INTRODUCTION
L'Afrique, en général, dispose de sols pauvres
et de climats peu propices à l'agriculture (Breman et al.,
2001). La gestion efficace des nutriments pour la meilleure productivité
des cultures est une étape importante pour la réalisation des
Objectifs du Millénium des Nations Unies notamment les objectifs 1
(éradiquer l'extrême pauvreté et la faim), 7
(assurer la durabilité environnementale) et 8
(développer un partenariat global pour le
développement). Dans le cas particulier de l'Afrique Sub-Saharienne
où le manque de denrées alimentaires apparaît comme une
résultante de la pression démographique et de la continuelle
dégradation de la fertilité des sols, de l'aide internationale
limitée et les subventions étatiques restreintes pour les
intrants agricoles, l'enjeu est d'accroître la productivité des
cultures et d'augmenter la teneur des sols en nutriments. Ceci ne peut se faire
qu'à travers l'apport d'intrants agricoles localement disponibles, vu
les conditions des sols, et la minimisation de la dépendance des engrais
minéraux peu disponibles et très coûteux. Cette vision des
choses requiert d'autres approches de gestion des sols et des cultures autres
que celles usuellement pratiquées, une bonne compréhension et
maîtrise de la dynamique des nutriments, et un meilleur suivi de la
dissémination des résultats de recherche. L'Afrique de l'Ouest,
principalement la zone côtière, est caractérisée par
l'existence de sols ferralitiques dont l'infertilité notoire est un
phénomène accentué par la pression démographique
(Louette, 1988, Poss et al., 1997, Manyong et al., 1999)
alors que les activités affiliées à la terre sont
essentielles pour l'économie de la région. Plusieurs
systèmes de productions agricoles sont identifiables en Afrique de
l'Ouest ; mais ils sont très souvent basés sur la culture
des céréales comme le maïs, le sorgho, le riz, etc.
(Franzluebbers et al., 1998). Le maïs (Zea mays L.) est
la principale culture dans la sous région Ouest Africaine et la base
alimentaire des populations de la région (IFDC, 2006 ; Sogbedji
et al., 2006). Il est produit essentiellement par des ruraux dans des
systèmes culturaux plus ou moins complexes allant de la monoculture
à l'agroforesterie associant ou non des engrais minéraux. Etudier
les possibilités d'amélioration de la fertilité des sols
et d'accroissement de la productivité de la culture de maïs sous
différents systèmes de production agricole afin d'identifier les
systèmes culturaux les plus appropriés pour optimiser des
rendements du maïs et empêcher l'épuisement des nutriments du
sol, est l'objet de cette étude. Plus spécifiquement, cette
étude visait à :
(i) à déterminer les impacts des
différents systèmes culturaux sur le rendement et les composantes
du rendement du maïs, et
(ii) à établir et à analyser le bilan et
les flux de l'azote en présence ou non du phosphore sous ces
différents systèmes culturaux.
Le présent document est structuré en trois
parties. Après cette introduction, il sera présenté la
revue de littérature sur les travaux antérieurs
réalisés sur la thématique, ensuite viendront les
matériels et méthodes utilisés pour nos propres travaux
puis les résultats et discussions suivis de la conclusion.
|