d) Le rôle du contrôle de gestion dans les
problématiques environnementales.
En tant qu'acteur ayant une vue globale de l'activité
de l'entreprise, le contrôleur de gestion a un rôle important
à jouer dans la mise en place et la promotion des stratégies
environnementales.
Il n'existe pas encore de contrôle de gestion
environnemental en tant que tel, mais deux évolutions sont envisageables
: celle de l'émergence d'un contrôle de gestion orienté
environnement en parallèle avec le contrôle de gestion «
standard » ou celle d'une évolution des pratiques de contrôle
de gestion existantes vers une prise en compte de l'aspect environnemental. La
première possibilité sous entend la co-existence de deux
entités aux intérêts divergents au sein d'une même
organisation qui seraient génératrices de conflits majeurs. La
deuxième sous entend une prise de conscience progressive des enjeux
environnementaux par les contrôleurs de gestion et une adaptation de
leurs outils de façon à prendre en compte l'aspect
environnemental. L'analyse des outils de gestion environnementaux actuels
penche en la faveur de la deuxième possibilité, celle d'une
innovation incrémentale (Dreveton, 2006).
Mais l'intégration d'outils environnementaux dans le
système comptable traditionnel des entreprises reste une
problématique non résolue : comme le montre l'étude de J.
Desmazes et J.P. Lafontaine (2006) sur les TBV et les budgets environnementaux,
les acteurs ont parfois du mal à se mettre dans une démarche
environnementale.
Il est néanmoins évident que le contrôleur
de gestion doit participer de manière active à la mise en place
et l'utilisation d'outils de gestion environnementaux. Bien que ces outils sont
élaborés à l'aide de savoirs scientifiques et techniques
pointues, qui n'entre pas dans les compétences habituelles du
contrôleur de gestion (Desmazes, Lafontaine, 2005), celui-ci a
un rôle important à jouer dans le pilotage de cette utilisation.
Au stade actuel, ces outils en sont à leurs débuts et ne sont pas
encore au coeur de la stratégie de l'entreprise. « Il s'agit
d'une démarche qui met
d'avantage l'accent sur l'apprentissage que sur les
résultats » (Caron, Boisvert, Mersereau, 2006).
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