PREMIERE PARTIE
Les contraintes économiques
globales
Les contraintes économiques globales constituent un frein
pour tous les secteurs de l'économie. Elles s'analysent comme une
insuffisance de ressources relativement aux dépenses qui seraient
nécessaires pour satisfaire les besoins de la population soit
directement ou indirectement par le biais de la consommation collective qui est
la dépense publique.
Les maigres résultats de l'économie comorienne ne
peuvent se comprendre qu'en faisant une analyse des contraintes.
Chapitre 1 : l'équilibre
macro-économique ou les contraintes extérieures
L'évaluation de la contrainte extérieure est
sans doute une bonne façon de comprendre d'une manière
cohérente l'ensemble des potentialités dont
bénéficie l'économie des Comores et les charges qui
pèsent sur elle.
La contrainte extérieure est le fait qu'un pays ne peut
dépenser durablement plus que ses recettes produites ou reçues
sous forme de transfert de l'extérieur.
Les îles Comores n'ont pas la capacité de produire
des biens et des services qu'elles exportent ou consomment ou investissent,
évitant ainsi un recours accru aux importations.
La balance de paiement est le document synthétique de
mise en évidence des contraintes extérieures qui pèse sur
une économie. On ne peut comprendre l'économie des Comores, sans
prendre en compte les transferts qui résultent des relations entre
les comoriens de l'étranger d'une part, et les transferts officiels
d'autre part.
Section 1 : l'équilibre
macro-économique
Le financement de l'économie est assuré pour
l'essentiel par les transferts venants de l'extérieur et par
l'exportation des produits agricoles de rente.
Naturellement, cette analyse de l'économie comorienne est
simplifiée. Mais cela permet de saisir les interactions liées aux
financements de cette économie.
Cependant il existe d'autres secteurs importants tels que le
commerce, les administrations publiques et l'industrie qui est à
l'état embryonnaire.
De cette manière on peut dire que l'économie
comorienne est dans une situations de forte contrainte extérieure car
les quelques produits d'exportations (ylang- ylang, vanille et clous de
girofle) sont des produits pour lesquels la demande mondiale est peu
progressive, voire déclinante.
L'aide publique aux développements qui était un
facteur de stabilité financière, n'a plus un caractère
durable et son évolution ces 10 dernières années augure
une tendance à la baisse.
Les transferts des comoriens de l'étranger difficile
à évaluer en raison des données disponibles, ne sauraient
financer les activités de développement.
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