Musique Numérique( Télécharger le fichier original )par Pierre-Louis Gatineau ISCOM-Paris - Master 1 Communication 2009 |
Pierre-Louis Gatineau REP4D - TC1 0 Mémoire de fin d'études Le 12 mai 2009 Musique Numérique Sous la direction de Dominique Viandier SommaireSommaire 3 Introduction 5
2.1 Les trois facteurs explicatifs de la mise sous tension 26 2.1 .1 Un business model dominant à bout de souffle 26 2.1 .2 L'intervention classique du législateur génère la division 30 2.1 .3 Internet, une nouvelle frontière culturelle ? 34 2.2 Le rôle joué par la communication dans une crise de transition 37 2.2.1 Chronologie des discours de communication 37 2.2.2 Le Web, un nouveau canal d'expression 42 III. Des propositions de communication pour une économie musicale « plurielle » 44 3.1 La promotion de l'offre commerciale en ligne 45 3.1.1 Etat des lieux de l'offre commerciale 45 3.1 .2 Promouvoir l'offre commerciale par la communication 46 3.2 La promotion des offres alternatives : les offres « libres » 48 3.2.1 Etat des lieux de l'offre « libre » 48 3.2.2 Promouvoir l'offre de musique libre par la communication 51 Conclusion 53 Remerciements 54 Bibliographie 56 Annexes 57 Annexe n°1 57 Annexe n°2 61 Annexe n°3 64 Annexe n°4 67 Annexe n°5 68 Annexe n°6 69 Annexe n°7 72 IntroductionLes années 90 ont vu apparaître un outil novateur en matière de télécommunication. A l'origine créé pour mettre en relation des aires d'expertises comme l'armée et les universités, Internet va peu à peu donner naissance à ce qui sera appelé le World Wide Web, un accès mondialisé à la culture et à la connaissance. Très vite intégré par les early adopters1, ce canal dit de transmission et d'expertise va ouvrir le chemin vers un comportement sociétal radicalement nouveau car dédouané des frontières et des contraintes physiques. Puis se déploiera une véritable dynamique de la dématérialisation de la connaissance et de la culture, générant un ensemble de réactions en chaîne dont la fulgurante propagation va profondément modifier la nature des échanges entres les individus. Avec la montée en puissance des technologies de l'information et de la télécommunication, notre économie bascule dans l'immatériel et la révolution de l'économie numérique - opportunités pour les uns, menaces pour d'autres - s'accompagne de stratégie de conquête ou de défense. La confrontation des « infocapitalistes traditionnels »2 et des « pronotaires » 3 décrite par Joël de Rosnay4, va envahir la scène délibérative publique où le législateur est sommé de produire de nouvelles normes face à une tendance de fond en faveur de la gratuité qui affecte les échanges de biens culturels : « Nous ne sommes plus seulement dans une économie de marché, mais d'une économie avec marché, doublée d'une économie de la « gratuité » 5 ». 1 Du français « adopteurs précoces », terme sociologique qui désigne un groupe d'individus jugés « à l'affut » des nouveautés. 2 Détenteurs des moyens de création, de production et de diffusion de contenus informationnels dits «propriétaires». 3 Usagers des réseaux numériques. 4 ROSNAY, Joël, « La révolte du pronétariat », Editions Fayard & Creative Commons http://www.pronetaire.com/livre/ 5 LEVY, Maurice & Jean-Pierre Jouyet, « L'économie de l'immatériel », http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/064000880/0000.pdf L'industrie musicale se tourne vers l'Etat pour lui demander protection et met en place des plans médias mobilisant les ressorts d'une communication classique fondée sur le tripode : globalisation, dramatisation, simplification. Dans ce contexte, l'actualisation des dispositifs de lutte contre le téléchargement illégal est présentée comme la réponse efficace à la dynamisation de la création musicale française dans l'économie numérique. Dès lors, entrés dans ces terres nouvelles et pleines de turbulences, les acteurs de l'écosystème de l'immatériel musical sont faces à la problématique suivante : « Comment la communication peut-elle accompagner l'évolution des pratiques de diffusion et de consommation des oeuvres musicales à l'heure du développement d'Internet tandis que l'industrie musicale paraît empêtrée dans un modèle commercial en crise ? » L'étude de cette problématique va se dérouler selon trois phases : - Premièrement, nous procèderons à l'état des lieux de l'industrie de la création musicale face aux innovations technologiques ; - Deuxièmement, nous nous attacherons à l'exploration des noeuds de cette économie musicale sous tension ; - Enfin, nous tenterons de dégager des propositions de communication pour une nouvelle économie musicale « plurielle ». |
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