5.6. L'ATTITUDE DE LA POPULATION LOCALE FACE A LA LUTTE
ANTI-BRACONNAGE
En interprétant le tableau N°06, nous avons
constaté que 85,06% de la population riveraine est contre le braconnage
dans les APS. Cependant 14,94% n'ont pas été d'accord pour la
lutte anti-braconnage.
Selon MUMBU, P, (2007) lors de la création de nos parcs
nationaux, la population a été chassée du territoire
qu'elle occupait depuis plusieurs génération En outres lors de
l'extension du PNKB en 1975, la population n'a été ni
dédommagée, ce qui engendré un sentiment de révolte
de la part de la population.
En outre des structures pilotes de gestions et de
communication participative ont été crées dans certains
villages, à titre expérimental. Ces structures jouent le
rôle de cadre de concertation, d'espace de dialogue et d'instance de
prise de décision. Ce sont à quelque sorte des
« parlements villageois » qui sont chargés
d'examiner les options possibles, d'où discuter et d'élaborer un
plan de développement pour chacun de cas villages établis en
bordure des APS. Les membres de ces structures de gestion participative
proviennent de divers horizons, institutions publiques, institutions
religieuses, chefs coutumier, leaders des initiatives locales de
développement et d'autres groupes tel que les gardes forestiers et les
associations des femmes.
Chaque structure compte un comité de pilotage, une
commission de suivie et une commission de dénonciation des braconniers.
Depuis la formation de ces structures participatives, le type d'initiatives
mises de l'avant a changé sensiblement et a donné lieu à
l'intensification de l'appui aux initiatives productrices de revenus
répondants ainsi aux besoins exprimés par les populations
locales.
CONCLUSION ET RECOMMANDANTIONS
1. CONCLUSION
La protection de la nature est une nécessité,
car sa destruction a des effets néfastes sur la vie de l'homme qui fait
partie intégrante de celle-ci et dont il tire profit. Les
différentes stratégies qui luttent contre la destruction des
ressources naturelles et l'hostilité latente face à la
conservation sont la manifestation que les plans de gestion des besoins de
communautés locales. Pour éviter les situations conflictuelles,
l'aménagement et la gestion des aires protégées doivent
être participatifs, fondées sur les besoins exprimés par
les communautés locales qui devront êtres associés
à la conception et à la création des aires
protégées.
Toutefois, la stratégie de la gestion communautaire
d'où la création de comité de conservation communautaire
devra être adoptée dans les aires protégées et en
particulier favorisée une viabilité financière dans la
création des emploies.
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