Redéploiement militaire américain : L'Afrique du Nord aprés le 11 septembre 2001( Télécharger le fichier original )par Rachid Oufkir Université Paris VIII - Etudes Européennes et Internationales, spécialité La Construction Européenne, Option l'Europe et l'ordre International 2006 |
II - Doctrine Bush : primat du militaireLe volet militaire de la stratégie de défense et de sécurité américaine n'as pas été établi après le 11 septembre mais bien avant, c'est-à-dire avec l'arrivée de l'équipe Bush au pouvoir, cette ambition de donner une priorité à l'aspect militaire était déjà présente. Deux facteurs ont été donnés pour expliquer cette tendance : d'une part la défense américaine a été affaiblie durant le mandat Clinton, donc il faut lui donner du renouveau, l'élection de Bush avec une maigre marge, face à Al-Gore le candidat Démocrate de l'autre mais aussi il faut voir dans la composition de l'équipe Bush un facteur explicatif de cette « poussée » du militaire. L'Administration Bush est composée de la vielle garde et de nouveaux. La vielle garde, ce sont ceux qui ont participé dans les Administrations précédentes, comme c`est le cas de Donald Rumsfeld, l'actuel secrétaire à la Défense, qui a été ministre de la Défense de Gérald Ford (1974-1976). Les nouveaux sont encore plus jeunes Paul Wolfowits, l'assistant du secrétaire à la Défense Mr D. Rumsfeld très dur en matière de la défense américaine. Enfin, Mme Condolezza Rice. Il s'agissait avec l'arrivée de cette Administration de reprendre, en terme de politique étrangère, tout ce qui a été fait sous le mandat Clinton 1994-2000, et il faut le refaire, mais cette fois-ci, à l'image de l'Administration Bush. Le budget de la défense a été porté à un niveau élevé et surtout une défense anti missile. Selon François Géré10(*), directeur de l'Institut Diplomatie & Défense, ce projet était déjà sur les plans dès l'arrivée au pouvoir de l'équipe Bush en 2000, les conséquences en étaient la mise à l'écart des traités antérieurs à la fin de l'Union Soviétiques. Pour cette Administration, la fin de la guerre froide (1947-1990) est considérée comme close, de tels traités n'on plus cours et leurs relations avec la Russie, l'héritière de l'Union soviétique, sont différentes et ont complètement changé. Les traités et les engagements sur l'arms control, c'est-à-dire les traités sur les essais nucléaires et la limitation des armements stratégiques sont des vestiges d'un passé révolu, changement de conception et de pratiques diplomatiques. Le gouvernement Bush prône aussi la «révolution» afin de réaffirmer l'autonomie d'action des États-Unis sur la scène internationale, en s'appuyant sur des ressources militaires et économiques considérables. L'intérêt dont fait l'objet la défense et le secteur militaire aboutit à un appel à la réforme aussi bien du Département de la Défense que des doctrines et structures des forces armées américaines et surtout à la "Révolution technico-militaire" pour faire face aux mutations de l'environnement international. De la doctrine Bush découle une ainsi une doctrine militaire, fondée sur le progrès technologique et scientifique en matière d'information, de communication, et un vaste programme de redéploiement militaire américain à l'étranger. * 10 François Géré « La nouvelle stratégie des Etats-Unis », Institut Diplomatie et Défense, Mai 2002 http://www.diploweb.com/p5gere1.htm |
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