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Impacts de la préssion du cout de ma vie sur les principaux indicateurs de la production nationale : Cas d'Haiti 1975@2005( Télécharger le fichier original )par Yverno Henry Faculté de Droit et des Sciences Economiques - Licencié 2009 |
II.) Contexte macroéconomique d'Haïti : 1975 & 2005L'Economie haïtienne ne connaît que des taux de croissance très faibles depuis la décennie des années 80. En moyenne le PIB a progressé moins vite que la population, ce qui s'est traduit par une baisse du produit par habitant entre 1987 et 2000, baisse qui s'est encore aggravée entre 2000 et 2005. Suite aux différentes tergiversations politiques enregistrées dans le pays durant ces périodes, les investisseurs trouvent assez de raisons valables pour tourner le dos au pays. En effet, selon les informations tirées du document du CEPALC en date du 12 Août 2005, intitulé :''La Pauvreté en Haïti : Situation, Causes et Politiques de Sortie'', le PIB réel par habitant a été estimé à US$ 457 en 1987, à US$ 352 en 2000 et à US $ 328 en 2003. La production par tête a donc diminué selon un taux moyen annuel d'environ 2% selon les données dont dispose l'Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique (IHSI). Cependant, l'offre globale de biens et services a progressé entre 1987 et 2000 avant d'amorcer une nette tendance à la baisse après 2000. L`offre et la demande globale de biens et services par tête est passé de US$ 599 en 1987 à US$ 760 en 2000 (1,9 % de croissance annuelle entre 1987 et 2000) et à US$ 703 en 2003 (-2,6 % de décroissance annuelle entre 2000 et 2003). Quant à la consommation par tête, elle était estimée à US$ 426 en 1987, à US$ 565 en 2000 (2,2 % de croissance annuelle entre 1987 et 2000) et, enfin, à US$ 512 en 2003 (-3,2 % de décroissance annuelle entre 2000 et 2003). Les importations, évaluées en valeurs constantes de 1986/87, dépassent désormais le PIB et jouent un rôle déterminant dans l'économie Haïtienne. Leur poids relatif est passé de 23,6% de l'offre globale en 1987 à 53,5 % de celle-ci en 2003, alors que la valeur des exportations s'est réduite au cours des années 90 et que le poids relatif des exportations ne représente, en valeurs constantes de 1987, que 24% du PIB. Haïti est donc ancré profondément dans une logique économique dominée de plus en plus par la migration internationale et alimentée, en contre partie, essentiellement par l'accroissement des transferts courants. L'existence des transferts renforce, par ailleurs, la migration rurale/ urbaine déjà intense à travers la demande, désormais possible, de nouveaux biens et surtout de services. Exprimée en volume, la consommation totale de biens et services valait 156 % du PIB en 2003 contre 93% en 1987. Le revenu moyen est donc nettement plus élevé que le PIB par habitant à cause de l'importance des transferts unilatéraux publics et privés. Les transferts privés estimés à US $ 48,54 millions en 1985 ont été évalués à US $ 506,00 millions en 2000 et à 811 millions de dollars en 2003. Quant aux transferts totaux, ils ont progressé passant de US $145,04 à US $ 699,00 millions entre 1985 et 2000 et à US $ 907 millions en 2003. En 2003, les transferts représentent 35% du PIB, 2,2% des exportations brutes de biens et services, 3,3% fois les exportations brutes de marchandises dominées par l'industrie légère de sous-traitance et un peu plus de 6 fois les exportations nettes de marchandises. Après une contraction de 3,50% l'année dernière, l'économie a affiché en 2005 une croissance de 1,80%, légèrement supérieure à l'objectif révisé du gouvernement haïtien (1,50%) dans le programme signé avec le FMI1. Ce taux de croissance, inférieur à celui de la population (2,08%), s'est toutefois réalisé dans un contexte sociopolitique marqué d'un côté par des épisodes de violence urbaine au cours des trois premiers trimestres et, de l'autre côté, par la flambée des prix du pétrole sur le marché mondial ajoutant à l'inquiétude ambiante. Sur le plan interne, l'augmentation du crédit au secteur privé a favorisé la reprise des investissements privés et l'accroissement des exportations compensant ainsi la contraction des investissements publics. En effet, ces derniers ont diminué de 48% et leur poids dans le budget est passé de 21% en 2004 à 12% en 2005. En revanche, le crédit au secteur privé s'est accru de 21,27% en terme nominal et de 5,60% en terme réel. Conséquemment, l'expansion du volume des investissements privés (1,44% de croissance en termes réels) et de celui des exportations (3,38%) a, en 2005, concouru à une hausse de 2,22% de la demande globale. La consommation a aussi connu un regain de vigueur (+2,20 en 2005 après -3,72 en 2004) et le volume des importations a pris de l'ampleur (+2,60 % en 2005 contre -1,1% en 2004). Sur le plan externe, l'économie a affiché un certain dynamisme tant au niveau des exportations qu'au niveau des importations. En effet, en dépit du ralentissement de la croissance du commerce mondial (+7,30% contre + 9% en 2004) et de la croissance du PIB des États-Unis (+3,5% contre +4,2% en 2004), la demande pour les produits haïtiens est restée ferme et a permis de générer une augmentation de 22,76% de la valeur des exportations. Cette performance est attribuable notamment à l'accroissement de la valeur des exportations du café (+ 64,72%), des produits de la petite industrie (+ 31,87 %) et des articles manufacturés (+ 29,35%). Parallèlement, la valeur des importations totales a progressé de 8,66%, principalement sous l'impulsion de celles des produits pétroliers (+41,07%) et des articles manufacturés divers (+ 45,42%). L'excédent enregistré au niveau de la balance globale a permis une augmentation des réserves nettes de change, lesquelles, cependant, ne suffiraient tout au plus qu'à régler 50% de la facture d'un mois d'importations additionnées au montant des arriérés sur la dette externe. Les informations tirées du tableau I peuvent donner un exemple de la situation économique du pays. Ainsi, ce chapitre présente l'analyse du taux de croissance du PIB, le comportement du secteur réel via l'IPC (voir le tableau I), le niveau du revenu national expliqué par le poids de ses composantes telles que la consommation globale des ménages, l'investissement global et le système de la balance commerciale durant la période sous étude. Tableau I Présentation des branches d'activités du secteur réel et de l'IPC (En millions de gourdes constantes) (Périodes : 1975&2005.
Source : Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique (Division des Synthèses Économiques). Notes : Semi-Provisoires- ** Provisoires.- Informations utilisées dans ce tableau :
Les données pour la période allant de 2000 à 2005 ont été raccordées à base de 1975. IPC : Indice des Prix à la Consommation, %PIB : taux de croissance du PIB, Sp : secteur primaire, Ss : Secteur secondaire, St : secteur tertiaire II.1) Analyse du taux de croissance du PIBDans tous les pays du monde, il existe toujours un ou des secteurs qui contribue (nt) davantage à la production nationale ou à la richesse d'une nation donnée. En Haïti, le modèle de production nationale est reposé sur l'apport de l'un de ces trois secteurs à savoir le primaire, le secondaire et le tertiaire. Ces trois catégories peuvent se résumer sous le nom de branches d'activité du secteur réel, auxquels pouvant être identifiées de part leurs domaines respectifs au niveau de l'économie. En effet, le premier secteur regroupe les différentes activités liées à l'agriculture, le second s'intéresse davantage à l'agro-industrie ou secteur manufacturier et le troisième s'engage dans les activités des branches marchandes et non-marchandes notamment le tourisme qui constitue l'un des éléments stimulant le niveau du revenu national. Selon les informations tirées du tableau I, l'évolution du taux de croissance économique, pour la période allant de 75 à 80, a été satisfaisant. Cet accroissement est dû à la contribution majoritaire du secteur agricole qui constituait l'élan favorable du revenu national jusqu'à la décennie des années (70). La décennie 80 a été la première période de l'économie nationale à connaître des moments de troubles sociopolitiques graves, notamment en 1985, et des successions continuelles de gouvernements résultant de l'instabilité politique du pays. L'instabilité politique a atteint son point culminant durant la décennie 90 qui a vu le chaos de l'économie nationale. Cette situation résulte des méfaits de l'embargo commercial qui a duré environ trois (3) ans (1991/94) suite au coup d'Etat militaire de Septembre 1991. Durant cette période, le taux d'inflation a donc évolué à plus de 50% (hyperinflation)16(*). La dernière période, allant de 2000 à 2005, paraît encore pire comparativement aux décennies précédentes. En effet, l'insécurité chronique oblige encore davantage d'investisseurs à tourner le dos au pays. La réduction favorable du niveau du tourisme, la mauvaise gouvernance et bien d'autres méfaits se comptent parmi les principaux facteurs contribuant au problème de la décroissance économique du pays. Donc, les données fournies dans le Tableau I corroborent en outre parfaitement la situation économique du pays durant la période sous étude. II.1.1) Analyse du PIB et de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) II.1.1.1) Secteur primaire La part du secteur agricole dans la formation du PIB a affiché une tendance à la hausse tout au long de la période allant de 1975 à 1990 pour un résultat signifiant pour le taux de croissance du Produit Intérieur brut et de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) (voir tableau 1). Car, l'agriculture constituait le moteur du développement de l'économie par le biais de la politique de libre échange avec comme partenaires principaux les pays de la Caraïbe. Cette politique allait être rapidement cessée au cours de la décennie des années 80, suite au recul prononcé du secteur agricole expliqué par le manque de compétitivité des produits locaux naissent ensuite les bouleversements politiques, plus particulièrement vers la moitié de cette dite période. L'incapacité de ce secteur s'explique par la devance du tertiaire comparativement aux deux autres où le niveau du revenu des ménages ne fait que décroître, soit de 1859166 contre 1880503 du secteur agricole et 2136111 contre 2118167 du secteur tertiaire, d'un niveau de décroissance du revenu national en terme du PIB et une montée sauvage du coût de la vie soit 204.06 contre 221.55% pour l'ensemble de la période allant de 1984 et 1986 (Cf. tableau I). Les informations lues dans les comptes économiques pour la période allant de 1996 à 2004 stipulent les faits suivants : - Entre 1985 et 2003, le pays n'a pas accordé une grande importance au secteur agricole, malgré une demande très forte. Le pouvoir d'achat des agents économiques ne cesse de décroître avec comme corollaire la réduction des prix des produits primaires. Les investissements privés de ce secteur ont été très fortement découragés et la rentabilité économique et financière du secteur public insignifiantes. Le déclin de l'agriculture s'est accentué de même que l'émigration massive vers les villes et les pays d'outre mer (le phénomène de l'exode rurale) comme conséquences néfastes, l'intensification de l'érosion accompagné des catastrophes naturelles de l'agriculture. - De 1999 à 2003, le déclin du secteur agricole poursuit sa course effrénée en dépit de la dévaluation de la gourde qui rend plus compétitive la production locale sur le marché mondial. Ces investissements n'ont pas eu lieu à cause du contexte politique défavorable aux bailleurs de fonds locaux et étrangers. La valeur ajoutée des branches : agriculture, sylviculture, élevage et pêche a enregistré en 2004 une chute de plus de 5% contre une légère hausse de 0.3% l'année précédente. Compte tenu de son poids relativement élevé (25%) dans la formation du PIB, cette réduction considérable des activités agricoles a eu évidemment une influence négative sur l'évolution d'ensemble de l'économie (l'agriculture a du faire face à la fois à des périodes de sécheresse et d'inondation au cours de l'année 2004). Après un recul de 4,80% en 2004, le volume du secteur primaire a progressé de 2,60% en 2005, contribuant ainsi pour 36,73% à la croissance du PIB dont il représente les 27, 58% (Voir le rapport annuel 2005 BRH, paragraphe 2 et 3, page 12). Cette progression est due à un bénéfice enregistré au niveau de la pluviométrie clémente et relativement bien distribuée. Ces conditions climatiques favorables aux activités agricoles sont dues à l'intense activité cyclonique de cette année qui a provoqué de fortes et fréquentes précipitations dans presque toutes les régions agricoles du pays. Cependant, quoique la fréquence des catastrophes naturelles ait augmenté en 2005, les conditions météorologiques ont été plus favorables, contrairement à l'année dernière. Les deux cyclones précédemment mentionnés ont largement affecté les infrastructures de base ainsi que la production agricole. Selon les informations fournies par le Conseil National de la Sécurité Alimentaire (CNSA, Bulletin de Conjoncture # 11), le passage des deux ouragans a occasionné la destruction de 200 hectares de banane, 300 hectares de maïs et des pertes au niveau du bétail estimées à plus de 4,5 millions de gourdes, sans compter des pertes de matériels de pêches et autres. Selon les résultats de l'Enquête sur les conditions de vie en Haïti (ECVH), enquête réalisée en 2001, les divers facteurs liés à la faiblesse continue de la production ou de l'exportation de certains produits sont les suivants : · Niveau de technicité très faible, et même le plus bas de l'Amérique Latine et de la Caraïbe ; · Pratique très rare de la taille, de la fertilisation et ombrage excessif ; · Nombre très faible de techniciens travaillant dans le sous-secteur ; · Inexistence de recherches appliquées ; · Faible degré de fertilité des sols dû aux mauvaises pratiques culturales et au déboisement accéléré ; · Maladies caféières (pourridiés et scolytes). Tous ces problèmes ci-dessus mentionnés combinés aux déficiences sinon l'absence des infrastructures agricoles (routes, électricité, canaux d'irrigation) et des outils perfectionnés mettent à mal le gain de productivité et de compétitivité (les coûts de production étant excessivement élevés) dans le secteur primaire. II.1.1.2) Secteur secondaire Au niveau de ce secteur, le sous-secteur industrie d'assemblage, supposerait être le plus intéressant en terme de potentialité pour obtenir un avantage compétitif de l'économie nationale. Car, l'analyse des données du tableau I peut donner un exemple de la situation du secteur secondaire. Le secteur industriel n'arrive pas à dynamiser l'économie haïtienne et à la libérer des contraintes agricoles. Sa contribution au PIB suit, de même que l'agriculture, une tendance continue à la baisse. Elle reste largement en dessous de la moyenne au niveau des pays de la Caraïbe où l'agriculture figure parmi les secteurs qui contribuent le moins au Produit Intérieur Brut et le coût de la vie ne cesse de croître de façon vertigineuse durant la totalité de la période sous étude (Tableau I). Ce secteur bute sur un ensemble de contraintes. En tout premier lieu, l'un des traits caractéristiques de l'industrie haïtienne est le problème de sous-capitalisation17(*). Elle est dominée par de petites et moyennes entreprises dont le capital productif est faible. Les trois quarts des entreprises industrielles haïtiennes en 1999, soit 73%, ont un capital social ne dépassant pas 500 000 gourdes, quoique ce montant soit trois fois plus élevé qu'il ne l'a été en 1984, date à laquelle l'IHSI (Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique) a réalisé une enquête industrielle. En deuxième lieu, l'activité industrielle est totalement orientée vers la production de biens de consommation. Ceci peut être expliqué par le fait que de telles activités ne nécessitent pas un haut niveau de technologie dans le processus de transformation de la matière première de base. Le pourcentage d'entreprises produisant des biens d'équipements et des biens intermédiaires relativement faible : soit respectivement 18% et 16% de l'ensemble des unités. Or, un pays, on l'avait vu dans le tableau ci-dessus, ne peut connaître de croissance significative sans consentir une bonne élaboration de politique économique. Une autre caractéristique de la faiblesse de l'industrie haïtienne est le fait que plus de 70% des entreprises trouvent essentiellement leurs débouchés sur le marché local. Hormis le secteur de la sous-traitance, seulement quatre entreprises déclarent exporter une partie de leur production. Un pays comme Haïti dont l'exportation dépend pour l'essentiel des produits agricoles et où l'industrie est tournée vers la production de biens de consommation, souffre d'un énorme déficit de compétitivité. Les gains de productivité s'obtiennent grâce à l'amélioration continue des capacités technologiques principalement dans le secteur industriel. Les facteurs conjoncturels tels que l'instabilité politique, la mauvaise gestion macroéconomique et les chocs externes conduisent à l'affaiblissement de l'appareil productif. D'autres facteurs bloquent encore le comportement de ce secteur. L'instabilité et l'insécurité politique et le faible contrôle des prix des produits du coté des décideurs étatiques représente un désavantage compétitif. En outre, La crise pétrolière occasionne également le recul des entreprises. Ce qui constitue une faiblesse pour la production nationale laissant à comprendre aussi le comportement des principaux indicateurs macroéconomiques tels : La consommation, l'investissement et le solde des exportations nettes, le poids du budget de l'Etat et le niveau du financement. II.1.1.3) Secteur tertiaire L'analyse des informations du tableau I montre que ce secteur devance les deux autres depuis le commencement des années 80. Selon les informations tirées du document du PNUD intitulé ''Situation économique et sociale d'Haïti en 2004, p.70, paragraphe 1'', le tourisme est une industrie en pleine croissance au niveau de la zone Caraïbe et chaque année plusieurs millions de visiteurs fréquentent la région. Progressant à un rythme d'environ 7% l'an, la croissance régionale et mondiale est à la fois régulière et constante. Les revenus par arrivée de touristes sont de $851 pour la Caraïbe contre $663 pour le reste du monde alors que les revenus tirés de ce sous-secteur ne sont pas inclus dans les chiffres. En 1994, les Caraïbes ont généré des revenus de 11,6 milliards de dollars E.U de revenus touristiques, sur un total mondial de 346 milliards de dollars E.U. Dans ces performances, la part d'Haïti est très nettement insignifiante. Une initiative pour mesurer les recettes collectées de l'activité touristique en 1996 a fait un état de revenu de 24 millions de dollars, dont 75% générés par les haïtiens de la diaspora, ce qui constituait l'inexistence de ce secteur dans le pays. Le secteur touristique en Haïti ne peut être un facteur de développement à cause de l'instabilité politique et l'insécurité chronique qui y sévissent depuis plus de deux décennies. C'est encore une raison fondamentale qui explique la décadence pertinente de la balance commerciale traduisant le problème majeur du secteur réel. Tableau II Poids de la consommation, de l'Investissement et du PIB (En millions de gourdes constantes) Périodes : 1975 /2005.
Sources : IHSI / MEF /BRH Informations utilisées dans le tableau : Cons (Consommation), Inv. (Investissement), PIB : Produit Intérieur brut * 16 Harry Salomon, article publié dans le Bulletin de l'Association Haïtienne des Economistes (AHE), décembre 2003, volume I, No. 5, p. 6. * 17 Politique macroéconomique et Pauvreté en Haïti (1981-2003) : MPCE, PNUD- Haïti. paragraphe 2 et 3, page 39. |
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