Evaluation des retombées du plan complemtaire de soutien a la croissance economique 2005-2009 en algerie sur l'emploi et la competitivité( Télécharger le fichier original )par Mohand Nait Slimani Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou algerie - licence en sciences economiques 2008 |
SECTION 2 : Evolution de l'emploi entre 2004 et 2007La population active a enregistré une augmentation de 500054 personnes à 9969000 personnes, mais le taux d'activité1(*) a baissé de 42,1% à 40,9%. La population occupée est passée durant la même période de 7798 412 à 8594 243 personnes soit une augmentation du taux d'occupation2(*) de 1,1% (de 24,4% à 25,5%). Selon la situation dans la profession, il est à souligner l'augmentation des effectifs des employeurs et indépendants de 44172 (soit 2515 977 personnes en 2007). Quant aux salariés permanents ils ont une augmentation de 6596 personnes pour arriver à 2908861 en 2007. Les salariés non permanents composés des salariés non permanents, des apprentis et des aides familiaux, ont connu une augmentation de 745 162 personnes, pour atteindre 3 169 405. La population active en chômage ou population active à la recherche d'un emploi est estimée à 1374000 personnes en 2007. On observe une baisse du taux de chômage3(*) par rapport à 2004 où il était de 17,7%. Ce taux est de 13,8% en 2007. Tableau représentant de la population active en 2004
Source : Site Internet de l'office National des statistiques www.Ons.dz - Tableau représentant la population active en 2007.
Source : www.Ons.dz SECTION 3 : Evaluation de retombéesLe gouvernement s'est fixé comme objectif, dans le programme quinquennal complémentaire du président de la république, la création de 02 millions d'emplois entre 2005 et 2009. Projet trop ambitieux. Il semble que le nombre d'emploi crée entre 1999 et 2003 (2,3 millions d'emploi) le ministre de l'emploi et de la solidarité estime que ce chiffre peut être atteint, voir dépassé d'autant plus que son département a réussi à créer en 2005, par le biais des dispositifs d'emploi qu'il gère pas moins de 405 883 emploi. Même s'il reconnaît que ces emplois sont temporaires. L'Algérie peut espérer à créer plus de 02 millions d'emplois permanents durant les 05 années du programme à condition que la cadence des investissements s'accélère et que les dispositifs d'emploi soient davantage assouplis. De même il est recommandé d'offrir des incitatives à l'embouche pour les entreprises comme cela se fait dans un grand nombre de pays du monde. Ce qui est certain, c'est que les chantiers déjà lancés ou qui le seront incessamment par certains départements ministériels à l'image de celui des travaux publiques créeront un nombre important de poste d'emploi sur ce registre et selon les prévisions du ministère de l'agriculture et du développement local, le secteur de l'agriculture qui a bénéficié d'une enveloppe de 300 milliards de dinars dans le cadre du RCSC est la même de générer quelques 1399 000 emplois, dont 419 000 permanents. Après 03 ans de la mise en oeuvre du RCSC, le chômage en Algérie reste élevé en dépit d'une croissance économique en progrès depuis quelques années. Certes, le taux a diminué mais il reste nettement supérieur à celui des autres secteurs publics. « Une croissance tirée par le secteur privé et l'investissement devraient suppléer à l'avenir au rôle de l'Etat en la matière mais il faut encore relever la faible productivité du travail »4(*) Selon ces chiffres officiels le chômage a baissé de 17,7% en 2004 à 13,8% en 2007. le chômage des jeunes, par contre a connu une très légère baisse de 73% de la population active à 72%. Le chômage en Algérie s'est accru rapidement de 1990 à 1995, période de déclin, s'est stabilisé dans la deuxième moitié des années 90 et a commencé à baisser a partir de 2001, période marquée par une croissance forte. Mais une part significative des nouveaux emplois crées correspondent à un travail à domicile (plus de quart des emplois existants) ou sont des emplois temporaires. Les travaux d'infrastructures qui ont été lancés, vont continuer de créer des emplois mais une part importante sera constituée d'emplois temporaires. Le fond monétaire international, estime que « la croissance en Algérie est créatrice d'emplois avec une élasticité forte : un point de croissance dans le secteur hors hydrocarbures entraîne 0,9 point d'accroissement de l'emploi »5(*) Le FMI juge que c'est possible de ramener le taux de chômage en dessous de la barre de 10%, d'ici 2015, si la croissance moyenne de 5% est maintenue, le passage sous les 10% pourrait intervenir plutôt si les réformes en mesure de stimuler la croissance sont mises en oeuvres.
* 1- Le taux d'activité : Rapport de la population active à la population en age de travail * 2 -Taux d'occupation : Rapport de la population occupée à la population totale. Source : Enquête emploi auprès des ménages * 3- Taux de chômage : Rapport de la population en chômage à la population active * 4 - Rapport de l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE). 2008 * 5- Rapport du FMI sur l'économie Algérienne 2007. |
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