Communication politique et communication électorale sur l'Internet( Télécharger le fichier original )par Marjorie Pontoise Université Panthéon Assas Paris II - Master 2 Recherche Droit de la communication 2007 |
2. UN renouvellement pour la communication politique ?La rapidité de ce média, renforcée par la démocratisation des connexions haut débit, ainsi que l'impression de liberté de parole qui s'en dégage, font de la toile un incontournable de la présidentielle. Claire Bommelaer23(*), n'hésite pas à qualifier cette campagne de 2007 de « net-campagne », dans laquelle « les hommes politiques ont un moyen de faire une campagne très décentralisée, peu chère, universelle et accessible ». Cette dénomination a été reprise aussi sous le terme de « web-campagne » par Isabelle Falque-Pierrotin24(*), qui précise que « Internet a été utilisé pour la première fois de façon significative lors des campagnes présidentielles et législatives de 2002, avec notamment la création de site web par tous les candidats. La fréquentation de ces sites montre qu'Internet fait désormais partie de la vie politique française ». Ce serait alors la force de la net-campagne présidentielle : un positionnement géographiquement diffus pour candidats, un support économique et ouvert au plus grand nombre. L'occupation de l'espace, autour d'un parti d'abord, d'un candidat ensuite est une des premières façon de faire campagne (pour un certain nombre de partis, il existe un dispositif spécifique pour assurer la campagne du candidat, dissociant ainsi clairement le candidat en campagne de l'organisation politique à laquelle il appartient ou à la fonction qu'il remplit). L'Internet offre des capacités d'action importantes, qui enrichissent et modernisent la vie démocratique. L'appropriation de l'Internet se fait à la fois au sein et à la marge des partis25(*). La net-campagne a été le théâtre d'un effet réseau, en effet les sites de campagne se sont structurés en un réseau de plus en plus dense au fur et à mesure de l'avancement de la campagne, avec un dispositif amiral (un ou plusieurs sites officiels) et une « blogosphère26(*) » partisane27(*). Cette blogosphère est la plus forte illustration des revendications partisanes des citoyens sur la campagne (la carte dite « Ségoland » ou la carte « Google Map » des supporters de Nicolas Sarkozy en sont un exemple). * 23 Claire Bommelaer, article du 18 décembre 2006 « Comment les partis font campagne sur le Net ». * 24 Présidente du Forum des Droits sur l'Internet : http://www.cnil.fr/index.php?id=1494 * 25 La net-politique se situe aux confluents du marketing politique, de la communication d'influence, du lobbying et de son image renversée que renvoient les mobilisations citoyennes, avec pour support commun les nouveaux médias. * 26 Blogosphère : littéralement « le milieu vital du blog », l'ensemble des blogs existants, ou la communauté des blogueurs. * 27 Voir à ce sujet la « blogopole » ( http://www.blogopole.fr) en annexe |
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