B - Les opérations
culturales du riz
Préparation
physique du sol
Les préparations physiques à KOVIE, comportent 4
étapes fondamentales à savoir :
- L'essouchement ;
- Les labours mécaniques ;
- Le planage ;
- Le défrichement des digues.
Essouchement
De plus en plus abandonné au profit du brûlage
des souches, l'essouchement est pratiqué après la
récolte, juste avant le début du premier labour. Il consiste
à enlever les vieilles souches de riz qui sont restées
plantées dans le sol après récolte. Bien fait, il facilite
le labour en améliorant la progression du motoculteur dans les
casiers.
Lorsqu'il n'est pas fait, les vieilles souches s'incrustent
dans les socs du motoculteur et empêchent ces derniers de bien travailler
le sol.
Les labours
Au temps des Taïwanais, les riziculteurs faisaient trois
labours avant de faire le repiquage. Mais aujourd'hui le manque de moyens
financiers et de matériels des riziculteurs réduit le labour
à deux.
Cette opération permet aux riziculteurs de bien
retourner le sol, de l'ameublir et d'y enfouir les débris
végétaux. Un bon labour assure une bonne reprise et un
développement harmonieux des plants repiqués. Lorsque le labour
est mal fait, le rendement est mauvais.
Le planage/nivellement
C'est l'opération qui permet au riziculteur d'aplanir
le terrain, en vue d'obtenir une surface uniforme. Le planage permet une bonne
répartition d'eau d'irrigation dans les casiers.
Cette opération est l'une des plus difficiles à
réaliser parce qu'elle est entièrement manuelle. Le riziculteur
se sert des pieds et des mains pour ramollir les mottes de terre formées
à la suite des labours.
Au cours de cette opération, le riziculteur
procède à l'enfouissement de la fumure de fond, qui est chez 5
riziculteurs sur 6 (83% de riziculteurs) minérale. Seulement 17%
utilisent des engrais organiques. La fumure organique constituée de
bouse de vache mélangée à du son de riz, est enfouie dans
les casiers à raison de 3 à 4 tonnes à l'ha.
La fumure minérale est constituée de NPK. Elle
est enfouie à raison de 200kg/ha.
Défrichement des digues
Cette opération non moins importante permet au
riziculteur de rendre plus propre les abords de ses casiers. Elle permet aussi
une lutte efficace contre les parasites et prédateurs qui attaquent les
jeunes pousses de riz. Il consiste à sarcler les digues qui divisent les
parcelles en casiers.
L'opération est répétée en moyenne
3 fois par cycle de production. Elle est faite par la famille du riziculteur
plus spécifiquement par le chef d'exploitation ou ses enfants qui ont
entre 12 et 15 ans.
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