B- L'investissement privé
L'investissement privé dans le secteur de
l'écotourisme pâtit du fait qu'au Gabon le tourisme reste à
l'état embryonnaire. Et cela en dépit du fait que notre pays
dispose de ressources qui sont sans commune mesure avec certains pays africains
qui ont décidé de faire du tourisme de nature leur credo,
à cause de la part importante qu'il représente dans leur PIB.
Les promoteurs écotouristiques ne sont pas
légion au Gabon. La principale société qui
développe l'écotourisme est la SCD qui a développé
dans le cadre de l'opération Loango un partenariat avec une ONG
américaine de la conservation, la Wildlife Conservation Society (WCS) et
le gouvernement gabonais. La SCD gère deux parcs nationaux du Gabon, il
s'agit du parc national de Loango et de celui de la Lopé. Mis à
part ces parcs nationaux qui font l'objet de la gestion d'un investisseur
privé, les autres parcs nationaux qui ne bénéficient pas
du soutien d'un opérateur privé ne disposent pas
d'infrastructures pouvant accueillir les touristes dans les meilleures
conditions de confort possible. Cette situation découle directement
d'une raison simple, les autres parcs nationaux ne disposent pas de plans
d'aménagement et de gestion, ni même de plan de
développement touristique. Compte tenu de cette situation, les ONG
environnementales tels que le WCS et le WWF s'impliquent ainsi dans
l'écotourisme, c'est notamment le cas du parc national de l'Ivindo,
où est développé un tourisme de vision de l'avifaune par
le WCS.
La résorption de cette situation passe par la
révision de la charte des investissements du Gabon, pour réduire
au maximum la charge fiscale qui pèse sur les investisseurs dans ce
domaine particulier. La nouvelle charte des investissements pourrait par
exemple prévoir une exonération totale des promoteurs
écotouristiques pendant un certain nombre d'années au minimum 5
ans, afin que ces derniers puissent rapidement recouvrer leur capital
d'investissement.
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