La resistance à la conquête et à la domination coloniale en Grande Comore: 1880-1940( Télécharger le fichier original )par said mohamed Said Hassani Université Paris VII - DEA d'Histoire 2004 |
IV. Les Sites Internet.
V. Les sources orales. Nous sommes conscient de la richesse que les sources orales peuvent apporter à notre recherche. C'est une sorte de « musée vivante » des peuples réputés sans écriture. « ...Les vieillards qui la détiennent sont les derniers vestiges d'un passage ancien que l'historien cherche à restaurer. La bouche d'un vieillard sent mauvais mais elle dit des choses bonnes... ».26(*) Les discussions et les concertations que nous avons eues et à la lumière des différentes lectures confirment ce rôle capital. C'est pourquoi nous comptons l'utiliser pour comprendre l'histoire comorienne. A travers nos lectures, nous nous sommes rendus compte que divers noms de personnes reviennent souvent dans l'Histoire des Comores : Massimou, Mtsala, Ivessi M'gomndri dit Bungala27(*), des princes ou descendants de princes, comme des walimu (sorciers), des sudjây (héros) et d'autres personnalités comme le prince Said Housseine, Kari Mhoma de Nkourani ( rendu célèbre en s'attaquant à Léon Humblot en 1893 et qu'on retrouve dans l'insurrection de 1915), Abderrahmane Moilimou (impliqué dans le soulèvement de juillet août 1915, dont on connaît mal la biographie. Pour obtenir des informations précieuses à notre sujet, le voyage aux Comores s'impose pour rencontrer les détenteurs des traditions orales sur l'histoire des Comores. C'est pourquoi nous envisageons de nous rendre à la Grande Comore. Des noms de villes et de villages ont marqué l'histoire Comorienne et celle de la résistance anticoloniale. Aussi des villes comme Iconi, Djomani, Sidjou, Chindini, Foumbouni..., sont devenues de lieux incontournables de cette résistance. En dépit de leur rôle capital vaguement évoqué dans les archives coloniales, on ne connaît pas grand chose de ces villes, leur histoire, les raisons et le degré d'implication dans la résistance, les conséquences qui en résultent etc... Cependant d'autres lieux sont mis en veilleuse et pourraient s'avérer intéressants pour notre travail, exemple Zilimadjou avec sa fameuse bataille en 1889, Koimbani comme lieu où se tiennent les principaux kabary ou réunion, etc... Ajoutons une fois que les sources orales constituent un apport de premier choix, mais aussi intéressant dans cette recherche. Notre travail étant réalisé à partir de sources majoritairement élaborées par l'autorité coloniale. Nous pensons qu'une seule vision ne peut pas suffire pour réaliser un travail objectif. * 26 KI-ZERBO J, ( sous la direction), Histoire Générale de l'Afrique I. Méthodologie et Préhistoire Africaine, Présence Africaine/Edicef/Unesco, Paris, 1986. * 27 Voir annexe : la liste des déportés Comoriens, suite à l'insurrection de 1915 en Grande Comore. Masimou et Mtsala étant tués lors des affrontement, ne figurent pas dans la liste de déportés bien sûr. |
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