2.3. La zone maraîchère : un espace de
liaisons :
Au centre de la ville nouvelle, la zone
maraîchère a hérité d'une localisation de carrefour.
Délimitée par l'Oise (au Sud), le bois de Cergy (au Nord) qui
donne sur un habitat collectif (quartier des Touleuses et des châteaux
brûloirs au Nord, quartier des Maradas au Nord - est), et un habitat
pavillonnaire (au Nord - ouest) assurant une transition vers la base de loisirs
des étangs (à l'Ouest). Le site est traversé par deux
voies de communications : la ligne A du Réseau Express Régional
(RER) qui traverse aussi l'Oise et qui reste aérienne vers la partie Est
de la zone maraîchère, une voie rapide à double sens
(boulevard de l'Hautil) qui traverse l'Oise par un pont surélevé
(d'une quinzaine de mètres environs) isolant ainsi la zone
maraîchère de sa partie Ouest. A ces deux principales voies,
s'ajoute une voie navigable que constitue l'Oise riche d'un important port
(port de Cergy) et de nombreux clubs nautiques agrippés sur ses bords.
Enfin, la totalité de la zone maraîchère est
encadrée par un réseau de voies et de chemins d'exploitation
fortement utilisé par de nombreux usagers (sportifs, promeneurs,
services municipaux...) mais aussi par les simples habitants des
périphéries de la zone maraîchère.
Loin d'être un espace isolé, le territoire de la
zone maraîchère joue un rôle non négligeable dans la
desserte de l'agglomération (notamment par le transport de marchandises
à travers l'Oise) sans oublier la desserte totale des habitations
installées sur les bords de l'Oise pour lesquelles la traversée
de la zone maraîchère est toutefois incontournable pour rejoindre
les autres quartiers de l'agglomération.
En plus de toutes ces liaisons qui permettent la circulation
d'individus et des marchandises, la zone maraîchère permet aussi
un autre type de desserte particulièrement lié à la
présence d'habitations sur son territoire : elle est traversée
par de nombreuses lignes électriques et téléphoniques qui
rattachent ces habitations aux réseaux urbains.
Les supports de ces lignes qui sont des poteaux en bois ou en
ciment, présentent des emprises au sol qui ne sont pas
négligeables notamment autours des poteaux électriques. Bien
qu'ils bordent majoritairement les pistes et les chemins d'exploitation,
certains sont installés par endroits au milieu même des parcelles
cultivées. Dans ces cas, ils sont susceptibles de constituer une
gêne permanente aux agriculteurs qui doivent les éviter lors des
labours en cédant un espace non exploité (près de 12
m²) autour de chaque poteau. Tandis que l'espace est justement
une denrée rare en zone maraîchère, ces pylônes font
perdre aux exploitants plusieurs mètres carrés de leurs champs
qu'ils ne peuvent plus cultiver, sans oublier la perte de temps que provoque le
détour de ces poteaux lors des différents travaux aux champs.
Photo 02 : L'emprise au sol des poteaux électriques sur
les parcelles cultivées.
Bois de Cergy Voie du RER A
Source : Travail de terrain (Mai 2006)
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