C- Le sexe
Le sexe féminin est légèrement dominant dans
notre série (51,56%).
Le sexe ratio est de 0,94 ; cette différence n'ait
pas statistiquement significative. La même tendance est notée dans
la série de THIOYE [81] avec un sexe ratio de 0,94.
Cependant d'autres auteurs [16, 21, 51, 66, 69,
80] ont retrouvé une prédominance masculine. C'est le
cas notamment de MOREAU (64 % d'hommes), Ihénacho (62,5%) ; NDORI
(76,47%) Charles (54,28), THIAM (51%) et Damorou (56%).
D- Origine géographique
La majorité de nos malades (78,12%) sont originaires de
Dakar (37,5%) et des villes du centre ouest du Sénégal (40,62)
donc non loin de Dakar. Ce fait pourrait être expliqué non pas
uniquement par une plus forte prévalence de la maladie dans ces
régions, mais plutôt par une accessibilité plus facile aux
services de cardiologie.
En effet ces différentes villes sont
caractérisées sur le plan de la pratique médicale par
l'existence d'une activité de cardiologie notamment à Dakar qui
concentre l'essentiel des spécialistes de cette discipline. Ainsi la
disponibilité des méthodes d'explorations diagnostiques
cardiologiques aidant la reconnaissance des BAV devient plus aisée.
Par ailleurs nous avons eu 2 malades de nationalité
étrangère dont l'un est originaire d'un pays limitrophe du
Sénégal et l'autre d'un pays d'Afrique centrale mais ayant des
enfants au Sénégal.
E- Niveau socio-économique et la
profession
Selon des critères basés sur la profession du
malade ou de celui qui le prend en charge, sur le confort matériel
personnel et /ou familial, nous avons pu dégager trois niveaux
socio-économiques (faible, moyen et élevé).
La faiblesse du niveau socio-économique est une
caractéristique remarquable chez nos malades (43,7%) tandisque le niveau
socio-économique élevé est exceptionnel (6,25%). Un niveau
intermédiaire moyen caractérise la moitié des malades
(50%).
Toutefois cette classification trouve ses limites dans la
difficultés qu'il y a à apprécier les revenues d'un ou de
sa famille malade car il s'agit le plus souvent d'une affaire tabou.
Dans d'autres séries, le niveau socio-économique
est le plus souvent faible.
Ainsi KOLOGO [54] a retrouvé dans sa
série 73,68% de retraités et ménagères; DAMOUROU
[21] a en retrouvé presque autant avec 71,88% de
retraités et sans profession de même que THIOYE [81]
qui a noté 92,3% de retraités et sans profession.
Dans la série rapportée par DIOP
[30] 83% des malades avaient un niveau socio-économique
bas.
Les mêmes difficultés d'ordre
socio-économique ont été signalées par NDORI
[69] et IHENACHO [53].
Ce faible niveau socio-économique explique la
difficulté pour certains de nos malades à se procurer le
matériel nécessaire à la stimulation d'autant plus que
tous les ne bénéficient pas de système de
sécurité sociale pour la prise en charge de leur besoins
sanitaires.
II- Étude clinique
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