INTRODUCTION GENERALE
Malgré les possibilités offertes par les
richesses naturelles de Madagascar, la majorité de la population
malgache vit dans un état de pauvreté extrême. Le Malgache
pauvre réside généralement en milieu rural, où il
vit principalement de l'agriculture. Souvent, il n'a à sa disposition
qu'une parcelle modeste qui lui permet tout juste de produire ce qu'il lui faut
pour survivre. Il cultive alors en priorité le riz qui est
l'élément essentiel de sa consommation et son aliment de base.
A Madagascar, la pauvreté est donc avant tout un
phénomène rural. Elle est principalement déterminée
par la difficulté d'accès à la terre et la faiblesse de la
productivité agricole. En outre, les conditions de vie quel que soit le
critère choisi sont souvent plus exécrables en milieu rural qu'en
milieu urbain.
Vu que, le Malgache pauvre vit principalement du travail de la
terre, sa situation est liée aux facteurs qui animent la participation
dans le monde rural. Dans la mesure où le Malgache pauvre ne dispose que
d'un petit lopin de terre, ses conditions de vies, de même que sa
participation à la vie économique, sont déterminées
par le cadre légal qui régit l'accès à la terre. La
question foncière, d'une manière générale et la
protection du droit de propriété, en particulier, fait surgir le
problème de l'accès au crédit, sans lequel le petit
agriculteur ne peut financer l'investissement et l'achat d'intrants
nécessaires à l'amélioration de son rendement. Du fait que
le petit exploitant agricole cultive en priorité le riz pour assurer sa
subsistance et que la maîtrise de l'eau est cruciale vis-à-vis de
la productivité, la gestion des infrastructures d'irrigation revêt
une importance particulière dans son bien être.
Par conséquent outre la non maîtrise de l'eau,
l'accès à la propriété foncière est un des
problèmes majeurs dans le blocage du développement rural à
Madagascar. L'héritage historique veut que la totalité des
superficies foncières disponible constitue l'apanage exclusif des castes
nobles. Si ces superficies foncières sont devenues encore plus
exiguës, c'est bien à cause du morcellement par héritage des
générations successives. Aujourd'hui, la propriété
parcellaire prédomine au niveau de ces héritages fonciers. Le
problème est que ces propriétés sont inaliénables
par leur nature ancestralement sacré et alors même que les
propriétaires d'origine des castes nobles ce sont
prolétarisés.
Ainsi, la gestion foncière et le développement
rural sont devenus le centre de préoccupation de tous et chacun. Il
s'agira donc de répondre à la question suivante :
« dans quelle mesure la gestion foncière favorise t- elle le
développement en milieu rural ? » Nous allons voir en
premier lieu les généralités à savoir :
l'interdépendance entre le foncier et le rural et le cadre de la
recherche. Ensuite, nous allons aborder les rapports ambigus à la terre
et le processus de développement en analysant ce dernier et la gestion
foncière. Enfin, nous allons proposer des recommandations après
avoir parlé des potentialités du terroir, de la gestion
foncière et de l'opérationnalisation des hypothèses pour
une optimisation de la gestion foncière et de la mobilisation
communautaire.
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