RESUME:
L'évaluation dont cette étude a fait l'objet a
pour objectif de déterminer le type de biomassele plus facilement
décomposable et de quantifier le compost issu de la décomposition
de ces différentes biomasses. Le test de phytotoxicité permet de
situer le niveau de nuisance de ce compost aux plants en vue d'une
utilisationsans risque. Le copeau de bois, la paille d'herbes et les sons de
riz sont les biomasses végétales utilisées. Le fumier, les
cendres et l'eau sont les nutriments complémentaires utilisés
dans cet essai. Le compost a été évalué
après 42 jours compostage. Le copeau de bois et les sons de riz donnent
en moyenne respectivement1 85.7 kg et 143.6 kg sur 100 kg de matière
compostées. L'eau n'a pas été évaluée.
L'application de ces différents aux cultures est sans danger pour les
plantes.
INTRODUCTION :
La gestion de la fertilité des sols est un thème
grandement débattu de nos jours. Le fléau de l'infertilité
des sols, surtout africain, n'est plus à démontrer. Pour apporter
un semblant de solution à ce fléau, nombre de chercheurs ont
axé leurs opinions sur les qualités et les mérites de la
matière organique. Dans la majorité des pays de l'Afrique au sud
du Sahara, la qualité des ressources naturelles est faible. Les sols,
très altérés par les conditions climatiques, ne
contiennent que peu de matière organique qui sont d'ailleurs de faible
qualité. Les sols sont donc peu fertiles. Les pays de l'Afrique
sub-saharienne ont n défi énorme à relever : produire plus
de nourriture sur les sols peu fertiles pour une population à croissance
rapide. Il faut donc une stratégie de redressement des terres. Le
compost est une source possible de matières organiques pour ces sols.
C'est ce qui détermine aujourd'hui l'intérêt que nous
portons à cette étude. notre vision est de déterminer le
type de biomasse le plus facilement décomposable entre celle existant en
abondance dans le milieu d'étude ( copeau de bois, pailles d'herbes et
sons de riz ), d'évaluer la quantité de compost obtenu au bout
d'un certain temps en fonction de la biomasse utilisée et de voir si ces
composts sont suffisamment non toxiques aux plantes. Après une
présentation des différentes conceptions bibliographiques sur le
thème de notre étude et une description du cadre de notre stage,
nous évoquerons les divers essais menés comme travaux sur le
terrain et les résultats.
PREMIERE PARTIE :
REVUE DE LITTERATURE
1.1. LES GENERALITES
La fertilité des sols peut s'aborder de plusieurs
manières et à diverses échelles. L'activité
anthropique est un facteur pesant dans la compréhension du processus de
changement de la fertilité des sols. Les préoccupations
s'afférant à la fertilité sont très
fréquentes dans certains milieux et dans certaines conditions. Elles
semblent plus souvent liées aux représentations sociales et
à leur évolution qu'à des informations fournies par
l'enregistrement de variables bien définies (Mémento de
l'Agronome, 1991). La connaissance du milieu et de toutes ses interactions
peuvent permettre l'abord pertinent de la question de fertilité. La
diversité des milieux est née de l'interface entre de
séries de connaissance du facteur :
1-Les facteurs naturels, écologiques et biophysiques comme
les différents types de sols, la circulation de l'eau, les pentes les
zones agro écologiques, les biomes...
2- les facteurs anthropiques comme le modèle de vie, les
techniques de production agricole, l'usage de la terre.
La variation de la fertilité d'un sol est fonction de
l'exportation et de l'importation des éléments nutritifs à
l'intérieur du sol au cours du temps. (AMOUZOU, 2003) La connaissance du
sol à travers les différents processus physico-chimiques est donc
un préalable pour la gestion de la fertilité des sols.
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