4.6. ATTITUDE DE POPULATION LOCALE FACE A LA LUTTE
ANTI-BRACONNAGE
L'interprétation du tableau ci-dessous nous féra
preuve de l'attitude de la population locale du PNKB et de la RNT face à
la lutte anti-braconnage.
Tableau N° 06. Attitude de la population locale face
à la lutte anti-braconnage
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PNKB
|
RNT
|
TOTAUX
|
Question
|
Réponse
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
La population du PNKB et la RNT est-elle Oui ou Non pour la
lutte anti-braconnage?
|
Oui
|
104
|
96,3
|
27
|
58,7
|
131
|
85,06
|
Non
|
4
|
3,7
|
19
|
41,3
|
23
|
14,94
|
Total
|
108
|
100
|
46
|
100
|
154
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Il ressort du tableau N° 06 que 85,06% de la population
enquêtée est pour la lutte anti-braconnage, alors que 14,94%
seulement ont des avis contraires aux premiers.
CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION
5.1. REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON L'AGE ET LE SEXE.
En regroupant nos enquêtés du PNKB et de la RNT,
nous avons remarqué que ceux dont l'âge variant entre 31 à
35 ans ont été les plus touchés par notre travail soit
27,27% de la population totale. En effet, sur un effectif de 154 individus, 40
étaient de cet âge et en grande partie de sexe masculin.
5.2. DU BRACONNAGE OBSERVE DANS LE PNKB ET LA RNT
Dans le tableau N°02, nous avons constaté que 126
personnes soit 81,82% sur un effectif de 154 confirment la présence du
braconnage dans nos 2 APS d'étude. Comme partout ailleurs dans les APS
le braconnage a toujours été signalé.
Selon ANTONY, L, 2004, les grands singes, les
éléphants, tous les animaux comestibles sont devenus des objets
de consommation. Des hommes armés, à affût de gibier
sauvage, parcourent les étendues sauvages à la quête du
profit commercial.
Le manque des information ou l'ignorance en matière de
la conservation met aussi en danger la biodiversité de la RNT (KATSONGO,
2006).
L'absence des retombées économiques dans nos APS
justifie aussi le manque de confiance de la part de nos communautés
locales.
Le braconnage professionnel constitue ainsi un
véritable danger pour la protection de la biodiversité, de nos
APS car le besoins en viande sauvage s'est accrus pendant ces dernières
décennies.
La question de savoir les causes qui incite la population
à braconné, a donné certaines réponses dont le
manque d'emploie. Au cours de diverses rencontres organisées par les
autorités des aires protégées, les populations locales ont
décrit leur perception du problème de façon
suivante : lors de la création du parc, la population a
été classée du sentiment de révolte de la part de
certaines communautés villageoises qui, pour cette raison ne respectent
pas du tout l'existence des APS (source personnelle).
Au paravent, lorsque la forêt leur appartenait, la
population autochtone vivait en harmonie avec son milieu, il y a avait une
utilisation rationnelle de cette forêt (MUMBU, 2007).
La population vivant aux alentour des APS intégrales
est pauvre et de plus en plus nombreuse. Elle exerce une pression sur la partie
intégrale à la recherche des terres cultivables et des produits
de première nécessité tel que le bois de chauffe et le
bois de constructions, le gibier, les champignons et les plantes
médicinales.
Avec l'érection des villes et cités, et petit
à petit la création des petits centres autour de nous, la
forêt commençait à nous fuir. Des déboisements
irréfléchis, des champs érigés par-ci par là
sur les collines et aussi des creusages des minerais ont suivi. Pour les
hommes, la distance à parcourir pour se mouvoir s'amoindrit davantage.
Et comme ignorant, ces hommes s'étonnent de la perturbation climatique
dans la région, les tarissements des rivières, la diminution de
notre nombre par tuerie et braconnage effréné. (Selon le Journal
le GORRILLE N° 15, 2006).
A notre avis, pensons que la cause principale du braconnage
serait d'ériger les APS sans consentement de la population.
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