IV- Discussion des résultats obtenus
Les résultats présentés ci-dessus
démontrent quelques-unes des capacités des SIG dans la
manipulation et la gestion des données relatives à la
distribution de l'eau courante. Avec les SIG, on peut manipuler et
exécuter des taches qui sont capitales dans la gestion de la
distribution de l'eau pour des résultats efficaces et précis. Si
toutes les facilités sont disponibles, la base de données et les
autres composantes graphiques du SIG peuvent être facilement mises
à jour pour y ajouter les nouveaux éléments. De plus la
révision des cartes devient plus facile dans l'environnement des SIG.
En plus de tout cela, les résultats obtenus peuvent
également fournir des informations aux autres professionnels comme par
exemple les planificateurs urbains, les maîtres d'ouvrages, les
ingénieurs du génie civil, etc. Connaître la distribution
spatiale des éléments du réseau permettra d'éviter
ou réduira les dommages causés à ces
éléments pendant les travaux de construction. Les planificateurs
urbains pourront faire de meilleures planifications. En cas de dommage, les SIG
permettront une intervention plus rapide, mais également de trouver la
solution adéquate. Les opérations de superposition de couches
peuvent être utilisées lors de la révision des cartes, la
mise à jour de l'environnement du SIG et à l'identification des
risques liés au temps dans un secteur donné.
L'utilisation des SIG pour la gestion des réseaux
d'adduction d'eau offre beaucoup d'avantages. Les informations fiables se
trouvent désormais à un clic de souris. Les risques de pertes
sont limitées et les interventions plus rapides. La SONEB pourra donc
améliorer ses prestations pour fournir des performances plus
satisfaisantes à sa clientèle.
Mais tous ces avantages ne camouflent pas toutes les
insuffisances et les difficultés qui vont avec la mise en place d'un
SIG.
Au niveau de la mise en place même d'un SIG, plusieurs
pré-requis sont exigés et ne sont pas forcément à
la portée de tous les services.
Il faut d'abord que les données à
intégrer à la base de données ne sont pas toujours
disponibles. De plus celles existant sont difficiles à collecter. Or il
faut, pour la mise en place d'une base de données efficace, support d'un
SIG optimum, des données extrêmement précises et d'une
fiabilité irréprochable. Dans le cas du SIG
présenté ici, des données telles que les
coordonnées des tuyaux seront difficiles (mais pas impossible) à
acquérir, le réseau étant en grande partie souterraine. De
même, leur âge sera un facteur difficile à maîtriser
si aucun suivi n'est fait à ce niveau à la SONEB. Alors que de
telles données sont nécessaires au bon fonctionnement du SIG.
Par ailleurs, la SONEB ne connait pas avec exactitude la
localisation de ses clients, il serait alors difficile de connaitre le nombre
d'abonnés connectés à un tuyau.
Une fois toutes ces données collectées et le SIG
mis en place il s'agira de le mettre à jour régulièrement.
Or la maintenance et la mise à jour d'une base de données
requiert une abondance de données actualisées,
détaillées, facilement accessibles et compréhensibles par
tous les utilisateurs. De plus, il faut que la base de données soit
hébergée sur un serveur sécurisé pour
prévenir au maximum les risques de perte et d'éventuelles
détériorations.
Par, la cartographie numérique, qui constitue en
général la plus grosse partie du travail lors de la
création d'un SIG, il faut le matériel et les logiciels
adéquats mais aussi des cartes analogiques en assez bon état,
lorsqu'elles existent. Sinon, un travail de terrain sera à faire.
Il en découle que l'établissement d'un SIG
nécessite un travail herculéen à accomplir. Ce travail
s'accompagne aussi de moyens plutôt importants. Le passage à une
gestion via un SIG nécessite donc d'importants moyens en matière
de finance et de personnel.
Enfin, il requiert une étroite collaboration entre les
différents services publics et les municipalités.
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