2.2.2.2.2. Redéfinir le métier d'agriculteur
par ses points positifs :
La plupart des personnes interrogées jugent le travail
des agriculteurs difficile (87,34% des réponses). Cette
difficulté est argumentée le plus souvent par la quantité
de travail que doivent fournir les agriculteurs et sa pénibilité
suite au travail physique nécessaire, il s'ajoute à cela les
forts investissements et la subordination aux aléas climatiques et
économiques du moment.
Graphe 11 : L'appréciation du travail agricole par les
citadins.
Difficile (87,34%)
Facile (12,66%)
Source : Travail de terrain (Mai 2006)
Un croisement des résultats obtenus concernant
l'état du contact des personnes interrogées avec les
agriculteurs, et ceux obtenus concernant leur appréciation du travail
agricole, montre une surreprésentation des citadins qui ont un contact
avec les agriculteurs et
qui considèrent le travail de ces derniers difficile
(56,96% des réponses), et une sous représentation de ceux n'ayant
aucun contact avec les agriculteurs et qui considèrent le travail
agricole facile (5,06% des réponses). Par ailleurs, les citadins qui
considèrent le travail agricole difficile, même s'ils n'aient
aucun contact avec les agriculteurs, sont beaucoup plus nombreux que ceux qui
ont un contact avec les agriculteurs et qui considèrent leur travail
facile, leurs effectifs sont respectivement de 30,38% et 7,59% des
réponses obtenues.
Graphe 12 : L'état du contact des personnes
interrogées avec les agriculteurs.
Prés ence de contact (64,56%)
Absence de contact (35,44%)
Source : Travail de terrain (Mai 2006)
Le contact avec des agriculteurs s'effectue soit à
travers des membres de la famille qui, dans certains cas, sont agriculteurs,
soit lors des vacances plus ou moins régulières en campagne, ou
par voisinage sur les lieux d'habitation (notamment pour les habitants de Cergy
village) voire par de simples contacts client - vendeur sur les marchés
forains.
Bien que ces contacts demeurent, pour la plupart des citadins,
moins réguliers voire occasionnels, ils permettent néanmoins des
échanges entre les deux mondes qui, même lorsqu'ils ne
s'inscrivent pas dans la durée, témoignent de la persistance du
cordon ombilical reliant l'agriculture à la société
urbaine.
Quelles que soit leur intensité, il est important de
maintenir ces échanges, voire de les encourager, puisqu'ils rendent
possible l'établissement des bases d'une communication agriculteurs -
citadins en milieu urbain et périurbain. Par ailleurs, même
lorsqu'ils ne débouchent pas sur de véritables projets communs,
ils permettent au moins aux agriculteurs de confronter la réalité
de leur travail avec les attentes des citadins, et à ces derniers de
se
faire une opinion (la plus précise) sur l'agriculture en
général et les efforts des agriculteurs en particulier.
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