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Evaluation de l'impact environnemental : le rôle des outils de gestion

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par Iouri Sorokine
ESSCA - Master gestion/finance 2008
  

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b) Comment évaluer l'impact environnemental ?

Une entreprise ne peut évaluer l'ensemble de son impact environnemental et ce pour plusieurs raisons :

- Les interactions ente l'activité humaine et l `écosystème terrestre sont

d'une complexité telle que les technologies actuelles ne permettent d'en entrevoir qu'une infime partie.

- L'entreprise étant une notion dont les limites sont floues, il est difficile

de déterminer où s'arrête sa responsabilité environnementale, tant d'un point de vue déontologique que d'un point de vue légal.

Si la globalité de l'impact d'une entreprise est extrêmement difficile à évaluer, celle ci peut en revanche procéder à différentes mesures de ses flux physiques entrants (matières premières, ressources, énergie, acquisition de nouveaux équipements...) et sortants (déchets, rejets de gaz et de liquides, émissions de rayonnements, mise en rebut d'équipement usé...).

Essayons à titre d'exemple de schématiser les flux physiques possibles engendrés par un processus d'activité (figure 2).

Figure 2 : Schéma des flux physiques

Consommation de
matières premières

Rejets et déchets

Processus
A

Produit (ou service) fini

Mise en rebut
d'équipement

Processus
B

Acquisition
d'équipement

 
 

Consommation de
ressources : eau, énergie...

 

Flux réguliers

 

Flux occasionnels

Ces différents flux sont d'ordre physique, ont souvent une contrepartie financière liée à leur coût ou à leur prix et ont pour conséquence un impact sur l'environnement. Si les systèmes de gestion classiques basées sur les performances financières, font abstraction des coûts engendrés par les impacts environnementaux, les entreprises peuvent faire appel à des outils plus innovants qui prennent en compte ces derniers (Lafontaine, 2003)

c) Les limites des systèmes comptables classiques

Traditionnellement, l'évaluation de la performance d'une entreprise se base sur des informations purement financières, d'une part parce qu'il s'agit là de la finalité des investisseurs (le retour sur les investissements) et d'autre part parce qu'il est plus aisé de schématiser l'activité de l'entreprise en traçant des flux financiers. Cependant, de nombreux chercheurs se sont penchés sur la question de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises et dénoncé l'incapacité des systèmes d'information classiques à rendre compte de la performance environnementale (Desmazes, Lafontaine, 2005). L'évaluation de la performance environnementale doit donc passer par la mise en place d'un système d'information environnementale.

Le système d'information environnementale peut être défini comme «une structure capable de capter les informations relatives à l'environnement par rapport à l'entreprise, du fait de son activité, et de les lui restituer sous une forme permettant leur exploitation au niveau des décisions stratégiques et de gestion quotidienne à prendre » (Bascourret, 1997, p. 186). La mise en place d'un tel système fait appel à l'élaboration de nouveaux outils comptables , incluant des données financières et non financières. Ces innovations (tableau de bord verts, budgets environnementaux, comptes verts...) sont appelées la « comptabilité environnementale » (CE). L'intégration de tels outils dans le processus de gestion au quotidien peut en théorie poser problème, étant donné que les dirigeants se servent habituellement de données financières pour la coordination de leur entreprise (Bollecker, 2004). Cependant, Jean Desmazes et Jean - Philipe Lafontaine (2005) prouvent par une étude empirique qualitative et quantitative que l'assimilation des tableaux de bord vert (TBV) par les entreprises est plus « harmonieuse » et réussie que celle des budgets environnementaux. Cette situation peut paraître paradoxale étant donné que les TBV utilisent essentiellement des informations physiques, ce qui n'est pas habituel pour des indicateurs de performance, alors que les budgets environnementaux contiennent des informations uniquement financières. Néanmoins, cette conclusion s'explique par le fait que les TBV sont « pilotés par des acteurs spécialisés (fonction et responsables environnement) qui se juxtaposent au système traditionnel d'évaluation de la performance des entreprises (le système de contrôle de gestion) ». (Desmazes, Lafontaine, 2005). La moindre réussite des budgets environnementaux peut s'expliquer, selon les mêmes auteurs, par la complexité de la procédure budgétaire et par es tensions entre les différents acteurs utilisant et outil.

Nous sommes à présent amenés à dire que la réussite de l'utilisation d'un outil dans le gestion de l'impact environnemental n'est pas simplement due à la forme et la substance5 de cet outil mais également par l'interaction entre les acteurs amenés à utiliser cet outil. Nous ne devons donc pas en avoir une approche purement instrumentale mais également comportementale (Hatchuel et Weil, 1992; Moisdon, 1997).

5 Voir la partie : « définition des outils de gestion »

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams