insectes floricoles du niébé:

Ce sont:

- les thysanoptères parasites des fleurs, Megalurothrips sjostedti (Tryb.).

- les lépidoptères foreurs de gousses, Maruca vitrata (Fabricius) et Cydia ptychora (Meyrick)

- les hétéroptères suceurs des gousses Anoplocnemis curvipes (F.), Riptortus dentipes (F.), Acanthomia tomentosicollis (Stäl), A. horrida (Germ) et Nezara viridula (L.)

- Les coléoptères dévoreurs de fleurs Mylabris farquharsoni

+ Les insectes de stock:

Les coléoptères Bruchidae Callosobruchus maculatus (Fabricius), et Bruhidius atrolineatus (Pic). Nombre de ces ravageurs sont des vecteurs des maladies virales, très préjudiciables au niébé, en termes de qualité du produit et du rendement. La mosaïque jaune du niébé est la maladie virale la plus fréquemment transmise par les insectes floricoles comme S. occipitalis, M. sjostedti, les coléoptères P. quaternus, Nematocerus acerbus Wilke ( Curculionidae) et Zonocerus variegatus F (Acridoidea: Pygomophidae). (Whitney et al., cité par Sourokou, 1985).

En Afrique tropicale, en dehors des dégâts spécifiques à chaque ravageur, le thrips M. sjostedti peut occasionner jusqu'à 60% voire 100% de perte de rendement (Singh & Allen, 1980; Ezueh, 1981); les larves causant plus de dégâts que les adultes (Salifu, 1986).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon