Ministère de l'Education Nationale
République du Mali
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Direction Nationale de l'Enseignement Un Peuple- Un
But- Une Foi
Supérieur ---------------------
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HETEC MALI
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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
THEME :
Les impôts indirects applicables au Mali
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Pour l'obtention du Diplôme de Technicien
Supérieur Spécialisé
Option : Finances Fiscalité Audit
Préparé et soutenu par :
Directeur de mémoire :
Silamakan KANTE
M. Amadou DIALLO
Membres du jury :
.......................................
.......................................
.......................................
Promotion :
Date de soutenance :
2006- 2007
20 octobre 2007
SOMMAIRE
Dédicace
Remerciements
Bibliographie
Annexes
Abréviations
Avant propos
Introduction
Chapitre I : la Taxe sur la Valeur Ajoutée
Présentation
Section 1 : champ d'application
I. Les opérations imposables à la TVA
II. Les personnes imposables à la
TVA
III. Les
exonérations
IV. La territorialité de la TVA
Section 2 : L'assiette
Section 3 : la détermination de la TVA brute
I. Le fait générateur et l'exigibilité
II. Le taux
III. La détermination de la TVA déductible
Section 4 : La liquidation et le recouvrement de
l'impôt
Section 5 : Les obligations des redevables
Section 6 : Les sanctions
Section 7 : La prescription
Chapitre II : La Taxe sur les Activités
Financières (TAF)
Présentation
Section 1 : Champ d'application
I. Les opérations imposables
II. Les personnes imposables
III. Les exonérations
IV. La territorialité de la TAF
Section 2 : L'assiette
Section 3 : La détermination de la base imposable
Section 4 : Les obligations des redevables
Section 5 : Les sanctions
Section 6 : La prescription
Chapitre III : L'Impôt Spécial sur Certains
Produits (ISCP)
I. Les produits imposables
II. Le fait générateur
III. La détermination de la base imposable
IV. Les obligations des redevables
V. Les sanctions
VI. La prescription
Chapitre IV : Analyse et étude approfondie des
impôts indirects
I. la rentabilité des impôts indirects
II. la justice fiscale en matière d'impôts
indirects
III. Le manque à gagner de l'Etat
IV. Comparaison avec les impôts indirects
Cas pratique
Conclusion
Recommandations
Table des matières
DEDICACE :
Je dédie ce mémoire à mon père
Nianguiry Kanté et à ma mère Niakalé Kebé
qui m'ont donné le meilleur d'eux même.
REMERCIEMENTS :
Je remercie tous ceux qui de près ou de loin ont
participé à la réalisation de ce mémoire. Ma
reconnaissance à l'administration de HETEC Mali qui a accepté de
m'accueillir en tant qu'étudiant et à mon directeur de
mémoire qui n'a ménagé qu'un effort pour me conseiller et
m'encourager. Que la rédaction de ces quelques lignes soit pour moi
l'occasion d'adresser mes remerciements à tous ceux qui furent pour moi
des conseillers, des encadreurs, voire amis au cours de la rédaction de
ce mémoire. Il s'agit notamment de :
- Monsieur Amadou Diallo, auditeur interne à Ecobank
- Monsieur Yacouba Traoré, Directeur
délégué à HETEC
- Monsieur Amadou Sangaré, responsable du service
scolarité à HETEC
- Etc.
ABREVIATIONS :
ACP: Afrique Caraïbes Pacifiques
APE : Accords de Partenariat Economique
CNPM : Conseil National du Patronat du Mali
DGI : Direction Générales des
Impôts
ISCP: Impôt Spécial sur Certains Produits
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economique
OHADA : Organisation pour l'harmonisation en Afrique
du Droit des Affaires
SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain
TAF: Taxe sur les Activités Financières
TCA : Taxe sur le Chiffre d'Affaires
TIPP: Taxe Intérieure sur les produits
Pétroliers
TVA: Taxe sur la Valeur Ajoutée
UE : Union Européenne
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
AVANT PROPOS
L'école supérieure des Hautes Etudes
Technologiques et Commerciales de Bamako (HETEC Bamako) est une filiale du
groupe HETEC International dont le siège se trouve à Abidjan en
côte d'ivoire. Le groupe est implanté également à
Bouaké et à Ouagadougou au Burkina Faso.
HETEC est spécialisée dans la formation initiale et
continue ; dans la formation par Internet. L'école forme les
étudiants du premier au troisième cycle en passant par des
cycles intermédiaires comme celui de technicien supérieur
spécialisé.
L'obtention du Diplôme de Technicien Supérieur
Spécialisé (DTSS) est sanctionnée par la
présentation d'un mémoire suivi d'une soutenance publique.
C'est dans ce cadre là, que j'ai choisi le
thème : « les impôts indirects applicables au
Mali ». L'intérêt de cette étude réside
sur la rentabilité de ces impôts et leurs
caractères « injustes » puisqu'ils appliquent
le même taux à tous.
INTRODUCTION :
Le Mali est l'un des pays membres de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la Communauté Economique
des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Toutes ces institutions ont en
commun l'objectif de créer un espace unifié, à l'image de
l'Union Européenne.
L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires (OHADA) qui regroupe seize pays africains est chargée
d'édicter un droit commercial harmonisé, voire unifié.
Depuis 1998, notre code du commerce est en partie
remplacée par les règles de l'OHADA, et un nouveau système
comptable, le SYSCOA (Système Comptable Ouest Africain) est entré
en vigueur.
Il est important de noter la suprématie des règles
de l'OHADA par rapport à la réglementation nationale. Mais,
en l'absence de dispositions prises par l'OHADA, c'est le code du commerce
national qui s'applique.
La fiscalité est l'ensemble des règles
établies et exécutées par les pouvoirs publics en vue de
l'acquisition des moyens entre les mains de ces pouvoirs publics qui leur
permet d'orienter le comportement des acteurs économiques en vue
d'atteindre des objectifs à la fois économiques et sociaux. La
fiscalité comprend deux types d'impôts au Mali : les
impôts directs et les impôts indirects. A ces deux types
d'impôts s'ajoutent les droits d'enregistrements et de timbres. Il existe
une fiscalité de porte relative aux droits et taxes applicables aux
importations de biens et d'équipements. Tout le long de ce
mémoire, notre étude se portera sur les impôts indirects
notamment la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), la Taxe sur les
Activités Financières (TAF), l'Impôt Spécial sur
Certains Produits (ISCP).
Les impôts indirects sont les impôts que nous
payons tous. Tous les jours, nos achats alimentent les rentrées de TVA,
un impôt indirect, sur la consommation. Certes, nous ne faisons pas de
déclaration et nous n'éprouvons pas la sensation de la payer
puisque nous payons le prix indiqué (précisément
« Toutes Taxes Comprises ») mais le fait est là.
Par la suite, le commerçant ou l'entreprise se charge
de la reverser au trésor public. Ainsi, en matière d'impôt
indirect, de l'enfant qui effectue une opération imposable à
l'adulte qui en effectue aussi, nous sommes tous contribuables.
Ainsi, les impôts indirects sont des impôts qui
correspondent généralement à des opérations, actes
ou faits intermittents, constatés au jour le jour et dépendants
de la volonté des contribuables. Ils portent sur la dépense ou la
consommation.
Un impôt indirect est un impôt payé par
une autre personne que celle qui en supporte le coût, c'est à dire
que l'entreprise (en général) qui paye l'impôt à
l'Etat répercute tout ou partie du montant de l'impôt sur le prix
de vente au consommateur.
Les impôts indirects sont plus faciles à
collecter car il y a moins de redevables. Les impôts indirects sont
rentables et procurent d'abondantes ressources à l'Etat (plus de 75% des
recettes fiscales du Mali). Leur importance est sans cesse croissante qu'ils
pourraient presque supplanter les impôts directs. Près de cent
quarante pays disposent désormais d'un régime de TVA ou de taxe
similaire sur les produits et services et cela va vraisemblablement augmenter.
Cependant, les impôts indirects sont injustes.
L'impôt doit être établi de manière à
permettre l'égalité et la justice fiscales ; lesquelles
contribuent à la justice sociale. Leurs caractères injustes se
situent à deux niveaux : d'abord on demande la même
contribution à des personnes qui n'ont pas les mêmes
capacités contributives. Ensuite, ils apparaissent inversement
proportionnels aux revenus c'est à dire qu'ils pèsent davantage
sur les fins de revenu que de hauts revenus.
Ainsi, pour un produit de dix mille (10 000) francs CFA, le
plus riche et le plus pauvre paieront chacun d'eux une TVA de mille huit cent
(1800) francs CFA.
Problématique :
L'objectif visé est une analyse critique des
impôts indirects en vue d'apporter notre modeste contribution pour son
perfectionnement, dans l'intérêt de tous. Pour ce faire, nous nous
sommes interrogés sur les questions suivantes :
Les impôts indirects sont ils vraiment
rentables ?
Les impôts indirects sont ils vraiment injustes ?
Indolores ?
Les impôts indirects constituent ils un frein à
la réalisation de la justice sociale ?
Faut il demander la même contribution à des
personnes qui n'ont pas les mêmes capacités
contributives ?
Pour répondre à cette problématique,
nous allons adopter un plan à quatre chapitres plus un cas pratique.
Les trois premiers chapitres seront consacrés à l'étude
des différents impôts indirects applicables au Mali. Le dernier
chapitre sera consacré à une étude approfondie et une
analyse des impôts indirects en faisant ressortir les idées forces
aux travers des techniques fiscales, des faiblesses, de la justice fiscale des
impôts indirects.
Ensuite, nous allons faire un cas pratique ; puis
formuler des conclusions et des recommandations.
CHAPITRE I : La Taxe sur la Valeur Ajoutée
(TVA)
Présentation :
La TVA est l'un des principaux impôts maliens.
Instituée vers la fin de l'année 1990, en remplacement de l'IAS
(Impôt sur les Affaires et Services), la TVA y a subi plusieurs
réformes. L'une des plus importantes est celle de 1999. Cette
réforme s'est fixée comme mission de simplifier le
système, d'élargir l'assiette pour soutenir la dynamique du
développement économique, d'assurer la cohérence avec le
système fiscal de l'UEMOA.
La TVA est un impôt indirect général sur
la dépense dont le montant est incorporé dans les prix et qui
frappe à un taux unique toutes les ventes de bien et toutes les
prestations de service sauf exonération légale.
Conformément à la directive de l'UEMOA,
imposant un taux unique compris entre 15 et 20%, le Mali, comme beaucoup de
pays a opté pour un taux de 18%.
Grâce au mécanisme de déduction de la TVA
ayant grevé en amont, les éléments du prix de ces biens et
services, la TVA ne grève en réalité que la valeur
monétaire ajoutée à chaque stade de leurs productions.
Les modalités d'application de la TVA sont
harmonisées entre les Etats membres au traité instituant
l'UEMOA.
La TVA est un impôt de mécanisme simple puisqu'il
s'agit de déduire la TVA supportée (ou TVA d'amont) de la TVA
collectée (ou TVA d'aval) et payer la différence positive.
Section n° 1 : Champ d'application
La plupart des opérations économiques et
commerciales sont soumises à la TVA. Toutefois, certaines
opérations entrant dans le champ d'application de la TVA sont
exonérées.
I. Les opérations
imposables :
- Approche synthétique : La TVA s'applique
aux affaires réalisées au Mali relevant d'une activité
lucrative autre que salariée comportant une contrepartie en natures ou
en espèces réalisées entre deux personnes juridiques
distinctes.
Au total, on peut considérer que la TVA s'applique
à toutes les opérations économiques effectuées
à titre onéreux. Aux termes de l'article 477 de la loi N°
99- 012 du 1er avril 1999 portant modification du code
général des impôts, "sont soumises à la TVA, les
opérations relevant d'une activité économique que
constituent les livraisons de biens et les prestations de services
effectuées au Mali, à titre onéreux, par un assujetti.
Sont réputées activités
économiques, les activités du secteur économique,
industriel, commercial, artisanal, libéral, agricole ou
forestier ".
- Approche analytique :
· Les opérations imposables par nature : les
importations, les ventes, les travaux immobiliers, les prestations de service
définies comme étant toutes les opérations autres que
celles visées ci dessus.
· Les opérations imposables par
détermination de la loi : il s'agit des opérations de
transformation de produits agricoles ou piscicoles et toutes autres
opérations réalisées par des agriculteurs qui sont
assimilables à celles réalisées par les industriels et les
commerçants.
· Les livraisons à soi même
II. Les personnes imposables :
Aux termes de l'article 481, « sont assujetties
à la TVA les personnes physiques ou morales, y compris celles du secteur
public économique, qui effectuent d'une manière
indépendante, à titre habituel ou occasionnel, des
opérations soumises à la TVA, quels que soient leur statut
juridique, leur situation au regard des autres impôts et la forme ou la
nature de leur intervention ».
Sont également assujetties les personnes suivantes
lorsqu'elles réalisent un chiffre d'affaires supérieur à
trente millions :
- les personnes qui revendent en l'état les produits
importés ou achetés sur le marché local
- les vendeurs d'immeubles neufs bâtis
- les producteurs
- les entrepreneurs de travaux immobiliers
- les prestataires de services
Les importateurs sont irrémédiablement
assujettis quels que soient leurs chiffres d'affaires.
III. Les exonérations :
Elles s'observent dans trois catégories :
1. Ventes et opérations
assimilées :
- vente et transformation d'aéronefs ou de
pièces de ces engins destinées à des compagnies de
navigation aérienne dont le chiffre d'affaires à destination de
l'extérieur représente 80% de leurs services
- vente de meubles d'occasion par des particuliers ou des
personnes qui les ont utilisés lorsqu'à l'occasion de l'achat,
ils n'ont pas ouvert droit à déduction
- vente de produits d'agriculture n'ayant pas subi une
profonde transformation
- ventes de l'Etat, les collectivités territoriales,
les EPA, les groupements sans but lucratif, les associations
d'handicapé
- la vente par l'artiste de ses oeuvres
2. Les prestations de services :
- Transport aérien de personnes vers
l'étranger
- Transport terrestre, ferroviaire, fluvial de personnes ou
marchandises pour la prestation du trajet effectué en dehors du
territoire
- Location d'immeuble nu à usage d'habitation
- Recettes liées à la fourniture d'informations
et des avis et communiqués pour décès
3. Activités soumises à des taxes
spécifiques :
- Opérations de banques, établissements
financiers, assurances soumises à la TAF ou à la TCA
- Opérations soumises aux droits d'enregistrement
IV. La territorialité de la TVA :
La TVA est un impôt territorial, c'est à dire que
son champ d'application effectif se limite au territoire national. Pour
respecter la territorialité, la loi du 1er avril 1999 en son
article 486 prévoit que : « sont soumises à la
TVA, toutes les opérations réalisées au Mali ».
Mais qu'est ce qu'une opération réalisée
au Mali ?
Une opération est réputée
réalisée au Mali :
- s'il s'agit d'une vente ou de toutes autres
opérations ayant pour effet de transférer à un tiers la
propriété des biens lorsque la vente ou l'opération
réalisée aux conditions de livraison au Mali ;
- s'il s'agit des travaux immobiliers lorsque ces travaux sont
effectués au Mali ;
- s'il s'agit de toute autre opération lorsque le
service rendu, le droit cédé ou l'objet loué est
utilisé pour exploiter au Mali.
Section n° 2 : L'assiette
L'assiette est fixée en considération de la
nature des opérations :
1. Importation : valeur CAF franco
frontière ;
2. Ventes : sommes, valeurs, biens ou services
reçus ou à recevoir par le fournisseur en contrepartie de la
vente ;
3. Prestations de services : sommes, valeurs, biens ou
services reçus ou à recevoir par le prestataire en contrepartie
de la prestation ;
4. Travaux immobiliers : montant des marchés,
mémoires ou factures ;
5. Livraison à soi même : prix de revient
des biens faisant l'objet de ces livraisons
Section n° 3 : la détermination de la TVA
brute
La détermination de la TVA brute fait appel au fait
générateur et à l'exigibilité à la base et
au taux d'imposition.
I. Le fait générateur et
l'exigibilité :
L'événement qui donne naissance à la
créance de l'Etat (fait générateur) dépend de la
nature de l'opération ; il en est de même du moment
d'acquisition de la qualité d'être recouvrée sans
délai par toute voie de droit par la créance d'impôt
(exigibilité). En général, en matière d'impôt
indirect et de TVA en particulier,
l'on considère que ces deux notions coïncident.
A-Les règles de principe :
NATURE
|
FAIT GENERATEUR
|
EXIGIBILITE
|
Importation
|
- ordinaire : franchissement du
cordon douanier
|
Mise à la consommation
|
- Sous suspension ou sous régime de
dépôt de douane : mise à la consommation
|
Vente
|
- Vente ordinaire, à tempérament ;
Location-vente : livraison
|
Réalisation du fait générateur
sauf vente d'eau et d'électricité
à l'Etat et collectivités
territoriales : Encaissement du prix
|
-ventes donnant lieu à décomptes ou à
paiements successifs : l'expiration des périodes auxquelles
se rapportent ces décomptes ou paiements
|
Livraison à soi
|
Première utilisation ou mise en service
|
Réalisation du fait générateur
|
Livraison
|
- donnant lieu à décomptes ou à paiements
successifs :
l'expiration des périodes auxquelles se rapportent ces
décomptes ou paiements
|
Travaux immobiliers
|
-Exécution des travaux donnant lieu à
décomptes ou à paiements
successifs : l'expiration des périodes auxquelles se
rapportent ces décomptes ou paiements
|
Exécution ou paiement du prix ou des acomptes
lorsqu'ils
sont antérieurs à l'exécution
|
Prestation de service
|
Réalisation de la prestation
|
Encaissement des sommes
|
B. L'aménagement :
Il est favorable au trésor de prévoir que pour
les prestations de service et les travaux immobiliers, le versement d'avance ou
d'acompte rend la taxe exigible sur le montant versé même si
l'opération n'est pas matériellement réalisée. Il y
a là un avantage de trésorerie pour le trésor.
II. Le taux :
Le taux de la taxe est de 18%. Ce taux s'applique à
toutes les affaires qui ne sont pas exonérées.
Sur le plan technique, l'on doit considérer que les
exportations ne sont pas exonérées à proprement parler. En
effet, si tel était le cas, la TVA ayant grevé les exportations
ne serait pas déductible. Or, la TVA ayant grevé les exportations
est déductible et même au besoin remboursable. C'est pourquoi,
l'on peut soutenir que les exportations sont soumises à la TVA mais au
taux 0.
III. La détermination de la TVA
déductible :
La TVA déductible couramment appelée
déduction constitue la pièce maîtresse de la TVA, celle qui
explique sa neutralité. C'est elle aussi, qui entraîne la
complexité de la TVA et la plupart de ces difficultés
d'application.
En principe, la TVA qui a grevé les
éléments du prix d'une opération imposable est
déductible de la TVA applicable à cette opération. En
réalité, le mécanisme de la TVA ne s'applique pas
opération à opération mais globalement tous les mois.
Toutefois, et bien qu'elles ne soient pas imposables, les opérations
d'exportation ouvrent droit à déduction comme si elles
étaient imposables.
A. Les modalités de déduction :
L'assujetti déduit de la TVA due sur les affaires
réalisées au cours d'un mois donné la TVA qui lui a
été facturée au cours de ce même mois et qui a
grevé le coût de ses achats de marchandises, de ses frais
généraux, et de ses investissements.
Trois cas peuvent se présenter :
1. Si les biens et services concourent exclusivement à
la réalisation d'opérations imposables ou d'exportations, la TVA
qui les a grevé est déductible en totalité.
2. Si les biens et services concourent en même temps
à la réalisation d'opérations imposables ou d'exportations
et à la réalisation d'opérations non imposables, la TVA
qui les a grevé n'est déductible que pour une partie, en
application du pourcentage général de déduction encore
appelé règle de prorata général.
Le système du prorata consiste à déduire
de la TVA payée sur la base d'un prorata provisoire qui est celui de
l'exercice précédent. Il est exprimé en pourcentage et
arrondi à l'unité supérieure (Exemple : 0,631 est
arrondi à 64%). Il est déterminé en faisant le rapport
entre :
Ø Le montant total des recettes taxables (au
numérateur)
Ø Le montant total des recettes, à l'exception
des cessions d'immobilisations, des subventions d'équipements et des
indemnités d'assurance ne consistant pas la contrepartie d'une
opération soumise à la TVA (au dénominateur).
Toutefois, il est à noter que le système de prorata
est remplacé par le système dit de l'affectation qui était
en vigueur avant 1999 lors du conseil des ministres tenu le mercredi 10
septembre 2003.
Dans le système de l'affectation, la déduction est
faite suivant trois règles :
ü La taxe ayant grevé les biens et services qui
concourent exclusivement à des opérations taxables est
entièrement déductible ;
ü La taxe ayant grevé les biens et services qui
concourent exclusivement à des opérations exonérées
n'est pas déductible ;
La taxe ayant grevé les biens et services qui
concourent exclusivement à des opérations dont l'utilisation
aboutit concurremment à la réalisation dont les unes sont
taxables et les autres non taxables est déductible suivant un prorata
dont le calcul est sus indiqué.
3. si les biens et services concourent exclusivement à
la réalisation autres que des opérations imposables ou des
exportations, la TVA qui les a grevé n'est pas déductible.
Il faut remarquer que certains biens et services sont
formellement exclus du droit de déduction tels que les véhicules
de tourisme, les dépenses de logement, les frais de réception, de
spectacles
B-la régularisation des déductions :
en principe la déduction est opérée si elle a
été régulièrement faite et définie.
Toutefois, des événements peuvent intervenir, entraînant un
reversement de taxe ou une déduction complémentaire- une remise
en cause totale de la déduction ou l'annulation de la TVA
facturée. La régularisation de la TVA malienne est
conditionnelle. En effet, la déduction opérée en fonction
du pourcentage définitif ne peut pas être remise en cause que si
deux conditions sont réunies :
-d'abord, il faut y voir une variation importante entre le
pourcentage définitif et le pourcentage constaté au cours des
années suivantes : la variation du pourcentage de déduction
doit être supérieure à cinq points ;
-ensuite, il doit s'agir d'immobilisation.
SECTION 4- : LIQUIDATION ET RECOUVREMENT
L'impôt doit être déclaré et
versé :
-par les importateurs avant l'enlèvement des biens en
douane ;
Dans les quinze jours suivant le mois durant lequel les
opérations ont eu lieu pour les autres (redevables soumis au
régime de la déclaration du chiffre d'affaires réel).
Trois cas de figure peuvent se produire :
POSITION DE L'ENTREPRISE
|
SITUATION
|
TVA collectée > TVA déductible
|
L'entreprise doit payer la différence à l'Etat. On
parle alors de TVA à décaisser
|
TVA collectée < TVA déductible
|
L'entreprise peut demander le remboursement de la
différence à l'Etat. On parle alors de crédit de TVA
|
TVA collectée = TVA déductible
|
Il n'y a ni dette ni créance sur l'Etat
|
Quel que soit le cas de figure, celui-ci doit faire l'objet
d'une déclaration à l'administration fiscale.
SECTION 5 : Obligations des redevables
- La première est l'obligation de déclarer son
existence à la Direction générale des impôts dans
les dix jours du démarrage des activités. Une déclaration
similaire doit être souscrite en cas de cession, de cessation
d'entreprise ou de modification d'activités
- La seconde obligation est relative à la tenue d'une
comptabilité régulière et au respect des règles en
matière de facturation.
- La troisième obligation consiste à
déclarer mensuellement le chiffre d'affaires réalisé et
à acquitter la TVA avant le quinze du mois suivant celui au titre duquel
l'impôt est dû.
Le non-respect de ces règles est sanctionné.
Section n° 6 : Sanctions
- Défaut de déclaration d'existence ou de
demande d'immatriculation : 50 000 F d'amendes (plus de 20 jours
après le début de l'activité).
- Retard de déclaration ou de demande
d'immatriculation : 25 000 F d'amendes (plus de 10 jours après le
début de l'activité).
- Déclaration d'impôt en retard avant toute
mise en demeure : 25% des droits dus ramenés à 5% lorsque le
retard ne dépasse pas un mois.
- Déclaration d'impôt en retard après
mise en demeure : 50% des droits dus.
- Défaut de déclaration après mise en
demeure : taxation d'office et pénalité de 100% des
droits.
- Omission, inexactitude de bonne foi : 50%
- Omission, inexactitude de mauvaise foi : 100%
-Mention abusive de TVA sur une facture : 200% de la taxe
due.
-Paiement en retard : 2% par mois de retard, chaque mois
étant considéré comme un mois entier.
Section n° 7 : La prescription
L'administration fiscale dispose d'un délai expirant
à la fin de la troisième année suivant respectivement
celle du fait générateur et de l'exigibilité pour
procéder à la recherche et à la liquidation des droits qui
n'auraient pas fait l'objet d'une déclaration ou qui n'auraient pas
été acquittés ou qui auraient été
éludés d'une manière quelconque.
Cette prescription est interrompue par les notifications de
redressement, par les déclarations ou notifications de procès
verbal, par tout acte comportant reconnaissance des redevables ainsi que tous
autres actes interruptifs de droit commun.
Chapitre II : La Taxe sur les Activités
Financières (TAF)
Présentation :
La taxe sur les activités financières
résulte de la particularité du secteur financier qui n'est pas
assujetti à la TVA, pour les opérations financières.
Elle est calculée sur les intérêts des
prêts octroyés par les banques ou ceux des dépôts et
créances rémunérées par les banques. Cette
taxation des intérêts dans les deux opérations est une
particularité malienne qui peut pénaliser l'activité
bancaire. Son taux est de 15%.
Section n° 1 : champ d'application
I. Les opérations
imposables :
Sont soumises à la TAF, les opérations qui se
rattachent aux activités bancaires, financières, et d'une
manière générale au commerce des valeurs de l'argent.
Toutefois, les opérations de crédit bail et les opérations
qui ne se rattachent pas spécifiquement au commerce des valeurs et de
l'argent ne sont pas passibles de la TAF.
II. Les personnes imposables :
Sont assujetties à la TAF les professionnels du
commerce des valeurs et de l'argent, notamment :
- les banques ;
- les établissements financiers ;
- les agents de changes et autres personnes réalisant
à titre principal les opérations de nature bancaire ou
financière ;
- les escompteurs ;
- les remisiers.
III. Les exonérations :
Sont exonérés de la TAF :
- les sommes versées par le trésor à la
banque centrale chargée du privilège de l'émission ainsi
que les produits des opérations de cette banque,
génératrice de l'émission des billets ;
- les agios afférents à la mobilisation par voie
de réescompte ou de pensions d'effets publics ou privés figurant
dans le portefeuille des banques, des établissements financiers ou
organismes publics ou semi-publics habilité à réaliser des
opérations d'escompte ainsi que ceux afférents à la
première négociation des effets destinés à
mobiliser les prêts consentis par les mêmes organismes ;
- les opérations relatives aux entreprises d'assurances
soumises à un droit d'enregistrement en vertu des dispositions
particulières prévues à cet effet ;
- les intérêts et commissions relatifs aux
opérations réalisées sur le marché
monétaire.
IV. La territorialité de la TAF :
La TAF est un impôt territorial.
Sont soumises à la TAF, toutes les opérations
réalisées sur le territoire malien et qui ne figurent pas sur la
liste des exonérations, sans considération du domicile ou de la
résidence de la personne.
Section 2 : L'assiette
La TAF est assise sur le montant des recettes
réalisées à l'occasion des opérations imposables,
la taxe étant exclue de la base d'imposition.
Section 3 : La détermination de la base
imposable
I. Le fait
générateur :
Le fait générateur de la taxe est
constitué par l'encaissement du prix ou de la
rémunération.
II. Le taux :
Le taux de la TAF est de 15%.
III. La liquidation :
La taxe est liquidée sur des imprimés servis par
l'administration et versée dans les caisses des receveurs des taxes
indirectes.
Section 4 : Obligations des
redevables :
Les obligations sont les mêmes qu'en matière de
TVA.
Section 5 : Sanctions :
Les sanctions applicables à la TVA sont aussi
applicables à la TAF.
Section 6 :
Prescription :
La prescription en matière de TAF est la même
chose qu'en matière de TVA.
Chapitre 3 : L'impôt Spécial sur
Certains Produits (ISCP)
Présentation :
Ce sont des impôts sur la consommation
communément appelés droits d'accises. Leurs taux varient selon
les produits dans les limites fixées par la directive de l'UEMOA.
Elle frappe notamment le cola, le sel, le café, les
boissons gazeuses et non gazeuses excepté l'eau.
Celle assise sur les produits pétroliers est
appelée Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (TIPP)
mais dans ce mémoire, nous nous limiterons à l'étude de
l'ISCP.
I. Les produits imposables :
L'ISCP frappe les produits à l'importation et lors de la
vente.
La liste des produits ainsi que leurs taux respectifs figurent en
annexe.
II. Le fait générateur :
Le fait générateur de l'ISCP est
constitué :
- pour les produits importés par la mise à la
consommation au Mali, au sens de la réglementation
douanière ;
- pour les produits nationaux, par la livraison de la
marchandise.
Les prélèvements opérés par les
fabricants pour leurs propres besoins sont assimilés à des
livraisons.
III. Le taux :
Le taux varie entre 3 à 40% selon les produits. Les
différents taux et les produits figurent en annexe.
IV. la base imposable :
La base taxable de l'ISCP est constituée par :
- la valeur en douane pour les produits
importés ;
- le chiffre d'affaires hors taxe pour les produits
nationaux.
Dans le cas de cessions à titre gratuit ou de
prélèvements effectués par les fabricants pour leurs
propres besoins, la base taxable est constituée par le prix de revient
des biens faisant l'objet de ces cessions ou de ces
prélèvements.
V. Liquidation et recouvrement :
L'ISCP sur certains produits dû :
- sur les produits importés est déclaré
et recouvré dans les mêmes conditions et délais que les
droits de douane ;
- sur les produits nationaux est déclaré et
recouvré dans les mêmes conditions et délais et sous les
mêmes sanctions que la TVA.
VI. Obligations des redevables :
Les obligations sont les mêmes qu'en matière de
TVA.
VII. Sanctions :
Les sanctions applicables à la TVA sont aussi
applicables à l'ISCP.
VIII. Prescription :
La prescription en matière d'ISCP est la même
chose qu'en matière de TVA.
Chapitre 4 : Analyse et étude approfondie
des impôts indirects
I. La rentabilité des impôts
indirects :
Les impôts indirects sont très rentables
procurant ainsi d'abondantes ressources à l'Etat. C'est pourquoi, ils
existent partout. La TVA existe dans plus de 140 pays. Dans la plupart des
pays où les impôts indirects existent, leurs parts
représentent plus de 50% des recettes fiscales. Ceci peut s'expliquer
par le fait qu'ils sont payés par tous car ils portent sur la
consommation.
Au Mali, un tableau synoptique de la direction
générale des impôts intitulé :
« situation des recouvrements pour la période de 1990 à
2005 » fait apparaître une évolution constante et
régulière des impôts directs et taxes indirectes. Des
spécialistes de la question révèlent qu'ils existent
quinze postes de recouvrements composant les impôts directs contre vingt
quatre pour les taxes indirectes. Ce qui explique davantage la part des
impôts indirects dans les recettes fiscales. Ainsi, le montant des
recouvrements de 1990 à 2005 est passé de 24 milliards de francs
CFA à 90 milliards de francs CFA.
Pour l'année 2007, il a été prévu en
termes de recettes fiscales, un recouvrement d'impôt indirect de 436,766
milliards de FCFA contre 97,716 milliards de FCFA d'impôts directs pour
la même année ; soit un écart de plus du quadruple (+
4,47%).
La fiscalité française aussi se
caractérise par une prédominance des impôts
indirects. En France, la plus grande part des recettes fiscales provient des
impôts indirects. La TVA à elle seule représente 50% de ces
recettes. Si l'on y ajoute la TIPP, ce sont 60% des recettes fiscales de l'Etat
qui proviennent de l'impôt sur la dépense ou la consommation
tandis que l'impôt sur le revenu ne représente que 20% de ces
recettes.
En France, en 2002, l'ensemble des impôts de l'Etat a
diminué de 1,2%. Cette diminution n'a concerné qu'une
catégorie d'impôt : les impôts directs (-5% pour
l'impôt sur le revenu et -12% pour l'impôt sur les
sociétés) ; par contre la part des impôts indirects
n'a cessé d'augmenter (+2,2% pour la TVA et + 3,4% pour la
TIPP). Les impôts indirects sont sans nul doute les impôts les
plus rentables. Et, ils sont indolores. On dit souvent qu'ils ont un effet
anesthésiant du fait de leurs montants incorporés dans le prix.
Généralement, celui qui acquitte le montant n'est pas celui qui
supporte la charge. Le premier est appelé redevable et le second
contribuable.
II. La justice fiscale en matière
d'impôts indirects :
Payer le personnel de l'Etat, les matériaux, les
bâtiments, constructions des hôpitaux, des infrastructures,
remboursement des dettes publiques, les exemples n'en manquent pas mais il
reste une évidence : les politiques publiques doivent être
financées.
L'impôt fournit une part essentielle des ressources de
l'Etat malien après la douane. Une contribution commune,
prélevée sur la richesse de chacun, est nécessaire. Mais
plusieurs critères doivent être retenus dans son mode de
répartition.
Plusieurs assiettes doivent être
déterminées en tenant compte des différences de situation.
Selon la politique fiscale suivie, l'impôt peut non
seulement servir à financer les biens et services mais également
à mieux redistribuer les richesses et corriger les
inégalités, en réclamant plus aux uns et moins aux autres.
Tel n'est pas le cas en matière d'impôt indirect. Les impôts
indirects sont des impôts « injustes ». Ils ne
prennent pas en compte les situations de famille. Ils appliquent un même
taux à tous les consommateurs quels que soient leurs niveaux de
revenus ; ils frappent indistinctement « le nécessaire
du pauvre comme le superflu du riche ». Car, les citoyens les plus
pauvres dépensent tous ceux qu'ils gagnent dans les besoins vitaux
(manger, boire, dormir) et en sont imposés sur la totalité de
leurs revenus tandis que les citoyens les plus riches consacrent la plupart de
leurs revenus à l'épargne et ne sont pas imposés sur la
totalité de leurs gains. Ils pèsent davantage sur les fins de
revenus que de hauts revenus. Or, l'impôt a un rôle de
redistribution des revenus et de correction des inégalités
sociales.
Dans son article 13, la déclaration des droits de
l'homme et du citoyen de 1789 fonde l'exigence de la justice fiscale : la
contribution doit être déterminée en fonction des
« facultés » de chacun, ce qui implique une
progressivité de l'impôt. C'est ce qui permet d'éviter de
faire supporter le même taux d'impôt à tous comme c'est le
cas des impôts indirects.
III. Le manque à gagner de
l'Etat :
L'Etat malien perd chaque année des milliards de
recettes fiscales notamment en matière d'impôts indirects surtout
la TVA.
L'étendue des travaux du vérificateur
général a beaucoup été limitée à
cause de l'incompréhension du milieu des affaires en ce qui concerne
l'accès aux informations financières de certaines entités.
En dépit de ces pesanteurs, le vérificateur
général a pu bien mener ses missions. Ainsi, parmi les structures
contrôlées, les vérifications ont mis en évidence un
manque à gagner pour l'Etat de 15 587 896 837 FCFA dont 12 959 404 363
FCFA au titre de la TVA et des protocoles non valides avec le fisc et 2 628 492
474 FCFA de droits de douane. Ces chiffres concernent six entités
dont trois sociétés, deux administrations (direction
générale des douanes et des impôts) et la mairie du
district de Bamako. En tenant compte, des coûts moyens des
infrastructures, ce montant aura permis à l'Etat de construire de
nombreux dispensaires, maternités, Centres de santé communautaire
(CSCOM), ou des centres de santé de référence ou la
construction de lycées, ou des routes etc.
Bref, ce montant aura permis à l'Etat de faire des
réalisations dont tout le monde aura bénéficié.
La direction générale des impôts (DGI)
doit prendre des mesures préventives pour augmenter le montant des
recouvrements en vue de diminuer la fraude. En outre, l'Etat malien doit
multiplier les sanctions en cas de fraude afin de pouvoir diminuer ce
phénomène.
Par ailleurs, en février 2007 lors de la rencontre
ACP-UE, l'ambassadrice de l'union européenne Madame Irène Horejs
a soutenu qu'une étude d'impact sur les recettes fiscales du Mali a
émis plusieurs hypothèses. L'une d'entre elles est la
réduction des pertes du Mali en termes de recettes fiscales de l'ordre
de 18,4 milliards de FCFA par an dans l'hypothèse d'un
démantèlement tarifaire total dès 2008. Le modèle
exploité tient cependant compte des effets indirects positifs de l'APE
sur l'activité économique et la croissance et donc sur les
recettes fiscales. Une fois ces effets pris en compte, la perte de recettes
fiscales se réduit à 14,6 milliards de francs CFA la
première année du choc et de 9,6 milliards de francs CFA en
2015.Une autre hypothèse est qu'en cas « d'un
démantèlement tarifaire étalé sur douze ans et
d'une augmentation de 5% de l'assiette fiscale, les pertes seront nulles
à l'horizon 2015 », a ajouté l'ambassadrice.
La phase intensive commence désormais avec, entre autres,
les discussions sur le démantèlement tarifaire, le listing des
produits exemptés, c'est-à-dire la facilitation des
échanges commerciaux, la promotion des investissements et l'application
des règles de concurrence. Si, l'assiette fiscale est augmentée
en fonction des facultés contributives, cela est bon mais dans le cas
contraire si elle est augmentée en ne tenant pas compte des
facultés contributives, elle doit être abandonnée.
IV. Comparaison avec les impôts directs :
1. Les revenus fiscaux de l'UEMOA en
1996 :
Tableau N° 1 : Revenus fiscaux de l'UEMOA en
1996 :
Rubriques
|
Bénin
|
Burkina Faso
|
Côte d'ivoire
|
Mali
|
Niger
|
Sénégal
|
Togo
|
COMPOSITION DES REVENUS FISCAUX
|
Impôts directs (%)
|
45,7
|
27,3
|
21,30
|
24,36
|
31,11
|
27,94
|
25,65
|
Impôts Indirects (%)
|
54,3
|
72,7
|
78,70
|
75,64
|
68,89
|
72,06
|
74,35
|
Total (%)
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
SOURCE : Decaluwé, Dissou, Robichaud
(1999a)
Selon le tableau N°1, les recettes fiscales des pays de
l'UEMOA en 1996 sont réparties ainsi qu'il suit :
- Au Bénin, les impôts directs
représentent 45,7% des recettes fiscales contre 54,3% pour les
impôts indirects ;
- Au Burkina Faso, les impôts directs
représentent 27,3% des recettes fiscales contre 72,7% pour les
impôts indirects ;
- En côte d'ivoire, les impôts directs
représentent 21,30% des recettes fiscales contre 78,70% pour les
impôts indirects ;
- Au Mali, les impôts directs représentent 24,36%
des recettes fiscales contre 75,64% pour les impôts indirects ;
- Au Niger, les impôts directs représentent
31,11% des recettes fiscales contre 68,89% pour les impôts
indirects ;
- Au Sénégal, les impôts directs
représentent 27,94% des recettes fiscales contre 72,06% pour les
impôts indirects ;
- Et au Togo, les impôts directs représentent
25,65% des recettes fiscales contre 74,35% pour les impôts indirects.
On constate que seul au Bénin, les impôts directs
atteignent 45,7% des recettes fiscales de l'année1996. Sinon, dans tous
les autres pays de l'UEMOA en 1996 les impôts directs n'atteignent pas
plus de 31,11%. Par contre, les impôts indirects ont une part importante
dans les recettes fiscales de ces pays. Les impôts indirects
représentent plus de 72% de l'ensemble des recettes fiscales de ces pays
sauf le Bénin (54,3%).
Au Mali, les impôts directs ne représentent que
24,36% des recettes fiscales tandis que les impôts indirects
représentent 75,64%. Le Mali est aussi en 1996 le second pays de l'UEMOA
dont la part des impôts indirects est très importante dans les
recettes fiscales après la Côte d'ivoire (78,70%). Au Mali, les
impôts indirects représentent plus du triple des impôts
directs en 1996.
Mais, la rentabilité des impôts indirects peut
aussi s'expliquer par le fait que le champ d'application de ces impôts
est très élargi, très étendu puisque tout le monde
est contribuable. Or, les impôts directs ne frappent qu'une
catégorie de personnes. Ils correspondent à une situation stable.
Le fait générateur des impôts directs est aussi fixe ou
intervient à certaines périodes.
2. Les recettes fiscales du Mali de 2005 à
2007 :
Tableau N° 2 : Recettes fiscales du Mali de
2005 à 2007 :
Années
|
2005
Réalisation
|
2006
Réalisation
|
2007
Prévision
|
Rubriques
|
Montants
(en milliards de FCFA)
|
%
|
Montants
(en milliards de FCFA)
|
%
|
Montants
(en milliards de FCFA)
|
%
|
Impôts directs
|
89
|
20,2
|
88,574
|
18,17
|
97,716
|
18,28
|
Impôts indirects
|
351,7
|
79,8
|
398,949
|
81,83
|
436,766
|
81,72
|
TOTAL
|
440,7
|
100
|
487,523
|
100
|
534,482
|
100
|
Source : Essor, IZF.net
Selon le tableau N° 2, les recettes fiscales du Mali sont
composées ainsi qu'il suit :
- En 2005, les impôts directs représentent 89
milliards de francs CFA soit 20,2% des recettes fiscales tandis que les
impôts indirects représentent 351,7 milliards soit 79,8% des
recettes fiscales ;
- En 2006, les impôts directs représentent
88,574 milliards de francs CFA soit 18,17% des recettes fiscales tandis que
les impôts indirects représentent 398,949 milliards soit 81,83%
des recettes fiscales;
- En 2007, les impôts directs représentent 97,716
milliards de francs CFA soit 18,28% des recettes fiscales tandis que les
impôts indirects représentent 436,766 milliards soit 81,72% des
recettes fiscales ;
On constate que seule en 2005, les impôts directs ont
représenté 20,2% sinon en 2006 et en 2007, ils n'atteignent pas
20% des recettes fiscales. Au contraire, la part des impôts indirects
n'a cessé d'augmenter. On n'est passé de 79,8% en 2005 à
81,83% en 2006. Mais, dans les prévisions de 2007 on assiste à
une baisse des impôts indirects de 0,11% contre une hausse des
impôts directs de 0,11%. Dans le tableau N° 1, en 1996 les
impôts indirects représentaient 75,64% des recettes fiscales
contre 81,72% en 2007soit une augmentation de 6,08%. Dans le même temps,
les impôts directs qui étaient de 24,36% ne représentent
plus que 18,28% pour les prévisions de 2007 soit une diminution de
6,08%. Sur cette base, nous pouvons dire que les impôts indirects
atteindront en 2018 87,8% des recettes fiscales contre 12,2% pour les
impôts directs.
La rentabilité des impôts indirects nous fait dire
qu'ils peuvent supplanter les impôts directs. Des organisations
internationales telles que la banque mondiale et l'OCDE ont également
compris l'importance des impôts indirects et encouragent la
simplification et l'harmonisation de ces impôts tout en prônant une
coopération entre les différents pays. (Source :
www.pwc.com)
CAS PRATIQUE : LA TVA
1. Calcul de la TVA :
La TVA est calculée en appliquant au prix de vente net
hors taxe le taux prévu par la loi (18%).
Sur cette base, on peut dire que : HT + TVA = TTC
2. La relation à la valeur
ajoutée :
Les entreprises assujetties facturent la TVA à leurs
clients. La TVA ainsi facturée est appelée TVA
collectée car elle constitue une dette envers l'Etat pour le compte de
qui elle est collectée.
Ces mêmes entreprises paient de la TVA à leurs
fournisseurs. Cette TVA payée est appelée TVA déductible
car elle constitue une créance sur l'Etat.
Les entreprises ne reversent à l'Etat que la
différence entre TVA collectée et TVA déductible.
3. Exemple : La
société, spécialisée dans l'import-export a
réalisé en 2005 les opérations suivantes :
Ventes taxables : 25.000.000 F CFA ;
Exportations (de produits exonérés) :
10.000.000 F CFA ;
Achats taxables : 20.000.000 F CFA ;
Réfections magasins : 2.000.000 F CFA
Factures EDM et SOTELMA : 1.000.000F CFA ;
Calculer la T.V.A. due en 2005.
Source : devoir en commun de Fiscalité IUG
2005-2006
SOLUTION
TVA due = TVA collectée - TVA déductible
TVA collectée = 25.000.000 x 18% = 4.500.000
TVA déductible = 20.000.000 x 18% = 3.600.000
A déduire entièrement :
= (2.000.000 + 1.000.000) x 18% = 540.000 à
déduire en partie
Prorata = 25.000.000 = 0,714 soit
0,72 soit 72%
25.000.000 + 10.000.000
TVA collectée sur frais généraux =
540.000 x 72% = 388.800
TVA due = 4.500.000 - (3.600.000+ 388.800) = 511.200
CONCLUSION
L'obligation de payer des impôts figure dans la
déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen. La
constitution du Mali en son article 23 indique que "tout citoyen doit
oeuvrer pour le bien commun. Il doit remplir ses obligations civiques notamment
s'acquitter de ses contributions fiscales". Il est donc normal que tous les
citoyens, même les plus modestes soient aussi des contribuables. Par
exemple, tous ne paient pas le même impôt en matière
d'Impôt sur les Traitements et Salaires ( ITS) et certains n'y sont
même pas imposés car cet impôt cédulaire n'est
applicable qu'à certains revenus et il tient compte du statut familial
de la personne. Malheureusement, tel n'est pas le cas en matière
d'impôt indirect. Tous paient les impôts indirects à un
même taux unique. Et, c'est cela qui explique davantage leurs parts de
plus en plus croissante dans les recettes fiscales du Mali. Les impôts
indirects représentent plus de 80% des recettes fiscales tandis que les
impôts directs représentent moins de 20% de ces recettes. La
rentabilité des impôts indirects résident sur le fait
qu'ils portent sur la consommation ou sur la dépense. On ne tient pas
compte des facultés contributives de l'assujetti.
La première ressource fiscale de l'Etat allemand est
l'impôt sur le revenu, devant la TVA. En France, c'est l'inverse la TVA
l'emporte devant l'impôt sur le revenu. Au Mali, comme on l'a dit ce sont
les impôts indirects qui dépassent très largement les
impôts directs. Les impôts indirects dominent au Mali comme en
France contrairement en Allemagne.
Certains soutiennent aussi que les impôts indirects sont
indolores du fait que leurs montants sont incorporés dans le prix
à payer. Et, cela est vrai. Beaucoup de maliens payent la facture
d'électricité de l'Energie Du Mali (EDM SA), sans savoir que la
TVA est incorporée dans le prix à payer.
Mais quelles que soient leurs rentabilités ou leurs
effets indolores, les impôts indirects méritent d'être
reformés car, ils fixent un même taux du plus riche au plus
pauvre.
Le paiement d'un taux uniforme par tous les citoyens est en plus
douloureux pour un revenu modeste qui servira pour l'essentiel à la
satisfaction de besoins vitaux (manger, boire, se loger) que pour un haut
revenu qui disposera d'une capacité d'épargne
élevée.
Le rôle social de l'impôt ne doit pas être
négligé. L'impôt doit être établi de
manière à permettre l'égalité et la justice
fiscales ; lesquelles contribuent à la justice sociale. Pour se
faire, il faut que la même contribution soit demandée à
ceux qui ont les mêmes capacités contributives (il s'agit ici du
concept de justice horizontale). En revanche, ceux qui ont des capacités
contributives différentes doivent être traités
différemment (on parle de justice verticale). Les impôts indirects
ne font pas de distinction entre les personnes. Ils frappent tous de la
même manière or, le rôle social de l'impôt fixe comme
objectif que l'écart des revenus existant après l'impôt
soit moins important que celui qui existait avant l'impôt.
Les impôts indirects constituent donc à cet
égard un frein pour la réalisation de la justice sociale.
Cependant, les exonérations permettent de réduire le
caractère injuste des impôts indirects. En définitive, la
justice fiscale implique l'universalité de l'impôt, sa
proportionnalité aux facultés contributives et l'absence de
comportement discriminatoire des autorités fiscales. On assigne à
l'impôt une fonction de redistribution sociale. Concrètement, on
estime que l'impôt contribue directement ou indirectement à la
réalisation de la justice sociale comme suit :
- d'abord, en prenant plus aux uns et moins aux autres, voire
en y prenant rien du tout à ceux qui sont vraiment
démunis ;
- ensuite, en permettant la réalisation d'investissements
sociaux gratuits ou accessibles à tous à un faible coût
(école, route, transport en commun...)
- enfin par des aides multiformes (bourse d'études,
allocations, aide aux personnes frappées par des calamités
naturelles...).
Sur cette base, les impôts indirects ne permettent pas
la réalisation de la justice sociale et ils méritent d'être
reformés. Par exemple, en tant qu'abonné de EDM SA, que vous
soyez le plus riche ou le plus pauvre vous payez 18% de TVA sur votre facture
d'électricité.
Un autre point qui mérite d'être revu par l'Etat
est la perte de recettes fiscales surtout en matière de TVA. L'Etat
malien perd chaque année des milliards en matière de fraude
fiscale notamment la TVA. Tous les redevables n'acquittent pas ce qu'ils
doivent à l'Etat . La DGI doit prendre des mesures préventives
pour augmenter le montant des recouvrements.
Et, nous espérons que la perte des recettes fiscales va
diminuer comme il a été soutenu lors de la rencontre ACP-UE
à Bruxelles en février dernier.
RECOMMANDATIONS
- Réforme en matière d'impôt
indirect ;
- Prendre en compte, les facultés contributives en
utilisant les taux progressifs : le taux est progressif lorsque le taux
s'élève avec l'accroissement de la matière imposable.
L'adoption de ce système part de la considération
économique selon laquelle la valeur d'usage d'un bien diminue avec la
quantité de ce bien. Autrement dit, au delà d'un certain montant
le revenu est moins indispensable. Cette partie peut de ce fait supporter une
taxation lourde. Au plan moral, les taux progressifs visent à
réaliser la justice sociale ;
- Prendre des mesures préventives pour augmenter le
montant des recouvrements dans le but de diminuer la fraude ;
- Multiplication des sanctions en cas de fraude. En punissant
les auteurs, d'autres ne seront plus tenter de le faire ;
BIBLIOGRAPHIE :
- Loi N° 99 012 du 01 avril 1999 portant modification du
code général des impôts (impôts indirects)
- Décret N° 05 036/P RM du 27 janvier 2007 fixant
les taux en matière d'impôt spécial sur certains
produits
- Fiscalité minière au Mali : analyse critique
des dispositions fiscales et douanières du code minier de la
République du Mali : mémoire réalisé par
Moussa Sidibé à l'Université Paris Dauphine
SITES WEBS :
- www.essor.gov.ml
- www. izf.net
- www.maliweb.net
- www.sud-aerien.org
- www.africatime.com
- www.juripartner.com
-www.pwc.com
- www.malikounda.com
- www.maliba.com
- www.lindependantmali.com
ANNEXES :
ANNEXE AU DECRET N° 05- 036/PRM DU 27 JANVIER
2007
FIXANT LES TAUX EN MATIERE D'ISCP
NOMENCLATURE
|
PRODUITS
|
TAUX
|
08 02 90 10 00
|
Noix de Cola
|
20%
|
22 02 10 00 00
|
Eaux aromatisées ou additionnées de sucre
ou d'autres édulcorants
|
10%
|
Position 22 03
Position 22 04
Position 22 05
Position 22 06
Position 22 07 et 22 08
|
Boissons alcoolisées :
Bières de malt
Vins de raisins ; moûts de raisins ; autres
Vermouths et autres vins de raisins frais préparés
à l'aide de plantes ou de substances aromatiques
Cidre, poiré, hydromel et autres boissons
fermentées
Alcool éthylique ; eaux de vie ; liqueurs et
autres boissons spiritueuses
|
45%
|
Position 24 02
24 03 91 00 00
24 03 99 00 00
|
Tabacs :
Cigares (y compris ceux à bouts coupés)
Cigarillos
Cigarettes de la gamme 1
Cigarettes de la gamme 2
Cigarettes de la gamme 3
Cigarettes de luxe
Tabacs "homogénéisés"
ou"reconstitués"
Autres
|
25%
25%
25%
20%
15%
25%
25%
25%
|
|
Armes et Munitions
|
|
|
Armes :
|
|
93 02 00 00 00
|
Revolvers et pistolets, autres que ceux des n° 93 03 ou 93
04.
|
40%
|
93 03
|
Autres armes à feu et engins similaires utilisant la
déflagration de la poudre (fusils et carabines de chasse, armes à
feu ne pouvant être chargées que par le canon, pistolets lance-
fusées et autres engins conçus uniquement pour lancer des
fusées de signalisation, pistolets et revolvers pour le tir à
blanc, pistolets d'abattage à cheville, canons lance- amarre, par
exemple).
|
40%
|
SUITE ANNEXE AU DECRET N° 05- 036/PRM DU 27 JANVIER
2007
FIXANT LES TAUX EN MATIERE D'ISCP
NOMENCLATURE
|
POSITIONS
|
TAUX
|
93 03 00 00 00
93 03 30 00 00
|
Autres fusils et carabines de chasse de tir sportif comportant au
moins un canon lisse
Autres fusils et carabines de chasse ou de tir sportif
|
40%
|
93 03 90 00 00
|
Autres
|
40%
|
93 04 00 00 00
|
Autres armes (fusils, carabines et pistolets à ressort,
à air comprimé ou à gaz, matraques, par exemple, à
l'exclusion des sabres, épées, baïonnettes, lances et autres
armes blanches, leurs parties et leurs fourreaux
|
40%
|
93 05
|
Parties et accessoires des articles des n° 93 02 à 93
04
|
40%
|
93 05 10 00 00
|
De revolvers ou pistolets
|
40%
|
|
De fusils ou carabines du n° 93 03
|
40%
|
93 05 21 00 00
|
Canon lisse
|
40%
|
93 05 29 00 00
|
Autres
|
40%
|
93 05 90 00 00
|
Autres
|
40%
|
93 06 21 00 10
93 06 21 00 90
93 06 29 00 00
|
Munitions :
Cartouches entières (pour fusils ou carabines à
canon lisse)
Parties et accessoires y compris les bourres (de cartouches pour
fusils ou carabines à canon lisse)
Autres (plombs pour carabines à air comprimé)
|
40%
|
93 06 30 00 10
93 06 30 00 90
|
Autres cartouches entières
Autres cartouches, parties et accessoires y compris les
bourres
|
40%
|
|
Produits Nationaux :
Produits miniers
|
3%
|
TABLE DES MATIERES
Pages
Sommaire....................................................................................2
Dédicace....................................................................................4
Remerciements............................................................................5
Abréviations.................................................................................6
Avant
propos...............................................................................7
Introduction.................................................................................8
Chapitre I : la Taxe sur la Valeur
Ajoutée............................................11
Présentation................................................................................11
Section 1 : champ
d'application.........................................................11
I. Les opérations imposables à la
TVA............................................11
II. Les personnes imposables à la
TVA........................................12
III. Les
exonérations..............................................................13
1. Les ventes et opérations
assimilées.....................................13
2. Les prestations de
services...............................................13
3. Activités soumises à une taxe
spécifique..............................14
IV. La territorialité de la
TVA..................................................14
Section 2 :
L'assiette..................................................................14
Section 3 : la détermination de la TVA
brute......................................15
I. Le fait générateur et
l'exigibilité................................................15
A. Les règles de
principe...................................................15
B.
L'aménagement..........................................................16
II.Le
taux.................................................................................16
III.La détermination de la TVA
déductible..........................................16
A. Les modalités de
déduction.............................................16
B. La régularisation des
déductions.......................................18
Section 4 : La liquidation et le recouvrement de
l'impôt..........................18
Section 5 : Les obligations des
redevables..........................................19
Section 6 : Les
sanctions...............................................................19
Section 7 : La
prescription..........................................................20
Chapitre II : La Taxe sur les Activités
Financières (TAF) .....................21
Présentation...........................................................................21
Section 1 : Champ
d'application...................................................21
I.Les opérations
imposables...................................................21
II.Les personnes
imposables...................................................21
III.Les
exonérations............................................................22
IV.La territorialité de la
TAF.................................................22
Section 2 :
L'assiette...............................................................22
Section 3 : La détermination de la base
imposable............................22
I.Le fait
générateur.................................................................22
II. Le
taux.............................................................................23
III. La
liquidation..................................................................23
Section 4 : Les obligations des
redevables......................................23
Section 5 : Les
sanctions...........................................................23
Section 6 : La
prescription.........................................................23
Chapitre III : L'Impôt Spécial sur Certains
Produits (ISCP) .................24
Présentation.......................................................................24
I.Les produits
imposables......................................................24
II. Le fait
générateur............................................................24
III. Le
taux.........................................................................24
IV.La détermination de la base
imposable....................................24
V. Liquidation et
recouvrement.................................................25
V. Obligations des
redevables..................................................25
VI.
Sanctions.....................................................................25
VII.Prescription.................................................................25
Chapitre IV : Analyse et étude approfondie des
impôts indirects.............26
I.La rentabilité des impôts
indirects..........................................26
II. La justice fiscale en matière d'impôts
indirects........................27
III. Le manque à gagner de
l'Etat.............................................28
IV. Comparaison avec les impôts
directs......................................30
1. Les revenus fiscaux de l'UEMOA en
1996...........................30
2. Les recettes fiscales du Mali de 2005 à
2007..........................32
Cas pratique : La
TVA.......................................................34
1. Calcul de la
TVA...........................................................34
2. La relation à la valeur
ajoutée..........................................34
3.
Exemple...................................................................34
Conclusion....................................................................36
Recommandations...........................................................39
Bibliographie..................................................................40
Annexes.......................................................................41
Table des
matières.........................................................43
|