DEUXIEME PARTIE
La capacité d'endettement de la SOGEPE
Cette deuxième partie sera constituée de deux
chapitres. Le premier chapitre sera consacré à une revue de la
littérature. Dans le second nous présenterons la situation
financière de la SOGEPE, par le biais de certains ratios, au regard de
ses bilans de 2000 à 2004 pour analyser sa capacité d'endettement
et de remboursement.
Chapitre I : Revue de la littérature
financière
Pour financer leurs activités, les entreprises doivent
prendre des décisions au sujet de leur structure financière
devraient-elles augmenter leur niveau d'endettement, émettre des
actions, miser sur l'autofinancement ? Autrement dit, quelle combinaison
faudrait-il faire des ces différentes sources de financement que
sont :
Tableau II
Les différents sources de financements
Fonds propres
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Quasi fonds propres
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Endettement
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CAF
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Titres participatifs
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Emprunts auprès des établissements de
crédits
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Cession d'élément d'actif
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Prêts participatifs
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Augmentation de capital
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Primes et subventions
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Emprunt obligataire
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Obligations remboursables
|
Il n'est pas facile de répondre à de telles
questions car les entreprises doivent tenir compte de nombreux facteurs qui
sont, entre autres, l'inflation, le taux d'intérêt, certains
aspects fiscaux comme l'impôt sur les sociétés et la
prévision de leur évolution future.
Historiquement, la réflexion académique relative
au choix d'une structure financière a connu trois approches
majeures :
L'approche classique de nature juridico-comptable ne rendait
pas compte de la complexité de l'entreprise qui était
réduite à sa dimension comptable.
Très vite dépassé par le
développement du droit cambiaire qui est à l'origine des
premières techniques financières, cette théorie a fait
place à celle dite néoclassique dominée par
MODIGGLIANI-MILLER( 1958) se résumant à ces deux
théorèmes.
Théorème 1
Sous conditions que les marchés fonctionnent
parfaitement (marchés complets, efficients, absence ou neutralité
des impôts, absence de coûts de transactions en cas de faillite,
etc....), la valeur d'une entreprise est indépendante de la façon
dont elle est financée.
Théorème 2
Dans un marché parfait, la politique de dividende d'une
entreprise est sans influence sur sa valeur.
La portée de cette théorie est que si les
conditions d'applications sont réunies, ceci signifie que les
managements peuvent et doivent dissocier les décisions d'investissement
et de financement :
- la valeur de l'actif économique que représente
une entreprise ne dépend que de la pertinence des choix d'investissement
qu'elle effectue et non de la façon dont elle est financée.
- Le choix de financement ( et notamment la proportion de
dette dans le bilan) n'influe pas sur la valeur de l'entreprise.
Cette conséquence met en évidence le lien entre
la théorie et l'effet de levier qui est la différence
engendrée par l'endettement financier entre la rentabilité des
capitaux propres (rentabilité financière) et la
rentabilité économique. L'effet de levier peut être
positif, nul ou même négatif.
résultat ordinaire =
résultat d'exploitation -charges financières
capitaux propres capitaux propres
= résultat
d'expl - taux intérêt*d f
capitaux propres
capitaux propres
taux r f = taux re +(taux r e -taux
intérêt) df
cp
df : dettes financières
rf : rentabilité financière
re : rentabilité économique
cp : capitaux propres
Cette théorie nous permet d'affirmer, qu'en ce qui
concerne le secteur de l'électricité , emprunter pour rembourser
une dette ou pour effectuer des travaux à caractères sociaux
(rentabilité nulle) nous mettrait en présence d'un effet de
levier négatif (effet de massue).
La théorie moderne née de l'étude de
l'investissement, est une théorie de la structure du passif. Par
assimilation « maximiser le profit » est devenu
« maximiser le capital financier » c'est-à-dire la
valeur des actions et par voie de conséquence la richesse des
actionnaires.
Sur ce postulat, la théorie invite à rechercher
la structure du capital qui donne un taux d'actualisation, le coût de
capital, le plus faible pour obtenir la valeur du capital la plus
élevée possible.
Ce coût se calcul de la sorte : K=
Kd * D + KCP* CP
D+CP D+CP
Kd =coût de la dette après
impôt : produit net perçu =somme
a(1+kd)-p
KCP= coût de des capitaux propres =
D1 / P0 + g
g = taux de croissance
D1 =dividende par action
P0 =cours de l'action
Le coût du capital, quand bien qu'elle soit
l'épine dorsale de la théorie moderne, demeure d'une
utilité réduite pour notre sujet en ce sens que le secteur de
l'électricité ici reste du domaine public. Ce qui a pour
conséquence de réduire le coût du capital au coût de
l'endettement qui demeure une solution non envisageable (effet de massue de
l'effet de levier).
Eu égard à ce qui précède, ne
serait-il pas judicieux d'accroître la capacité de remboursement
des dettes du secteur pour améliorer sa capacité
d'endettement ?
Pour ce faire nous allons d'abord exposer la situation
financière de la SOGEPE de 2001à 2004. Ensuite analyser les
déterminants de sa capacité d'endettement mais aussi de sa
capacité de remboursement ( CAF/Dettes financières).
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